Séries de classement

Cinq lutteurs prennent la place de champions du monde en tête de série no.1

By Eric Olanowski

*Ces classements sont basés sur les inscriptions - encore non-officielles - reçues par United World Wrestling le 21 août, et sont donc sujets à modification.

VEVEY, Suisse (le 21 août) --- Après une année d'incertitudes, les quatre têtes de série de chaque catégorie de poids sont enfin vérouillées pour le championnat du monde de Noursoultan prévu du 14 au 22 septembre prochain. Cinq anciens champions du monde ont renversé des tenants du titre et seront à Noursoultan en tête de série no.1.

Les lutteurs suivants ont renversé un champion du monde en titre et passent tête de série no.1 :
57kg - Suleyman ATLI (TUR)
65kg - Bajrang PUNIA (IND)
74kg - Frank CHAMIZO (ITA)
86kg - Fatih ERDIN (TUR)
97kg - Kyle SNYDER (USA)

Suleyman ATLI (TUR), vainqueur de Zaur UGUEV (RUS) pour le titre européen, obtient la tête de série no.1 des 57kg. (Photo : Max Rose-Fyne)

Alti en tête des 57kg
L'ascension de Suleyman Atli a provoqué quelque surprise. Âgé de 25 ans et reparti de Paris en 15me place, Atli avait obtenu une médaille de bronze à Budapest. Sur la route de sa victoire sur le champion du monde en titre russe Zaur UGUEV pour la première place des 57kg, Atli est monté sur le podium européen en classe senior pour la première fois de sa carrière grâce à une victoire en finale sur Muslim SADULAEV (RUS), et a terminé deuxième et troisième du Dan Kolov et des Jeux Européens respectivement.

Uguev était revenu en mai après une absence de sept mois pour s'emparer à domicile de la médaille d'or du prestigieux Ali Aliev au Daghestan, puis d'une médaille de bronze aux Jeux Européens de Minsk, échouant face au futur champion Mahir AMIRASLANOV (AZE) par 3-2 en demi-finale. Sa victoire sur Aryian TYUTRIN (RUS) en éliminatoire lui a ouvert la porte de sa troisième sélection en équipe russe des mondiaux, une victoire obtenue après qu'Ugev ait été dispensé de championnat de Russie.

Classé troisième, Yuki TAKAHASHI, l'apprenti-sorcier défensif du Japon, sera en quête de sa troisième médaille d'or en 57kg. Takahashi avait été nommé Meilleure découverte de l'année par United World Wrestling en 2017 après avoir vaincu Thomas GILMAN (USA) en finale des mondiaux de Paris. Il avait cependant échoué l'année dernière à conserver son titre, chutant en demi-finale face à Uguev 7-2, pour obtenir la médaille de bronze dans un combat remporté 5-2 win sur Reineri ANDREU ORTEGA (CUB).

Nurislam SANAYEV (KAZ), tête de série no.4 des 57kg, est probablement la meilleur chance du Kazakhstan de remporter un titre à domicile. Sanayev avait échoué en finale l'année dernière mais revient à Noursoultan les yeux rivés sur une médaille d'or.

Têtes de série attendues en 57kg
1. Suleyman ATLI (TUR)
2. Zavur UGUEV (RUS)
3. Yuki TAKAHASHI (JPN)
4. Nurislam SANAYEV (KAZ)

Bajrang PUNIA est tête de série no.1 des 65kg et combattra pour l'Inde. (Photo : Sachiko Hotaka)

Punia passe Otoguro en 65kg
Il semble que Bajrang Punia, engagé sur trois continents en moins de quinze jours, soit le plus grand voyageur de l'histoire de la lutte indienne ! Dauphin du championnat du monde de Budapest, Punia aura décroché pendant cette période le titre de champion d'Asie à Xi'an en Chine et celui du tournoi Ali Aliyev de Kaspiysk en Russie, avant de s'aligner pour le Lutte au Parc de New York. 

Désormais premier au classement mondial, Punia a pu compter sur les points obtenus au championnat d'Asie et au Dan Kolov pour passer devant le champion du monde en titre Takuto OTOGURO (JPN) en 65kg. 

Si Punia réussit à faire mieux que sa deuxième place de l'année dernière, il rejoindra Sushil KUMAR dans le cercle très fermé des lutteurs indiens champions du monde de lutte libre en catégorie senior ; Kumar avait remporté son titre lors du championnat du monde de Moscou en 2010.

