Japon

La championne Olympique de Rio, Dosho, annonce sa retraite

By Ken Marantz

TOKYO (30 mars) -- Sara DOSHO (JPN), médaillée d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016, dont la quête de gloire a été entravée par une blessure à l'épaule en 2018 dont elle ne s'est jamais complètement remise, a annoncé sa retraite sur son compte Twitter jeudi.

Dosho, âgée de 28 ans, portant désormais son nom de mariage OKADA, a remporté l'or en 69kg en lutte féminine à Rio, suivi par le seul titre mondial senior qu'elle a remporté à Paris en 2017. Elle a aussi remporté une médaille d'argent mondiale en 2014 et des médailles de bronze en 2013 et 2015.

"En repensant à ma vie en lutte, je peux dire avec fierté que j'ai tout donné," a écrit Dosho, qui débutera le mois prochain une nouvelle vie en tant que fonctionnaire dans sa ville de Matsusaka City, préfecture de Mie, dans le centre du Japon.

Dosho, qui devait remporter une épreuve éliminatoire nationale en 68kg pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, est passée près d'une répétition olympique lorsqu'elle a terminé cinquième. Sa défaite dans le match pour la médaille de bronze contre Alla CHERKASOVA (UKR) s'est avéré être le dernier match de sa carrière.

"Cela fait 21 ans que j'ai commencé la lutte, à 7 ans," a écrit Dosho. "J'ai tout consacré à la lutte".

"Après la fin des Jeux olympiques de Tokyo, je me suis dit que j'aimerais essayer de revenir sur la grande scène. Mais au fil des jours, ma condition physique, les effets de l'épaule et toutes les petites blessures qui se sont accumulées m'ont empêché de donner tout ce que je pouvais à la lutte comme je le faisais auparavant, ce qui m'a conduit à cette décision."

Dosho semblait bien placée pour tenter de décrocher une deuxième médaille d'or olympique consécutive lorsqu'elle s'est blessée à l'épaule gauche le jour de l'ouverture de la Coupe du monde en mars 2018 à Takasaki, au Japon.

Dosho a réussi à s'accrocher et à battre Danielle LAPPAGE (CAN) 2-1 dans le match, mais a été forcée de manquer le match de la médaille d'or le lendemain contre la Chine, que le Japon a remporté 6-4 pour son quatrième titre d'affilée. Capitaine de l'équipe, elle n'a pu que participer à la célébration sur le tapis.

Cette blessure a nécessité une intervention chirurgicale qui l'a obligée à manquer les Championnats du monde de Budapest et à abdiquer son trône. Elle a pu revenir à temps pour le All-Japan.

Des championnats, en décembre de la même année, où elle a réussi de justesse à décrocher son huitième et dernier titre national d'affilée.

S'appuyant sur une solide attaque de plaquage, Dosho a été contrainte à la défensive au cours de ses dernières années et n'a jamais retrouvé sa domination d'antan. Elle a remporté une quatrième médaille d'or aux Championnats d'Asie à Xi'an, en Chine, en avril 2019, mais cinq mois plus tard, elle a dû se contenter d'une décevante cinquième place aux Championnats du monde à Nur-Sultan.

Sa défaite en quart de finale face à la future championne Tamyra MENSAH-STOCK (USA) a mis fin à une série de 41 victoires en quatre ans, depuis les Championnats du monde 2015 à Las Vegas.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Alors que la cinquième place à Nur-Sultan a permis au Japon d'obtenir une place chez les 68 kg aux Jeux olympiques de Tokyo, le fait de ne pas remporter de médaille a signifié que Dosho n'a pas obtenu cette place pour elle-même. Elle devait remporter le All-Japan pour décrocher cette place, mais elle fut battue 9-2 en demi-finale par Miwa MORIKAWA.

La place en 68 kg était donc à prendre dans un match éliminatoire entre les deux. Dosho, qui sortait d'une blessure au genou subie deux mois plus tôt, marqua son seul point technique avec un contre pour une reprise et battit Morikawa 3-1. Le report d'un an des Jeux de Tokyo lui a permis de récupérer, mais cela n'a pas suffi pour décrocher à nouveau l'or.

Elle affronte Mensah-Stock au premier tour, et c'est encore l'Américaine qui domine la rencontre. Dosho a battu sa rivale asiatique de longue date Feng ZHOU (CHN) au repêchage, mais a perdu par chute contre Cherkasova dans le match pour la médaille de bronze. Ironiquement, c'est Cherkasova qui a remporté le titre mondial en 2018 que Dosho a manqué.

Dosho a commencé la lutte au club de lutte Ichishi, dans la préfecture de Mie, qui a produit la triple championne olympique Saori YOSHIDA (JPN) et de nombreuses autres stars. Elle a remporté trois titres nationaux dans les classes élémentaires, puis a gagné la couronne nationale des lycées lors de chacune de ses trois années au lycée Shigakukan, qui accueille la puissante université Shigakkan.

Lors de sa première année à Shigakkan, elle a remporté la première de ses quatre médailles mondiales senior avec une troisième place aux Championnats du monde 2013 à Budapest. L'année suivante, elle a terminé deuxième en 69 kg contre Aline FOCKEN (GER), une défaite qu'elle allait venger trois ans plus tard lors de la finale à Paris.

En vue de la prochaine étape de sa vie, Dosho a récemment démissionné de Toshin Housing Co, la société de construction de logements basée dans la préfecture d'Aichi qui sponsorise l'équipe de lutte qu'elle a rejointe en 2017 au sein de Shigakkan. Parmi ses coéquipières se trouvaient les championnes olympiques Eri TOSAKA et Sae NANJO.

