Japan Wrestling

L'équipe japonaise de lutte libre réunie pour son premier camp national depuis six mois

By Ken Marantz

TOKYO -- A l'exception d'une courte période pendant laquelle son université était complètement fermée, l'ancien champion du monde Takuto OTOGURO a pu conserver son habituelle routine d'entraînement durant la pandémie.

Cependant, pouvoir enfin s'entraîner avec ses coéquipiers de l'équipe nationale japonaise le ramène à son plus haut niveau, attise les braises et l'espoir que le jour n'est pas si loin où le monde de la lutte remontera sur les tapis.

"Etre réuni ici avec l'équipe nationale me rend heureux à nouveau," dit Otoguro. "Je me sens motivé pour les Jeux Olympiques."

L'équipe nationale japonaise de lutte libre a commencé son premier camp d'entraînement en six mois le 1er octobre, au Centre national d'entraînement Ajinomoto, où 17 des meilleurs athlètes du pays se sont retrouvés pour 8 jours et sous de stricts protocoles sanitaires.

Les deux meilleurs lutteurs de chaque catégorie du championnat national de l'année passée étaient en principe invités -- quelques-uns étaient excusés pour cause d'engagements universitaires ou professionnels  -- , car le Japon a commencé sa préparation pour le championnat du monde provisoirement prévu pour le mois de décembre, le championnat d'Asie pour février et le tournoi de qualification olympique d'Asie pour mars. Savoir si ces compétitions pourront se dérouler reste du domaine de la spéculation.

Il était prévu que les lutteurs, qui s'étaient réunis pour la dernière fois en mars dernier, aient un autre camp d'entraînement vers la mi-juillet, à la suite des équipes de lutte féminine et gréco-romaine. Bien que les camps de celles-ci se soient déroulés comme prévu, la lutte libre fut laissée à elle-même lorsqu'une soudaine augmentation des cas de coronavirus à Tokyo provoqua l'annulation du camp par la Fédération japonaise.

Takuto OTOGURO aux prises avec le médaillé olympique et entraîneur de l'équipe nationale Shinichi YUMOTO (Photo par Sachiko Hotaka/JWF).

"Tellement de fois nous avons établi un programme et dû l'annuler," commente le coach principal de lutte libre Kenji INOUE. "Dans ces conditions, il n'y avait rien à faire."

Etablir le programme d'un camp national d'entraînement n'est pas chose simple. Les lutteurs sont éparpillés dans tout le pays et doivent être libérés par leur université ou l'équipe de leur club. La Fédération doit également obtenir le feu vert de la commission médicale.

"Même si nous [la fédération] voulons maintenir le programme, nous ne pouvons pas le faire sans le soutien ni la coopération de nombreuses autres personnes," dit Inoue. "Puis quand il nous faut annuler après toute la préparation, tout ce que nous pouvons faire est nous excuser. Cette fois, tout en étant reconnaissant de leur coopération, nous pouvons les récompenser en tenant un camp sans incident."

Rei HIGUCHI se mesure au médaillé d'or olympique et entraîneur de l'équipe nationale Tatsuhiro YONEMITSU (Photo par Sachiko Hotaka/JWF)

Suivre des  protocoles stricts

Comme pour les camps du mois de juillet, les lutteurs doivent respecter des règles strictes quant à leurs mouvements dans la 'bulle' du Centre national d'entraînement. Leur nombre est limité dans la salle de pesée par exemple. Dans le réfectoire, ils doivent s'asseoir en diagonale et non pas l'un en face de l'autre. Les contacts avec le monde extérieur sont réduits à une rapide course occasionnelle à la supérette locale.

Lors de leur entrée dans la salle de lutte, leur température est prise et ils se désinfectent non seulement les mains mais aussi les semelles de leurs chaussures. Chaque athlète a passé un test PCR et tous sont négatifs au coronavirus.

"Les équipes ont fait ce qu'elles pouvaient et chaque personne également," dit Inoue. "J'ignore si les autres pays font la même chose, mais nous ne sommes pas du tout anxieux."