Takuto Otoguro a cependant failli ne pas pouvoir défendre son titre mondial, concédant à Rei HIGUCHI (JPN), médaillé d'argent olympique à Rio, en finale de la Meiji, sa première défaite face à un adversaire japonais depuis le lycée. Mais le jeune phénomène japonais a vite rebondi pour inscrire une solide victoire 5-0 sur Higuchi lors d'éliminatoires spéciaux en 65kg. Sur son entrée dans l'équipe des mondiaux, Otoguro a déclaré : "Je n'avais pas l'habitude de perdre, et ça m'a dévasté. Je ne savais pas quoi faire" ajoutant : "Tellement de gens m'ont aidé, je suis heureux d'avoir pu les récompenser pour leur soutien."

Le championnat du monde de Noursoultan constituera la première compétition internationale de la saison d'Otoguro. Le classé deuxième mondial avait en effet dû déclarer forfait pour la Coupe du Monde et le championnat d'Asie pour cause de blessure au genou.

Bien qu'Akhmed CHAKAEV (RUS) soit classé troisième mondial des 65kg, il a perdu sa tête de série no.1 au bénéfice du double dauphin des mondiaux Gadzhimurad Rashidov ; Selahattin KILICSALLAYAN (TUR) prend la troisième place. 

Rashidov représentant la Russie, Nachyn KUULAR (RUS) perd sa tête de série puisque Sayatbek OKASSOV (KAZ) passe en quatrième position. 

Têtes de séries attendues en 65kg
1. Bajrang PUNIA (IND) 
2. Takuto OTOGURO (JPN) 
3. Selahattin KILICSALLAYAN (TUR)
4. Sayatbek OKASSOV (KAZ)

Frank CHAMIZO (ITA) devance Zaurbek SIDAKOV (RUS) et passe tête de série no.1 des 74kg. (Photo : Kadir Caliskan) 

Chamizo passe tête de série no.1 en 74kg
Un an après sa cinquième place au championnat du monde de Budapest, Frank Chamizo a rejoint la première place du classement mondial des 74kg grâce à un titre de champion d'Europe et une médaille d'or au Sassari. L'Italien a aussi obtenu une médaille d'argent au Yasar Dogu et une de bronze au Dan Kolov, deux événements de série de classement (ESC).

Ce ne sont cependant pas ses titres et médailles qui ont fait la réputation de Chamizo cette saison, mais plutôt sa déclaration de forfait en finale du Yasar Dogu face à son grand rival Jordan BURROUGHS (USA). En entrant au Yasar Dogu, le dernier ECS de l'année, Chamizo était classé deuxième mondial derrière le seul champion du monde du classement Zaurbek SIDAKOV (RUS). Chamizo avait pourtant atteint les finales d'Istanbul ; ayant collecté assez de points pour s'assurer la première place du classement, il a fait l'impasse sur le dernier combat. Chamizo a défendu sa décision en expliquant qu'il s'agissait d'une décision réfléchie et non émotionnelle.

Réputé pour ses capacités offensives et champion olympique de Londres, Jordan Burroughs rejoint Noursoultan en quête d'une septième médaille mondiale après quatre d'or et deux de bronze - l'une des deux dernières est issue des mondiaux de Budapest. Burroughs a chuté face au futur champion du monde 2018 Zaurbek Sidakov lors des quarts de finale de Budapest, avant d'aligner deux victoires - dont une par 4-4 sur critères sur Chamizo en combat pour la médaille de bronze - et de monter sur le sixième podium mondial de sa carrière.

Burroughs a cette saison écrasé toute compétition en 74kg lors de ses participations : deux titres en ESC (victoires sur Chamizo au Dan Kolov 9-2 et au Yasar Dogu par forfait) et deux titres continentaux (championnat et Jeux panaméricains).

Burroughs est désormais classé deuxième mondial des 74kg.

Zaurbek Sidakov était arrivé plutôt discrètement à Budapest mais s'est rapidement fait un nom après s'être défait de Burroughs et Chamizo sur le chemin de la finale, où le Russe de 23 ans l'a emporté 2-2 sur critères sur le champion du monde des U23 Avtandil KENTCHADZE (GEO).

Sidakov et Kentchadze seront respectivement 2 et 3me tête de série à Noursoultan. 

