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La Géorgie et la Hongrie deux fois médaillées d'or ; le titre par équipe revient à la Russie

By Eric Olanowski

PONTEVEDRA, Espagne (le 5 juin) –  La Fédération de Russie, médaillée dans huit des dix catégories de poids mais dont un seul lutteur est médaillé d'or, a remporté à Pontevedra le titre par équipe de lutte gréco-romaine du championnat d'Europe des juniors avec 159 points. Mais le spectacle aura été donné ce troisième jour par la Géorgie (151 points) et la Hongrie (124 points), respectivement deuxième et troisième de la compétition, et chacune deux fois médaillées d'or.

La Géorgie deuxième grâce à Chkhikvadze et Shotadze
Une scène familière s'est déroulée à la salle municipale des sports de Pontevedra lors des finales de lutte gréco-romaine : des supporters Géorgiens debout, agitant des drapeaux et encourageant leurs lutteurs jusqu'au bout des combats.

Trois Géorgiens ont ainsi obtenu une médaille d'or et emmené la Géorgie jusqu'à la seconde place de la compétition.

Mardi soir, c'est le champion des 55kg Pridon ABULADZE qui était l'objet de l'attention de la foule pour une victoire obtenue à l'arrachée par 7-6, tandis que Diego CHKHIKVADZE et Giorgi SHOTADZE ont pu, mercredi, agiter le drapeau géorgien autour du tapis pour leurs titres en 60 et 67kg.

Chkhikvadze, 60kg, contrôlait en fin de première période sa finale face à Asgar ALIZADA (AZE) et menait d'un point. Il a ensuite accompli une projection à quatre points, maintenant son écart de cinq points jusqu'à la cloche. La course au titre des 60kg de Chkhikvadze est sans comparaison avec son résultat du championnat d'Europe des cadets en 2018, ou il avait terminé 14me.

Le second champion géorgien de la journée et troisième de la compétition est Giorgi Shotadze, qui a pu obtenir sa médaille avec un peu plus de facilité que ses compatriotes : 9-0 contre Hayk MELIKYAN (ARM) en finale des 67kg. Le Géorgien menait 6-0 à l'entrée de la seconde période et leur a ajouté une sortie de tapis et un amené à terre défensif pour terminer avec 9 points à rien.

Istvan TAKACS (HUN), champion des 82kg et l'un des trois champions hongrois. (Photo : Gabor Martin)

Takacs et Szoke placent la Hongrie en troisième place
Istvan TAKACS et Alex SZOKE se sont joint à leur compatriote Tamas LEVAI (77kg) pour former un trio de médaillés d'or (82, 97 et 77kg respectivement) et placer la Hongrie sur la dernière marche du podium avec 124 points, devant la Turquie.

C'était la première apparition de Takacs en finale de championnat d'Europe, et il n'a pas manqué d'en profiter. Son dernier meilleur résultat l'avait placé troisième en 2017. Le Hongrois a de suite pris le dessus sur Vitalii ANDRIIOVYCH (UKR) pour inscrire le premier amené au sol de la rencontre, suivi de deux ceintures en pont, inscrivant 6 point dans les 60 premières secondes. Takacs a conclu par une prise de bras hanchée, donnant 25 points supplémentaires à la Hongrie.

Le deuxième champion hongrois du jour fut Alex SZOKE (HUN), chez les 82kg. À à peine une minute de la fin Szoke était encore à égalité avec Patrick NEUMAIER (GER) suite à un échange de points pour passivité ; à exactement une minute de la cloche le Hongrois a décroché un amené au sol décisif, pour une victoire 3-1.

Malkhas AMOYAN (ARM) remporte avant la cloche la finale des 72kg après avoir rapidement inscrit huit points contre Mihai PETIC (MDA). (Photo : Gabor Martin) 

Amoyan foudroie Petic en finale des 72kg 
Le tenant du titre de champion du monde de la catégorie de poids des 72kg, l'Arménien Malkhas AMOYAN, avait eu besoin de six minutes mardi soir pour vaincre Sergei STEPANOV (RUS). Mené de trois points à 15 secondes de la cloche, Amoyan avait décroché un amené au sol suivi d'une sortie de tapis pour exclure son adversaire, tout de même médaillé mondial d'argent des cadets en 2016, et passer en finale. 