Otoguro aura été, en quelque sorte, chanceux que la préfecture de Yamanashi, où il suit les cours de l'université Yamanashi Gakuin, ait été relativement épargnée par le gros de l'épidémie. Jusqu'au 3 octobre, la préfecture, située à l'est de Tokyo, n'a enregistré que 194 cas et six décès, à comparer aux 26'376 cas et 411 décès de la capitale. En tout, le Japon décompte environ 1'600 décès.

Takiuto et son frère aîné Keisuke sont, à ce jour, les seuls Japonais qui se sont assurés une place en lutte libre aux JO de Tokyo, reportés à 2021. Takuto, champion du monde en 2018, a décroché une place en 65kg en terminant 5ème des mondiaux 2019, tandis que Keisuke s'est sélectionné en 74kg en remportant les éliminatoires nationaux après être passé de 70 à 74kg.

La situation de Keisuke était quelque peu plus favorable lors de son arrivée au camp, car il est membre de l'équipe de l'Ecole de force d'auto-défense et d'entraînement physique, qui offre un haut niveau de compétition et fonctionne d'ordinaire dans sa propre bulle.

Pour s'inspirer, il ne lui est pas nécessaire de chercher plus loin que les entraîneurs de l'équipe, dont trois d'entre eux ont gagné des médailles olympiques. Non seulement cela mais Inoue (bronze, Athènes 2004), Tatsuhiro YONEMITSU (or, Londres 2012) et Shinichi YUMOTO (bronze, Londres 2012) font partie du personnel de l'équipe nationale.

"J'apprends de lutteurs munis de la grande expérience d'avoir gagné des médailles olympiques," dit Otoguro. "Je crois que ce peut être un grand avantage pour moi."

Son frère et Rei HIGUCHI, médaillé d'argent à Rio en 2016 en 57kg qui tentera d'obtenir une place pour Tokyo dans la même catégorie lors du prochain qualificatif Asie, ont tous deux eu l'occasion de voir de première main que leurs entraîneurs n'ont rien perdu depuis leur grande époque.

Takuto Otoguro avait l'avantage du poids face à Yumoto, qui luttait en 55kg dans sa jeunesse. Mias Higuchi s'est retrouvé dans la situation inverse avec Yonemitsu, qui donne l'impression qu'il reviendrait très vite à son meilleur niveau s'il décidait de reprendre la compétition.

"Il y a tellement de choses que je peux apprendre," a commenté Hi face au très musculaire Yonemitsu, dont la corpulence a augmenté depuis son triomphe aux JO de Londres en 66kg. "Naturellement, il y a une certaine différence de taille. Il me faut la dépasser.. Je suis une personne qui déteste perdre, ça a été dur à avaler. Mais je ne crois pas que la situation est sans espoir."

Il reste heureux d'être de retour dans l'équipe nationale, ce qui lui donne la chance de telles rencontres.

"Si je ne suis pas là, je perds l'occasion [de lutter] avec Yonemitsu ou Yumoto. C'est un plaisir, mais c'est aussi frustrant. Cette semaine, je ferai ce que je peux pour les battre."

Keisuke OTOGURO travaille un amené au sol (Photo par Sachiko Hotaka/JWF)

De difficiles décisions à prendre

Higuchi avait tout d'abord choisi de rejoindre l'équipe nationale en 65kg, mais n'a pas pu passer Otoguro. Il est alors descendu de deux catégories, jusqu'en 57kg, pour défier l'ancien champion du monde Yuki TAKAHASHI, qu'il a vaincu en finale de la Coupe de l'Empereur en décembre dernier, ce qui lui a permis de décrocher un billet pour le qualificatif olympique d'Asie.

Un obstacle s'est dressé sur sa route lorsqu'un foyer d'infection a éclaté parmi les lutteurs de l'Université japonaise de sciences sportives, son alma mater où il continue à s'entraîner et officie en tant que professeur assistant. Alors qu'il n'a pas été révélé si Higuchi était parmi ceux touchés par l'infection, il a déclaré avoir fait du mieux possible en les circonstances.

