Japon

Confinée pour l'instant, Susaki ne quitte pas des yeux sa quête relancée vers l'or olympique

By Ken Marantz

TOKYO -- Après avoir vu son rêve olympique brisé, puis soudainement ranimé par une surprise du destin complètement indépendante de sa volonté, Yui SUSAKI (JPN) sait qu’elle doit profiter de toutes les opportunités que la vie met sur son chemin.

Et s’il est nécessaire qu’elle attende une année de plus pour atteindre son objectif aux Jeux Olympiques de Tokyo, alors à toute chose malheur est bon sur la route de l’or olympique. 

"C’est la première fois que je suis éloignée de la lutte aussi longtemps," a répondu Susaki à notre interview par mail. "Je veux vraiment lutter à nouveau le plus vite possible. Mais même dans cette situation, le côté positif est que je peux utiliser ce temps pour faire de l’entraînement visuel en regardant des vidéos, et mettre sur pied un régime d’entraînement pour là où je suis la plus faible."

Où Susaki, qui aura 21 ans le 30 juin prochain, a une faiblesse, ou si elle en a vraiment, reste une question qui peut faire l’objet d’un débat, mais la deux fois championne du monde senior de lutte féminine en 50kg ne veut plus de faux pas le long de sa quête. Comme la majorité du monde sportif, Susaki s’est entraînée à la maison le mois dernier, se préparant pour le jour où il sera possible de remonter sur les tapis.

Il est possible que le Centre national d’entraînement rouvre lors de la suspension de l’état d’urgence décrété par le gouvernement japonais, mais au moment d’écrire ces lignes aucune date précise n’a été donnée. Susaki ne peut pas non plus s’entraîner à l’université de Waseda où elle étudie et qui reste fermée depuis le mois de mars. 

Forcée comme elle l’est de se maintenir en forme à son domicile de la préfecture de Chiba à l’est de Tokyo, Susaki déclare faire deux séances d’entraînement d’à peu près une heure par jour. Elle court de trois à cinq kilomètres ou soulève des poids dans le parc d’à côté ou à la maison.

Elle a la possibilité d’effectuer des entraînements spécifiques à la lutte. Sa sœur aînée Mai la rejoint pour travailler les amenés au sol. Comme leur père Yasuhiro, Mai a lutté à Waseda, et a même terminé troisième de l’Open Klippan Lady. "Les weekends où ma soeur ne travaille pas, nous nous entraînons ensemble à des exercices d’amenés au sol," précise Susaki.

Ces réunions familiales sont un agréable bonus, vu les effets sociétaux de la crise qui siginifie absence de contact avec amis ou coéquipiers. Susaki n’avait jamais passé autant de temps avec sa famille depuis qu’elle avait quitté le domicile familial en deuxième année de lycée pour rejoindre l’Académie d’élite du Comité olympique japonais.

"Passer autant de temps avec toute ma famille est très rafraîchissant et j’en suis vraiment heureuse," dit Susaki. "Ce temps est si précieux. Il sont impatients de me voir lutter sur une grande scène comme celle des JO ou des mondiaux et m’apportent tout le soutien possible. Cela me touche beaucoup, d’autant plus que nous passons beaucoup de temps ensemble. Ma détermination [à réussir] est aussi pour ma famille."

Yui SUSAKI (JPN) ouvre chaque combat par sa marque de fabrique, faisant basse figure. (Photo : Kadir Caliskan)

Entre ses sessions d’entraînement, Susaki participe aux cours en ligne de son université, dans la faculté de Sciences Sportives, dont le panel de professeurs inclut le deux fois médaillé olympique de lutte libre Akira OTA (JPN). Il est significatif que Susaki ait choisi de suivre le chemin familial et de s’engager à Waseda au lieu de rejoindre l’université de Shigakkan University, qui fait effet de locomotive de la lutte au Japon. 

De Shigakkan, auparavant connue sous le nom d’université Chukyo pour femmes, sont sorties toutes les lutteuses japonaises olympiennes depuis que la lutte féminine a été ajoutée au programme olympique à Athènes en 2004, dont des sommités comme Saori YOSHIDA (JPN) et Kaori ICHO (JPN), et les stars actuelles Risako KAWAI (JPN) et Sara DOSHO (JPN), qui défendront à Tokyo les titres olympiques qu’elles ont remportés à Rio en 2016. 

Sous le postulat que les JO de Tokyo se dérouleront comme reprogrammés l’été 2021, le monopole de Shigakkan se terminera alors, puisque la médaillée mondiale d’argent des 76kg Hiroe MINAGAWA (JPN), qui avait concouru en universitaire à l’université de Ritsumeikan, a déjà assuré sa place dans l’équipe japonaise.