Têtes de série attendues en 74kg
1. Frank CHAMIZO (ITA)
2. Jordan BURROUGHS (USA)
3. Zaurbek SIDAKOV (RUS)
4. Avtandil KENTCHADZE (GEO)

Fatih ERDIN (TUR), 1er mondial des 86kg, tentera le tout pour le tout pour obtenir l'or de Nousoultan après sa deuxième place à Budapest l'année passée. (Photo : Sachiko Hotaka)

Erdin sera tête de série no. 1 des mondiaux en 86kg
Fatih ERDIN (TUR) et le champion du monde en titre David TAYLOR (USA) se bousculaient depuis le début de l'année pour la première place au classement des 86kg. Mais l'Américain a subi une blessure malheureuse lors d'un événement de charité, ce qui avait douché sa participation aux compétitions suivantes.

Erdin, dauphin l'année passée à Budapest, sera tête de série no. 1 de la catégorie des 86kg. Il a fini deuxième du Yariguin et troisième du championnat d'Europe cette année.

Le départ de Taylor ouvre la porte de la seconde place à Boris MAKOEV (SVK). Makoev tentera de remonter une troisième fois sur le podium depuis sa seconde place de 2017.

Hassan YAZDANICHARATI (IRI) et Deepak PUNIA (IND) complètent les quatre premières places de la série.

Le champion du monde et champion olympique Hassan "le grand" Yazdani est tête de série no.3 et Punia, champion du monde junior des 86kg cette année, est en quatrième position.

Têtes de série attendues en 86kg
1. Fatih ERDIN (TUR)
2. Boris MAKOEV (SVK)
3. Hassan YAZDANICHARATI (IRI)
4. Deepak PUNIA (IND)

Kyle SNYDER (USA) renverse Abdulrashid SADUALEV (RUS) en tête de série des 97kg. (Photo : Tony Rotundo) 

Snyder renverse Sadulaev en 97kg
C'est peu dire qu'une rivalité tenace lie les multiples champions du monde et champions olympiques Abdulrashid SADULAEV (RUS) et Kyle Snyder. Les deux se sont disputé le titre mondial des 97kg. Snyder, double champion du monde et champion olympique à Rio, avait pris le dessus sur son adversaire lors des mondiaux de Paris en 2017, mais Sadulaev a pris sa revanche à Budapest par un retentissant tombé après 69 secondes pour obtenir son troisième titre mondial.

Sadulaev tenant du titre, c'est pourtant Snyder qui sera au Kazakhstan en tant que tête de série no.1, après avoir amassé 94 points de série lors de ses victoires au championnat panaméricain, au Dan Kolov et au Yasar Dogu.
 
Sadulaev, médaillé d'or au championnat d'Europe et aux Jeux Européens cette année, sera donc classé deuxième de la catégorie à Noursoultan. 
 
ULZIISAIKHAN Batzul (MGL) et Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA) closent les têtes de série des 97kg. 
 
Ulziisaikhan, troisième, a combattu lors de deux ESC ainsi qu'au championnat d'Asie, où il a échoué en finale face à l'Iranien Reza YAZDANI. 
 
Conyedo Ruano, médaillé mondial de bronze l'année dernière, a remporté deux médailles de bronze en ESC d'affilée cette année, au Sassari et au Yasar Dogu.

Têtes de série attendues en 97kg
1. Kyle SNYDER (USA)
2. Abdulrashid SADULAEV (RUS)
3. ULZIISAIKHAN Batzul (MGL) 
4. Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA) 

Yowlys BONNE RODRIGUEZ (CUB) défendra son titre de champion du monde de la catégorie des 61kg. Il part tête de série no.1. (Photo : Max Rose-Fyne)

Cinq autres champions du monde de leur catégorie ont conservé leur classement en première place cette année, et se retrouveront à Noursoultan comme ils s'étaient quittés à Budapest : Yowlys BONNE RODRIGUEZ (CUB), Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (RUS), Kyle DAKE (USA), J'Den COX (USA) et Geno PETRIASHVILI (GEO). 

Bonne passe en première position des 61kg
Le champion du monde en titre de la catégorie des 61kg est le seul médaillé de Budapest classé dans le top 4 des têtes de série des 61kg. TUMENBILEG Tuvshintulga, médaillé de bronze en 2018 pour la Mongolie, est bien dans la même catégorie mais est classé huitième pour Noursoultan.

Les deux autres médaillés, Gadzhimurad RASHIDOV (RUS) et Daniel COLON (USA), ont soit changé de catégorie, soit ne se sont pas qualifiés.