"En raison du coronavirus, la pratique a été réduite" dit-il. "Je suis rentré à la maison et avais beaucoup de temps libre. Je me sentais revigoré avec un sens renouvelé de l'engagement. Donc, ça n'a pas été si mauvais."

Le vétéran Sosuke TAKATANI, deux fois athlète olympique et médaillé mondial d'argent en 2014 en 74kg, qui tentera d'aller aux JO de Tokyo en 86kg, a vu lui aussi son entraînement réduit. Mais il reste imperturbable au sujet de la longue durée entre chaque camp de l'équipe nationale et l'annulation de toutes les compétitions.

"Je ne me sens pas du tout concerné," dit-il. "Chacun dans le pays doit surmonter la crise. Ce n'est pas l'histoire de 'ils ont fait comme ça ou on ne pouvait pas faire comme ci'. Je ferai ce que je peux pour me préparer pour la prochaine compétition."

Quelle sera cette compétition est toujours en suspens, mais même dans le cas du meilleur scénario, les meilleurs lutteurs du Japon devront prendre une décision difficile.

Le championnat du monde, normalement tenu en septembre, a été reprogrammé du 12 au 20 décembre à Belgrade. Mais il chevauchera ainsi les championnats du Japon prévus du 17 au 20 septembre.

Normalement, l'équipe envoyée au championnat du monde est choisie en fonction des résultats de la Coupe de l'Empereur en décembre et des championnats du Japon sur invitation de la Coupe Meiji, habituellement tenus en mai ou juin. Mais ces derniers ont été annulés cette année et un officiel de la Fédération japonaise de lutte a déclaré que les vainqueurs de la Coupe de l'Empereur se verront donner la préférence des places pour l'équipe de Belgrade. Certains, cependant, pourront choisir de rester au Japon pour la Coupe de l'Empereur, qui sera leur prérogative.

Takatani n'a pas hésité à dire qu'il optera pour Belgrade. "Mon objectif est d'être 1er mondial, donc si on m'en donne la chance je veux définitivement la médaille d'or," déclare-t-il, même si manquer la Coupe de l'Empereur mettrait un terme à ses neuf titres nationaux consécutifs.

Takuto Otoguro et Higuchi restent tous deux indécis à ce stade.

"Je dois en parler avec mon entraîneur, pour l'instant je ne sais pas," dit Otoguro, dont la plus récente compétition fut une course vers l'or à New Dehli à l'occasion du championnat d'Asie de février dernier. "Tokyo est l'objectif, c'est le standard. Quel que soit le tournoi auquel je participerai avant cela, je compte remporter le titre."

Higuchi prévoit également de jouer à chaud, ne prenant pas de décision pour l'instant mais assurant qu'il sera sur les tapis de l'une ou l'autre compétition.

"Cela dépendra du moment où je me sens de retrouver mon sens du match" dit-il.

Les équipes nationales de lutte féminine et de lutte gréco-romaine tiendront leurs camps les 20 et 21 octobre respectivement.

#WrestleOslo

#WrestleOslo: Gray Remporte le 6e Titre Mondial alors que l'Adolescent Fujinami est à la Hauteur

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (6 octobre) -- Alors qu'Adeline GRAY (USA) maintenait son emprise sur le titre féminin des 76 kg en remportant une sixième médaille d'or mondiale, un record américain, l'adolescente Akari FUJINAMI (JPN) a réalisé une performance en or bien au-delà de son âge.

Gray a été contraint de se rallier avant d'obtenir un tomber de dernière seconde sur Epp MAEE (EST) lors de la finale des 76 kg pour couronner une cinquième journée historique d'action aux Championnats du Monde à Oslo mercredi.

"Je suis une lutteuse intelligente et je m'adapte et c'est ce que font les lutteurs intelligents – faire des ajustements à mi-match", a déclaré Gray. "Mon entraîneur m'a aidé à comprendre où était ma puissance et a trouvé quelques positions où est vraiment ma force."

