#RankingSeries

Les classements de lutte Gréco-Romaine voient des changements radicaux

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (24 mars) -- Des lutteurs de neuf pays différents sont en tête des classements de lutte gréco-romaine après les deux épreuves de Ranking Series qui ont eu lieu en février. Le seul pays avec deux lutteurs à la première place est la Serbie qui avait quatre champions du monde aux championnats du monde à Belgrade l'année dernière. Mais avec les épreuves de l'Open Zagreb et l'Ibrahim Moustafa, quelques champions du monde ont été délogés de leur première place.

Les classements vont maintenant déterminer les têtes de séries pour les championnats continentaux qui offrent aussi des points de classement. Avec deux épreuves de Ranking Series supplémentaires programmées avant les championnats du monde, les lutteurs auront plus de chance d'obtenir des points et d'améliorer leur classement pour les championnats du monde.

55kg
Eldaniz AZIZLI (AZE) continue d'être en tête des classement des 55kg avec le titre mondial qu'il a remporté l'année dernière. Quelques lutteurs ont amélioré leur classement mais aucun nouveau lutteur n'a pu entrer dans le top 10 même après deux épreuves.

Azizli a 45000 points, 4000 points de plus que Nugzari TSURTSUMIA (GEO) qui a remporté une médaille d'argent à Belgrade pour 37000 points. Il a ensuite terminé cinquième à l'Open Zagreb pour gagner 4000 points.

Amangali BEKBOLATOV (KAZ) était sixième au début de l'année mais est passé à la troisième place grâce à une médaille d'or à Alexandrie qui valait 8000 points et qui a porté son total de points à 33000. Il a dépassé les deux médaillés de bronze mondiaux, Yu SHIOTANI (JPN) et Jasurbek ORTIKBOEV (UZB), les deux avaient 31000 points. Max NOWRY (USA) a également glissé d'une place pour la sixième.

Poya DAD MARZ (IRI) a progressé d'une place passant à la septième place avec 25000 points. Il était septième au début de l'année mais il a remporté l'Open de Zagreb pour 8000 points. Rudik MKRTCHYAN (ARM) est désormais huitième tandis que Fabian SCHMITT (GER) et Ekrem OZTURK (TUR) restent neuvième et dixième respectivement.

Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ)Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) reste le leader en 60kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

60kg
Tandis que le champion du monde Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) est en tête du classement avec 45000 points et le médaillé d'argent Edmond NAZARYAN (BUL) reste second avec 37000 points, les classements en 60kg ont vu beaucoup de changement dans la moitié inférieure.

Krisztian KECSKEMETI (HUN) est passé de la cinquième à la troisième place avec 34000 points grâce à sa cinquième place à l'Open Zagreb qui lui a valu 9000 points. Aidos SULTANGALI (KAZ) et Kenichiro FUMITA (JPN) ont été relégués à la quatrième et la cinquième place respectivement.

Murad MAMMADOV (AZE) a augmenté son nombre de points de 25000 à 30075 points mais a tout de même été repoussé à la septième place car Liguo CAO (CHN) a obtenu 14000 points sur deux tournois. Mammadov a terminé 13ème à Zagreb mais Cao a terminé neuvième et est ensuite allé à Alexandrie où il a terminé huitième. IL a remporté 7800 points pour Zagreb et 6200 points à Alexandrie pour dépasser Mammadov. Kerem KAMAL (TUR),qui était septième en début d'année avec 18200 points, a glissé à la huitième place malgré une médaille d'or à Alexandrie et une augmentation de ses points à 29200 points en raison des dommages causés par Cao.

Haithem MAHMOUD (EGY) reste neuvième avec 23700 points, une amélioration des 15500 points qu'il avait en début d'année. Mehdi MOHSEN NEJAD (IRI) était onzième au début de l'année avec 9000 points, il est passé à la huitième en remportant l'Open Zagreb pour 13000 points mais il a glissé à la dixième avec 22000 points car d'autres continuent d'accumuler plus de points.

Leri ABULADZE (GEO)Leri ABULADZE (GEO) est le nouveau lutteur le mieux classé en 63kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

63kg
Une bataille pour la première place s'est engagée en 63kg car Sebastian NAD (SRB) n'a pas participé aux deux épreuves en février. Ce qui a offert à Leri BULADZE (GEO) classé deuxième une chance de prendre la première place. Cependant, c'est Taleh MAMMADOV (AZE) qui a été à deux doigts d'atteindre le sommet.

