#Budapest2018

Andreu Ortega et Goleij décrochent un second titre mondial U23

By Taylor Miller

Mojtaba GOLEIJ (IRI) (Photo : Kadir Caliskan)

BUDAPEST, HongrieLes champions du monde U23 2017 Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) et Mojtaba GOLEIJ (IRI) se parent de leurs secondes médailles d'or U23 après des performances impressionnantes en finale des mondiaux de Budapest mardi soir.

Andreu Ortega remonte au sommet du podium après avoir obtenu la septième place en 2018.

Luttant en 57 kg, Andreu Ortega a survolé son combat face au médaillé mondial de bronze cadet 2017 et junior 2019 Adlan ASKAROV (KAZ), obtenant rapidement la supériorité technique en jeu blanc (10-0) grâce à un amené au sol et plusieurs croisillons.

Goleij, qui avait fait l'impasse sur le championnat du monde des U23 en 2018, a aligné 7 points en seconde partie de sa finale des 97kg contre le champion du monde junior 2017 Shamil MUSAEV (RUS), pour décrocher la médaille d'or sur un score de 8-2.

Turan BAYRAMOV (AZE) (Photo : Kadir Caliskan)

Turan BAYRAMOV (AZE) remporte le second titre mondial de sa carrière sur une victoire à l'arrachée en finale des 65kg.

Mené au score par Takuma TANIYAMA (JPN) pendant la plus grande partie du combat, Bayramov inscrit deux points sur une ceinture au corps dans la dernière minute de la rencontre et prend la tête sur critères à 2-2. Un challenge perdu par l'équipe de Taniyama donne un point supplémentaire à Bayramov - et la victoire par 3-2.

Celle-ci s'ajoute à l'impressionnant tableau de chasse de Bayramov : champion du monde cadet et médaille d'or aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018, médailles mondiales d'argent cadet en 2017 et de bronze junior en 2019.

Autre remontée spectaculaire vers une médaille d'or mardi soir, celle du médaillé mondial de bronze des U23 Mirza SKHULUKHIA (GEO), à la traîne derrière Cherman VALIEV (RUS) en 70 kg. Skhulukhia inscrit un amené au sol en dernière minute pour reprendre la tête 7-5, avant d'enchaîner sur un tombé victorieux à 5:58.

Mirza SKHULUKHIA (GEO) (Photo : Kadir Caliskan)

La finale des 79kg n'aura duré qu'une minute, le médaillé mondial de bronze junior 2016 Tariel GAPHRINDASHVILI (GEO) obtenant le tombé sur le champion du monde cadet et double médaillé mondial junior Abubakr ABAKAROV (AZE).

Abakarov décroche rapidement un amené au sol et une ceinture en pont : 4-0. Alors que l'Azéri tente une autre roulade, Gaphrindashvili reprend pied et plaque Abakarov sur son dos : tombé pour Gaphrindashvili.

C'était, pour la Géorgie, la seconde médaille d'or de la nuit.

La compétition reprend mercredi à 10h30 heure locale - en direct sur unitedworldwrestling.org.

Finales
57 kg
OR - Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) df. Adlan ASKAROV (KAZ), 10-0
BRONZE - Afgan KHASHALOV (AZE) df. Ramiz GAMZATOV (RUS), 5-2
BRONZE - Alireza Nosratolah SARLAK (IRI) df. Zanabazar ZANDANBUD (MGL), 7-4

65 kg
OR - Turan BAYRAMOV (AZE) df. Takuma TANIYAMA (JPN), 3-2
BRONZE - Maxim SACULTAN (MDA) df. Ilman MUKHTAROV (FRA), 7-3
BRONZE - Ihor NYKYFORUK (UKR) df. Ernazar AKMATALIEV (KGZ), 8-8

70 kg
OR - Mirza SKHULUKHIA (GEO) df. Cherman VALIEV (RUS), par tombé
BRONZE - Haruki SENO (JPN) df. Oleksii BORUTA (UKR), 3-0
BRONZE - Daud IBRAGIMOV (AZE) df. Amirhossein Ali HOSSEINI (IRI), par tombé

