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La Russie ajuste ses incriptions de lutte gréco-romaine pour Oslo

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 27 septembre) -- Lorsque Roman VLASOV (RUS) a échoué à rejoindre l'équipe russe des Jeux Olympiques de Tokyo, il n'était plus certain de vouloir continuer sa carrière. Mais il réalisa son rêve d'enfant. Vlasov avait toujours considéré le grand athlète de lutte gréco-romaine Alexander KARELIN (RUS) comme son modèle, d'autant que tous deux sont compatriotes. Il voulait faire comme son héros, trois fois médaillé d'or aux Jeux Olympiques.

Alors, après avoir remporté les titres de Londres et Rio, Vlasov est parti en quête de sa troisième médaille d'or  olympique avec Paris 2024 dans le viseur. C'est pour cette raison qu'il sera sur les tapis du championnat du monde d'Oslo.

Vlasov, qualifié en 77kg, mènera une jeune équipe de lutte gréco-romaine. Stephen MARYANYAN (RUS), champion du monde 2018, sera lui aussi à Oslo, avec pour objectif le titre mondial des 60kg.

Vlasov n'aura pas pu concourir aux sélections olympiques cette année. En cause, une stupéfiante défaite à l'Open de Pologne en juin dernier. Mais il veut toujours obtenir cette troisième médaille d'or olympique, et cela ne sera pas possible avant 2024.

La récolte de titres mondiaux de Vlasov, depuis son titre olympique en 2016, a été plutôt faible, car il a échoué en 2017 et 2019, mais Oslo semble bien parti suite à sa victoire lors de la coupe du monde individuelle de décembre 2020.

MaryanyanStephen MARYANYAN (RUS), champion du monde en 2018 (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'histoire est similaire pour Maryanyan, vaincu en finale des 63kg aux mondiaux 2019. Il concourera en 60kg à Oslo, car le médaillé olympique de bronze de Tokyo Sergey EMELIN (RUS) a décidé de faire l'impasse sur le tournoi.

Médaillé d'argent de la coupe du monde individuelle et champion de Russie, Maranyan tentera de cimenter sa place dans cette catégorie de poids olympique.

Le champion olympique Musa EVLOEV (RUS) sera lui aussi absent de cet événement. La Russie envoie pour le remplacer en 97kg Artur SARGSYAN (RUS). Le jeune lutteur talonne Evloev depuis plusieurs années maintenant et s'est prouvé le meilleur lutteur dans les catégories cadet et junior, notamment depuis sa victoire au championnat d'Europe des U23 au début de cette année.

Sargsyan n'a concédé aucun point lors de ce tournoi et s'il peut continuer sur sa lancée, il constituera une sérieuse menace sur l'or d'Oslo.

Dans les autres catégories de poids olympique, Nazir ABDULLAEV (RUS) est inscrit en 67kg et Milad ALIRZAEV (RUS) en 87kg, tandis que Zurabi GEDEKHAURI (RUS) a été sélectionné en 130kg après que le médaillé olympique de bronze de Tokyo Sergei SEMENOV (RUS) a choisi de ne pas lutter.

Abdullaev a remporté la coupe du monde individuelle en 2020 mais n'a aucune expérience en championnat du monde. Il fera donc ses débuts à Oslo, mais sera sur la corde raide car le champion olympique Mohammadreza GERAEI (IRI) sera également présent. Comme pour d'autres lutteurs russes, Abdullaev est supposé atteindre les finales, une pression à double tranchant.

Alirzaev, un autre champion du monde U23, est chargé de prendre la place de la pointure Davit CHAKVETADZE (RUS). Alirzaev avait échoué aux sélections pour Tokyo. Cependant, sa victoire lors de la coupe du monde individuelle a démontré qu'il sait combler un vide et être le meilleur. Il a récemment été vaincu en Biélorussie, en finale, par Istvan TAKACS (HUN), qui sera à Oslo.

La catégorie de poids des 87kg sera pleine de talents ; seront présents le médaillé de bronze de Tokyo Zurabi DATUNASHVILI (SRB), la star ukrainienne Semen NAVIKOV (UKR) et Kiryl MASKEVICH (BLR).

En 130kg, si Gedekhauri n'affiche pas de médaille mondiale à son tableau, il demeure tout de même, en l'absence des grands Riza KAYAALP (TUR) et Mijain LOPEZ (CUB), un sérieux prétendant.

SEFERSHAEVEmin SEFERSHAEV (RUS), champion d'Europe senior 2021 (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

En 55kg cette fois, Emin SEFERSHAEV (RUS), autre médaillé d'or de la coupe du monde individuelle, sera en tête du défi russe. Il a participé à plusieurs championnats du monde, même s'il n'y a jamais décroché l'or. Après deux médailles d'argent et deux de bronze en mondiaux cadets et juniors cependant, il a toutes ses chances de décrocher le pactole à Oslo.