Pour que Susaki la rejoigne, elle doit tout d’abord s’assurer une place au tournoi de qualification olympique Asie, prévu à Xi'an en Chine en mars 2021. Lorsqu’elle avait remporté le titre des 50kg du championnat du Japon en décembre dernier et donc acquis le droit de participer au qualificatif, elle avait deux mois pour se préparer. Ni elle ni personne d’autre ne s’imaginait que le qualificatif serait tout d’abord déplacé hors de Chine puis reporté et que cette durée s’allongerait à 15 mois.

"C’était très difficile de me préparer pour la compétition sans savoir si [la compétition] aurait lieu ou non," dit Susaki. "Quand elle a été reportée d’une année, j’ai pensé au côté positif, car cela me donne une autre année pour devenir plus forte. A partir de maintenant, je deviendrai plus forte."


Yui SUSAKI (JPN) célèbre sa victoire sur sa rivale Yuki IRIE (JPN). (Photo : Sachiko Hotaka)

Une chance de 0,01%
Dire que Susaki montera sur les tapis de Xi'an sans subir de blessure ou d’autres circonstances malheureuses, relève de l’imprévisibilité du sport. 

Le rêve olympique de Susaki avait semblé se briser lorsque son ennemie jurée Yuki IRIE (JPN) l’avait vaincue en éliminatoire pour une place dans l’équipe japonaise du championnat du monde de Noursoultan en septembre dernier. L’importance de cet événement était énorme, car une médaille dans la capitale du Kazakhstan aurait assuré sa place à Irie aux JO de Tokyo, la seule lutteuse au monde qui a su vaincre Susaki depuis l’école primaire. 

Mais Irie a ensuite subit une déchirante défaite par 13-12 en quart de finale, des mains de la médaillée olympique de bronze (Rio 2016) SUN Yanan (CHN). Puis, encore plus marquant pour Susaki et ses fans autour du monde, Sun fut renversée par la futur championne du monde Mariya STADNIK (AZE) en demi-finale – déniant ainsi Irie toute chance de repêchage et de médaille de bronze.

Susaki a continué à s’entraîner, prenant à cœur les mots de son coach Shoko YOSHIMURA que "s’il y a encore une chance de 0,01%, tu dois continuer à te battre."

"Je m’entraînais à ce moment, et je n’ai pas vu le combat entre Sun Yanan et Irie en direct," commente Susaki. "J’ai vu celui entre Sun Yanan et Mariya Stadnik."

Ceci avait entrouvert la porte des JO, mais pour la pousser complètement, il fallait passer le cap du qualificatif Asie. Et pour ça, il lui fallait battre Irie – et la médaillée d’or de Rio Eri TOSAKA (JPN), de plus – ce qu’elle accomplit avec une victoire sur le fil du rasoir par 2-1 en finale de la Coupe de l’Empereur.

 "Je suis allée au combat contre Irie à la Coupe de l’Empereur en me considérant comme la 'challenger'," dit Susaki, ajoutant qu’elle se répétait constamment : "C’est ta dernière chance. Prends-la une fois pour toutes et va aux Jeux Olympiques."

"Quand j’ai perdu en éliminatoire, j’étais perdue et n’avait plus confiance en moi. Mais en utilisant ce temps à bon escient, j’ai pu lutter sûre de moi à la Coupe de l’Empereur, pour tous les gens qui croyaient en moi et me soutenaient et pour moi aussi."


Yui SUSAKI (JPN) explose de joie avec son coach après son deuxième titre mondial senior consécutif. (Photo : Gabor Martin)

Le succès vient souvent tôt
Ses aspirations olympiques avaient commencé à la tenailler peu après que Susaki a commencé à lutter en première année d’école primaire à l’école locale de Matsudo Junior. En troisième année, elle remportait son premier titre cadet et commençait à rêver d’imiter Yoshida en remportant une médaille olympique.

L’année suivante, en 2009, elle fut vaincue en quatrième année et finale des 26kg par la future championne du monde junior Saki IGARASHI (JPN) -- Susaki ne perdrait plus ensuite jusqu’en 2015 – mais revint pour s’emparer de la couronne nationale en cinquième et sixième années.

La réusite continua de l’accompagner au lycée, où elle remportait les deux titres majeurs nationaux chacune des trois années suivantes sans concéder aucune défaite. Elle imprima aussi sa marque sur la scène mondiale, remportant le titre cadet de l’Open Klippan Lady trois années d’affilée, et le premier de trois titres mondiaux cadets consécutifs.

En seconde année de lycée, elle fut recrutée pour rejoinder l’Académie d’élite du CJO avec Yoshimura, un quintuple champion du monde qui la parraine encore aujourd’hui. 