Fujinami, une dynamo de 17 ans qui fait ses débuts internationaux seniors, a volé la vedette à l'arena Jordal Amfi en se précipitant vers son quatrième tomber technique consécutif - le tout sans concéder un point - pour remporter la médaille d'or des 53 kg en écrasant Iulia LEORDA ( MDA).

La Moldavie, refusée initialement par Fujinami, a obtenu sa toute première championne du monde féminine lors de la finale suivante, lorsque Irina RINGACI (MDA) a remporté une victoire 8-6 sur Miwa MORIKAWA (JPN) en 65 kg dans un affrontement entre les championnes juniors actuelles et passées.

 

 

 

« Ici aussi bien qu'aux championnats du monde junior, nous avons une petite équipe, seulement trois filles ont voyagé en Norvège, et deux sur trois ont remporté des médailles, a dit Ringaci. "Nous avons écrit l'histoire de notre pays."

Le Japon a remporté l'autre titre féminin en jeu, lorsque la championne du monde cadet 2019 Remina YOSHIMOTO (JPN) est remontée en finale des 50 kg pour vaincre la médaillée de bronze olympique de Tokyo Sarah HILDEBRANDT (USA) 5-3.

Adeline GRAYAdeline GRAY (USA) célèbre après avoir remporté son sixième titre mondial record. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Deux jours après que Jordan BURROUGHS (USA) a rejoint Gray en tant que quintuple champion du monde en remportant l'or en 79 kg en libre, elle est redevenue la seule leader américaine en remportant un sixième titre.

"Très bonne sensation", a déclaré Gray. "Mieux que cinq fois est six. Le sixième, ça fait du bien. Jordan me poursuit toujours. Alors c'est bien."

La victoire, cependant, n'était jamais une chose sûre jusqu'à la dernière minute.

Maee, qui avait déjà perdu contre Gray aux Championnats du Monde 2014 et 2018, semblait avoir trouvé la bonne stratégie pour imiter Aline ROTTER FOCKEN (GER), qui avait assommé l'Américaine en finale des Jeux olympiques de Tokyo en août.

Après avoir gagné un point d'activité, Maee a marqué sur le bord avec un high ankle pick, qui est devenu une avance de 4-0 après un défi infructueux de l'appel. En deuxième période, Gray s'est inscrit au tableau d'affichage en intimidant Maee pour 2.

Avec 42 secondes restantes, Gray a pris la tête sur critères avec une mise à terre au compteur. Elle a ensuite ajouté au décompte avec une exposition par blocage de bras à 2 points. Il semblait qu'elle allait manquer de temps, mais elle a continué à appliquer la pression et a réussi un tomber à deux secondes de la fin.

"J'aurais pu terminer le dernier coup un peu mieux", a déclaré Maee. "C'est difficile de parler de ces choses juste après le match, mais il se passe encore beaucoup de choses ici [dans la tête]. En première période, je pensais vraiment avoir le contrôle, mais à ce niveau, une erreur compte tout.

Adeline GRAYAdeline GRAY (USA) et Epp MAEE (EST) ont été impliqués dans une bataille tendue lors de la finale des 76 kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Gray a ajouté aux titres mondiaux qu'elle a remportés en 2012, 2014, 2015, 2018 et 2019, lui donnant un total de huit médailles mondiales. Le fait que sa dernière médaille d'or soit venue avec des tomber dans les quatre matchs s'ajoutait à son exaltation.

« Combien de fois avez-vous réussi à vous frayer un chemin vers le titre mondial ? » dit Gray. "J'étais tellement jalouse quand Helen [MAROULIS] l'a fait, ou Yui [SUSAKI] faisant 42-0 aux Jeux Olympiques. Je veux dire que c'est la domination. C'est le pouvoir. C'est la lutte dynamique et ne pas laisser les gens marquer. Avoir quatre titres dans un championnat du monde , je n'ai jamais fait ça."

Gray a réussi l'exploit malgré des problèmes avec le redressement rapide en essayant de se préparer pour Oslo si peu de temps après les Jeux olympiques.