Sa performance au championnat d'Europe - des victoires sur Eldaniz AZIZLI (AZE) et Akrem OZTURK (TUR) - a offert un aperçu de ce qui peut être attendu de lui.

Ibragim LABAZANOV (RUS), médaillé d'argent du championnat d'Europe en 63kg, part également en quête du titre pour son pays. Olympien en 2016, il a l'expérience des grandes scènes, et cette occasion sera celle à saisir pour reprendre sa place dans l'équipe russe.

Un autre champion d'Europe, Adlan AKIEV (RUS), à l'or en vue, cette fois en 82kg. Il participera à son deuxième championnat du monde, après celui de Noursoultan, où il avait terminé septième en 2019.

Sergei KUTUZOV (RUS) luttera en 72kg, ultime catégorie de poids de la Russie.

Moments d'Histoire aux Championnats du Monde de Lutte Libre Seniors

By United World Wrestling Press

Le Comité Exécutif d'United World Wrestling a donné; la semaine dernière, son approbation à la tenue du championnat du monde de lutte seniors 2020 tel que prévu, du 12 au 20 décembre prochain à Belgrade, capitale de la Serbie.

Le compte Instagram d'United World Wrestling propose de revenir sur les moments historiques les plus importants des championnats du monde de lutte libre seniors.


En 1951, la Turquie remporte six des huit médaille d'or de lutte libre en jeu.

En 1961, l'Iran est la première équipe du continent asiatique à remporter un titre mondial de lutte libre, un exploit accompli au Japon lors des mondiaux de Yokohama.

En 1967, Ali ALIEV (URS) devient le premier quintuple champion du monde de lutte libre, médaillé d'or en 1959, 1961, 1962, 1966 et 1967. Cette même année 1967, l'Union Soviétique s'empare de son 19ème titre de lutte libre par équipe consécutif.

En 1970, Abdollah MOVAHED (IRI) couronne - invaincu - cinq courses au titres (1965-1970) et devient le premier lutteur asiatique quintuple champion du monde de lutte libre. 

En 1971, Alexsandr MEDVED (URS) remporte son historique 7ème titre mondial (1962, 1963, 1966, 1967, 69, 70 et 71).

En 1975, Zevegiin OIDOV (MGL) devient le premier - et le seul à ce jour - Mongol à remporter deux titres mondiaux d'affilée.

En 1985, Raul FONSECA (CUB) devient le premier champion du monde cubain de l'histoire de la lutte libre grâce à sa victoire sur Dave SCHULTZ (USA) en finale.

En 1987, Sergei BELOGLAZOV (RUS) remporte son 6ème titre mondial. "Même si tu gagnes le championnat du monde, le lendemain tout est à recommencer," dit Beloglazov. "Tu es seul et tout est à refaire."

En 1992, John SMITH (USA) décroche son 4ème titre mondial d'affilée. "J'ai obtenu le droit d'être capable de faire usage de techniques pointues," dit Smith. "Et cela n'avait rien à voir avec le talent. C'était dû à ma détermination à devenir meilleur."

En 1993, l'équipe des Etats-Unis remporte le titre mondial à Toronto, au Canada, et devient la première équipe panaméricaine à le faire. 

En 1995, Valentine YORDANOV (BUL) rentre dans l'histoire en devenant le premier athlète de lutte libre 10 fois médaillé mondial (7 d'or, 2 d'argent et 1 de bronze).

En 1999, Daniel IGALI (CAN) vainc Lincoln MCILRAVY (USA) et remporte le premier titre mondial de lutte libre du Canada. 

En 2003, Arif ABDULLAEV (AZE) renverse Quintana MIGUEL (CUB) en finale des mondiaux pour devenir le premier champion du monde de lutte libre de l'Azerbaïdjan tous styles confondus.

En 2005, le grand lutteur libre Buvaisar SAITIEV (RUS) remporte son sixième et dernier titre mondial. 

En 2010, Sushil KUMAR (IND) est le premier lutteur indien couronné champion du monde. "2010 fut la meilleure année," dit Kumar. "Quel que soit le lieu où j'allais, je remportais l'or. Jeux du Commonwealth, championnat d'Asie, championnat du monde."

En 2011, Jordan BURROUGHS (USA) décroche, lors de ses débuts en championnat du monde, le premier de ses quatre titres mondiaux à Istambul, en Turquie. 

En 2018, Takuto OTOGURO (JPN) devient le plus jeune champion du monde de lutte libre du Japon tous styles confondus, à l'âge de 19 ans.