A la question de savoir ce qui distingue Susaki des autres meilleures lutteuses, Yoshimura répond : "La capacité et la force physique nécessaires pour atteindre un objectif ne peuvent pas être acquises sans en avoir la volonté. Comme elle a une volonté forte et de l’énergie, elle peut aumenter sa quantité de pratique, d’effort et d’entraînement. Elle établit une méthodologie pour appliquer différentes choses à la lutte."

Passant en première année d’école secondaire, Susaki, après sa victoire aux mondiaux cadets en 2015, atteint la finale de la Coupe de l’Empereur. C’est là qu’elle subit la première des trois défaites de sa carrière sous les coups d’Irie, qui l’emporte 10-0 par supériorité technique, mettant fin à une magnifique série ininterrompue de 83 victoires depuis la première année de lycée de Susaki – sans compter l’école primaire. Elle revenait cependant l’année suivante pour remporter la Coupe de l’Empereur.

En 2017, elle passa directement de championne du monde des cadets à championne du monde des seniors, remportant l’or de Paris en 48kg, ce qui en fit la première écolière à remporter un titre mondial depuis celui d’Icho en 2002. Cette année, 2017, débuta et se termina de manières très différentes, puisqu’elle remportait le Grand Prix Yarygin pour ses débuts en senior, mais perdait face à Irie en demi-finale de la Coupe de l’empereur, mettant fin à une série de 63 victoires.

Entrant à Waseda en avril 2018, elle bat à son tour Irie au championnat du Japon sur invitation, puis encore une fois en éliminatoire pour rejoindre le championnat du monde de Budapest où elle maîtrisait Stadnik en finale des 50kg pour le second titre mondial d’affilée de sa carrière - un peu plus d’un mois après un titre mondial junior.

Yui SUSAKI (JPN) sourit après une victoire à la Coupe du monde de lutte féminine 2019. (Photo : Sachiko Hotaka)

Les joies de la lutte
Dans la vidéo de la déroute de Stadnik, le présentateur américain fait ce commentaire au sujet de Susaki : "Elle adore totalement la lutte. Quand vous la voyez lutter, elle sourit, elle a du plaisir, elle s’amuse, elle est décontractée"

A la question de savoir si ceci était exact, Susaki confirme. 

"Oui, c’est exact," dit-elle. "Vraiment, j’adore lutter et ai toujours du plaisir en combat. C’est réjouissant pour moi lorsque j’utilise le maximum de mes capacités pour remporter une médaille d’or au championnat du monde ou que je vaincs une adversaire puissante."

"Je suis nerveuse avant un combat, mais je sais l’effort que j’ai fait pour préparer ce combat, et combien je me suis entraînée dur dans l’objectif de gagner. Je vais au combat dans l’esprit que ’Je sais que je suis ok. Maintenant, aie du plaisir, c’est tout.'"

Cette féroce détermination de Susaki et sa personnalité pétillante lui ont gagné l’affection des fans au Japon et à l’étranger. La chance lui étant donnée de s’adresser à eux dans cet article, Susaki voulait leur offrir sa reconnaissance pour leur soutien et les encourager à persévérer dans leurs efforts pour surmonter la pandémie de covid-19.

"Je suis très heureuse de tous mes fans autour du monde et reconnaissante du fond de mon cœur," dit-elle. "Ils m’encouragent quand je perds, et partagent leur joie quand je gagne. Grâce à eux tous, j’ai pu faire de mon mieux." 


"Aujourd’hui, le coronavirus a provoqué une grave crise mondiale. Tous ensemble, nous pouvons nous en sortir et tourner nos yeux vers le jour où nous pourrons lutter à nouveau et suivre des combats. Je vais faire tout mon possible pour progresser et offrir à nouveau un beau spectacle sur la scène mondiale.

Melnikov bat Aleksanyan et devient No. 1 des classements gréco-romains

By William May

CORSIER-SUR-VEVEY (April 7) – Nikita MELNIKOV (RUS), the only wrestler to defeat Artur ALEKSANYAN (ARM) in a major competition in two years, defeated the three-time European champion in Riga to take over the No.1 position in the United World Wrestling rankings for Greco-Roman wrestling.

Melnikov ended Aleksanyan’s two-year run on top of the 98kg rankings, which began after the Armenian won his third straight European championship title in Helsinki.

Aleksanyan’s last loss, prior to Riga, was at the 2013 world championships in Budapest where he dropped a 2-2 decision on criteria to Melnikov in 96kg championship final.

Meanwhile, the top positions in the other seven weight categories were largely unchanged in March, although world bronze medalist Aleksander CHERNETSKI (UKR) improved to No.2 at 130kg after finishing second in Riga to world champion Riza KAYAALP (TUR).