Après avoir remporté l'Open Zagreb, Mammadov avait 42000 points pour être classé second, deux places de mieux que son classement initial -- quatrième. Mais il n'a pas participé à l'épreuve Ibrahim Moustafa qui a permis à Leri ABULADZE (GEO) de bondir à la première place, grâce à sa médaille d'argent à Alexandrie. Abuladze a obtenu 9400 points à Alexandrie, suffisant pour dépasser Nad et Mammadov. Le médaillé de bronze mondial Erbatu TUO (CHN) est maintenant quatrième avec 31000 points tandis que Hrachya POGHOSYAN (ARM) et Ali Reza NEJATI (IRI) sont cinquième et sixième respectivement avec 25000 points.

Luis ORTA (CUB) était septième avec 18200 points au début de l'année mais n'a pas participé à des compétitions dans cette catégorie de poids depuis et a perdu cette place au profit de Victor CIOBANU (MDA) qui compte 23520 points après avoir obtenu 6520 points pour sa sixième place à Alexandrie..

Aleksandrs JURKJANS (LAT) est entré dans le top 10 après Zagreb est passé maintenant à la huitième place avec 21400 points. Aker SCHMID (AUT) a 19080 points se classant neuvième et Orta est dixième avec 18200 points.

Mate NEMES (SRB)Le champion du monde Mate NEMES (SRB) est le lutteur le mieux classé en 67kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

67kg
Le champion du monde Mate NEMES (SRB) et le médaillé d'argent Mohammadreza GERAEI (IRI) continuent d'occuper la première et la deuxième places en 67kg avec 45000 points et 37000 points respectivement.

Après l'Open Zagreb, Les quatre premiers étaient les mêmes mais après l'épreuve Ibrahim Moustafa, HUSIYUETU (CHN) a occupé la troisième place avec 36700 points. Il était neuvième au début de l'année mais a remporté la médaille d'or à Zagreb pour 13000 points bondissant à la cinquième place, il est désormais troisième avec 8200 points de plus car il a terminé troisième à Alexandrie.

La quatrième place est prise par Joni KHETSURIANI (GEO) qui était cinquième au début de l'année et qui avait glissé à la septième après Zagreb car il n'y avait pas participé mais il s'est amélioré en remportant une médaille d'argent à Alexandrie qui lui a valu 9400 points.

Hasrat JAFAROV (AZE) a glissé de la troisième à la cinquième place avec 31000 points. Il a participé à l'Open Zagreb mais a terminé hors du top 16 ce qui ne lui a valu aucun point. Amantur ISMAILOV (KAZ) est sixième, également avec 31000 points.

Murat FIRAT (TUR) est maintenant septième avec 25000 points tandis que Mihai MIHUT (ROU), qui n'était pas dans le top 10 au départ est maintenant huitième avec 20360 points. Il était 13ème dans les premiers classements pour passer à la dixième place avec 14880 points en terminant 10ème à Zagreb et en terminant 10ème à Alexandrie il est passé à la huitième place.

Mateusz BERNATEK (POL) a glissé de la septième à la neuvième place avec 18200 points tandis qu' ASHU (IND) est le nouvel entrant dans le top 10 avec  17200 points qu'il a collecté sur deux tournois. Il a obtenu 10200 points pour sa médaille de bronze à Zagreb et 7000 points en terminant cinquième à Alexandrie.

Ali ARSALAN (SRB)Ali ARSALAN (SRB) est lutteur classé numéro un en 72kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

72kg
Encore dans une autre catégorie de poids, le champion du monde continue de prendre la première place. Ali ARSALAN (SRB) est numéro un en 72kg avec 45000 points. La seconde place est occupée par Selcuk CAN (TUR) qui a remporté une médaille d'or à Zagreb pour 13000 points. Il a remplacé Ulvi GANIZADE (AZE) qui a 37000 points et est maintenant troizième. Ibrahim GHANEM (FRA) était cinquième au début de l'année mais est maintenant passé à la quatrième place grâce à sa médaille de bronze à Zagreb qui lui a donné 10200 points.

La cinquième place est prise par Andrii KULYK (UKR) qui a 31000 points suivi par Robert FRITSCH (HUN) qui a terminé cinquième à Zagreb pour 9000 points. il est passé de 17000 points à 26000 points et reste intact après Alexandrie.

