Jeux Européens

Beleniuk, Aleksanyan et Hryshchanka médaillés d'or à Minsk

By United World Wrestling Press

MINSK, Biélorussie (le 30 juin) - Artur ALEKSANYAN (ARM), l'un des lutteurs gréco-romains les plus titrés, ajoute à son tableau (champion olympique, triple champion du monde, quatre fois champion d'Europe) l'or des Jeux Européens.

L'Arménien de 27 ans remporte une victoire sans appel 5-0 sur le favori local Aliaksandr HRABOVIK (BLR) en finale des 97kg, au dernier jour des Jeux Européens du Palais des Sports de Minsk.

Aleksanyan a obtenu un point pour passivité en première période et menait 1-0 à la pause. Passé à 3-0, il exécute une ceinture en pont à moins d'une minute de la cloche.

Classé No.1 mondial, Zhan BELENIUK (UKR) décroche l'or de la catégorie des 87kg, après avoir obtenu l'argent lors de sa dernière participation aux Jeux Européens en 2015. Beleniuk, champion du monde cette année-là et médaillé olympique d'argent l'année suivante, a vaincu le plusieurs fois médaillé mondial des U23 Islam ABBASOV (AZE) 3-1 en finale de la catégorie -un remake de celle du dernier championnat d'Europe qu'il avait remportée 5-1.

Dimanche, l'Ukrainien a tout d'abord obtenu un point pour passivité, avant de réaliser une ceinture en pont et prendre la tête 3-0 en première période. Si Abbasov, classé No.5 mondial, obtient un point pour passivité en seconde période, Beleniuk maintient son avance et remporte le combat avec une différence de deux points, célébrant sa victoire par une danse sur le tapis.

La victoire 5-1 en finale de la catégorie des 130kg de Kiryl HRYSHCHANKA (BLR) a mis la foule en délire. Opposé au multiple médaillé des championnats d'Europe Iakobi KAJAIA (GEO), le poids lourd biélorusse a concédé un point avant de prendre le dessus. Kajaia à l'affût lors d'un par terre, Hryshchanka a inversé les forces, manquant de peu le tombé et inscrivant 2 points dans le processus avant de mettre le Géorgien en danger et prendre la tête 4-1. Ajoutant un point pour passivité, Hryshchanka remporte le combat avec quatre points d'avance.

Viktor LORINCZ (HUN), classé quatrième mondial et double médaillé mondial de bronze, remporte le bronze des 87kg face à Ivan HUKLEK (CRO) par 7-1. L'autre médaille de bronze revient à Arkadiusz KULYNYCZ (POL), victorieux 7-1 de Radzik KULIYEU (BLR). Kulynycz était mené 1-0 à la pause avant de se reprendre et d'inscrire sept points d'affilée.

Felix BALDAUF (NOR), champion d'Europe en 2017, repart avec la médaille de bronze des 97kg grâce à une victoire 6-1 sur le médaillé olympique de bronze Cenk ILDEM (TUR). Le double champion du monde des U23 Aleksandr GOLOVIN (RUS), vaincu en demi-finale par Aleksanyan, vainc Revazi NADAREISHVILI (GEO) 5-1 pour la seconde médaille de bronze de la catégorie.

Deux médaillés de bronze des J.O. 2016 récoltent l'alliage de la catégorie des 130kg à Minsk, Sergey SEMENOV (RUS) et Sabah SHARIATI (AZE). Semenov, champion du monde en titre, domine Mykola KUCHMII (UKR) 10-1 et Shariati vainc Oskar MARVIK (NOR) 3-2 en inscrivant un amené au sol décisif à moins de deux minutes de la cloche. Il s'agit de la seconde médaille des Jeux Européens de Shariati après celle d'argent qu'il avait obtenue en 2015. 

RÉSULTATS

Lutte Gréco-Romaine

87kg
OR - Zhan BELENIUK (UKR) df. Islam ABBASOV (AZE), 3-1
BRONZE - Viktor LORINCZ (HUN) df. Ivan HUKLEK (CRO), 7-1
BRONZE - Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Radzik KULIYEU (BLR), 7-1

97kg
OR - Artur ALEKSANYAN (ARM) df. Aliaksandr HRABOVIK (BLR), 5-0
BRONZE - Felix BALDAUF (NOR) df. Cenk ILDEM (TUR), 6-1
BRONZE - Aleksandr GOLOVIN (RUS) df. Revazi NADAREISHVILI (GEO), 5-1

130kg
OR - Kiryl HRYSHCHANKA (BLR) df. Iakobi KAJAIA (GEO), 5-1
BRONZE - Sergey SEMENOV (RUS) df. Mykola KUCHMII (UKR), 10-1
BRONZE - Sabah SHARIATI (AZE) df. Oskar MARVIK (NOR), 3-2

Japon

La championne Olympique de Rio, Dosho, annonce sa retraite

By Ken Marantz

TOKYO (30 mars) -- Sara DOSHO (JPN), médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016, dont la quête de gloire a été entravée par une blessure à l'épaule en 2018 dont elle ne s'est jamais complètement remise, a annoncé sa retraite sur son compte Twitter jeudi.

Dosho, âgée de 28 ans, portant désormais son nom de mariage OKADA, a remporté l'or en 69kg en lutte féminine à Rio, suivi par le seul titre mondial senior qu'elle a remporté à Paris en 2017. Elle a aussi remporté une médaille d'argent mondiale en 2014 et des médailles de bronze en 2013 et 2015.

"En repensant à ma vie en lutte, je peux dire avec fierté que j'ai tout donné," a écrit Dosho, qui débutera le mois prochain une nouvelle vie en tant que fonctionnaire dans sa ville de Matsusaka City, préfecture de Mie, dans le centre du Japon.