Vehbi Emre winner Robert KOBLIASHVILI (GEO) also went from 10th to No.4 in the rankings at 85kg after finishing second to world and European champion Zhan BELENYUK (UKR).

The biggest leap of the month was achieved by Zurabi DATUNASHVILI (GEO) who went from unranked to No.6 at 75kg.  Datunashvili had been inactive since finishing 13th at the world meet in Las Vegas last September.

Two more Russians also shot up in the rankings after wins in Riga. London 2012 bronze medalist Mingiyan SEMENOV (RUS) went from 11th to No.6 at 59kg, and Beijing 2008 gold medalist Islambek ALBIEV (RUS) went one rung higher, 11th to No.5, at 66kg.

Wrestlers in the rankings are listed by name, country code, most notable or most recent result over the last 12 months, and their position in the previous rankings.

59kg – Hungarian Grand Prix runner-up Shinobu OTA (JPN) upset six-time world champion Hamid SORYAN (IRI) in the opening round of the Asian Olympic Games qualifying tournament on his way to securing a berth at Rio 2016 and No.12 in the rankings.

1. Ismael BORRERO MOLINA (CUB) – World No.1 (1)
2. Rovshan BAYRAMOV (AZE) – World No.2 (2)
3. Almat KEBISPAYEV (KAZ) – GGP Final No.1 (3)
4. Elmurat TASMURADOV (UZB) – Ivan Poddubny No.2 (4)
5. YUN Won-Chol (PRK) – World No.3 (5)
6. Mingiyan SEMENOV (RUS) – Europe No.1 (11)
7. Soslan DAUROV (BLR) – World No.5 (6)
8. Arsen ERALIEV (KGZ) – World No.5 (7)
9. Stepan MARYANYAN (RUS) – Ivan Poddubny No.3 (8)
10. Ivo ANGELOV (BUL) – Nikola Petrov No.1 (9)
11. Ibragim LABAZANOV (RUS) – Ivan Poddubny No.1 (10)
12. Shinobu OTA (JPN) – Asian OG Qualifier No.2 (15)
13. Kanybek ZHOLCHUBEKOV (KGZ) – Asia No.1 (13)
14. Saman ABDVALI (IRI) – Asia No.2 (12)
15. Roman AMOYAN (ARM) – Europe No.2 (Not ranked)
16. WANG Lumin (CHN) – Hungarian GP No.3 (20)
17. Dmitry TSYMBALIYUK (UKR) – Europe No.3 (nr)
18. Andres MONTANO (ECU) – Pan Am OG Qualifier No.1 (nr)
19. Kristijan FRIS (SRB) – Ljubomir Ivanovic Gedza Int’l No.1 (18)
20. Donior ISLAMOV (MDA) – Europe No.3 (nr)

66kg – Beijing 2008 gold medalist Islambek ALBIEV (RUS) overwhelmed five opponents 37-4 with three technical falls, including a 9-0 triumph over 2014 world champ Davor STEFANEK (SRB) for his first European crown since 2009.

1. Frank STAEBLER (GER) – World No.1 (1)
2. RYU Han-Soo (KOR) – World No.2 (2)
3. Artem SURKOV (RUS) – World No.3 (3)
4. Tamas LORINCZ (HUN) – Hungarian GP No.1 (5)
5. Islambek ALBIEV (RUS) - Europe No.1 (11)
6. Davor STEFANEK (SRB) – Europe No.2 (6)
7. Migran ARUTUNYAN (ARM) – Nikola Petrov No.1 (4)
8. Tarek Aziz BENAISSA (ALG) – All-African Games No.1 (7)
9. Hasan ALIYEV (AZE) – Europe No.3 (9)
10. Mehdi ZEIDVAND (IRI) – Asia No.3 (10)
11. Dominik ETLINGER (CRO) – Hungarian GP No.3 (8)
12. Shmagi BOLKVADZE (GEO) – Europe No.3 (13)
13. Wuileixis RIVAS ESPINOZA (VEN) – Pan Am OG Qualifier No.1 (16)
14. Miguel MARTINEZ PALACIOS (CUB) – Pan America No.1 (15)
15. Istvan LEVAI (SVK) – Zagreb Open No.2 (12)
16. Mateusz BERNATEK (POL) – European U23 No.1 (nr)
17. David KARECINSKI (POL) – Hungarian GP No.2 (14)
18. Mate NEMES (SRB) – European U23 No.3 (18)
19. Denys DEMYANKOV (UKR) – Ukraine Int’l No.1 (17)
20. Artak MARGARYAN (FRA) – Hungarian GP No.3 (19)

71kg – Unranked Varsham BORANYAN (ARM) and Aleksandar MAKSIMOVIC (SRB) edged pre-tourney favorites Balint KORPASI (HUN) and Hasan ALIYEV (AZE), and join the rankings at No.10 and No.11, respectively.
 