Ibragim MAGOMADOV (KAZ) est septième avec 25000 points et Valentin PETIC (MDA) est huitième avec 20100 points, une amélioration de sa dixième place de début d'année. La neuvième place va a Samuel BELLSCHEIDT (GER) avec 18200 points, Jose VARELA (GUA) termine la liste en dixième position avec 15500 points.

Zoltan LEVAI (HUN)Zoltan LEVAI (HUN) a remplacé le champion du monde Akzhol MAKHMUDOV (KGZ), en bleu, comme meilleur lutteur en 77kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

77kg
Il a fallu deux tournois pour le médaillé d'argent mondial Zoltan LEVAI (HUN) pour remplacer le champion du monde Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) à la première place des 77kg avec 46175 points. Il a terminé 12ème à Zagreb pour obtenir 5100 points et ensuite à récolté 3075 points pour sa 13ème place à Alexandrie. Makhmudov est maintenant second avec 45000 points.

Yunus BASAR (TUR) est troisième avec 39200 points car il a remporté la médaille de bronze à Alexandrie. Malkhas AMOYAN (ARM) est quatrième avec 31000 points. Rui LIU (CHN) a bondi de la neuvième place en début d'année à la cinquième avec 29980 points. il a remporté 7480 points pour sa dixième place à Zagreb et 7000 points pour sa cinquième place à Alexandrie.

Aram VARDANYAN (UZB) est sixième avec 26000 points qu'il a récolté pour avoir terminé neuvième à Zagreb. Viktor NEMES (SRB) est septième avec 25000 points suivi par Hyeonwoo KIM (KOR) qui a également 25000 points.

Aik MNATSAKANIAN (BUL) est entré dans le top 10 avec 21200 points. Il a commencé les classements en 13ème position avec 10200 points pour sa médaille de bronze à Zagreb et a ajouté 11000 points de plus en remportant l'or à Alexandrie. Alexandrin GUTU (MDA) est 10ème avec 19600 points car il a remporté l'argent à Zagreb pour 11400 points et le bronze à Alexandrie pour 8200 points.

Burhan AKBUDAK (TUR)Burhan AKBUDAK (TUR), en rouge, est le lutteur numéro un en 82kg tandis que Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) est numéro deux. (Photo: UWW / Dogukan Karadag)

82kg
Gela BOLKVADZE (GEO) a bondi de la sixième place à la troisième en 82kg avec 33000 points grâce à sa médaille d'or à Alexandrie. Sans cela, la moitié supérieur du classement des 82kg reste la même avec le champion du monde Burhan AKBUDAK (TUR) en tête du classement avec 45000 points et le médaillé d'argent Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) en deuxième position avec 37000 points.

Tamas LEVAI (HUN) est quatrième avec 31000 points et Yaroslav FILCHAKOV (UKR) est cinquième avec le même nombre de points. Rafig HUSEYNOV (AZE) est sixième avec 25000 points suivi par Roland SCHWARZ (GER) avec 21000 points, 4000 points de plus qu'en début d'année car il a terminé cinquième à Alexandrie.

Dias KALEN (KAZ) est huitième avec 18700 points tandis que Chengwu WANG (CHN) est neuvième avec 18200 points. Yuya OKAJIMA (JPN) reste 10ème avec 14300 points.

Turpan BISULTANOV (DEN)Turpal BISULTANOV (DEN), 22, est le lutteur le mieux classé en 87kg. (Photo: UWW / Bayrem ben Mrad)

87kg
Turpal BISULTANOV (DEN) a dépassé le champion du monde Zurabi DATUNASHVILI (SRB) pour la première place après avoir remporté la médaille de bronze à Zagreb. Il a obtenu 10200 points pour le bronze ce qui a porté son total de points 47200, 2200 points de plus que Datunashvili's.

Ali CENGIZ (TUR) est troisième avec 40400 points, 400 points de plus que le classé quatrième, David LOSONCZI (HUN). Cengiz avait glissé à la cinquième place après Zagreb mais il a remporté une médaille d'argent à  Alexandrie lui permettant d'accéder à la troisième place. Losonczi était cinquième à Zagreb pour obtenir 9000 points.

Naser ALIZADEH (IRI) est cinquième avec 36400 points tandis qu'Alex KESSIDIS (SWE) est sixième avec 33200 points. Ce dernier était passé à la quatrième place après Zagreb mais est encore descendu car il n'a pas participé à Alexandrie.

Damian VON EUW (SUI) est descendu à la neuvième place avec 18200 points car Nursultan TURSYNOV (KAZ) avec 23520 points et A. AZISBEKOV (KGZ) avec 22500 points sont passés à la septième et huitième places respectivement. Barthelemy TSHOSHA (COD) reste 10ème avec 14300 points.