« C'était une lutte tous les jours et mes entraîneurs me parlaient d'y participer », a déclaré Gray. "C'est juste trop court pour faire face à tout ce qui s'est passé."

Alors que le Japon n'a pas inscrit ses olympiens, qui comprenaient quatre médaillées d'or féminines, ni la Chine du tout, Gray était parmi tous les médaillés américains sauf un qui s'est engagée à participer à Oslo.

"Ce genre de bourdonnement est resté pendant les Jeux olympiques parce que 14 jours plus tard, nous devions décider si nous devions faire ce monde ou non", a déclaré Gray. "Surtout quand nous avons vu la composition  et combien de n ° 1 n'étaient pas là. J'ai admiré [l'entraîneur américain] Terry [STEINER] et j'ai demandé pourquoi nous envoyions nos n ° 1. Donc c'était juste beaucoup de décisions sur le chemin.

"Je suis contente que nous ayons fait cela, mais c'est difficile et je ne le recommanderais pas."

Akari FujinamiAkari FUJINAMI (JPN) a battu ses adversaires 41-0 en route vers le titre des 53kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Fujinami, championne du monde cadet 2018, est venue à Oslo au milieu d'une montagne de battage médiatique et d'attentes élevées, malgré le fait que ses seuls autres tournois de niveau senior étaient les deux championnats nationaux de l'année dernière qui ont servi de qualifications pour les Championnats du Monde.

Fujinami a remporté les deux, battant une double championne du monde et une médaillée d'argent mondiale en cours de route. Elle n'a plus perdu depuis la finale des championnats nationaux du secondaire de 2017 et, en ajoutant les quatre victoires à Oslo, a maintenant une séquence de 83 victoires consécutives.

"Je me sens incroyable, je suis tellement reconnaissante, merci à ma famille, mes amis, mes coéquipiers, les gens qui m'ont soutenue", a déclaré Fujinami en anglais, avant de poursuivre ses commentaires d'après-match en japonais.

En finale, Fujinami a bombardé Leorda avec un barrage de mises au sol rapides comme l'éclair, mettant fin à une déroute 10-0 avec une exposition de 2 points à 2:14.

Fujinami avait dit avant le tournoi qu'elle se sentait excitée au lieu d'être nerveuse, et c'est ainsi qu'elle décrivait ses sentiments avant la finale.

"Tout le monde dit que j'ai 17 ans et que je suis jeune, mais en pensant à tout le temps que j'ai consacré à la lutte jusqu'à présent, je pense que le temps que j'ai passé à penser à la lutte n'a pas été perdu", a-t-elle déclaré. "Je pense que la raison [d'être excité] était à quel point j'étais confiante sur le tapis."

Avec la victoire unilatérale, Fujinami a remporté quatre victoires sur un score combiné de 41-0.

"Je ne pense pas vraiment à ne pas abandonner un point", a-t-elle déclaré. "Je garde seulement à l'esprit de continuer à attaquer. Et cela ne fait que conduire à ces résultats."

Lorsqu'on lui a demandé si l'une de ses victoires se démarquait des autres, elle a répondu: "Vraiment, toutes ont laissé une impression. C'est une première expérience pour moi. Tous les matchs resteront en mémoire. Je suis vraiment heureuse de pouvoir participer sur cette étape. Je veux vraiment revenir à cette étape et gagner à nouveau plusieurs fois. "

Fujinami, qui est entraînée par son père au lycée Inabe Gakuin dans la préfecture de Mie au centre du Japon, a déclaré qu'elle avait reçu les encouragements de ses camarades de classe.

"Avant la finale, notre professeur a envoyé une vidéo de tout le monde ensemble disant 'Ganbare (combat fort) ! Cela m'a fait vraiment plaisir", a-t-elle déclaré. "Cela m'a fait sentir qu'ils étaient vraiment derrière moi et que je devais gagner pour eux."

Akari FujinamiAkari FUJINAMI (JPN) a remporté le titre mondial lors de ses débuts en senior. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

Pour l'avenir, Fujinami est prête à affronter la championne olympique de Tokyo 53 kg Mayu MUKAIDA (JPN) dans sa quête pour se rendre aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L'or à Oslo ne fait qu'ajouter à sa confiance.