1. Rasul CHUNAYEV (AZE) – World No.1 (1)
2. Armen VARDANYAN (UKR) – World No.2 (2)
3. Afshin BYABANGARD (IRI) – Asia No.1 (6)
4. Balint KORPASI (HUN) – Hungarian GP No.1 (7)
5. Adam KURAK (RUS) – World No.3 (4)
6. Zackarias TALLROTH (SWE) – World No.3 (5)
7. Mathias MAASCH (GER) – Paris GP No.1 (6)
8. Justin LESTER (USA) – Farrell Memorial No.2 (8)
9. Timur BERDIEV (BLR) – World No.5 (9)
10. Varsham BORANYAN (ARM) – Europe No.1 (nr)
11. Aleksandar MAKSIMOVIC (SRB) – Europe No.2 (nr)
12. Danijel JANECIC (CRO) – LIG Int’l No.3 (10)
13. Ramin TAHERISARTANG (IRI) – GGP Final No.3 (11)
14. Zoltan LEVAI (HUN) – Zagreb GP No.1 (12)
15. Darkhan BAYAKMETOV (KAZ) – Asia No.3 (13)
16. Yunus OZEL (TUR) – Europe No.5 (nr)
17. Tomi HINOVEANU (ROU) – Europe No.5 (nr)
18. Abou Halima ABOU HALIMA (EGY) – Africa No.1 (nr)
19. Yunus Emre BASAR (TUR) – Vehbi Emre No.1 (14)
20. ZHANG Ridong (CHN) – Asia No.3 (17)

75kg – Zurabi DATUNASHVILI (GEO), who tumbled out the Top 20 one month ago, returned to No.6 in the rankings with wins over European Games finalists Elvin MURSALIYEV (AZE) and Viktor NEMES (SRB) for the continental crown in Riga.

1. Roman VLASOV (RUS) – World No.1 (1)
2. Doszhan KARTIKOV (KAZ) – Asia No.1 (2)
3. KIM Hyeon-Woo (KOR) – GGP Final No.1 (3)
4. Mark MADSEN (DEN) – World No.2 (4)
5. Andrew BISEK (USA) – World No.3 (5)
6. Zurabi DATUNASHVILI (GEO) – Europe No.1 (nr)
7. Viktor NEMES (SRB) – Europe No.2 (10)
8. Elvin MURSALIYEV (AZE) – Europe No.5 (6)
9. Chingiz LABAZANOV (RUS) – Ivan Poddubny No.1 (7)
10. Saeid Mourad ABDVALI (IRI) – Takhti Cup No.1 (8)
11. Arsen JULFALAKYAN (ARM) – Vehbi Emre No.1 (9)
12. Karapet CHALYAN (ARM) – Europe No.3 (13)
13. Bozo STARCEVIC (CRO) – Zagreb GP No.1 (12)
14. Peter BACSI (HUN) – Thor Masters No.1 (11)
15. Pascal EISELE (GER) – Europe No.1, 80kg (19)
16. Gela BOLKVADZE (GEO) – European U23s No.1 (nr)
17. Geordan SPEILLER (USA) – Hungarian GP No.3 (15)
18. YANG Bin (CHN) – Hungarian GP No.1 (14)
19. Neven ZUGAJ (CRO) – Hungarian GP No.3 (20)
20. Emrah KUS (TUR) – LIG Int’l No.3 (nr)

80kg – Former European junior champion Aslan ATEM (TUR) stepped upon the medals podium for the third time this year at the European championships, defeating Ivan Poddubny winner Ramazan ABACHARAEV (RUS) in the bronze medal final to improve from 16th to No.9 in the rankings.
 
1. Selcuk CEBI (TUR) – World No.1 (1)
2. Lasha GOBADZE (GEO) – European U23 No.1 (2)
3. Evgeni SALEEV (RUS) – Ivan Poddubny No.1 (3)
4. Viktor SASUNOVSKI (BLR) – World No.2 (4)
5. Rafik HUSEYNOV (AZE) – GGP Final No.2 (5)
6. Laszlo SZABO (HUN) – Zagreb GP No.2 (6)
7. Ramin TAHERISARTANG (IRI) – Asia No.1 (9)
8. AISHAN Aishan (CHN) – Asia No.2 (10)
9. Aslan ATEM (TUR) – Europe No.3 (16)
10. Edgar BABAYAN (POL) – Europe No.2 (nr)
11. Ramazan ABACHARAEV (RUS) – Ivan Poddubny No.1 (11)
12. Daniel ALEKSANDROV (BUL) – Europe No.3 (nr)
13. Pavel POMINCHUK (BLR) – Hungarian GP No.1 (12)
14. Raibek BISULTANOV (DEN) – Hungarian GP No.2 (13)
15. Patrik SZABO (HUN) – Hungarian GP No.3 (14)
16. Aleksander SHYSHMAN (UKR) – Takhti Cup No.3 (7)
17. Yousef GHADERIAN (IRI) – World No.3 (8)
18. Ashkat DILMUKHAMEDOV (KAZ) – Asia No.3 (9)
19. Rafik MANUKYAN (ARM) – Takhti Cup No.1 (17)
20. Mahdi FALLAHHAMIDABADI (IRI) – Ukraine Int’l No.1 (18)