Gadzhimurad Rashidov, russe et deux fois dauphin des mondiaux, sera dans la catégorie olympique des 65kg tandis que Colon a échoué aux qualifications.

L'Indien Rahul AWARE (IND) avait la voie ouverte pour rejoindre le top 4 de Noursoultan, terminant sa saison avec une médaille d'or du Yasar Dogu après des médailles de bronze obtenues au Sassari et au championnat d'Asie. Colon et Rashidov partis, Aware passe en deuxième position, catégorie des 61kg.

Beka LOMTADZE (GEO), cinquième des mondiaux en 2018, détient la tête de série no.3.

Mohammadbagher YAKHKESHI (IRI) était attendu en tête de série no.4 mais l'Iran a préféré jouer Behnam EHSANPOOR (IRI) ; Nikolai OKHLOPKOV (ROU) passe donc en tête de série no.4 pour la Roumanie.

Têtes de série attendues en 61kg
1. Yowlys BONNE RODRIGUEZ (CUB)
2. Rahul AWARE (IND)
3. Beka LOMTADZE (GEO)
4. Behnam EHSANPOOR (IRI)

Adam BATIROV (BRN) passe en première position des 70kg après que Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (RUS) rejoint la catégorie olympique des 74kg. (Photo : Gabor Martin) 

Gazimagomedov parti, Batirov passe en tête de série no.1 des 70kg
Champion du monde en titre et 1er au classement mondial des 70kg, Magomedrasul Gazimagomedov a préféré rejoindre la catégorie olympique des 74kg et laisse sa place à Adam BATIROV (BRN), dauphin des mondiaux l'année dernière.

Nurkozha KAIPANOV (KAZ), champion d'Asie et au Sassari, tient la seconde tête de série. 

Si Andriy KVYATKOVSKYY (UKR) s'était qualifié pour l'équipe ukrainienne, il aurait détenu la tête de série no.3 de la catégorie. C'est Semen RADULOV (UKR) qui le remplace. En conséquence, Yones EMAMICHOGHAEI (IRI) et Devid SAFARYAN (ARM) seront respectivement en trois et quatrième positions. 

Têtes de série attendues en 70kg
1. Adam BATIROV (BRN)
2. Nurkozha KAIPANOV (KAZ)
3. Yones EMAMICHOGHAEI (IRI)
4. Devid SAFARYAN (ARM)

Kyle DAKE (USA), titré en 2018, tentera le doublé au championnat du monde de Noursoultan, et entre classé tête de série no.1 des 79kg. (Photo : Max Rose-Fyne)

Dake au sommet des 79kg
Les deux meilleurs lutteurs mondiaux de l'année passée de la catégorie des 79kg, Kyle Dake et Jabrayil HASANOV (AZE), partent dans les deux meilleures positions cette année également. Dake, titré en 2018, est tête de série no.1, Hasanov deuxième.

Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS) aurait dû tenir la troisième position, mais il souffre d'une blessure au genou subie en demi-finale du championnat d'Europe et ne remontera pas sur les tapis avant la mi-octobre.

Alexander DIERINGER (USA), classé quatrième mondial, a été vaincu par Dake lors des éliminatoires US et laisse sa troisième position au Turc Muhammet KOTANOGLU, qui fera à Noursoultan ses débuts en championnat du monde. 

Bahman TEYMOURI (IRI) sera la quatrième tête de série.

Têtes de série attendues en 79kg
1. Kyle DAKE (USA) 
2. Jabrayil HASANOV (AZE)
3. Muhammet KOTANOGLU (TUR) 
4. Bahman TEYMOURI (IRI)

J'den Cox reste invaincu cette saison et détient fermement la tête de série no.1 des 92kg. (Photo : Kadir Caliskan)

Cox vent arrière en 92kg
J’den Cox est le quatrième champion du monde en titre qui rejoindra Noursoultan classé tête de série no.1. Cox concourra dans la catégorie dans laquelle il avait obtenu son premier titre mondial.

Alireza KARIMIMACHIANI (IRI), médaille de bronze à Budapest, est en deuxième position. 

Magomed KURBANOV (RUS), Batyrbek TCAKULOV (RUS) et Atsushi MATSUMOTO (JPN), classés respectivement trois, quatre et cinquième, ont échoué dans leur sélection nationale et en leur absence Ivan YANKOUSKI (BLR) passe tête de série no.3. 

Enfin Viky VIKY, classé septième et qui a lui aussi échoué aux sélections nationales, cède la tête de série no.4 à Irakli MTSITURI (GEO). 

