#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)

#WrestleBudapest

A VOIR : #WrestleBudapest Finales de Lutte Féminine

By Eric Olanowski

BUDAPEST, Hongrie (2 Avril) -- Yasemin ADAR (TUR) et Evin DEMIRHAN YAVUZ (TUR) ont mené l'équipe féminine turque au titre européen après avoir gagner l'or, respectivement en 76kg and 50kg. Adar a remporté son cinquième titre continental grâce à une mise à terre décisive en deuxième période contre la championne européenne en titre  Epp MAEE (EST), tandis que Demirhan a bouleversé Miglena Georgieva SELISHKA (BUL) en fianle des 50kg.

L'Ukraine, conduite par Alina HRUSHYNA AKOBIIA (UKR) et  Tetiana RIZHKO (UKR) médaillées d'or, ont terminé à la seconde place par équipe, cinq points derrière la Turquie. Elles ont gagné leurs médailles d'or respectivement en 57kg et 65kg.

La Bulgarie a terminé la compétition en troisième position. Leur seule championne était Taybe Mustafa YUSEIN (BUL), qui a décroché sa neuvième médaille européenne et sa troisième médaille d'or en battant 7-0 Luisa Helga Gerda NIEMESCH (GER) en finale des 62kg.

Voici toutes leurs finales de médailles d'or, ainsi que le reste des finales européennes de lutte féminine 2022 de Budapest.

50kg : Evin DEMIRHAN YAVUZ (TUR) df. Miglena Georgieva SELISHKA (BUL), par tombé

La Turquie La Turquie a remporté la troisième médaille d'or de son histoire aux Championnats d'Europe lorsque Evin DEMIRHAN (TUR) a épinglé la championne en titre Miglena SELISHKA (BUL) en seulement une minute et 55 secondes.

La jeune femme de 26 ans a été prise au dépourvu lorsque Selishka a tenté une mise à terre au début, mais dans la même séquence, Demirhan l'a renversée et a marqué deux points pour elle-même.

L'ancienne championne du monde U23 de Turquie a continué à mettre la pression sur Selishka et a finalement réussi à maintenir la Bulgare dans son dos et à obtenir le tombé.

"Je suis très heureuse de gagner l'or," a déclaré Demirhan. "C'était la première fois que je luttais contre mon adversaire [Selishka] et je n'arrive pas à y croire." La performance de Demirhan a témoigné de l'évolution de la lutteuse de 50 kg depuis qu'elle a remporté l'or aux Championnats du monde U23 il y a cinq ans.

"J'ai battu tous les adversaires contre lesquels j'ai perdu dans le passé et c'est ma première médaille d'or au niveau senior, je suis donc très heureuse," a-t-elle déclaré.

53kg : Emma Jonna Denise MALMGREN (SWE) df. Maria PREVOLARAKI (GRE), 3-2

Emma MALMGREN (SWE) a vaincu la triple championne olympique Maria PREVOLARAKI (GRE), 3-2, pour gagner la médaille d'or en 53kg. 

Malmgren, 20 ans,  menait Prevolarki 2-2 à la pause, mais elle a obtenu un point pour inactivité de Prevolaraki pour mener 3-2 dans la deuxième période.

Elle a défendu cette avance jusqu'à la fin pour remporter la première médaille d'or de la Suède aux Championnats européens seniors après quatre ans.

"C'est un sentiment irréel pour moi de me tenir ici", a-t-elle déclaré. "C'était un rêve pour moi et j'ai travaillé si dur pour en arriver là. Cela fait donc du bien de rentrer à la maison avec la médaille d'or."

Malmgren avait Yuliya RATKEVICH (AZE), qui a lutté contre la lutteuse grecque aux Jeux olympiques de Londres, dans son coin, et avant la finale, les deux ont discuté de la façon de s'attaquer à la lutteuse "vétéran".

"Nous avions un bon plan avant le match, je l'ai simplement respecté", a-t-elle déclaré. "Elle [Ratkevich] m'a dit beaucoup de choses sur elle et je suis heureuse qu'elles soient là avec moi. Sofia [MATTSSON] au téléphone. C'est très bien sorti."

Malmgren a fait un excellent tournoi puisqu'elle a remporté son premier combat 12-2 et la demi-finale par tombé. Après un tournoi décevant à Istanbul où elle a été épinglée, elle a bien remonté la pente

"Je suis satisfaite de ma lutte sur ces deux jours", a-t-elle déclaré. "J'étais très déçue après Istanbul et un peu inquiète. Maintenant, je suis très heureuse de ce résultat. Nous avons de nouveaux entraîneurs en Suède et je vais commencer à travailler avec eux et continuer à les accompagner dans des stages dans le monde entier."

