#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)

Coupe Meiji

Ozaki attend Kawai parmi les médaillés olympiques qui reviennent pour la Meiji Cup

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (14 juin) -- Pendant que les chats qui ont récolté les médailles pour le Japon aux Jeux olympiques de Tokyo étaient absents, les souris ne se contentaient pas de jouer, mais montraient qu'elles pouvaient elles aussi être des championnes du monde.

La plupart des médaillés olympiques japonais, dont trois des cinq médaillés d'or, reviendront en action pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo à l'occasion des Championnats sur invitation de la Coupe Meiji, et la plupart d'entre eux devront faire face à des lutteurs qui ont comblé les lacunes mondiales pendant leur absence.

Les étincelles voleront particulièrement dans la compétition féminine, où une catégorie de poids pourrait voir une confrontation entre les championnes olympiques et mondiales (Yui SUSAKI et Remina YOSHIMOTO en 50kg) et une autre entre la championne olympique et une médaillée mondiale (Yukako KAWAI et Nonoka OZAKI en 62kg).

Un potentiel choc des titans a été mis en suspens lorsque la médaillée d'or de Tokyo est passée dans une catégorie de poids supérieure. La jeune championne du monde Akari FUJINAMI mettra en jeu sa série de 97 victoires consécutives pour défendre son titre en 53 kg, mais elle n'aura pas à affronter Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA).

Shidochi, la championne olympique et nouvellement mariée en 2021, est inscrite en 55 kg, la catégorie de poids dans laquelle elle a remporté les titres mondiaux en 2016 et 2018. Parmi ses concurrentes, on retrouvera la nouvelle championne d'Asie Umi IMAI.

Fujinami, actuellement en première année à l'Université des sciences du sport Nippon, aura probablement sa compétition la plus difficile avec la double ancienne championne du monde Haruna OKUNO et la médaillée d'argent des championnats du monde 2019 des 55 kg Nanami IRIE, qu'elle a déjà battues deux fois.

La Meiji Cup, qui se tiendra du 16 au 19 juin au Komazawa Gym de Tokyo, est le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les Championnats du monde de cette année à Belgrade. Les vainqueurs des Championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur, qui ont eu lieu en décembre dernier, qui triomphent à la Meiji Cup obtiennent automatiquement des billets pour la Serbie ; si le champion est différent, un éliminatoire sera organisé à la fin de la journée d'action.

Aucun des médaillés olympiques japonais - et seulement un des 12 membres de l'équipe olympique - n'a participé à la Coupe de l'Empereur, ce qui signifie que la majorité d'entre eux devront remporter le titre de la Meiji Cup et les éliminatoires qui s'ensuivront pour accéder aux championnats du monde.

Le tournoi marquera la première fois en trois ans que les membres des familles, les coéquipiers et les spectateurs seront autorisés, la fédération japonaise ayant maintenu des protocoles stricts tout au long de la pandémie. Le nombre d'infections quotidiennes a régulièrement diminué et le gouvernement japonais a rouvert la porte aux touristes étrangers ce mois-ci.

Les deux médaillés d'or de Tokyo que les fans devront attendre pour les revoir sont la championne féminine des 57 kg Risako KAWAI et le champion freestyle des 65 kg Takuto OTOGURO, qui ne sont pas inscrits.

Kawai, qui, comme Mukaida, s'est mariée peu de temps après son triomphe à Tokyo, a donné naissance à son premier enfant en mai, et envisage un retour à la Coupe de l'Empereur en décembre de cette année. Une demande de renseignements auprès de l'équipe des Forces d'autodéfense japonaises d'Otoguro pour connaître la raison de son absence est restée sans réponse.


Yukako KAWAI (JPN) est prête à reprendre la compétition pour la première fois depuis les Jeux Olympiques de Tokyo. (Photo: UWW / Gabor Martin)

Les fans, cependant, auront droit au retour de l'autre moitié des sœurs Kawai en or, et Yukako pourrait disputer le match du tournoi si elle et la championne en titre Ozaki, 19 ans, s'affrontent comme prévu chez les 62 kg. Les deux ne se sont jamais affrontées.