Kiril MILOV (BUL)Kiril MILOV (BUL) a remplacé le champion du monde Artur ALEKSANYAN (ARM) à la première place des 97kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

97kg
Kiril MILOV (BUL) a remporté la médaille d'or à Zagreb pour remplacer le champion du monde Artur ALEKSANYAN (ARM) à la première place des 97kg. Avec 13000 points de Zagreb, Milov a fait passer son score de 37000 points à 50000 points, 5000 points de plus qu'Aleksanyan.

Les médaillés de bronze mondial Arif NIFTULLAYEV (AZE) et Mohammadhadi SARAVI (IRI) étaient respectivement troisième et quatrième au début de l'année et cela même après Zagreb mais Saravi a échangé sa place en remportant l'or à Alexandrie pour 13000 points. il a maintenant 44000 points comparé aux 38800 points de Niftullayev.

Nikoloz KAKHELASHVILI (ITA) est cinquième avec 30800 points car il a terminé 11ème à Zagreb pour 5800 points. Il est suivi par Rustam ASSAKALOV (UZB) qui a 26720 points comparé aux 18200 points qu'il avait en début d'année. Il a augmenté son total de points en terminant septième à Zagreb. Giorgi MELIA (GEO) est septième avec 26000 points.

Les trois ont dépassé Metehan BASAR (TUR) aui est maintenant huitième avec 25000 points suivi pour une surprise entrante, Tamas LEVAI (HUN) qui a 19920 points. Il a obtenu ses premiers points à Zagreb, 11400 points en remportant l'argent et il a ajouté 8520 points en terminant septième à Alexandrie. Mihail KAJAIA (SRB) est 10ème avec 16400 points car il a obtenu 9000 points en terminant cinquième à Zagreb.

Alin ALEXUC (ROU)Alin ALEXUC (ROU) a atteint le sommet en 130kg. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

130kg
Comme Riza KAYAALP (TUR) et Amin MIRZAZADEH (IRI) n'ont pas concouru depuis les championnats du monde, Alin ALEXUC CIURARIU (ROU) les a dépassé et a occupé la première place en 130kg avec 46400 points. Alexuc a 1400 points de plus que Kayaalp et 9400 points de plus que Mirzazadeh. Alexuc a notamment terminé cinquième à Zagreb, ce qui lui a permis d'accumuler 9 000 points, et a remporté une médaille d'argent à Alexandrie, ce qui lui a permis d'accumuler 6 400 points..

Mantas KNYSTAUTAS (LTU) est quatrième avec 36075 points suivi par Iakobi KAJAIA (GEO) avec 25000 points et Muminjon ABDULLAEV (UZB) est sixième avec le même nombre de points. Danila SOTNIKOV (ITA) et Dariusz VITEK (HUN) sont à la septième et huitième place respectivement.

Oskar MARVIK (NOR) est le nouveau nom dans le top 10 avec 19600 points tandis que Sabah SHARIATI (AZE) est 10ème avec 18200 points.

#JapanWrestling

Kinjo décroche un quatrième titre mondial, mais il ne fera pas partie de la série des sœurs

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (26 mai) -- Ce n'est peut-être pas Paris, mais mais vu ce qu'il a fallu à Risako KINJO pour y arriver, Tirana, la capitale albanaise, fera très bien l'affaire.

Déjà privée d'une chance de remporter une troisième médaille d'or olympique, Kinjo a créé sa propre chance de consolation en obtenant une chance de remporter le quatrième titre mondial de sa carrière en se qualifiant pour l'équipe du Japon aux championnats du monde des catégories de poids non olympiques de cet automne.

Le seul inconvénient pour Kinjo est que sa jeune sœur Yukako TSUNEMURA ne l'accompagnera pas en tant que compétitrice, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de répétition de leur double fratrie aux Jeux olympiques de Tokyo de 2021, où elles avaient remporté des médailles d'or ensemble sous leur nom de jeune fille KAWAI.

Kinjo a eu besoin d'une victoire spectaculaire à la dernière seconde dans un match de barrage contre Sakura ONISHI, 18 ans, pour s'assurer un billet pour les championnats du monde non olympiques qui se tiendront du 28 au 31 octobre à Tirana en catégorie 59 kg.

jpnRisako KINJO célèbre sa victoire dans l'épreuve éliminatoire des 59 kg sur l'adolescente Sakura ONISHI. (Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Cette victoire est venue venger une défaite plus tôt dans la journée contre la championne du monde U17 de 2023, Onishi, lors de la Meiji Cup All-Japan Championships - la deuxième des deux épreuves qualificatives nationales pour Tirana, qui s'est tenue du 23 au 26 mai à Tokyo - et a permis d'organiser le match de barrage.

