#Trnava2018

Betschart prêt à récrire l'histoire de la lutte suisse

By Eric Olanowski

TRNAVA, Slovaquie (18 septembre) - Ramon BETSCHART (SUI) montera sur le tapis mardi soir avec la possibilité de récrire l'histoire de la lutte gréco-romaine suisse, en lice pour la première médaille d'or junior de son pays. 

Son parcours historique à Trnava suit d'une année sa 15me place au championnat du monde juniors 2017 de Tampere, en Finlande. “Je ne regrette rien de ce championnat, et très peu de choses ont changé dans ma vie depuis. J'attribue mon succès de cette année aux récents changements de règles, surtout celui du par terre.” 

Avant sa victoire en demi-finale lundi, le meilleur résultat de la Suisse en lutte gréco-romaine était celui de Thomas ROETHISBERGER lors du championnat du monde de 1992, où il avait terminé quatrième.

“Je n'étais pas au courant de l'histoire derrière ma demi-finale,” a dit Betschart. “En me rendant sur le tapis, je ne pensais pas à écrire l'histoire, juste à me concentrer pour la rencontre. Je pensais au combat et à rien d'autre. Qu'il s'agisse de moi ou d'un autre lutteur suisse, cela m'aurait tout autant réjoui.”

Après cette victoire, entouré de ses co-équipiers, Betschart disait : “C'est une sensation formidable, du bonheur pur. Je n'ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. J'espère juste décrocher l'or demain.” 

Mardi matin, au lever, rien ne sera différent pour Betchart : “En ce qui concerne ma préparation, je ne changerai rien. Une préparation normale et me concentrer sur mon échauffement, tout est là.”  

Betschart se retrouvera face au champion d'Asie 2018 Mohammadhadi SARAVI (IRI) en finale des 87kg. 

 “Je sais que je combattrai Mohammadhadi Saravi dans la finale de demain. Mais je ne pense pas beaucoup à mon adversaire. J'ai ma méthode, la méthode suisse ! et c'est à ça que je pense.”

Si Betschart décroche l'or mardi soir, il rejoindra son oncle Hugo DIETSCHE (SUI) dans l'histoire de la lutte gréco-romaine suisse. Dietsche avait remporté la première médaille olympique suisse depuis 36 ans en obtenant le bronze aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1992. C'est également la dernière médaille de lutte gréco-romaine que la Suisse a pu accrocher à son tableau de médailles olympiques.

#JapanWrestling

La star japonaise Kawai annonce la naissance de son premier enfant

By Ken Marantz

TOKYO (12 mai)---La star japonaise Risako KAWAI (JPN), qui n'a pas concouru depuis qu'elle a remporté un deuxième titre olympique consécutif l'été dernier à Tokyo, a annoncé de manière surprenante sur Instagram qu'elle avait récemment donné naissance à son premier enfant.

Kawai, 27 ans, triple championne du monde et médaillée d'or aux Jeux olympiques de Tokyo dans la catégorie des 57 kg, a écrit qu'elle avait donné naissance à une fille le 10 mai. Le nom du bébé et d'autres détails n'ont pas été mentionnés.

Kawai a exprimé sa gratitude envers les médecins et le personnel médical qui l'ont accompagnée de la grossesse à l'accouchement, ainsi qu'envers les nombreuses personnes qui lui ont apporté leur soutien, ajoutant : "À partir de maintenant, tout ce que je vais affronter sera une inconnue pour moi, mais je veux grandir en tant que personne aux côtés de ma famille."

La victoire de Kawai à Tokyo est survenue un jour après que sa sœur cadette Yukako a remporté le titre de championne des 62 kg, et la combinaison d'or des deux sœurs accroît de façon exponentielle leur notoriété nationale. Les deux sœurs sont devenues des invitées régulières de talk-shows et d'émissions de variétés, profitant au maximum de l'occasion.

Mais ni l'un ni l'autre n'est revenu à la compétition depuis, et pour Risako, la raison en est devenue claire.

Un peu moins d'un mois après son triomphe olympique, Kawai a annoncé le 27 août qu'elle avait épousé Kiryu KINJO (JPN), un ancien lutteur des Forces d'autodéfense du Japon. Les deux étaient ensemble depuis cinq ans, et elle a reconnu qu'il l'avait motivée et aidée à remporter un deuxième titre olympique.

Le couple vit dans la préfecture de Fukui, où Kinjo est maintenant professeur et entraîneur de lutte dans son école secondaire de Tsuruga Kehi. Ils n'ont pas annoncé la grossesse, et Kawai serait retournée chez elle dans la préfecture voisine d'Ishikawa pour accoucher, ce qui est courant au Japon.

Kawai, qui a remporté l'or en 63 kg aux Jeux olympiques de Rio en 2016, a eu un chemin difficile pour gagner à nouveau à Tokyo. En descendant à 57 kg, elle s'est retrouvée sur une trajectoire de collision avec la quadruple championne olympique Kaori ICHO (JPN).

Les deux se sont affrontées à quatre reprises au cours du processus de qualification qui a attiré l'attention du monde entier, Kawai l'ayant emporté trois fois et ayant finalement obtenu une place dans l'équipe du Japon pour les Championnats du monde 2019 à Nur-Sultan, où elle a remporté sa troisième médaille d'or mondiale consécutive et obtenu une place pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Lors d'une cérémonie aux championnats All-Japan en décembre dernier pour honorer les médaillés olympiques japonais, Kawai a exprimé son intention de tenter de remporter un troisième titre olympique aux Jeux de Paris 2024.

"J'aurai 30 ans l'année des [Jeux olympiques] de Paris", avait déclaré Kawai à l'époque. "Je vais probablement devoir supporter d'autres blessures, alors je vais garder cela à l'esprit. Je vais m'entraîner afin d'être prête à revenir à tout moment. Je veux fixer mes objectifs tout en gardant un œil sur ma condition physique."

Comme prévu, la récente naissance a empêché Kawai de participer au prochain All-Japan Invitational Championships en juin, ce qui l'empêche de participer aux Championnats du monde de cette année à Belgrade. Le nom de Kawai ne figurait pas sur la liste des participants publiée vendredi par la Japan Wrestling Federation pour le tournoi, qui est le deuxième tournoi national de qualification pour les championnats du monde.

Sankei Sports, citant une source anonyme, a rapporté que Kawai visera les Championnats All-Japan en décembre, qui seront la première étape du processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris. Ce tournoi servira de première qualification pour les Championnats du monde 2023, où seront attribuées les premières places pour Paris 2024.

Le quotidien sportif précise que la mère de Kawai, Hatsue, double championne nationale de lutte, aidera à s'occuper du bébé, libérant ainsi du temps pour l'entraînement de Risako.

Contrairement au passé, la maternité n'est plus un obstacle empêchant une femme de poursuivre sa carrière sportive. Parmi les lutteuses de haut niveau, la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE) a un garçon et une fille, et la médaillée de bronze de Tokyo Vanessa KALADZINSKAYA (BLR) a un fils. Adeline GRAY (USA), qui a remporté un sixième titre mondial l'année dernière à Oslo, attend des jumeaux.