#BuchaWrestU23

Le Japon et la Géorgie récoltent deux titres de lutte libre chacun à Bucarest

By Taylor Miller

Photo de Givi MATCHARASHVILI (GEO) par Martin Gabor. 

BUCAREST, Roumanie – Les cinq premiers champions du monde de lutte libre U23, dont deux chacun pour le Japon et la Géorgie, sont sortis samedi soir du championnat du monde des U23 2018 de Bucarest.

Le Japon a ouvert les feux avec deux médailles d'or d'affilée, remportées par Toshihiro HASEGAWA (JPN) en 57 kg et Rei HIGUCHI (JPN) en 65 kg.

Médaillé mondial de bronze en 2013, Hasegawa menait 4-0 en milieu de première période contre Kumar RAVI (IND), avant d'armer une coquille et d'obtenir le tombé en 2:08.

Le médaillé olympique 2016 Higuchi a pris le dessus 5-4 lors de sa finale contre Ali RAHIMZADE (AZE). Même si Rahimzade est remonté d'un score de 4-1 pour égaliser à l'approche de la cloche, Higuchi tenait la victoire sur critères. La loge azerbaïdjanaise a demandé un challenge pour fuite de prise mais l'a perdu, permettant à Higuchi de marquer un point supplémentaire.

La Géorgie a elle clôt la soirée avec deux champions du monde élus d'affilée. Nika KENTCHADZE (GEO) et Givi MATCHARASHVILI (GEO) ont en effet chacun remporté leur finale.

Kentchadze prend le titre de la catégorie des 79kg par une victoire sur le champion du monde junior 2015 Gadzhi NABIEV (RUS).

Le dernier combat de la nuit aura vu Matcharashvili dominer Kollin MOORE (USA) et marquer 10 points en deux attaques pour une victoire par supériorité technique et son deuxième titre de champion du monde.

Matcharashvili est champion du monde cadet 2014, médaillé mondial d'argent junior 2017 et de bronze cadet 2013.

En finale des 70 kg, Taimuraz SALKAZANOV (SVK) a pris le dessus sur le champion du monde junior 2017 et cadet 2014 David BAEV (RUS), déroulant quatre amenés au sol jusqu'à une victoire obtenue 9-1

Résultats Finaux

57 kg
OR: Toshihiro HASEGAWA (JPN) df. Kumar RAVI (IND), Tombé
BRONZE: Wanhao ZOU (CHN) df. Jack Michael MUELLER (USA), 11-9
BRONZE: Taras MARKOVYCH (UKR) df. Jahongirmirza TUROBOV (UZB), 11-6 

65 kg
OR: Rei HIGUCHI (JPN) df. Ali RAHIMZADE (AZE), 5-4
BRONZE: Maxim SACULTAN (MDA) df. Roman ASHARIN (HUN), 7-2
BRONZE: Islam DUDAEV (RUS) df. Morteza Hassanali GHIASI CHEKA (IRI), 6-0

70 kg
OR: Taimuraz SALKAZANOV (SVK) df. David BAEV (RUS), 9-1
BRONZE: Enes USLU (TUR) df. Ramazon IBODOV (UZB), 4-2
BRONZE: Jintaro MOTOYAMA (JPN) df. Oleksii BORUTA (UKR), 9-2 

79 kg
OR: Nika KENTCHADZE (GEO) df. Gadzhi NABIEV (RUS), 3-0
BRONZE: Dovletmyrat ORAZGYLYJOV (TKM) df. Isa SHAPIEV (UZB), 13-3
BRONZE: Omaraskhab NAZHMUDINOV (ROU) df. Yajuro YAMASAKI (JPN), 9-8

97 kg
OR: Givi MATCHARASHVILI (GEO) df. Kollin MOORE (USA), 10-0
BRONZE: Igor OVSIANNIKOV (RUS) df. Magamed ZAKARIIEV (UKR), 6-0
BRONZE: Ali Khalil SHABANIBENGAR (IRI) df. Chaoqiang YANG (CHN), 11-0

Résultats par Équipe
1. Russie – 76
2. Japon – 75
3. Géorgie – 58
4. USA – 50
5. Ukraine – 35

 

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.