"Mon désir d'aller aux championnats du monde était si fort", a déclaré Kinjo. « Si je ne le faisais pas, je le regretterais l'année suivante. C'était une situation désespérée."

Tsunemura, dont le mariage le jour du Nouvel An a commencé de manière inquiétante lorsqu'un tremblement de terre dévastateur a frappé sa préfecture quelques heures plus tard, a vu sa tentative en 65 kg se terminer par une défaite en quart de finale contre Miwa MORIKAWA, qui a ensuite remporté le titre et un match de barrage pour avoir la chance de regagner l'or mondial qu'elle a gagné en 2022.

Le Japon sera également bien représenté dans les deux autres catégories de poids féminines, avec la nouvelle championne d'Asie Moe KIYOOKA (55 kg) et la médaillée d'argent des Championnats du monde 2022 (68 kg) Ami ISHII (72 kg), toutes deux coéquipières à l'Université d'Ikuei, qui se sont qualifiées pour les éliminatoires.

Les anciennes sœurs Kawai ont connu des moments difficiles depuis leur double triomphe à Tokyo, où Risako a remporté l'or en 57 kg et Yukako a triomphé en 62 kg.

Après les Jeux olympiques, elles ont toutes deux pris du recul, Risako se mariant et donnant naissance à une fille en mai 2022. Au moment où elles reviennent sur le tapis, de formidables nouvelles venues sont apparues dans la course aux Jeux olympiques de Paris.

Tous deux sont tombés lors du processus de qualification - Kinjo contre la championne du monde des 57 kg, Tsugumi SAKURAI, et Tsunemura contre la médaillée de bronze des 62 kg, Sakura MOTOKI (également des lutteurs d'Ikuei). Tsunemura a également fait une tentative de longue haleine chez les 68 kg, mais n'a pas réussi non plus.

"Après les Jeux olympiques de Tokyo, je n'ai pas pu gagner pendant un certain temps", a déclaré Kinjo. « Cela m'a fait prendre conscience de l'importance de gagner aux Jeux olympiques."

Après son accouchement, Kinjo est revenue sur le tapis à la fin de 2022 en 59 kg pour préparer sa participation à Paris en 57 kg. Elle a remporté le titre lors des Championnats du Japon de la Coupe de l'Empereur cette année-là, mais sa candidature pour Paris s'est arrêtée lors de la Coupe Meiji 2023. Elle a également perdu un match de barrage en 59 kg pour les Championnats du monde de 2023.

En décembre de l'année dernière, Kinjo a conservé son titre en 59 kg à la Coupe de l'Empereur, ce qui lui a permis de se qualifier pour les Championnats d'Asie en avril dernier à Bishkek. Elle a remporté la médaille de bronze après avoir été battue 1-1 par la championne du monde Qi ZHANG (CHN) dans un quart de finale limité aux points d'activité.

En tant que championne de la Coupe de l'Empereur, Kinjo aurait automatiquement obtenu une place dans l'équipe pour les championnats du monde non olympiques avec une victoire à la Coupe Meiji. Mais Kinjo a été battue 8-4 en demi-finale par Onishi, au cours de laquelle elle a abandonné une clé de corps avant de 4 points. Lorsque Onishi remporta le titre, cela donna lieu à un nouveau match en éliminatoires.

Kinjo s'est enhardie en se rappelant le processus de qualification exténuant qu'elle a traversé pour se rendre aux Jeux olympiques de Tokyo, lorsqu'elle a dû endurer des combats classiques avec la quadruple championne olympique Kaori ICHO pour gagner sa place.

"Avant les éliminatoires, je me disais que les qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo étaient cent fois plus difficiles. Pour avoir vécu cela, rien ne semble difficile."

jpn2Risako KINJO repousse une tentative de takedown de Sakura ONISHI dans l'épreuve des 59 kg. (Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Onishi, actuellement en première année à la Nippon Sports Science University, où Icho est l'un de ses entraîneurs, a fait tout ce qu'elle pouvait, prenant une avance de 5-0 dans la première période avec deux takedowns, le second grâce à un beau ankle pick, et un point de pénalité pour une prise de genou illégale.