Têtes de série attendues en 92kg
1. J'Den COX (USA) 
2. Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 
3. Ivan YANKOUSKI (BLR) 
4. Irakli MTSITURI (GEO) 

Geno PETRIASHVILI (GEO) part en quête de son troisième titre mondial consécutif et tête de série no.1 des 125kg. (Photo : Gabor Martin)

Petriashvili en tête des 125kg 
Il faut remonter à 2013 pour trouver un champion du monde - ou champion olympique, pour ce qu'il en est - de la catégorie des 125kg qui ne soit ni Geno Petriashvili ni Taha AKGUL (TUR).
 
Petriashvili, détenteur actuel du titre, rejoindra Noursoultan classé en tête de série no.1. Il ne part pourtant pas favori car son grand rival turc Taha Akgul l'a vaincu 7-0 en finale du championnat d'Europe et prétend à la domination de la catégorie des poids lourds. 
 
Les deux ne se rencontreront potentiellement qu'en finale. Tout d'abord classés premier et quatrième, Akgul est passé tête de série no.3 grâce à sa victoire à domicile au dernier ESC de l'année, le Yasar Dogu. 

Petriashvili rencontrera Nicholas GWIAZDOWSKI (USA) pour une place en finale et Akgul DENG Zhiwei. Zhiwei, finaliste l'année passée, est classé deuxième tandis que Gwiazdowski, double médaillé mondial de bronze, est quatrième.

Têtes de série attendues en 125kg
1. Geno PETRIASHVILI (GEO) 
2. DENG Zhiwei (CHN) 
3. Taha AKGUL (TUR)
4. Nicholas Edward GWIAZDOWSKI (USA) 

Coupe Meiji

Ozaki attend Kawai parmi les médaillés olympiques qui reviennent pour la Meiji Cup

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (14 juin) -- Pendant que les chats qui ont récolté les médailles pour le Japon aux Jeux olympiques de Tokyo étaient absents, les souris ne se contentaient pas de jouer, mais montraient qu'elles pouvaient elles aussi être des championnes du monde.

La plupart des médaillés olympiques japonais, dont trois des cinq médaillés d'or, reviendront en action pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo à l'occasion des Championnats sur invitation de la Coupe Meiji, et la plupart d'entre eux devront faire face à des lutteurs qui ont comblé les lacunes mondiales pendant leur absence.

Les étincelles voleront particulièrement dans la compétition féminine, où une catégorie de poids pourrait voir une confrontation entre les championnes olympiques et mondiales (Yui SUSAKI et Remina YOSHIMOTO en 50kg) et une autre entre la championne olympique et une médaillée mondiale (Yukako KAWAI et Nonoka OZAKI en 62kg).

Un potentiel choc des titans a été mis en suspens lorsque la médaillée d'or de Tokyo est passée dans une catégorie de poids supérieure. La jeune championne du monde Akari FUJINAMI mettra en jeu sa série de 97 victoires consécutives pour défendre son titre en 53 kg, mais elle n'aura pas à affronter Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA).

Shidochi, la championne olympique et nouvellement mariée en 2021, est inscrite en 55 kg, la catégorie de poids dans laquelle elle a remporté les titres mondiaux en 2016 et 2018. Parmi ses concurrentes, on retrouvera la nouvelle championne d'Asie Umi IMAI.

Fujinami, actuellement en première année à l'Université des sciences du sport Nippon, aura probablement sa compétition la plus difficile avec la double ancienne championne du monde Haruna OKUNO et la médaillée d'argent des championnats du monde 2019 des 55 kg Nanami IRIE, qu'elle a déjà battues deux fois.

La Meiji Cup, qui se tiendra du 16 au 19 juin au Komazawa Gym de Tokyo, est le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les Championnats du monde de cette année à Belgrade. Les vainqueurs des Championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur, qui ont eu lieu en décembre dernier, qui triomphent à la Meiji Cup obtiennent automatiquement des billets pour la Serbie ; si le champion est différent, un éliminatoire sera organisé à la fin de la journée d'action.

Aucun des médaillés olympiques japonais - et seulement un des 12 membres de l'équipe olympique - n'a participé à la Coupe de l'Empereur, ce qui signifie que la majorité d'entre eux devront remporter le titre de la Meiji Cup et les éliminatoires qui s'ensuivront pour accéder aux championnats du monde.