Ce fut une autre histoire mecredi soir, où l'Arménien a obtenu à 30 secondes de la fin de la première période une victoire par supériorité technique, foudroyant Mihai PETIC (MDA) 8-0 par deux amenés au sol et deux arrachés, obtenant son premier titre européen junior après deux troisièmes places les années précédentes et le titre européen des cadets en 2016, catégorie 69kg, à Stockholm.

La lutte féminine est au programme ce jeudi, dès 11 heures, et est diffusée sur www.unitedworldwrestling.org. 

RÉSULTATS
Par équipe 
OR - Russie (159 points)
ARGENT - Géorgie (151 points)
BRONZE - Hongrie (124 points)
4me - Turquie (95 points)
5me - Arménie (93 points)
 

60kg 
OR - Diego CHKHIKVADZE (GEO) df. Asgar ALIZADA (AZE), 8-3 
BRONZE - Anar MANSUROV (RUS) df. Ivo Krasimirov ILIEV (BUL), 6-4
BRONZE - Sahak HOVHANNISYAN (ARM) df. Myroslav SOLOVIAN (UKR), 9-0

67kg
OR  - Giorgi SHOTADZE (GEO) df. Hayk MELIKYAN (ARM), 9-0 
BRONZE - Eldar HASANAU (BLR) df. Haavard JOERGENSEN (NOR), 3-1 
BRONZE - Aker AL OBAIDI (AUT) df. Abdulvakhab Riachitovitch ASAINOV (RUS), 7-2 

77kg
OR - Malkhas AMOYAN (ARM) vs. Mihai PETIC (MDA)
BRONZE - Ismail GUN (TUR) vs. Sergei STEPANOV (RUS) 
BRONZE - Pavel PUKLAVEC (CRO) df. Ihor BYCHKOV (UKR), 7-3 

82kg
OR - Istvan TAKACS (HUN) df. Vitalii ANDRIIOVYCH (UKR), 8-0 
BRONZE - Karlo KODRIC (CRO) vs. Lucas Alexandros LAZOGIANIS (GER) 
BRONZE - Stanislav PSEUNOV (RUS) df. Ilias PAGKALIDIS (GRE), 3-0 

97kg
OR - Alex SZOKE (HUN) vs. Patrick NEUMAIER (GER)
BRONZE - Beytullah KAYISDAG (TUR) vs. Gerard Cyprian KURNICZAK (POL) 
BRONZE - Uladzislau PUSTASHYLAU (BLR) df. Koka GARIBADZE (GEO), 7-1  

Who's In?

Lutte féminine : les qualifications olympiques

By Andrew Hipps

CORSIER-SUR-VEVEY (le 22 avril) - En réponse à la décision du CIO de reporter les Jeux Olympiques de Tokyo à l'été 2021, United World Wrestling a annoncé que toutes les places de qualification olympiques déjà obtenues resteront comme tel.

Pour les athlètes ayant qualifié leur pays au championnat du monde ou au tournoi de qualification panaméricain, leur épreuve est donc finie. Mais différentes catégories de poids restent indéterminées et les huit places de chacune seront établies en mars et avril 2021.

Nous avons vérifié les séries pour savoir quelles stars doivent encore se qualifier (“Who’s In”).

Les meilleures pays de lutte féminine sont de retour pour cette année qualificative comme le Japon et la Chine, en lice pour accumuler la plus grande quantité de places olympiques.

Les Etats-Unis sont le seul pays qualifié dans chacune des six catégories de poids : deux d'entre elles obtenues lors du championnat du monde 2019, quatre autres lors du tournoi de qualification olympique d'Ottawa.

Le Japon, lui, s'est qualifié dans cinq des six catégories olympiques lors du championnat du monde de Noursoultan, la Chine dans quatre. Il est attendu que ces deux pays complètent leur pleine licence olympique lors du tournoi de qualification olympique d'Asie de mars 2021.

Voyons où en sont les choses dans chacune des six catégories à l'approche des quatre derniers événements de qualification olympique.

50kg
Dans l'un des plus surprenants développements du championnat du monde 2019, le Japon a échoué à se qualifier dans la catégorie de lutte féminine des 50kg. Yuki IRIE, qui a remporté la place sur la deux fois championne du monde Yui SUSAKI, n'avait pas atteint un combat de médaille à Noursoultan.