Onishi a ajouté un stepout pour commencer la deuxième période avant que Kinjo ne se fasse enfin remarquer, en passant par derrière pour un takedown et en ajoutant une exposition de 2 points pour réduire l'avance à 6-4. A partir de là, l'expérience a fait son œuvre pour la jeune femme de 29 ans qui a remporté deux médailles d'or consécutives aux Jeux olympiques de Rio en 2016 et de Tokyo en 2021.

"À une minute de la fin, j'ai pensé que même si j'étais l'agresseur, ce serait à mon désavantage face à un adversaire qui est étudiant et très vif", a déclaré Kinjo. « Quand il restait 30 secondes, 20 secondes, je mettais tout en jeu pour aller aux championnats du monde."

À moins de 15 secondes de la fin, Kinjo a réussi à soulever la jambe et à exposer le dos d'Onishi à 8 secondes de la fin, ce qui lui a permis de prendre l'avantage 6-6 sur les critères. Mais Onishi est revenue sur ses pieds et, avec une charge puissante, a tenté un double-leg takedown qui a forcé Kinjo à sortir juste au moment où le temps a expiré. L'arbitre lui a donné 1 pour un stepout, mais après une attente angoissante pour la révision du challenge, il a été annulé car le pied de Kinjo n'était qu'à quelques centimètres du bord lorsque le chronomètre a atteint tous les zéros.

"Je n'avais pas de stratégie", a déclaré Kinjo. « Ayant lutté pendant plus de 20 ans, à mon âge, plus que le mouvement à utiliser ou la façon d'attaquer, le plus important est d'être prêt mentalement."

jpn3Miwa MORIKAWA, à droite, maintient la pression sur Yukako TSUNEMURA dans l'épreuve éliminatoire des 65 kg. (Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Deux jours plus tôt, sa sœur avait réussi un miracle similaire pour commencer sa course en 65 kg, mais n'avait pas réussi à faire durer la magie.

Tsunemura s'est vengée d'une défaite à la Coupe de l'Empereur contre Miyu YOSHIKAWA quand, comme Kinjo, elle a marqué une exposition sur un single leg dans les dernières secondes pour une victoire 5-4, après avoir abandonné un takedown décisif à 45 secondes de la fin.

Mais Tsumemura a déclaré avoir entendu son genou bouger pendant le match, et la douleur qui s'en est suivie l'a gênée dans sa défaite 5-1 en quart de finale contre Morikawa, qui a marqué trois stepouts dans la première période et a arrêté une tentative tardive front headlock roll pour une exposition de 2 points. Morikawa a ensuite remporté le titre, puis a battu l'Emperor's Cup et le champion d'Asie Mahiro YOSHITAKE 8-0 lors de l'éliminatoire mondial.

"Bien sûr, je voulais participer aux championnats du monde, mais ce tournoi visait surtout à effacer les souvenirs décevants de l'année dernière", a déclaré Tsunemura.

Une nouvelle année de célébrations et de calamités

Comme toutes les familles du Japon, le clan Kawai s'est réuni pour les fêtes de fin d'année dans la maison familiale de Kanazawa, dans la préfecture d'Ishikawa, sur la côte nord enneigée du Japon.

Le 1er janvier, Yukako et le combattant d'arts martiaux mixtes Toshinori TSUNEMURA se sont rendus au bureau municipal de la ville voisine de Tsubata et ont enregistré leur mariage.

Quatre heures plus tard, le sol s'est mis à trembler violemment.

Le tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle d'intensité japonaise a fait plus de 200 morts et a causé des dégâts considérables aux habitations, aux bâtiments et aux infrastructures, aggravés par un tsunami et des incendies. Aujourd'hui encore, des milliers de personnes sont hébergées dans des abris temporaires.

"Je ne vais pas être désinvolte au point de dire aux gens : 'Je me bats avec acharnement, alors continuez à vous battre'", a déclaré M. Kinjo. « Les difficultés qu'ils rencontrent sont totalement différentes. De nombreuses maisons ont été détruites et les habitants ne peuvent plus y retourner. Quelqu'un près de chez nous venait de terminer la construction de sa maison et celle-ci a été endommagée.

"Mais si [ma victoire] peut leur donner de bonnes nouvelles et leur réchauffer le cœur, ne serait-ce qu'un peu, ce sera une bonne chose.."

Tsunemura espérait également stimuler l'esprit de sa ville natale.