Le tournoi marquera la première fois en trois ans que les membres des familles, les coéquipiers et les spectateurs seront autorisés, la fédération japonaise ayant maintenu des protocoles stricts tout au long de la pandémie. Le nombre d'infections quotidiennes a régulièrement diminué et le gouvernement japonais a rouvert la porte aux touristes étrangers ce mois-ci.

Les deux médaillés d'or de Tokyo que les fans devront attendre pour les revoir sont la championne féminine des 57 kg Risako KAWAI et le champion freestyle des 65 kg Takuto OTOGURO, qui ne sont pas inscrits.

Kawai, qui, comme Mukaida, s'est mariée peu de temps après son triomphe à Tokyo, a donné naissance à son premier enfant en mai, et envisage un retour à la Coupe de l'Empereur en décembre de cette année. Une demande de renseignements auprès de l'équipe des Forces d'autodéfense japonaises d'Otoguro pour connaître la raison de son absence est restée sans réponse.


Yukako KAWAI (JPN) est prête à reprendre la compétition pour la première fois depuis les Jeux Olympiques de Tokyo. (Photo: UWW / Gabor Martin)

Les fans, cependant, auront droit au retour de l'autre moitié des sœurs Kawai en or, et Yukako pourrait disputer le match du tournoi si elle et la championne en titre Ozaki, 19 ans, s'affrontent comme prévu chez les 62 kg. Les deux ne se sont jamais affrontées.

Ryo KANEHAMA, l'entraîneur de Kawai au Suntory Beverage, a déclaré que Kawai a repris l'entraînement à plein temps environ un mois après les Jeux olympiques et qu'elle est bien préparée pour la Meiji Cup. "Elle est revenue au meilleur de sa forme", a-t-il déclaré. "Elle est à peu près au même niveau que pour les Jeux olympiques."

À la question de savoir quel sera le point clé face à Ozaki, Kanehama a répondu : " Ne pas lui permettre d'attraper ses chevilles [pour un lace lock]. Si elle attrape les chevilles, cela mènera à de gros points, donc elle doit d'abord l'empêcher d'utiliser cette technique."

Sur leurs pieds, Kanehama dit que c'est un pile ou face entre les deux. "Tant qu'elles ne se seront pas affrontées, nous ne saurons pas. Ozaki a un très bon single low, donc le point principal sera de savoir comment Kawai peut l'empêcher de saisir sa jambe."

Ozaki, qui a remporté les titres mondiaux U17 consécutifs en 2018 et 2019, sort d'une victoire qui lui a donné confiance lors des Championnats asiatiques en avril à Oulan-Bator, où elle a battu la médaillée d'argent olympique Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ) en finale pour se venger d'une défaite au premier tour contre elle lors des Championnats du monde 2021.

L'année dernière à Oslo, Ozaki avait pris une avance de 4-0 sur Tynybekova, mais la star kirghize l'avait emporté 6-4. Ozaki s'est battue lors du repêchage pour remporter le bronze à ses débuts internationaux chez les seniors, tandis que Tynybekova a remporté l'or.

En évaluant les matchs d'Ozaki avec Tynybekova, qui est depuis longtemps l'ennemie jurée de Kawai, Kanehama a observé : "Aux Championnats du monde, comme Ozaki le pense aussi, elle a fait une erreur de stratégie. Aux récents Championnats d'Asie, je pense qu'elle a réfléchi à cela et l'a utilisé dans sa lutte. Elle a lutté de manière intelligente, et je pense que cela montre ses progrès."

L'éventuel match entre Kawai et Ozaki suscite un grand intérêt, et Kanehama ne fait pas exception. Lorsqu'on lui a demandé s'il était impatient, il a répondu : "Bien sûr, elles doivent finir par s'affronter quelque part. En vue des Jeux olympiques, il faudra bien que cela se décide un jour. Ce jour viendra"


Yui SUSAKI (JPN) lacera ses chaussures pour la première fois depuis qu'elle a battu ses adversaires 41-0 en route vers la médaille d'or olympique des 50 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

L'autre affrontement titanesque pourrait avoir lieu chez les 50 kg entre Susaki et Yoshimoto, bien que Susaki doive être considéré comme la favorite dans ce cas. Susaki, une jeune diplômée de l'Université de Waseda qui peut maintenant s'entraîner à plein temps grâce au parrainage d'une entreprise, a battu Yoshimoto lors de leurs deux précédents affrontements, le plus récent étant une victoire serrée de 2-1 à la Junior Queens Cup 2019.