85kg – Robert KOBLIASHVILI (GEO) finessed a 1-1 criteria win over former European Games gold medalist Evgeni SALEEV (RUS) in the semifinals and took home a silver medal from the European championships to climb from 10th to No.4 in the rankings.

1. Zhan BELENYUK (UKR) – World No.1 (1)
2. David CHAKVETADZE (RUS) – Ivan Poddubny No.3 (2)
3. Damian JANIKOWSKI (POL) – Hungarian GP No.1 (3)
4. Robert KOBLIASHVILI (GEO) – Europe No.2 (10)
5. Rustam ASSAKALOV (UZB) – World No.2 (4)
6. Hasan Saman TAHMASEBI (AZE) – World No.3 (5)
7. Habibollah AKHLAGHI (IRI) – World No.3 (7)
8. Viktor LORINCZ (HUN) – Pytlasinski No.2 (7)
9. Denis KUDLA (GER) – Europe No.3 (19)
10. Nursultan TURSYNOV (KAZ) – Vehbi Emre No.2 (8)
11. Ramsin AZIZSIR (GER) – Thor Masters No.2(10)
12. Tadeusz MICHALIK (POL) – Europe No.3 (nr)
13. Bekhan OZDOEV (RUS) – Ivan Poddubny No.2 (12)
14. Yanarbek KENYEEV (KGZ) – Asia No.1 (nr)
15. PENG Fei (CHN) – Asia OG Qualifier No.1 (nr)
16. Yuri SHKRIUBA (UKR) – Hungarian GP No.3 (15)
17. Javid HAMZATOV (BLR) – Hungarian GP No.2 (16)
18. Jordan HOLM (USA) – Pan Am OG Qualifier No.1 (nr)
19. Rami HIETANIEMI (FIN) – World No.5 (11)
20. Islam ABBASOV (AZE) – GGP Final No.3 (13)

98kg – Former world champion Nikita MELNIKOV (RUS) converted the only par terre chance in the European championship final and held on for a 4-0 win to unseat the reigning two-time world champ Artur ALEKSANYAN (ARM).

1. Nikita MELNIKOV (RUS) – Europe No.1 (8)
2. Artur ALEKSANYAN (ARM) – World No.1 (1)
3. Ghasem REZAEI (IRI) – World No.2 (2)
4. Islam MAGOMEDOV (RUS) – World No.3 (3)
5. Dimitri TIMCHENKO (UKR) – Ukraine Int’l No.1 (4)
6. XIAO Di (CHN) – Hungarian GP No.1 (5)
7. Cenk ILDEM (TUR) – LIG Int’l No.1 (6)
8. Mahdi ALIYARI FEYZABADI (IRI) – Asia No.1 (10)
9. Musa EVLOEV (RUS) – Ivan Poddubny No.2 (9)
10. Aleksander HRABOVIK (BLR) – Europe No.3 (nr)
11. Elis GURI (BUL) – Nikola Petrov No.2 (7)
12. Alin ALEXUC-CIURARIU (ROU) – World No.5 (11)
13. Yasmany LUGO CABRERA (ROU) – Pan America No.1 (13)
14. Marthin Hamlet NIELSEN (NOR) – LIG Int’l No.2 (12)
15. Orkhan NURIEV (AZE) – Europe No.5 (nr)
16. Adam VARGA (HUN) – Hungarian GP No.3 (18)
17. Kevin MEJIA CASTILLO (HON) – Pan America No.3 (14)
18. Fredrik SCHOEN (SWE) – Thor Masters No.1 (17)
19. Hardeep HARDEEP (IND) – Asia No.2 (nr)
20. Felix BALDAUF (NOR) – Vehbi Emre No.2 (20)

130kg – World bronze medalist Aleksander CHERNETSKI (UKR) notched four wins in Riga to reach the finals of the European championships and climb to No.2 in the rankings. Meanwhile, London 2012 bronze medalist Johan Magnus EUREN (SWE) returned to competition with another bronze medal.