79 kg
OR - Tariel GAPHRINDASHVILI (GEO) df. Abubakr ABAKAROV (AZE), par tombé
BRONZE - Ramazan Ishak SARI (TUR) df. Muhamed Mustafa MCBRYDE (USA), 8-3
BRONZE - Radik VALIEV (RUS) df. Veer Dev GULIA (IND), 5-4

97 kg
OR - Mojtaba GOLEIJ (IRI) df. Shamil MUSAEV (RUS), 8-2
BRONZE - Dzianis KHRAMIANKOU (BLR) df. Givi MATCHARASHVILI (GEO), 8-5
BRONZE - Danylo STASIUK (UKR) df. Serik BAKYTKHANOV (KAZ), 4-1

#WomensDay2022

Aline Focken, championne olympique : les femmes inspirent les femmes

By Aline Focken

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 8 mars) -- Joyeuse journée internationale de la femme à toutes les lutteuses du monde ! Et à toutes celles et à tous ceux qui rendent possible que ces femmes vivent leurs rêves  -- les mères, grand-mères, soeurs, coaches et amis qui soutiennent nos athlètes dans leur développement personnel et professionnel - nous ne pourrions pas pratiquer ce sport magnifique sans vous. 

Pour vous, énergiques filles et femmes du monde entier, je sais la résistance que vous rencontrez, et la quantité d'obstacles qu'il vous faut surmonter. Je sais que tout le monde ne soutient pas ce que vous faites, et qu'il est plus difficile pour une femme de convaincre les autres de son grand potentiel. Mais ne vous inquiétez pas pour eux. J'ai vécu cela pendant des années. Sachez que ce ne sont pas vos limites, mais les leurs.

L'Allemagne est un pays moderne et progressiste mais les femmes lutteuses sont encore une minorité.

J'ai commencé la lutte losque j'avais quatre ans et j'étais la seule fille qui luttait avec 40 ou 50 garçons pendant plus de 15 ans. Bien sûr, c'était difficile. Plein de garçons tentaient de me battre...et y arrivaient. Mais j'ai travaillé dur et écouté mes entraîneurs, pour finalement devenir la meilleure lutteuse de mon pays, de mon länder et de mon club.

De plus, je me suis mariée, j'avais beaucoup d'amis - dans le sport et en dehors - et j'ai obtenu une maîtrise sans être "une femme normale".

Tout d'un coup, tout le monde m'a respectée.

Souriez aux gens critiques, choisissez les bonnes personnes qui souhaitent vous aider et travailler professionnellement avec vous, et montrez-leur ce dont vous êtes capable.

Oui, nous sommes loin d'avoir les mêmes droits et les mêmes chances que les hommes n'importe où sur la planète mais je crois que nous sommes sur la bonne route. Les choses vont de mieux en mieux.

Il y a tout juste 18 ans, les Jeux Olympiques accueillaient la lutte féminine avec quatre catégories de poids. Neuf ans plus tard, nous sommes passés à six classes et notre style se développe plus vite que jamais. De plus en plus de pays promeuvent et développent la lutte féminine, et je suis impatiente de voir où nous en serons dans dix ans.

Mais nous avons besoin de femmes énergiques et braves sur cette route pour montrer aux critiques que oui, il vaut la peine de nous soutenir.

En dépit des obstacles et des années de travail difficile, jamais je ne regretterai d'avoir choisi cette voie. Rien d'autre ne m'a autant appris dans la vie que la lutte. Il n'y a pas mieux que battre les garçons et montrer au monde entier ce dont nous sommes capables ! 

Continuez, dites à toutes les petites filles comment la lutte est belle et savourez chaque instant de votre parcours ! Vous êtes déjà des modèles pour tellement de gens et vous devriez être fières d'être allées si loin !

[Aline FOCKEN (GER) a remporté la médaille d'or des 76kg aux Jeux Olympiques de Tokyo et est devenue la première championne olympique de lutte de l'histoire de l'Allemagne]