Mais Yoshimoto, étudiante en dernière année à l'Université Shigakkan, a fait de grands progrès ces dernières années, comme en témoigne sa performance aux Championnats du monde de l'an dernier, où elle a enchaîné quatre victoires consécutives par chute ou chute technique avant de battre la médaillée de bronze olympique Sarah HILDEBRANDT (USA) 5-3 en finale. Elle a été encore plus dominante lors des Championnats d'Asie.

L'efficacité de Susaki après sa longue période d'inactivité pourrait déterminer le résultat.

Pendant ce temps, Tsugumi SAKURAI est passée de 55 kg à 57 kg, la catégorie de poids dans laquelle elle a remporté l'or à Oslo, afin de tenter de contrecarrer la tentative de Risako Kawai de remporter une troisième médaille d'or olympique consécutive. Sakurai a remporté la Coupe de l'Empereur en décembre, en battant la médaillée de bronze Sae NANJO en finale, et une revanche semble probable.

La championne du monde Masako FURUICHI est revenue en 72 kg après une sortie infructueuse en 68 kg à la Coupe de l'Empereur. Elle pourrait être confrontée à la championne de la Coupe de l'Empereur, Sumire NIIKURA, qui a remporté une médaille d'argent aux Championnats d'Asie pour sa première compétition internationale.

Le meilleur chat du Japon en gréco-romain, le médaillé d'argent olympique Kenichiro FUMITA, est de retour pour tenter de décrocher un troisième titre mondial en carrière chez les 60 kg. Surnommé par la presse japonaise le "Cat Wrestler" pour la souplesse de sa colonne vertébrale et son amour pour les félins, il tentera de remporter son quatrième titre en Coupe Meiji et le premier depuis 2019.

Ayata SUZUKI, qui a remporté sa deuxième médaille de bronze asiatique consécutive en avril, attendra dans les coulisses. Les deux hommes s'entraînent ensemble à leur alma mater, la Nippon Sports Science University, et se sont rencontrés en finale de la Coupe de l'Empereur 2020, où Fumita s'est imposé 2-1.

Suzuki a remporté la Coupe de l'Empereur l'année dernière, ce qui signifie que Fumita devra le battre dans un éliminatoire pour obtenir son billet pour Belgrade. "Cette fois-ci, les Jeux Olympiques étant terminés, Fumita ne sera peut-être pas au mieux de sa forme", a déclaré Suzuki au site Internet de la fédération japonaise. "Je pense donc que j'ai une chance."

En 77kg, Shohei YABIKU devra être performant sous la nouvelle pression que représente le fait d'être médaillé de bronze olympique. Comme le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, ne participera pas au tournoi en raison d'une blessure, Yabiku peut s'assurer une place dans l'équipe mondiale grâce à une victoire.

Son principal concurrent sera probablement Nao KUSAKA de la Nippon Sports Science University, finaliste de la Coupe de l'Empereur et double champion universitaire.

At 55kg, world champion Ken MATSUI would like nothing better than to have a chance to avenge his humiliating defeat in the Emperor's Cup final to Yu SHIOTANI, who won a second straight Asian gold in Ulaanbaatar.

Shiotani tossed Matsui around like a rag doll, scoring consecutive five-point throws in an 11-0 technical fall in 1:42.

World 63kg bronze medalist Kensuke SHIMIZU, the nephew of a former Olympic speed skating gold medalist, has moved up to 67kg after failing to medal at the Asian Championships. He could clash with Emperor’s Cup champion Katsuaki ENDO, who won a bronze medal at 67kg in Ulaanbaatar.

In freestyle, the weight class to watch will be 61kg, which looks to come down to a rematch of the Emperor's Cup final between 2020 Asian bronze medalist Ryuto SAKAKI and Rio Olympic silver medalist Rei HIGUCHI. Sakaki won that encounter 4-0, but much has changed since then.

Higuchi has rebounded well from his calamitous bid to make the Tokyo Games that was scuttled when he failed to make weight at 57kg for the Asian qualifying tournament. When an injury kept Sakaki out of the Asian Championships in Ulaanbaatar, Higuchi stepped in and came away with the 61kg gold, capped by a 46-second win in the final. It was his first major international title since winning the 2018 world U23 gold at 65kg.

Sakaki, the 2017 world 58kg U17 champion, skipped the East Japan college league tournament in April due to injury, so it remains to be seen how effective he will be against the high-flying Higuchi.