"Le grand tremblement de terre a eu lieu en janvier, mais de nombreuses personnes ont souffert bien plus que moi", a-t-elle déclaré. Même si je perds, je pense qu'il y a des gens qui sont encouragés par le fait que j'ai donné le meilleur de moi-même."

Les deux sœurs, qui ont toutes deux étudié à l'université Shigakkan, alors très puissante, dans le centre du Japon, résident actuellement à Tokyo. Elles s'entraînent à l'université de Nihon, où elles suivent des cours d'études supérieures en ligne.

Tsunemura a déclaré que dans ses études de psychologie du sport, elle utilise ses propres notes sur son état d'esprit qu'elle a conservées jusqu'aux Jeux olympiques de Tokyo et pendant ceux-ci. Elle a également déclaré que le programme lui permettait d'avoir une vision plus large de la vie.

"Bien sûr, je dois à Shigakkan de m'avoir rendue forte en lutte", dit-elle. « Mais l'emploi du temps quotidien de l'université de Nihon me permet de grandir en tant que personne. Cela m'a permis d'élargir ma vision du monde.

"La lutte est une activité que l'on ne peut pratiquer que lorsqu'on est jeune, et le jour viendra où l'on arrêtera. La vie après la retraite sera plus longue. C'est pourquoi je me dis qu'il faut que je commence petit à petit à regarder vers l'avenir."

Pour l'instant, la question de savoir quand - ou si - elle reviendra à la compétition reste sans réponse.

« Je ne sais pas quand je participerai à un tournoi », a déclaré Tsunemura. « Après les Jeux olympiques, j'en étais venue à mépriser la lutte, mais je l'aime vraiment. Je n'ai pas l'intention d'arrêter de sitôt. Je vais laisser ma blessure guérir et reprendre l'entraînement, et si je veux reprendre la compétition, je le ferai. Je ne sais pas si je referai un match, mais j'aime toujours la lutte ».

Kinjo, bien sûr, a son carnet de bal rempli pour octobre, lorsqu'elle tentera de remporter son premier titre mondial depuis ses trois victoires consécutives de 2017 à 2019. (Elle a également remporté une médaille d'argent en 2015).

Sa participation aux Championnats d'Asie en avril a marqué son premier match international depuis les Jeux olympiques de Tokyo et, comme le veut le destin, elle a été associée à la Chinoise Zhang dès le début de la compétition. L'étroitesse de la défaite l'a rassurée sur le fait qu'elle pouvait encore être compétitive.

« Au premier tour, j'ai rencontré le champion du monde de l'année dernière », a déclaré Kinjo. « Même si j'ai perdu, c'était mon premier tournoi international en trois ans, depuis les Jeux olympiques, et c'est peut-être impoli de le dire, mais je pense que cela s'est mieux passé que prévu. Cela m'a fait penser que je pouvais encore y arriver. »

Rétrospectivement, cette défaite a peut-être été une bénédiction déguisée, ce que confirme sa mère Hatsue, membre de l'équipe du Japon aux Championnats du monde de 1989.

« Honnêtement, si j'avais remporté le titre asiatique, cela aurait été une bonne façon de partir. Mais j'ai perdu. J'en ai parlé avec ma mère et elle m'a dit : « Tu vas continuer, n'est-ce pas ? C'est aussi ce que j'ai ressenti.

Le président de la Fédération japonaise de lutte, Hideaki TOMIYAMA, médaillé d'or aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, suppose que si la maternité est un fardeau supplémentaire pour Kinjo, c'est indirectement ce qui la maintient dans le sport.

« Il est probable qu'elle veuille que son enfant puisse voir sa mère pendant sa carrière », a déclaré Tomiyama. « Les Jeux olympiques ont eu lieu avant sa naissance. Elle veut probablement donner à son enfant quelque chose dont il se souviendra. Elle pourra le voir de ses propres yeux et se souvenir que « maman était forte ». Je pense que c'est ce qui la pousse à continuer. »

Du point de vue de la fédération, le fait qu'un ancien champion olympique reste actif est toujours une chose positive.