1. Riza KAYAALP (TUR) – World No.1 (1)
2. Aleksander CHERNETSKI (UKR) – Europe No.2 (6)
3. Mijain LOPEZ NUNEZ (CUB) – World No.2 (2)
4. Beylal MAKHOV (RUS) – World No.3 (3)
5. Iosif CHUGOSHVILI (BLR) – Europe No.3 (7)
6. Johan Magnus EUREN (SWE) – Europe No.3 (nr)
7. Nurmakhan TINALIEV (KAZ) – Asia OG Qualifier No.1 (13)
8. MENG Qiang (CHN) – Hungarian GP No.1 (8)
9. Eduard SOGHOMONYAN (BRA) – Pan America No.2 (9)
10. Sabah SHARIATI (AZE) – GGP Final No.1 (4)
11. Heiki NABI (EST) – GGP Final No.5 (5)
12. Amir GHASEMI MONJAZI (IRI) – Asia No.1 (14)
13. Murat RAMONOV (KGZ) – Asia No.2 (16)
14. Stjepan LAVRIC (CRO) – Hungarian GP No.3 (10)
15. Iakobi KAJAIA (GEO) – European U23 No.1 (nr)
16. Vitali SHCHUR (RUS) – Europe No.5 (nr)
17. Eduard POPP (GER) – Europe No.5 (nr)
18. Bashir BABAJANZADEH (IRI) – Hungarian GP No.2 (19)
19. Christian JOHN (GER) – Thor Masters No.1 (nr)
20. Mantas KNYSTAUTAS  (LTU) – European U23 No.3 (nr)

بیشترین صعود ماه مارس نیز متعلق به زورابی داتوناشویلی از گرجستان بود در وزن 75 کیلوگرم به رده ششم رسید و این در حالی بود که پیش از این در رنکینگ این وزن قرار نداشت.

رنکینگ ماه مارس کشتی فرنگی جهان به ترتیب زیر است:

59 کیلوگرم

1- اسماعیل بوررو مولینا (کوبا)- قهرمان جهان (1)

2- روشن بایراموف (آذربایجان)- نفر دوم جهان (2)

3- آلمات کبیسپایف (قزاقستان)- نفر سوم جهان و قهرمان جایزه بزرگ باکو(3)

4- المرات تاسمرادوف(ازبکستان)- نفر دوم جام پادوبنی(4)

5- یون وون چول (کره جنوبی)- نفر سوم جهان (4)

6- مینگیان سمنوف (روسیه)- قهرمان اروپا (11)

7- سوسلان دائوروف (بلاروس)- نفر پنجم جهان(6)

8- آرسن ارالیف (قرقیزستان)- نفر پنجم جهان (7)

9- استپان ماریانیان(روسیه)- نفر سوم پادوبنی(8)

10- ایوو آنگلوف (بلغارستان)- قهرمان نیکولا پتروف (9)

11- ابراگیم لابازانوف (روسیه)- قهرمان پادوبنی (10)

12- شینوبو اوتا(ژاپن)- دوم جایزه بزرگ مجارستان(15)

13- کانیبک ژولچوبکوف (قرقیزستان)- قهرمان آسیا (13)

14- سامان عبدولی (ایران)- نفر دوم آسیا (12)

15- رومن آمویان (ارمنستان) نفر دوم اروپا (خارج از رنکینگ)

16- وانگ لومین (چین) نفر سوم جایزه بزرگ مجارستان (20)

17- دمیتری تسیمبالیوک (اوکراین)- نفر سوم اروپا (خارج از رنکینگ)

18- آندرس مونتانو (اکوادور)- قهرمان گزینشی المپیک پان امریکا (خارج از رنکینگ)

19- کریستین فریس (صربستان) قهرمان لیوبومیر ایوانوویچ (18)

20- دونیور اسلاموف (مولداوی) نفر سوم اروپا (خارج از رنکینگ)

71 کیلوگرم

1- رسول چونایف (آذربایجان)- قهرمان جهان (1)

2- آرمن واردانیان (اوکراین) – نفر دوم جهان (2)

3- افشین بیابانگرد (ایران)- قهرمان جام تختی و قهرمان آسیا(3)

4- بالینت کورپاسی (مجارستان)- قهرمان جایزه بزرگ مجارستان(7)

5- آدام کوراک (روسیه)- نفر سوم جهان (4)

6- زاکاریاس تالروث (سوئد)- نفر سوم جهان (5)

7- ماتیاژ ماش (آلمان)- قهرمان جایزه بزرگ پاریس(6)

8- جاستین لستر (آمریکا)- دوم جام فارل (8)

9- تیمور بردیف (بلاروس)- نفر پنجم جهان (9)

10- وارشام بورانیان (ارمنستان) قهرمان اروپا (خارج از رنکینگ)