Cette échec a permis à Susaki de récupérer sa place et de partir en quête d'or olympique. Susaki a de nouveau vaincu Yuki lors de la Coupe de l'Empereur en décembre, acquérant ainsi le droit de qualification pour le tournoi olympique d'Asie. Si elle réussit, elle sera définitivement la favorite de la catégorie à Tokyo.

Evin DEMIRHAN (TUR), médaillée mondiale de bronze et championne du monde des U23, tentera elle d'obtenir la qualification lors du tournoi olympique européen.

53kg
Jacarra WINCHESTER (USA) avait remporté le titre mondial des 55kg à Noursoultan avant de passer en 53kg pour décrocher là aussi une place olympique pour son pays. Elle a ensuite déployé toute son énergie au tournoi de qualification olympique panaméricain de mars dernier, qualifiant les USA pour la catégorie.

La double championne du monde Vanesa KALADZINSKAYA avait décroché l'or au Matteo Pellicone en janvier, avant d'y ajouter un titre européen en février. Elle cherchera à sécuriser sa place olympique lors du tournoi de qualification européen en mars 2021.

57g
La championne olympique Helen MAROULIS (USA), qui avait sonné la grande lutteuse japonaise Saori YOSHIDA (JPN) en lui arrachant l'or aux Jeux Olympiques de Rio, est revenue à la compétition pour la première fois depuis le championnat du monde 2018 en prenant part au tournoi de qualification panaméricain d'Ottawa. Elle y a qualifié les USA en 57kg avant de déclarer forfait pour la finale.

Alma Jane VALENCIA ESCOTO (MEX) avait écrit l'histoire pour son pays en atteignant les finales du qualificatif panaméricain, devenant la première Mexicaine à obtenir en lutte la qualification pour les Jeux Olympiques. 

La triple médaillée mondiale Emese BARKA (HUN) et la championne d'Europe 2020 Grace BULLEN (NOR) seront les favorites du tournoi de qualification européen.

62kg
Quadruple médaillée mondiale, Yulia TKACH (UKR) a réalisé une année impressionnante, décrochant le bronze du Matteo Pellicone et l'or du championnat d'Europe.  Classée 3ème mondiale, elle est cependant toujours en quête d'une place olympique sûre en 62kg. 

Jackeline RENTERIA CASTILLO (COL) est à la poursuite de son quatrième cycle olympique. La Colombienne de 34 ans avait remporté des médailles de bronze aux Jeux de 2008 et de 2012. Elle a échoué à se qualifier pour le championnat du monde de Noursoultan, de même que pour le qualificatif panaméricain ; il lui reste donc encore une chance de qualification olympique, lors du, justement, 'tournoi mondial olympique de la dernière chance' d'avril 2021.

68kg
Danielle LAPPAGE (CAN), médaillée mondiale d'argent en 2018, s'est qualifiée pour les JO en mars dernier en remportant le tournoi de qualification olympique panaméricain. La star canadienne a aussi décroché le bronze au Matteo Pellicone en janvier dernier.  

Yudari SANCHEZ RODRIGUEZ (CUB) a composté son billet pour Tokyo en atteignant les finales du Panaméricain et est l'une des trois lutteuses cubaines qualifiées pour les JO.

Koumba LARROQUE (FRA) est médaillée mondiale 2017 et 2018, mais n'a su atteindre les finales de Noursoultan. Elle tentera de sécuriser sa place olympique lors du qualificatif européen.

76kg
Championne olympique, Erica WIEBE (CAN) s'est emparée de l'or du Pellicone avant de sécuriser sa place au Panaméricain d'Ottawa. Plusieurs lutteuses très accomplies chercheront la qualification lors du tounoi européen, dont la championne du monde Yasemin Adar (TUR), la quadruple médaillée mondiale Vasilisa MARZALIUK (BLR) et l'une des médaillées olympiques russes, Natalia VOROBEVA ou Ekaterina BUKINA. 

Vorobeva fut championne olympique en 2012, vice-championne en 2016. Jeune maman, elle est devenue championne du monde de la catégorie non olympique des 72kg lors des mondiaux de Noursoultan en 2019.