« Bien sûr, le fait qu'elle fasse partie de l'équipe nationale attire l'attention des médias sur la lutte », a déclaré Tomiyama. « La lutte ne fait généralement pas la une des journaux. Devenir un sujet de conversation est important. Nous sommes très heureux de la voir continuer à se battre, et cela contribuera à la diffusion de la lutte ».

jpn4Moe KIYOOKA, à droite, tente de se défaire de la championne du monde Haruna MURAYAMA lors de l'épreuve éliminatoire des 55 kg.. (Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Kiyooka inspiré par son frère à Paris

Comme Kinjo, Kiyooka est entrée dans le tournoi en tant que championne de la Coupe de l'Empereur, avant de perdre son match d'ouverture - également contre un lycéen - et de voir son sort décidé lors d'un match de barrage. L'une des grandes différences est le niveau de son adversaire.

Après une défaite 11-9 contre Sowaka UCHIDA, 17 ans, Kiyooka a battu la championne du monde en titre Haruna MURAYAMA (née OKUNO) 3-2 lors de l'épreuve éliminatoire, grâce à un takedown dans la deuxième période.

La victoire de Kiyooka sur Murayama était une répétition de la finale de la Coupe de l'Empereur en décembre et lui a permis de rejoindre Ishii, sa coéquipière d'Ikuei, dans l'avion pour Tirana.

En Albanie, Kiyooka aura l'occasion de rejoindre le petit groupe de lutteuses qui ont remporté des titres mondiaux dans les quatre catégories d'âge. Elle a remporté l'or chez les U17 en 2019, puis s'est emparée des titres chez les U20 et les U23 en 2022.

Kiyooka, vainqueur de l'Open de Zagreb en 2023, a fait ses débuts chez les seniors aux Championnats d'Asie, où sa médaille d'or a été remportée une semaine avant que son frère Kotaro ne remporte la qualification olympique asiatique en style libre 65 kg au même endroit à Bishkek.

« Récemment, les exploits de mon frère ont été une source d'inspiration pour moi », a déclaré Kiyooka. « Je crois que si je continue à me battre jusqu'au bout, je sais que je peux gagner.

Ishii sortait d'une défaite déchirante à la dernière seconde en janvier contre Nonoka OZAKI pour la place des 68 kg à Paris, qu'elle avait elle-même gagnée pour le Japon en se classant cinquième aux Championnats du monde de 2023.

Ishii a remporté la médaille d'or de la Meiji Cup en 72 kg grâce à une victoire 10-0 en finale sur l'ancienne championne du monde Masako FURUICHI. Cette victoire lui a permis de se qualifier pour Tirana, car il n'y a pas eu d'éliminatoires, la championne de la Coupe de l'Empereur, Ayano MORO, ne s'étant pas inscrite.

jon4Le lycéenTaizo YOSHIDA, en haut, tente de retourner Yuji OKAJIMA lors de la finale des 82 kg en gréco de la Meiji Cup. (Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Le plus remarquable chez les hommes a été la victoire en gréco 82 kg de Taizo YOSHIDA, 18 ans, qui a suivi son parcours historique de médaillé d'or aux Championnats d'Asie en devenant seulement le troisième champion masculin de lycée dans l'histoire de la Coupe Meiji.

Un an après avoir remporté l'or mondial des moins de 17 ans, Yoshida a battu le triple ancien champion Yuji OKAJIMA 8-0 en finale, puis a gagné sa place aux championnats du monde non olympiques lorsque Hayato TAKAOKA - qui avait battu Yoshida en finale de la Coupe de l'Empereur - s'est désisté lors de l'éliminatoire.

Yoshida aura 18 ans et 10 mois lorsque les championnats du monde non olympiques commenceront, ce qui lui permettra d'éclipser le médaillé d'or olympique de Tokyo Takuto OTOGURO en tant que plus jeune champion du monde masculin de l'histoire du Japon. Otoguro avait 19 ans et 10 mois lorsqu'il a remporté l'or en lutte libre en 65 kg en 2018.

« Aux Championnats du monde, je donnerai tout ce que j'ai et je viserai une médaille », a déclaré Yoshida, qui se présentera également aux Championnats du monde U20 en septembre. « Je serai en dernière année d'université au moment des Jeux olympiques de Los Angeles. J'ai l'impression que le combat ne fait que commencer ».

Trois médaillés asiatiques en style libre ont également été retenus : Masanosuke ONO, médaillé de bronze en 65 kg, a obtenu une place en 61 kg ; Yoshinosuke AOYAGI ira en 70 kg, où il a été médaillé d'argent à Bishkek ; et le champion des 74 kg, Kota TAKAHASHI, tentera de décrocher l'or en 79 kg.

Takahashi se rendra à Tirana plus tôt que prévu, puisqu'il participera également aux championnats du monde U23 des 74 kg qui se tiendront dans cette ville la semaine précédente.