Dosho, qui devait remporter une épreuve éliminatoire nationale en 68kg pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, est passée près d'une répétition olympique lorsqu'elle a terminé cinquième. Sa défaite dans le match pour la médaille de bronze contre Alla CHERKASOVA (UKR) s'est avéré être le dernier match de sa carrière.

"Cela fait 21 ans que j'ai commencé la lutte, à 7 ans," a écrit Dosho. "J'ai tout consacré à la lutte".

"Après la fin des Jeux olympiques de Tokyo, je me suis dit que j'aimerais essayer de revenir sur la grande scène. Mais au fil des jours, ma condition physique, les effets de l'épaule et toutes les petites blessures qui se sont accumulées m'ont empêché de donner tout ce que je pouvais à la lutte comme je le faisais auparavant, ce qui m'a conduit à cette décision."

Dosho semblait bien placée pour tenter de décrocher une deuxième médaille d'or olympique consécutive lorsqu'elle s'est blessée à l'épaule gauche le jour de l'ouverture de la Coupe du monde en mars 2018 à Takasaki, au Japon.

Dosho a réussi à s'accrocher et à battre Danielle LAPPAGE (CAN) 2-1 dans le match, mais a été forcée de manquer le match de la médaille d'or le lendemain contre la Chine, que le Japon a remporté 6-4 pour son quatrième titre d'affilée. Capitaine de l'équipe, elle n'a pu que participer à la célébration sur le tapis.

Cette blessure a nécessité une intervention chirurgicale qui l'a obligée à manquer les Championnats du monde de Budapest et à abdiquer son trône. Elle a pu revenir à temps pour le All-Japan.

Des championnats, en décembre de la même année, où elle a réussi de justesse à décrocher son huitième et dernier titre national d'affilée.

S'appuyant sur une solide attaque de plaquage, Dosho a été contrainte à la défensive au cours de ses dernières années et n'a jamais retrouvé sa domination d'antan. Elle a remporté une quatrième médaille d'or aux Championnats d'Asie à Xi'an, en Chine, en avril 2019, mais cinq mois plus tard, elle a dû se contenter d'une décevante cinquième place aux Championnats du monde à Nur-Sultan.

Sa défaite en quart de finale face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA) a mis fin à une série de 41 victoires en quatre ans, depuis les Championnats du monde 2015 à Las Vegas.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Alors que la cinquième place à Nur-Sultan a permis au Japon d'obtenir une place chez les 68 kg aux Jeux olympiques de Tokyo, le fait de ne pas remporter de médaille a signifié que Dosho n'a pas obtenu cette place pour elle-même. Elle devait remporter le All-Japan pour décrocher cette place, mais elle fut battue 9-2 en demi-finale par Miwa MORIKAWA.

La place en 68 kg était donc à prendre dans un match éliminatoire entre les deux. Dosho, qui sortait d'une blessure au genou subie deux mois plus tôt, marqua son seul point technique avec un contre pour une reprise et battit Morikawa 3-1. Le report d'un an des Jeux de Tokyo lui a permis de récupérer, mais cela n'a pas suffi pour décrocher à nouveau l'or.

Elle affronte Mensah-Stock au premier tour, et c'est encore l'Américaine qui domine la rencontre. Dosho a battu sa rivale asiatique de longue date Feng ZHOU (CHN) au repêchage, mais a perdu par chute contre Cherkasova dans le match pour la médaille de bronze. Ironiquement, c'est Cherkasova qui a remporté le titre mondial en 2018 que Dosho a manqué.

Dosho a commencé la lutte au club de lutte Ichishi, dans la préfecture de Mie, qui a produit la triple championne olympique Saori YOSHIDA (JPN) et de nombreuses autres stars. Elle a remporté trois titres nationaux dans les classes élémentaires, puis a gagné la couronne nationale des lycées lors de chacune de ses trois années au lycée Shigakukan, qui accueille la puissante université Shigakkan.

Lors de sa première année à Shigakkan, elle a remporté la première de ses quatre médailles mondiales senior avec une troisième place aux Championnats du monde 2013 à Budapest. L'année suivante, elle a terminé deuxième en 69 kg contre Aline FOCKEN (GER), une défaite qu'elle allait venger trois ans plus tard lors de la finale à Paris.

En vue de la prochaine étape de sa vie, Dosho a récemment démissionné de Toshin Housing Co, la société de construction de logements basée dans la préfecture d'Aichi qui sponsorise l'équipe de lutte qu'elle a rejointe en 2017 au sein de Shigakkan. Parmi ses coéquipières se trouvaient les championnes olympiques Eri TOSAKA et Sae NANJO.

Dosho entre maintenant dans le monde de la fonction publique, travaillant au bureau municipal de Matsusaka dans la section de promotion des sports du conseil de l'éducation. Selon les médias japonais, Dosho n'a pas été recrutée, mais a posé sa candidature pour bénéficier d'un programme visant à favoriser le retour dans leur région d'origine des personnes ayant déménagé dans les grandes villes.

"Lorsque sa candidature est arrivée sur Internet et que j'ai vu son nom, j'ai été surpris", a déclaré le chef du département du personnel cité par le Tokyo Shimbun, ajoutant que lors de leur entretien, "elle a dit qu'elle voulait travailler à la promotion des sports en utilisant l'expérience qu'elle a acquise aux Jeux olympiques et ailleurs".

Le quotidien rapporte que le maire de Matsusaka, Masato TAKEGAMI, a déclaré : "J'espère qu'elle fera un travail qui donnera des rêves aux enfants".