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Avant-première des Championnats d'Afrique : Oborududu en quête d'un 11ème titre record

By Vinay Siwach

EL JADIDA, Maroc (13 mai) -- Odunayo ADEKUOROYE (NGR) a passé environ neuf mois hors compétition. Une défaite déchirante à Tokyo lui a fait manquer une médaille pour ses deuxièmes Jeux consécutifs. Mais avec les Championnats d'Afrique et les Jeux du Commonwealth prévus dans les trois mois, la médaillée d'argent des Championnats du monde est de retour pour le tournoi continental qui commence la semaine prochaine à El Jadida

De retour après une pause, la quintuple championne d'Afrique passe à 59 kg pour le tournoi. Alors qu'elle n'a rien à prouver à la compétition, ce sera un échauffement avant d'aller défendre son titre aux Jeux du Commonwealth en août.

aux côtés de Adekuoroye, le Nigeria compte sur Blessing OBORUDUDU (NGR) pour défendre son titre par équipe. La médaillée d'argent des Jeux olympiques de Tokyo sera à la recherche de son 11ème titre africain consécutif.

Odunayo ADEKUOROYE (NGR)Odunayo ADEKUOROYE (NGR) visera son 6ème titre africain. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Oborududu, contrairement à sa compatriote cadette Adekuoroye, a lutté aux Championnats du monde d'Oslo après les Jeux olympiques mais a perdu très tôt. Mais elle a commencé la saison 2022 avec une médaille d'or aux Ranking Series à Istanbul en février.

Cette victoire comprenait une victoire sur la championne du monde Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) en finale. Oborududu l'avait également battue en quart de finale des Jeux de Tokyo.

Le Nigéria a inscrit neuf lutteurs sur dix catégories de poids car il a manqué les 62kg. Cela pourrait s'avérer difficile car son principal adversaire, la Tunisie, a inscrit des lutteurs dans les 10 catégories de poids.

La lutte pour le titre sera serrée entre les deux nations, car les athlètes olympiques de Tokyo Sarra HAMDI (TUN), Siwar BOUSETA (TUN), Zaineb SGHAIER (TUN) et la médaillée de bronze de Rio Marwa AMRI (TUN) mènent la charge pour leur pays. La jeune star Khadija JLASSI (TUN) en 65kg est également dans le coup.

Adekouroye et Bouseta s'affronteront dans la catégorie des 59 kg, ce qui pourrait s'avérer crucial pour déterminer le pays qui terminera en tête.

Samar HAMZA (EGY)Samar HAMZA (EGY) sera la favorite pour gagner dans la catégorie de poids des 76kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Habituellement, lors des championnats continentaux, les styles libre et gréco-romain sont les points forts de la compétition, mais ce n'est pas le cas pour le championnat africain.

Outre le Nigéria et la Tunisie, l'Égypte compte également faire un bon parcours dans le tournoi.

Sa toute première médaillée mondiale et championne en titre Samar HAMZA (EGY) concourra chez les 76 kg et à ses cinquièmes championnats continentaux. Depuis qu'elle a commencé à concourir au niveau senior en 2016, elle n'a toujours pas perdu un combat.

Ainsi, lorsque la lutte débutera samedi, tous les regards seront tournés vers ces stars qui courent après la gloire continentale avant les Championnats du monde de Belgrade, en Serbie, en septembre.

Nicolaas DE LANGE (RSA)Nicolaas DE LANGE (RSA) fera ses débuts dans les championnats africains seniors. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En libre et en Greco-romaine, quelques noms se détachent, que les fans doivent suivre.

L'Algérie est favorite pour défendre son titre par équipe en style libre depuis 2020 et le double champion d'Afrique Abdelhak KHERBACHE (ALG) passe en 61 kg et sera à la recherche de son troisième titre et de son premier à ce nouveau poids.

Chez les 57 kg, l'athlète olympique de Tokyo Diamantino IUNA FAFE (GBS) tentera de remporter son premier titre africain après avoir manqué celui de 2020, où il avait terminé avec une médaille d'argent. Son plus grand défi sera Salah KATEB (ALG) qui participe aux Championnats d'Afrique seniors pour la première fois. Il a remporté le titre junior en 2017.

Fateh BENFERDJALLAH (ALG), en 86 kg, sera l'une des vedettes du tournoi, alors que le jeune homme tentera de décrocher sa première médaille d'or après avoir manqué l'édition 2020. L'expérience des Jeux olympiques de Tokyo lui sera également bénéfique pour négocier le défi de ses adversaires.

Le médaillé de bronze des championnats du monde junior Nicolaas DE LANGE (RSA) sera le favori dans la catégorie des 97 kg, mais Abderrahmane BENACHA (ALG) sera un grand nom à surmonter.

Le médaillé d'argent des championnats du monde U23 de 2018 Youssif HEMIDA (EGY), qui s'entraîne aux États-Unis, sera le favori pour remporter la catégorie des trois hommes de 125 kg.

Avec le médaillé de bronze de Tokyo Mohamed EL SAYED (EGY) qui ne participera pas au tournoi, les lutteurs égyptiens auront un parcours difficile s'ils veulent remporter le titre par équipe. La course pourrait se résumer à l'Algérie et à la Tunisie, car ces deux nations sont les seules à avoir 10 lutteurs inscrits.

Les championnats d'Afrique U17 et U20 se dérouleront également à El Jadida. Le tournoi des U17 débutera mardi, celui des U20 jeudi et les seniors commenceront samedi avec la lutte féminine et la gréco-romaine. La libre clôturera le tournoi le dimanche.

Les actions en direct et les résumés des trois compétitions seront diffusés sur uww.org.

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.