Dosho entre maintenant dans le monde de la fonction publique, travaillant au bureau municipal de Matsusaka dans la section de promotion des sports du conseil de l'éducation. Selon les médias japonais, Dosho n'a pas été recrutée, mais a posé sa candidature pour bénéficier d'un programme visant à favoriser le retour dans leur région d'origine des personnes ayant déménagé dans les grandes villes.

"Lorsque sa candidature est arrivée sur Internet et que j'ai vu son nom, j'ai été surpris", a déclaré le chef du département du personnel cité par le Tokyo Shimbun, ajoutant que lors de leur entretien, "elle a dit qu'elle voulait travailler à la promotion des sports en utilisant l'expérience qu'elle a acquise aux Jeux olympiques et ailleurs".

Le quotidien rapporte que le maire de Matsusaka, Masato TAKEGAMI, a déclaré : "J'espère qu'elle fera un travail qui donnera des rêves aux enfants".

#WrestleHammamet

Championnats d'Afrique : la lutte pour la suprématie continentale s'intensifie

By Vinay Siwach

HAMMAMET, Tunisie (15 mai) -- Avec des souvenirs frais des championnats d'Afrique de l'année dernière, la Tunisie espère remporter le titre par équipe en lutte féminine cette année à domicile.

Les championnats d'Afrique ont débuté à Hammamet lundi mais la compétition senior se déroulera vendredi et samedi avec la lutte gréco-romaine et la lutte féminine le premier jour et la lutte libre le deuxième jour.

La Tunisie aura une chance de remporter le titre par équipe à domicile si elle peut réitérer sa performance d'El Jadida. Elles ont remporté le titre avec 179 points sur le Nigeria qui a terminé avec 170 points.

La médaillée de bronze olympique de Rio Marwa AMRI (TUN) mènera la charge avec les jeunes Zaineb SGHAIER (TUN) en 72kg et Khadija JLASSI (TUN) en 65kg. Siwar BOUSETA (TUN) en 59kg sera également un grand espoir de médaille. L'absence de la championne en titre en 50kg, Sarra HAMDI (TUN), pourrait nuire aux organisateurs mais ils soutiendront les jeunes de l'équipe.

Le Nigéria sera conduit par Blessing OBORUDUDU (NGR) qui tentera de remporter un 13ème titre africain record. Elle a gagner sans arrêt l'année dernière mais n'a pas concouru depuis les championnats du monde 2022 durant lesquels elle n'a pas remporté de médaille.

La championne en titre en 55kg, Jumoke ADEKOYE (NGR), est de retour à la compétition mais la championne en 59 kg et triple médaillée du monde Odunayo ADEKUOROYE (NGR) manque à la liste car elle continue de rester à l'écart de la compétition depuis qu'elle a remporté les jeux de la Solidarité Islamique en août 2022.

En passant en 57kg, Mercy ADEKUOROYE (NGR) espère remporter deux médailles d'or consécutives puisqu'elle a gagné la catégorie de poids 53kg l'année dernière. Esther KOLAWOLE (NGR) en 62kg, Ebipatei MUGHENBOFA (NGR) en 65kg et Hannah RUEBEN (NGR) en 72kg tentera de faire partie des médaillées pour pousser le Nigéria au sommet.

En 76kg, La médaillée d'argent mondiale Samar HAMZA (EGY) visera un nouveau titre africain, elle est la favorite dans sa catégorie de poids qui n'a que quatre inscrites. Arianna XAVIER (CPV), Anta SAMBOU (SEN) et Ranim SAIDI (TUN) seront les challengers de Hamza.

L'Egypte a devancé l'Algérie pour les titres par équipe en lutte libre et en lutte gréco-romaine, malgré les performances de cette dernière qui a remporté quatre médailles d'or en lutte libre et cinq en lutte gréco-romaine. En lutte féminine, la Tunisie a battu le Nigéria pour remporter le titre par équipe.

Mais avec la finalisation de la liste des participants pour les championnats d'Afrique, il est clair que la compétition se jouera une fois encore entre l'Egypte et l'Algérie.

Mohamed ELSAYED (EGY)Mohamed ELSAYED (EGY) est médaillé des bronze des Jeux Olympiques de Tokyo. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Egypte, Algerie favorites

En Gréco-Romaine, l'Egypte peut s'appuyer sur le fait que le médaillé de bronze olympique Mohamed ELSAYED (EGY) est de retour dans l'équipe car il se prépare pour les Jeux Olympiques Paris 2024. Il luttera en 67kg avec l'espoir de mener son pays au titre par équipe.

Les autres membres de l'équipe sont le champion en titre des 130kg Abdellatif MOHAMED (EGY), Haithem MAHMOUD (EGY) en 60kg, Yehia ABDELKADER (EGY) en 72kg et Mohamed KHALIL (EGY) en 77kg entre autres.

Ces lutteurs seront défiés par Mohamed DRIDI (ALG) en 55kg, le champion en 60kg Abdeldjebar DJEBBARI (ALG) qui est passé en 63kg, le médaillé d'argent de 2022 Ishak GHAIOU (ALG) en 67kg et trois autres champions en titre -- Abd OUAKALI (ALG) en 82kg, Bachir SID AZARA (ALG) en 87kg et Adem BOUDJEMLINE (ALG) en 97kg.

La libre a suivi un scenario similaire à El Jadida, l'Algérie ayant fait un retour tardif pour donner à l'Egypte un score pour le titre mais qui a échoué de peu.

Mais avec le retour des médaillés d'or, il sera intéressant de voir si l'Egypte peut la tenir à distance comme elle l'a fait avec deux points l'année dernière.