"Mukaida est une lutteuse vraiment forte", a déclaré Fujinami. "Depuis que je suis petite, je l'admire. Elle est forte, mais je suis absolument déterminée à être celle qui ira à Paris [en 2024]. Quand le moment sera venu de l'affronter, je veux absolument gagner."

Leorda, médaillée de bronze européenne cette année, a rejoint Ringaci en tant que première femme médaillée mondiale de Moldavie, bien qu'elle ne devienne pas la première à monter sur la plus haute marche du podium.

Pourtant, une médaille d'argent est un accomplissement remarquable pour un lutteur qui n'était jamais placé plus haut que septième lors de sept championnats du monde précédents.

Irina RINGACIIrina RINGACI (MDA) est devenue la première championne du monde de lutte féminine de son pays. (Photo: UWW / Martin Gabor)

En 65 kg, Ringaci, 20 ans, s'est imposée en luttant dans un match tactiquement fort, repoussant continuellement l'agressif championne du monde junior 2019 Morikawa et marquant aux compteurs.

Après que Ringaci a marqué deux mise à terre en première période, Morikawa a finalement percé avec une mise à terre avec rammassement de jambe pour commencer la seconde. Mais Ringaci a récupéré 4 points cruciaux pour prendre l'avantage 8-2, puis a tenu bon alors que Morikawa a marqué deux mises à terre en fin de match.

"Tous les matchs ont été difficiles", a déclaré Ringaci. "Les filles japonaises sont les meilleures au monde en lutte féminine, donc c'était vraiment difficile de lutter en finale, surtout de gagner."

Ringaci a failli perdre sa chance d'entrer dans l'histoire de son pays lorsqu'elle a mené 8-2 lors de sa demi-finale contre Mimi HRISTOVA (BUL), seulement pour utiliser un contre pour inverser la tendance et marquer un tomber.

"C'est vraiment émouvant", a déclaré Ringaci. "Je n'ai pas de mots pour l'expliquer. Je suis juste vraiment heureuse."

Ringaci a eu toute une année, remportant les titres européens senior et U23 avant de remporter la couronne mondiale junior il y a deux mois à Ufa, en Russie. Ses seules erreurs ont été aux deux qualifications olympiques et aux juniors européens.

Elle a déclaré qu'elle ne prévoyait pas de viser une "triple couronne" aux championnats du monde des moins de 23 ans le mois prochain en Serbie.

"Je pense que j'ai montré un assez bon résultat aux championnats du monde seniors, donc je vais donner la monnaie à quelqu'un d'autre pour lutter aux championnats du monde U23", a déclaré Ringaci.

YoshimotoRemina YOSHIMOTO (JPN) a récupéré le titre mondial des 50 kg pour le Japon. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Les olympiens japonais ayant choisi de ne pas essayer de faire partie de l'équipe à Oslo, Yoshimoto a profité d'une rare chance de concourir au niveau senior en 50 kg, où la médaillée d'or de Tokyo Susaki est devenue un incontournable.

En finale, Hildebrandt, médaillée d'argent du monde 2018 en 53 kg, a pris une avance de 3-0 sur un point d'activité et une exposition de 2 points au compteur, avant que Yoshimoto ne réduise l'écart avec une mise à terre pour mettre fin à la première période.

"C'est une vétéran, et je peux sentir sa forte détermination", a déclaré Yoshimoto d'une voix douce. "Mais j'étais déterminée à ne pas perdre et à me battre jusqu'au bout, et c'était bien de l'avoir fait."

Yoshimoto est allée de l'avant sur critères avec une sortie, puis a remporté la victoire avec une exposition de 2 points pour une course sauvage dans laquelle les deux lutteuses avaient une prise de cheville ou de cuisse.