Ryo KANEHAMA, l'entraîneur de Kawai au Suntory Beverage, a déclaré que Kawai a repris l'entraînement à plein temps environ un mois après les Jeux olympiques et qu'elle est bien préparée pour la Meiji Cup. "Elle est revenue au meilleur de sa forme", a-t-il déclaré. "Elle est à peu près au même niveau que pour les Jeux olympiques."

À la question de savoir quel sera le point clé face à Ozaki, Kanehama a répondu : " Ne pas lui permettre d'attraper ses chevilles [pour un lace lock]. Si elle attrape les chevilles, cela mènera à de gros points, donc elle doit d'abord l'empêcher d'utiliser cette technique."

Sur leurs pieds, Kanehama dit que c'est un pile ou face entre les deux. "Tant qu'elles ne se seront pas affrontées, nous ne saurons pas. Ozaki a un très bon single low, donc le point principal sera de savoir comment Kawai peut l'empêcher de saisir sa jambe."

Ozaki, qui a remporté les titres mondiaux U17 consécutifs en 2018 et 2019, sort d'une victoire qui lui a donné confiance lors des Championnats asiatiques en avril à Oulan-Bator, où elle a battu la médaillée d'argent olympique Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ) en finale pour se venger d'une défaite au premier tour contre elle lors des Championnats du monde 2021.

L'année dernière à Oslo, Ozaki avait pris une avance de 4-0 sur Tynybekova, mais la star kirghize l'avait emporté 6-4. Ozaki s'est battue lors du repêchage pour remporter le bronze à ses débuts internationaux chez les seniors, tandis que Tynybekova a remporté l'or.

En évaluant les matchs d'Ozaki avec Tynybekova, qui est depuis longtemps l'ennemie jurée de Kawai, Kanehama a observé : "Aux Championnats du monde, comme Ozaki le pense aussi, elle a fait une erreur de stratégie. Aux récents Championnats d'Asie, je pense qu'elle a réfléchi à cela et l'a utilisé dans sa lutte. Elle a lutté de manière intelligente, et je pense que cela montre ses progrès."

L'éventuel match entre Kawai et Ozaki suscite un grand intérêt, et Kanehama ne fait pas exception. Lorsqu'on lui a demandé s'il était impatient, il a répondu : "Bien sûr, elles doivent finir par s'affronter quelque part. En vue des Jeux olympiques, il faudra bien que cela se décide un jour. Ce jour viendra"


Yui SUSAKI (JPN) lacera ses chaussures pour la première fois depuis qu'elle a battu ses adversaires 41-0 en route vers la médaille d'or olympique des 50 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

L'autre affrontement titanesque pourrait avoir lieu chez les 50 kg entre Susaki et Yoshimoto, bien que Susaki doive être considéré comme la favorite dans ce cas. Susaki, une jeune diplômée de l'Université de Waseda qui peut maintenant s'entraîner à plein temps grâce au parrainage d'une entreprise, a battu Yoshimoto lors de leurs deux précédents affrontements, le plus récent étant une victoire serrée de 2-1 à la Junior Queens Cup 2019.

Mais Yoshimoto, étudiante en dernière année à l'Université Shigakkan, a fait de grands progrès ces dernières années, comme en témoigne sa performance aux Championnats du monde de l'an dernier, où elle a enchaîné quatre victoires consécutives par chute ou chute technique avant de battre la médaillée de bronze olympique Sarah HILDEBRANDT (USA) 5-3 en finale. Elle a été encore plus dominante lors des Championnats d'Asie.

L'efficacité de Susaki après sa longue période d'inactivité pourrait déterminer le résultat.

Pendant ce temps, Tsugumi SAKURAI est passée de 55 kg à 57 kg, la catégorie de poids dans laquelle elle a remporté l'or à Oslo, afin de tenter de contrecarrer la tentative de Risako Kawai de remporter une troisième médaille d'or olympique consécutive. Sakurai a remporté la Coupe de l'Empereur en décembre, en battant la médaillée de bronze Sae NANJO en finale, et une revanche semble probable.

