#WrestleUfa

La lutte féminine sous les projecteurs d'Ufa

By Vinay Siwach

UFA, Russie (le 17 août) -- Amit ELOR (USA), Emily SHILSON (USA) et Irina RINGACI (MDA) sont les têtes d'affiche des 19 médaillées mondiales U15 et cadets qui monteront sur les tapis d'Ufa en Russie à l'occasion du championnat du monde juniors 2021.

Si le Japon et la Chine seront absents pour la deuxième année consécutive d'un tel championnat, les USA tenteront d'obtenir un nouveau titre par équipe après celui obtenu au championnat du monde cadets de Budapest le mois dernier.

Elor, victorieuse dans la catégorie des 69kg de manière dominante, faisait partie de cette équipe. Encore âgée de 17 ans, elle participera à ses premiers mondiaux juniors et part favorite pour le titre.

Les USA  amènent une puissante équipe à Ufa, avec la championne du monde des cadets 2018 Shilson en quête de son premier titre mondial junior. Elle avait également obtenu une médaille d'argent en 2017.

Mais SIMRAN (IND), également inscrite en 50kg, voudra prendre la revanche de sa défaite concédée contre Shilson lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse.

Deux autres lutteuses médaillées de bronze des mondiaux 2018 sont aussi inscrites : Natallia VARAKINA (BLR) et Viktoriia ALEKSANDROVA (RUS).

Il est peu probable qu'Elor rencontre des problèmes de la part des autres compétitrices et ce tournoi pourrait marquer le début d'une - longue - carrière gagnante pour elle.

Une autre lutteuse américaine à surveiller de près est Kennedy BLADES (USA), en 72kg, qui a surpris tout le monde aux sélections olympiques américaines lorsqu'elle a atteint les finales avant d'être vaincue par Taymra MENSAH STOCK (USA), future médaillée d'or à Tokyo.

En 65kg, Alara BOYD (USA) tentera l'or après avoir décroché l'argent et le bronze en mondiaux cadets. Mais un duel féroce l'attend face à Ringaci.

Ringaci est la lutteuse la plus accomplie du terrain, médaillée d'or en senior et U23 en championnat d'Europe en 2021 et aux mondiaux U23 en 2019.

Kylie WELKER (USA), qui avait affronté Adeline GRAY (USA) en finale des sélections américaines, tentera de faire mieux que sa médaille de bronze obtenue en 2019 aux mondiaux cadets, remportée dans la catégorie des 61kg.

Kseniya DZIBUK (BLR), médaillée de bronze pour l'Ukraine lors de ces mêmes mondiaux, est inscrite en 76kg, comme la championne d'Europe 2021 Melisa SARITAC (TUR).

Quatre médaillées mondiales sont inscrites en 55kg. Alesia HETMANAVA (BLR), médaille de bronze cadet en 2019, tentera de faire mieux cette fois. A ces mêmes mondiaux, Kalmira BILIMBEK KYZY (KGZ) avait décroché l'argent.

Munkhgerel MUNKHBAT (MGL) est également médaillée de bronze des mondiaux cadets 2019, en 49kg, et est aujourd'hui inscrite en 55kg.

Médaillée mondiale de bronze junior, Mansi AHLAWAT (IND) est inscrite en 57kg et part en quête de sa première finale à ce niveau, mais la favorite russe à domicile, Anastasiia KOZLOVA (RUS), et Claire DICUGNO (USA), seront là pour lui barrer le chemin.

En 59kg, Anna SZEL (HUN) part favorite grâce à ses deux médailles mondiales en cadet - en plus d'une série de médailles européennes.

La lutte féminine commence mercredi en cinq catégories de poids -- 50kg, 55kg, 59kg, 68kg et 76kg -- et se poursuivra jeudi.

Les exercices de confinement inspirés du lutteur Tony Collins, 67 ans

By Mark Pickering

Le Britannique Tony Collins, 67 ans, n'est pas un arrière-grand-père habituel. 

Vous avez plus de chances de le croiser dans un maillot qu'enfoncé dans ses pantoufles. 

“Quand j'ai gagné [mon dernier tournoi] en janvier, et que ma famille m'a demandé si j'étais content de prendre enfin ma retraite, je leur ai dit que j'étais trop jeune pour le faire,” dit Tony, habitant d'Huyton, une ville du Merseyside dans le nord de l'Angleterre. 

Tandis que la Grande-Bretagne continue son combat contre la pandémie de covid-19, le lutteur vétéran -- qui concourt à la fois en lutte libre et en lutte gréco-romaine -- a intensifié son entraînement à domicile. Ses exercices de lutte jouent un rôle central dans la conservation de sa santé et de sa forme.


“Je me suis entraîné très dur dans mon jardin avec des kettlebells, des pneus, des ballons médicinaux, des exercices de lutte solo et j'ai pu continuer à faire des courses dans le parc et des sprints sur la colline,” dit l'ancien monteur en échafaudages.

Membre du Club de lutte des Knowsley Tigers, Collins, qui a combattu et remporté divers titres en europe, en Asie et en Amérique et est reparti médaillé du championnat du monde des vétérans, ne s'est lancé dans la lutte qu'à 24 ans par hasard mais reconnaît que la lutte a fait de lui l'homme, le père, le grand-père et l'arrière-grand-père qu'il est aujourd'hui. 

“Un collègue m'a demandé d'aller au club de gym du coin et d'essayer la lutte. Je n'avais jamais couru ou joué au foot quand j'étais gosse. Je suis tombé sur l'histoire de l'ancien lutteur grec Milo de Croton, une ville aujourd'hui en Italie. Il était le plus grand lutteur du monde antique, vainqueur de tous les tournois de la Grèce. Il se promenait autours des des gymnases et regardait les jeunes lutteurs s'entraîner et je pense que moi aussi j'étais comme eux. Cette histoire est resté dans ma tête depuis lors.”

Le jardin de Collins a été transformé en terrain de lutte où il aiguise quotidiennement et consciencieusement son savoir-faire tandis que le reste du monde continue de se battre contre la pandémie.


“Mon objectif est encore de devenir champion du monde des vétérans. J'ai acheté ou emprunté du matériel à un club de CrossFit et j'ai reçu l'aide et le soutien de mes amis lutteurs des quatre coins du monde.

“Il y a beaucoup de manières possibles de créer des exercices de lutte à domicile ou en plein air, persévérer est mon attitude et mon message, c'est ce qui fait les champions.”
 


Tandis que ce grand voyageur porte naturellement son attention aux conditions toujours changeantes et aux restrictions mises en place par son gouvernement, ses 40 années de lutte lui ont appris à rester en sécurité, en bonne santé, sans jamais perdre de vue ses objectifs.

“Grâce à la lutte je suis devenu une personne différente. Je pense différemment, j'aborde les problèmes différemment en comparaison avec ce que les personnes de mon âge font habituellement. Dès que la permission aura été donnée de remonter sur les tapis, je frapperai à la porte de la salle de lutte.”