Japan's other freestyle Asian champion, the somewhat eccentric Taishi NARIKUNI, will look to make his first senior World Championships by adding the Meiji Cup title at 70kg to his inaugural Emperor's Cup triumph from last December.

Narikuni, whose mother was a two-time world champion and runs the kids club where he started the sport, has been an outlier of sorts in Japan, as he prefers to focus his training mostly in the weight room instead of on the mat. He harbors a bold dream of someday winning world titles in both freestyle and Greco-Roman.

Narikuni won the Asian title when he came back from a 1-3 deficit in the final to defeat world silver medalist Ernazar AKMATALIEV (KGZ) 4-3.

Also worth watching is veteran Sohsuke TAKATANI, who is making his first Meiji Cup outing since 2019. The three-time Olympian was the only member of the Tokyo 2021 squad to compete at the Emperor's Cup, where he moved up from 86kg and won the 92kg crown -- his 11th straight title over four weight classes.

He has entered again at 92kg and will be aiming for his fourth straight Meiji Cup title and sixth in seven years. Takatani was a 2014 world silver medalist at 74kg.

Takatani will be looking to repeat a sibling double with younger brother Daichi, the Emperor's Cup champion at 74kg who won a bronze medal at the Asian Championships.

Among the entries at 86kg is Mao OKUI, who has made a big jump up in weight classes after placing fifth at the 2019 World Championships at 74kg. That earned a place for Japan at the Tokyo Olympics, but Okui failed to fill it himself when he lost to Keisuke OTOGURO, Takuto's older brother, in a playoff for the spot.

En 57kg, Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze mondial en 2021 en 61kg, cherchera à faire suite à sa victoire à la Coupe de l'Empereur et à retourner aux Championnats du monde au poids olympique. Yuto TAKESHITA et Rikuto ARAI, respectivement médaillés de bronze asiatiques en 2021 et 2022, tenteront de l'arrêter.

La Meiji Cup de cette année sera également unique dans la mesure où la fédération a pris la décision rare de faire payer un droit d'entrée nominal aux fans. Cette décision est probablement due à la fois au retour des médaillés olympiques sur le tapis et au fait que ce sera le premier événement que les fans pourront voir en direct depuis longtemps.

Un responsable de la fédération japonaise a déclaré que la dernière fois qu'il s'est souvenu de la vente de billets pour un tournoi de lutte remonte à 2007, lorsque Norifumi "Kid" YAMAMOTO, qui était devenu un compétiteur d'arts martiaux mixtes très populaire, a repris la lutte libre lors des championnats japonais dans l'espoir de participer aux Jeux Olympiques de Pékin.

Le tournoi s'est terminé pour le frère aîné des multi-champions du monde Miyu et Seiko YAMAMOTO lorsqu'il a été victime d'une dislocation du coude 16 secondes après le début de son match de deuxième tour dans la catégorie des 60 kg et qu'il a perdu par tombé.

Programme
16 juin  (jeudi)

Libre 65kg-79kg; GR 63kg-97kg-130kg; Féminine 59kg-68kg-76kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
13:00 - 14:00  Demi-finales
14:00 - 15:45  Repêchage
15:45 - 16:15  Finales de la 3e place
16:15 - 17:35  Finales

17 juin (vendredi)

Libre 61kg-74kg-125kg; GR 67kg-72kg-87kg; Féminine 57kg-65kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:30  Demi-finales
13:30 - 15:15  Repêchage
15:15 - 15:45  Finales de la 3e place
15:45 - 17:05  Finales

18 juin (Samedi)

Libre 70kg-86kg-92kg-97kg; GR 55kg-82kg; Féminine 53kg-72kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:30  Demi-finales
13:30 - 15:15  Repêchage
15:15 - 15:45  Finales de la 3e place
15:45 - 17:05  Finales

19 juin (Dimanche)

Libre 57kg; GR 60kg-77kg; Féminine 50kg-55kg-62kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:15  Demi-finales
13:15 - 14:45  Repêchage
14:45 - 15:05  Finales de la 3e place
15:05 - 15:30  Cérémonie pour le retour de la Meiji Cup, etc.
15:30 - 16:50  Finales

*Les éliminatoires pour l'équipe des Championnats du monde dans les catégories de poids entre les vainqueurs de la Coupe de l'Empereur et de la Meiji Cup auront lieu environ une heure après la fin de la compétition de la journée.