La championne du monde Masako FURUICHI est revenue en 72 kg après une sortie infructueuse en 68 kg à la Coupe de l'Empereur. Elle pourrait être confrontée à la championne de la Coupe de l'Empereur, Sumire NIIKURA, qui a remporté une médaille d'argent aux Championnats d'Asie pour sa première compétition internationale.

Le meilleur chat du Japon en gréco-romain, le médaillé d'argent olympique Kenichiro FUMITA, est de retour pour tenter de décrocher un troisième titre mondial en carrière chez les 60 kg. Surnommé par la presse japonaise le "Cat Wrestler" pour la souplesse de sa colonne vertébrale et son amour pour les félins, il tentera de remporter son quatrième titre en Coupe Meiji et le premier depuis 2019.

Ayata SUZUKI, qui a remporté sa deuxième médaille de bronze asiatique consécutive en avril, attendra dans les coulisses. Les deux hommes s'entraînent ensemble à leur alma mater, la Nippon Sports Science University, et se sont rencontrés en finale de la Coupe de l'Empereur 2020, où Fumita s'est imposé 2-1.

Suzuki a remporté la Coupe de l'Empereur l'année dernière, ce qui signifie que Fumita devra le battre dans un éliminatoire pour obtenir son billet pour Belgrade. "Cette fois-ci, les Jeux Olympiques étant terminés, Fumita ne sera peut-être pas au mieux de sa forme", a déclaré Suzuki au site Internet de la fédération japonaise. "Je pense donc que j'ai une chance."

En 77kg, Shohei YABIKU devra être performant sous la nouvelle pression que représente le fait d'être médaillé de bronze olympique. Comme le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, ne participera pas au tournoi en raison d'une blessure, Yabiku peut s'assurer une place dans l'équipe mondiale grâce à une victoire.

Son principal concurrent sera probablement Nao KUSAKA de la Nippon Sports Science University, finaliste de la Coupe de l'Empereur et double champion universitaire.

At 55kg, world champion Ken MATSUI would like nothing better than to have a chance to avenge his humiliating defeat in the Emperor's Cup final to Yu SHIOTANI, who won a second straight Asian gold in Ulaanbaatar.

Shiotani tossed Matsui around like a rag doll, scoring consecutive five-point throws in an 11-0 technical fall in 1:42.

World 63kg bronze medalist Kensuke SHIMIZU, the nephew of a former Olympic speed skating gold medalist, has moved up to 67kg after failing to medal at the Asian Championships. He could clash with Emperor’s Cup champion Katsuaki ENDO, who won a bronze medal at 67kg in Ulaanbaatar.

In freestyle, the weight class to watch will be 61kg, which looks to come down to a rematch of the Emperor's Cup final between 2020 Asian bronze medalist Ryuto SAKAKI and Rio Olympic silver medalist Rei HIGUCHI. Sakaki won that encounter 4-0, but much has changed since then.

Higuchi has rebounded well from his calamitous bid to make the Tokyo Games that was scuttled when he failed to make weight at 57kg for the Asian qualifying tournament. When an injury kept Sakaki out of the Asian Championships in Ulaanbaatar, Higuchi stepped in and came away with the 61kg gold, capped by a 46-second win in the final. It was his first major international title since winning the 2018 world U23 gold at 65kg.

Sakaki, the 2017 world 58kg U17 champion, skipped the East Japan college league tournament in April due to injury, so it remains to be seen how effective he will be against the high-flying Higuchi.

Japan's other freestyle Asian champion, the somewhat eccentric Taishi NARIKUNI, will look to make his first senior World Championships by adding the Meiji Cup title at 70kg to his inaugural Emperor's Cup triumph from last December.

Narikuni, whose mother was a two-time world champion and runs the kids club where he started the sport, has been an outlier of sorts in Japan, as he prefers to focus his training mostly in the weight room instead of on the mat. He harbors a bold dream of someday winning world titles in both freestyle and Greco-Roman.