"Je n'étais pas capable d'attaquer beaucoup, mais je pouvais l'arrêter quand j'en avais besoin, et j'obtenais des points quand je le pouvais", a déclaré Yoshimoto. "Je suis arrivée en douceur à la finale, mais la finale n'a pas été si facile.

"J'avais confiance en ma force pendant le match, et en deuxième période, je pensais que je voulais vraiment que ma main soit levée à la fin."

La capacité de Yoshimoto à tenir le coup dans la cocotte minute qu'est un championnat du monde découle de son appartenance à l'équipe de l'Université de Shigakkan, la centrale électrique qui a produit d'innombrables champions du monde et olympiques, dont beaucoup s'y entraînent encore après avoir obtenu leur diplôme.

"J'ai reçu des conseils de beaucoup de gens, Risako [KAWAI], Yukako [KAWAI], Eri [TOSAKA]", a déclaré Yoshimoto. "Risako et Yukako m'ont toujours aidé avec les techniques. Que j'aie pu faire bon usage de ce que j'ai appris, je le vois comme une façon de les honorer."

Interrogée sur le fait de renverser Susaki du perchoir des 50 kg, Yoshimoto a déclaré: "Je continuerai à m'entraîner et à travailler pour devenir plus forte non seulement physiquement, mais techniquement et émotionnellement. Nous nous affronterons probablement un jour, alors d'ici là, je veux devenir plus forte et la défier ."

Samar HAMZASamar HAMZA (EGY) est devenue la première médaillée égyptienne senior aux Championnats du Monde. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Dans les matchs pour la médaille de bronze, Samar HAMZA (EGY) a ajouté l'Egpyte à la liste des pays avec une femme médaillée mondiale lorsqu'elle est devenue la première du pays avec une victoire 2-1 sur Kiran GODARA (IND) en 76 kg.

Hamza, quadruple champion d'Afrique et double olympien, a marqué une mise à terre avec rammassement de jambes en première période et a réussi à tenir le coup pour remporter la victoire historique.

Hamza, le produit d'un programme de bourses UWW pour aider les futurs lutteurs dans les pays émergents, a connu l'un des combats les plus attrayants des Jeux olympiques de Tokyo lorsqu'elle a perdu 16-12 au premier tour contre Natalya VOROBIEVA (ROC).

La double médaillée d'argent asiatique Aiperi MEDET KYZY (KGZ), qui a terminé cinquième aux Jeux olympiques de Tokyo, a remporté sa première médaille mondiale avec une défaite 12-1 de la championne d'Europe U23 2018 Anastasiia OSNIACH SHUSTOVA (UKR) pour l'autre bronze en 76 kg.

Medet Kyzy a terminé une deuxième mise à terre avec trois rouleaux des jambes en lacet pour mettre fin à la procédure à 1:39.

En 53 kg, Katarzyna KRAWCZYK (POL) a refusé l'offre de Luisa VALVERDE (ECU) de devenir la toute première médaillée mondiale de son pays quel que soit le sexe lorsqu'elle a réussi un lancer de bras à 4 points pour une victoire 7-1..

Cette victoire a donné à Krawczyk, médaillée de bronze européenne en 2018, sa première médaille mondiale après deux cinquièmes places lors de cinq championnats du monde précédents remontant à 2011.

L'autre médaille de bronze est revenue à la championne panaméricaine 2016 Samantha STEWART (CAN), qui n'a laissé aucune chance à la médaillée de bronze du monde U23 2018 Khrystyna BEREZA (UKR) en la faisant reculer sur le tapis et en assurant un tomber à 1:59.

DolgorjavOtgonjargal DOLGORJAV (MGL) a remporté une médaille de bronze en 50 kg. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

En 50 kg, Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) n'a pas eu peur de dominer la double vice-championne du monde Emilia VUC (ROU) pour un tomber technique de 10-0.

Dolgorjav, la médaillée d'argent des Monde 2018 cadet apparaissant à seulement sa cinquième épreuve de niveau senior, a pris une avance de 8-0 en première période lorsqu'elle a repoussé une prise de blocage tête pour une mise à terre et est immédiatement allée vers deux ceintures en pont, puis a ajouté une mise à terre.