55kg : Andreea Beatrice ANA (ROU) df. Oleksandra KHOMENETS (UKR), 5-3

Ana devient la toute première championne européenne senior de lutte féminine de son pays. Ajoutez à cela la première médaille d'or européenne chez les moins de 23 ans qu'elle a remportée il y a deux semaines à Plovdiv, en Bulgarie.

Ana a battu a jeune superstar ukrainienne Oleksandra KHOMENETS (UKR), 7-5 dans la catégorie des 55kg, avec un palpitant quatre-pointés au buzzer."

Je pense que l'or à Belgrade m'a aidée à briser le blocage mental que j'avais en finale. C'est pourquoi j'ai eu beaucoup de médailles de bronze et d'argent", avait déclaré Ana à Plovdiv.

Cela l'a peut-être aidée à rester calme même lorsqu'elle était menée de deux points avec seulement 11 secondes. Ana et Khomenets se sont affrontées coup pour coup et seul un point d'inactivité les a séparées. Ana menait 1-0 à la pause mais a rapidement accéléré le rythme du combat et a marqué une mise à terre 33 secondes après le début de la deuxième période.

Khomenetes a fait de même et 39 secondes plus tard, elle a marqué deux mises à terre en 30 secondes pour mener 4-3. Elle a ajouté un step-out et menait 5-3 à 11 secondes de la fin.

Alors que tout semblait fini, Ana a réussi à faire sauter un décalage arrière et à marquer quatre points, mettant ainsi fin à l'attente de la Roumanie pour une médaille d'or en lutte féminine lors de l'événement senior.

"Je me sens bien et je suis fière de moi", a déclaré Ana. "J'ai beaucoup d'émotions et de sensations et je suis heureuse que ça se termine comme ça. Je sais qu'elle [Khomenets] est forte mais ma technique était meilleure pour gagner".

57kg : Alina HRUSHYNA AKOBIIA (UKR) df. Evelina Georgieva NIKOLOVA (BUL), 6-2

Alina Hrushyna Akobiia (UKR) a remporté la première médaille d'or du tournoi pour l'Ukraine et les chants "Ukarina, Ukarina" ont envahi le Bok Sports Hall.

“Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai remporté la médaille d'or du championnat d'Europe senior", a déclaré Akobiia. "J'ai traversé une période difficile et beaucoup de gens m'ont aidée. Mais maintenant, c'est toute l'Ukraine qui m'a aidée. Je suis vraiment heureuse".

Akobiia a assommé la médaillée de bronze de Tokyo, Evelina Nikolova (BUL), en finale des 57 kg, pour remporter la première médaille d'or du tournoi pour son pays.


Elle était menée 2-2 lorsque Akobiia a fait trébucher Nikolova pour quatre points à 39 secondes de la fin. Elle a gagné la finale, 6-2.

C'était la toute première médaille d'or d'Akobiia aux championnats seniors et elle n'aurait pas pu être plus spéciale, puisqu'elle a dédié sa médaille à l'Ukraine.

"Je veux dédier mon or à mes parents et à ma patrie, l'Ukraine. Ce sont les choses qui me sont les plus proches", a-t-elle déclaré.

59kg : Anastasia NICHITA (MDA) df. Jowita Maria WRZESIEN (POL), 4-1

Anastasia NICHITA (MDA) devient double championne d'Europe senior. Il y a deux semaines à peine, elle avait remporté des médailles d'or aux Championnats d'Europe U23 à Plovdiv, en Bulgarie.

Dans un bracket avec seulement sept lutteurs, Nichita a surclassé ses adversaires 26-3 avec deux victoires sur Jowita WRZESIEN (POL). Après avoir battu la Polonaise au premier tour 4-2, Nichita a répété cette performance en finale en s'imposant 4-1.

Wrzesien a marqué la première mise à terre mais Nichita a répondu avec une mise à terre et a mené 2-1. La médaillée de bronze polonaise des championnats du monde a gardé l'ancienne championne du monde U23 tranquille pendant les quatre premières minutes, mais elle a ensuite changé de niveau dans les deux dernières minutes pour remporter la victoire.

62kg : Taybe Mustafa YUSEIN (BUL) df. Luisa Helga Gerda NIEMESCH (GER), 7-2

La médaillée de bronze de Tokyo, Taybe YUSEIN (BUL), a réussi à décrocher l'or avec une victoire confortable 7-0 sur Luisa NIEMESCH (GER). Elle a maintenu la pression sur son adversaire allemande et n'a jamais semblé en difficulté.