Narikuni won the Asian title when he came back from a 1-3 deficit in the final to defeat world silver medalist Ernazar AKMATALIEV (KGZ) 4-3.

Also worth watching is veteran Sohsuke TAKATANI, who is making his first Meiji Cup outing since 2019. The three-time Olympian was the only member of the Tokyo 2021 squad to compete at the Emperor's Cup, where he moved up from 86kg and won the 92kg crown -- his 11th straight title over four weight classes.

He has entered again at 92kg and will be aiming for his fourth straight Meiji Cup title and sixth in seven years. Takatani was a 2014 world silver medalist at 74kg.

Takatani will be looking to repeat a sibling double with younger brother Daichi, the Emperor's Cup champion at 74kg who won a bronze medal at the Asian Championships.

Among the entries at 86kg is Mao OKUI, who has made a big jump up in weight classes after placing fifth at the 2019 World Championships at 74kg. That earned a place for Japan at the Tokyo Olympics, but Okui failed to fill it himself when he lost to Keisuke OTOGURO, Takuto's older brother, in a playoff for the spot.

En 57kg, Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze mondial en 2021 en 61kg, cherchera à faire suite à sa victoire à la Coupe de l'Empereur et à retourner aux Championnats du monde au poids olympique. Yuto TAKESHITA et Rikuto ARAI, respectivement médaillés de bronze asiatiques en 2021 et 2022, tenteront de l'arrêter.

La Meiji Cup de cette année sera également unique dans la mesure où la fédération a pris la décision rare de faire payer un droit d'entrée nominal aux fans. Cette décision est probablement due à la fois au retour des médaillés olympiques sur le tapis et au fait que ce sera le premier événement que les fans pourront voir en direct depuis longtemps.

Un responsable de la fédération japonaise a déclaré que la dernière fois qu'il s'est souvenu de la vente de billets pour un tournoi de lutte remonte à 2007, lorsque Norifumi "Kid" YAMAMOTO, qui était devenu un compétiteur d'arts martiaux mixtes très populaire, a repris la lutte libre lors des championnats japonais dans l'espoir de participer aux Jeux Olympiques de Pékin.

Le tournoi s'est terminé pour le frère aîné des multi-champions du monde Miyu et Seiko YAMAMOTO lorsqu'il a été victime d'une dislocation du coude 16 secondes après le début de son match de deuxième tour dans la catégorie des 60 kg et qu'il a perdu par tombé.

Programme
16 juin  (jeudi)

Libre 65kg-79kg; GR 63kg-97kg-130kg; Féminine 59kg-68kg-76kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
13:00 - 14:00  Demi-finales
14:00 - 15:45  Repêchage
15:45 - 16:15  Finales de la 3e place
16:15 - 17:35  Finales

17 juin (vendredi)

Libre 61kg-74kg-125kg; GR 67kg-72kg-87kg; Féminine 57kg-65kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:30  Demi-finales
13:30 - 15:15  Repêchage
15:15 - 15:45  Finales de la 3e place
15:45 - 17:05  Finales

18 juin (Samedi)

Libre 70kg-86kg-92kg-97kg; GR 55kg-82kg; Féminine 53kg-72kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:30  Demi-finales
13:30 - 15:15  Repêchage
15:15 - 15:45  Finales de la 3e place
15:45 - 17:05  Finales

19 juin (Dimanche)

Libre 57kg; GR 60kg-77kg; Féminine 50kg-55kg-62kg

10:00 - 12:30  Du 1er tour aux quarts de finale
12:30 - 13:15  Demi-finales
13:15 - 14:45  Repêchage
14:45 - 15:05  Finales de la 3e place
15:05 - 15:30  Cérémonie pour le retour de la Meiji Cup, etc.
15:30 - 16:50  Finales

*Les éliminatoires pour l'équipe des Championnats du monde dans les catégories de poids entre les vainqueurs de la Coupe de l'Empereur et de la Meiji Cup auront lieu environ une heure après la fin de la compétition de la journée.