11- الکساندر ماکسیموویچ (صربستان) نفر دوم اروپا (خارج از رنکینگ)

12- دانیل یانچیچ (کرواسی)- قهرمان جام لیگ (10)

13- رامین طاهری (ایران)- نفر سوم جایزه بزرگ (11)

14- زولتای لوای (مجارستان)- قهرمان جایزه بزرگ زاگرب (12)

15- دارخان بای احمدوف (قزاقستان)- نفر سوم آسیا (13)

16- یونس اوزل (ترکیه)- نفر پنجم اروپا (خارج از رنکینگ)

17- تومی هینووینو (رومانی)- نفر پنجم اروپا (خارج از رنکینگ)

18- آبو هالیما ابو هالیما (مصر)- قهرمان آفریقا (خارج از رنکینگ)

19- یونس امره باشار (ترکیه)- قهرمان وهبی امره (14)

20- ژانگ ری دونگ (چین)- نفر سوم آسیا (17)

 80 کیلوگرم

1- سلجوق جبی‌(ترکیه)- نفر اول جهان (1)

2- لاشا گوبادزه (گرجستان)- نفر سوم جهان و قهرمان جایزه بزرگ باکو (3)

3- یوگنی سالیف (روسیه)- نفر اول بازیهای اروپایی (7)

4- ویکتور ساسونوفسکی (بلاروس)- نفر دوم جهان (3)

5- رفیق حسین اف (آذربایجان)- نفر دوم جایزه بزرگ باکو (6)

6- لاسلو سابو (مجارستان)- نفر دوم جام زاگرب (7)

7- رامین طاهری (ایران)- قهرمان آسیا (9)

8- آیشان آیشان (چین) – نفر دوم آسیا (10)

9- آتم اصلان (ترکیه) نفر سوم اروپا (16)

10- ادگار بابایان (لهستان)- نفر دوم اروپا (خارج از رنکینگ)

11- رمضان آباچارایف (روسیه)- قهرمان پادوبنی (11)

12- دانیل الکساندروف (بلغارستان)- نفر سوم اروپا (خارج از رنکینگ)

13- پاول پومینچوک (بلاروس)- قهرمان جایزه بزرگ مجارستان (12)

14- رایبک بیسلطانوف (دانمارک)- دوم جایزه بزرگ مجارستان (13)

15- پاتریک سابو (مجارستان)- سوم جایزه بزرگ مجارستان (14)

16- الکساندر شیشمان (اوکراین)- نفر سوم جام تختی (7)

17- یوسف قادریان (ایران)- نفر سوم جهان (8)

18- آشکات دیلموخ آمدوف (قزاقستان)- نفر سوم آسیا (9)

19- رفیق مانوکیان (ارمنستان)- قهرمان جام تختی (17)

20- مهدی فلاح (ایران)- قهرمان تورنمنت اوکراین (18) 

98 کیلوگرم

1- نیکیتا ملنیکوف (روسیه)- قهرمان اروپا (8)

2- آرتور الکسانیان (ارمنستان)- قهرمان جهان (1)

3- قاسم رضایی (ایران)- نفر دوم جهان (2)

4- اسلام ماگومداف (روسیه)- نفر سوم جهان (3)

5- دیمیتری تیمچنکو (اوکراین)- نفر سوم جهان (4)

6- ژیائو دی (چین) قهرمان جایزه بزرگ مجارستان (5)

7- جنک ایلدم (ترکیه)- قهرمان وهبی امره و جام لیگ (6)

8- مهدی علیاری (ایران)- قهرمان آسیا (10)

9- موسی اولوئف (روسیه)- نفر دوم پادوبنی (9)

10- الکساندر هرابویک (بلاروس)- نفر سوم اروپا (خارج از رنکینگ)

11- الیس گوری (بلغارستان)- نفر پنجم جهان و دوم نیکولا پتروف(7)

12- آلین الکسوج (رومانی)- نفر پنجم جهان (11)

13- یاسمانی کابررا (کوبا)- قهرمان پان آمریکن (13)

14-  مارتین هملت نیلسن (نروژ)- نفر دوم جام لیگ (12)

15- اورهان نوریف (آذربایجان)- نفر پنجم اروپا (خارج از رنکینگ)

16- آدام وارگا (مجارستان)- سوم جایزه بزرگ مجارستان (18)

17- کوین کاستیلو (هندوراس)- نفر سوم پان آمریکا (14)

18- فردریک سوئن (سوئد)- قهرمان مسترز تور (17)

19- هاردیپ (هند)- نفر دوم آسیا (خارج از رنکینگ)

20- فلیکس بالداف (نروژ)- نفر دوم وهبی امره (20)