En deuxième période, elle a marqué la mise à terre décisive sur un simple à 4:18 pour terminer l'Olympienne de Tokyo Vuc, lui refusant une troisième médaille mondiale deux jours seulement après son 28e anniversaire.

L'autre médaille de bronze des 50 kg est revenue à la double médaillée mondiale des moins de 23 ans Nadezhda SOKOLOVA, qui a réussi deux coups à 4 points dans un tomber technique de 12-2 sur Bohdana KOKOZEI YASHCHUK (UKR).

Sokolova a utilisé une prise de blocage de tête pour son premier tir à 4 points, puis a ensuite largué l'Ukrainienne avec un portage de pompier pour terminer le match à 2:29.

En 65 kg, Forrest MOLINARI (USA) est finalement montée sur le podium des médailles après deux précédentes cinquièmes places en écrasant la médaillée d'argent olympique de Rio 2016 Maryia MAMASHUK (BLR) avec un tomber technique de 12-1 à 4:50.

Johanna MATTSSON (SWE) a décroché sa deuxième bronze mondial, ajoutant à celle qu'elle a remportée en 2010, sans combattre lorsque Mimi HRISTOVA (BUL) a perdu l'autre match en 65 kg.

Podium 65kgLes quatre médaillées en 65kg aux championnats du monde d'Oslo. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

Jour 5 Résultats

Lutte Féminine

50kg (20 inscrites)
OR : Remina YOSHIMOTO (JPN) df. Sarah HILDEBRANDT (USA), 5-3

BRONZE: Nadezhda SOKOLOVA (RWF) df. Bohdana KOKOZEI YASHCHUK (UKR) by TF, 12-2, 2:29
BRONZE: Otgonjargal DOLGORJAV (MGL) df. Emilia VUC (ROU) by TF, 10-0, 4:10

53kg (17 inscrites)
OR : Akari FUJINAMI (JPN) df. Iulia LEORDA (MDA) by TF, 10-0, 2:14

BRONZE : Katarzyna KRAWCZYK (POL) df. Luisa VALVERDE (ECU), 7-1
BRONZE : Samantha STEWART (CAN) df. Khrystyna BEREZA (UKR) by Fall, 1:59 (4-0)

57kg (17 inscrites)
Demi-finale : Helen MAROULIS (USA) df. Sae NANJO (JPN), 6-4
Demi-finale : Anshu MALIK (IND) df. Solomiia VYNNYK (UKR) by TF, 11-0, 3:54

59kg (17 inscrites)
Demi-finale : Akie HANAI (JPN) df. Maya NELSON (USA), 4-1
Demi-finale : Bilyana DUDOVA (BUL) df. Sarita MOR (IND), 3-0

65kg (19 inscrites)
OR : Irina RINGACI (MDA) df. Miwa MORIKAWA (JPN), 8-6

BRONZE : Johanna MATTSSON (SWE) df. Mimi HRISTOVA (BUL) by Def.
BRONZE : Forrest MOLINARI (USA) df. Maryia MAMASHUK (BLR) by TF, 12-1, 4:50

68kg (15 inscrites)
Demi-finale : Rin MIYAJI (JPN) df. Tamyra MENSAH STOCK (USA) by Fall, :20 (2-0)
Demi-finale :Meerim ZHUMANAZAROVA (KGZ) df. Khanum VALIEVA (RWF), 3-3

72kg (14 inscrites)
Demi-finale : Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) df. Buse CAVUSOGLU TOSUN (TUR) by TF, 13-2, 5:44
Demi-finale : Masako FURUICHI (JPN) df. Anna SCHELL (GER), 6-2

76kg (18 inscrites)
OR : Adeline GRAY (USA) df. Epp MAEE (EST) by Fall, 5:58 (6-4)

BRONZE : Samar HAMZA (EGY) df. Kiran KIRAN (IND), 2-1
BRONZE : Aiperi MEDET KYZY (KGZ) df. Anastasiia OSNIACH SHUSTOVA (UKR) by TF, 12-1, 1:37