"J'ai été privé d'or pendant deux ans aux Championnats d'Europe", a déclaré Yusein. "C'était bien pour moi de revenir et de remporter l'or. Mon plan était de profiter des erreurs de mon adversaire. C'était un grand combat."

 Tetiana RIZHKO (UKR) df. Elis MANOLOVA (AZE), par tombé

La deuxième médaille d'or de l'équipe est allée à Tetiana Rizhko (UKR) qui a épinglé l'athlète olympique de Tokyo Elis Manolova (AZE) en deux minutes pour remporter sa première médaille d'or européenne senior.

Cette médaille de Rizhko a provoqué une nouvelle vague de réactions émotionnelles non seulement dans l'équipe ukrainienne mais aussi dans le stade.

"Il m'a fallu quatre jours pour atteindre Lviv, puis nous sommes restés là-bas pendant trois jours parce que nous ne pouvions pas partir, puis nous sommes venus ici en Hongrie, nous avons passé deux semaines dans un camp d'entraînement", a déclaré Rizhko.

"L'association de lutte nous a beaucoup aidés, les entraîneurs de l'équipe nationale qui ont organisé ce voyage. Nous avons deux médailles d'or". Parlant de sa finale, l'Ukrainienne a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'elle fasse tomber Manolova.

" ne m'attendais pas à la faire tomber si vite car la finale était difficile, il y a une forte concurrence dans ma catégorie de poids", a-t-elle déclaré. "Je suis pleine d'émotions. Je suis si heureuse d'avoir de tels entraîneurs et de telles filles qui sont venus ici avec nous.."

68kg :  Irina RINGACI (MDA) df. Pauline Denise LECARPENTIER (FRA), 10-0 

Irina Ringaci (MDA) a remporté son deuxième titre européen senior. Elle a été plus dominante en finale contre Pauline Lecarpentier (FRA) en frappant un whizzer puis en ajoutant trois mises à terre pour gagner 10-0 en quatre minutes

"Une médaille d'or de plus dans ma collection", a déclaré Ringaci. "Mes adversaires étaient bien préparés mais ma lutte a prouvé qui est la meilleure."

Depuis qu'elle est passée à la catégorie de poids olympique de 68 kg, la championne du monde junior et senior s'est constamment améliorée. "Les Jeux olympiques arrivent, je dois donc passer à 68 kg et être prête à lutter dans cette catégorie", a-t-elle déclaré.

"Je suis heureuse d'avoir gagné car c'était l'un de mes rêves de devenir une championne européenne senior."

72kg:  Anna Carmen SCHELL (GER) df. Buse CAVUSOGLU TOSUN (TUR), par tombé

Anna SCHELL (GER) a donné à l'Allemagne sa seule médaille d'or du tournoi en faisant tomber Buse TOSUN (TUR) en 72kg. Il s'agit de sa deuxième victoire consécutive contre la lutteuse turque et elle sera désormais la lutteuse numéro un d'UWW en 72kg.

"C'est la deuxième finale car à Istanbul, je l'ai rencontrée en demi-finale. Aujourd'hui, c'était le deuxième combat contre elle et c'est génial de gagner", a déclaré Schell.

Non seulement elle a mis fin à 15 ans d'attente de l'Allemagne pour une médaille d'or en lutte féminine aux Championnats d'Europe, mais Schell a également atteint un record personnel. L'or à Budapest était le premier de sa carrière internationale.

"C'est incroyable car je n'ai pas de médaille d'or en compétition internationale", a déclaré Schell.

La Turquie a remporté son premier titre par équipe en lutte féminine avec 140 points, tandis que l'Ukraine a terminé deuxième avec 135 points. La Bulgarie s'est classée troisième.

 76kg : Yasemin ADAR (TUR) df. Epp MAEE (EST), 3-1

Yasemin Adar a ajouté une cinquième médaille d'or à sa collection de médailles d'or européennes après avoir battu sa rivale de longue date Epp MAE (EST) en finale.

"C'est après deux ans que je lutte aux Européens et pour la première fois depuis les Jeux olympiques", a déclaré Adar. "Je n'étais pas à Varsovie. Je suis très heureux de gagner cinq Européens."

Cette victoire 3-1 a permis à Adar de maintenir son record parfait contre Mae. Adar a battu la médaillée d'argent des championnats du monde 2021 lors de ses trois dernières rencontres, dont deux au niveau continental.

"Je dis toujours aux jeunes filles de l'équipe de suivre leurs rêves", a-t-elle déclaré. "Les cinq médailles sont les mêmes. Seule une médaille d'or peut courir avec le drapeau sur le tapis et c'est très important pour moi."