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Les Beach Wrestling World Series s'étendent à 3 continents en 2023

By United World Wrestling Press

CROSIER-SUR-VEVEY, Suisse (7 mars) -- Les Beach Wrestling World Series continuent de gagner en popularité grâce à leurs incroyables qualités athlétiques, leurs actions non-stop, un système de points et des règles faciles à comprendre ainsi qu'une reconnaissance croissante de leur pertinence dans le monde du sport.

Déjà le style à la croissance la plus rapide sur le calendrier d'United World Wrestling (UWW), la beach wrestling démarre dans un tout nouveau lieu. L'ouverture de la saison aura lieu à Buenos Aires en Argentine les 7 et 8 mai, après les championnats panaméricains senior d'UWW. Cela marquera le retour des World Series sur le continent pour la première fois depuis la saison inaugurale en 2019.

La tournée s'arrêtera ensuite à Singapour, toute première étape sur le sable asiatique, les 10 et 11 juin, faisant ainsi ses débuts sur le continent.

Les deux premières étapes des World Series sont aussi des épreuves de qualification pour les Jeux mondiaux de plage de l'ACNO qui se dérouleront à Bali les 11 et 12 août. La Beach Wrestling est une épreuve phare des Jeux.

La troisième étape verra les lutteurs se déplacer sur le sable sensationnel de Saint Laurent du Var, apportant la touche française de la Côte d’Azur French à la saison pour la troisième année consécutive, l'évènement étant doublé des championnats d'Europe de lutte U17 et U20.

L'avant-dernier évènement aura lieu le 9 et 10 septembre sur la magique plage de Mamaia à Constanta en Romanie qui a accueilli la dernière étape des World Series des deux dernières saisons. Les championnats du monde U17 et U20 se déroulant les jours précédents, le sable sera chauffé pour que les seniors montrent leurs talents.

La dernière étape verra les rois et reines de la Beach couronnés à Sarigerme, une région de la merveilleuse Mugla en Turquie, le site d'ouverture de la saison 2022, les 14 et 15 octobre alors que le rideau se lève pour une nouvelle année du plus fort spectacle sur le sable.

Les Beach Wrestling World Series sont populaires auprès des fans et des athlètes, offrant une atmosphère de festival avec le soleil qui brille sur le sable, la musique et les "ooohs" et "ahhhs" des spectateurs qui accompagnent les lutteurs sur le chemin de la médaille d'or.

L'action pleine d'adrénaline contribue à alimenter l'ambiance et il est facile de voir pourquoi la foule du côté du sable continue de croître à chaque évènement. La Beach Wrestling étant nommée comme l'une des disciplines phare des Jeux de plage de l'ACNO pour 2023 et 2025, la popularité de ce sport va certainement continuer à croître aussi rapidement qu'elle l'a fait jusqu'à présent.

Plus de 700 athlètes de 48 pays ont participé aux World Series depuis son introduction en 219 avec 267 femmes et 445 hommes foulant le sable avec l'or des World Series gold en ligne de mire. Plus de nouveaux visages, de talents et potentiels challengers au titre sont attendus pour la nouvelle saison.

Les inscriptions sont ouvertes pour quatre catégories de poids différentes pour les hommes et pour les femmes, les hommes concourant en -70kg, -80kg, -90kg et +90kg, et les femmes concourant en -50kg, -60kg, -70kg et +70kg. Chaque combat dure trois minutes, ou le premier à trois points.

UWW a prévu un prix de 1000 Francs Suisse pour les médaillés d'or, 500 Francs Suisse pour les médaillés d'argent et 250 Francs Suisse pour chacun des deux médaillés de bronze. De plus, le prix ‘Top Technique’ récompensant le meilleur mouvement du weekend, voté par les fans via la page Instagram officielle des World Series, permettra aux vainqueurs de remporter 1000 Francs Suisse pour chaque sexe.

Qui remportera l'or dans cette série ? Le Big Gun, l'Azerbaïdjanais Oyan Nazariani fera-t-il un retour victorieux après une année 2022 marquée par les blessures ? Les glorieux géorgiens vont-ils se lancer dans une nouvelle course à l'or ? Quelqu'un pourra-t-il rivaliser avec la "poids lourd" roumaine de 50kg Stefania Princeputu ? la  the Team USA qui ne cesse de grandir fera-t-elle impression cette année ?

L'impressionnante équipe indienne poursuivra-t-elle sa trajectoire ascendante ou les brillants bulgares brilleront-ils sur le sable ? Tout le monde peut le deviner à l'approche du début des séries, les compétiteurs du monde entier se préparant à participer aux plus grandes Beach Wrestling World Series à ce jour.

Suivez-nous pour voir le déroulement et qui seront les rois et les reines sur le sable, en octobre à Mugla.

Dates et Lieux, Beach Wrestling World Series 2023
Stop 1 – Buenos Aires (ARG), 7-8 mai 2023  
Stop 2 – Singapour (SGP), 10-11 juin 2023
Stop 3 – Saint-Laurent-du-Var (FRA), 29-30 juin 2023
Stop 4 – Constanta (ROU),  9-10 septembre 2023
FINALE – Mugla (TUR),14-15 octobre 2023

UWW Beach Wrestling
UWW, alors connue sous le nom de FILA, a codifié la forme de la lutte de plage en 2004. La Beach Wrestling est une lutte debout pratiquée par les lutteurs à l'intérieur d'un cercle rempli de sable mesurant 7 mètres (23 ft) de diamètre. Le style reflétait à l'origine les règles utilisées avant l'utilisation des tapis de lutte et la Beach Wrestling a été considérée comme la plus ancienne version de la lutte compétitive internationale. Les règles internationales ont été modifiées par UWW en 2015, Les règles actuelles permettant aux lutteurs de marquer des points par des takedowns, en poussant leur adversaire hors limites ou en faisant tomber l'adversaire sur le dos.

Introduits en 2019, les Beach Wrestling World Series couronnent les champions du monde lors des finales de la saison de compétition en cinq étapes sur des plages d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Europe.

Catégories de poids
Femmes : 50kg, 60kg, 70kg, et +70kg
Hommes : 70kg, 80kg, 90kg, et +90kg

Retrouvez tout sur les Beach Wrestling World Series sur www.beachwrestling.org

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Mariage, enfant et diplôme de médecine sur la route des JO de Jane Valencias (MEX)

By Eric Olanowski

CORSIER-SUR-VEVEY, Switzerland (April 7) – Il aura fallu dix ans, trois pays, un mariage, un enfant et un diplôme de médecine à Jane VALENCIAS pour que le Mexique obtienne sa première qualification olympique en lutte féminine. 

“Ma mère m'a appris que si je travaillais dur, j'arriverai là où je le voudrais," raconte Jane.  “En regardant maintenant mes réussites, je crois qu'elle avait raison.”

Ce qu'elle voulait fut toujours clair : mère, médecin et lutteuse olympique. Mais l'obtenir exigea patience et sacrifice. 

"J'ai commencé mes études en 2009 et les ai terminées en 2019. Il faut normalement six ans du début à la fin, mais il m'a fallu 10 ans parce que je les ai arrêtées deux fois pour lutter."

Jane Valencia a obtenu son diplôme de l'université Guadalajara Lamar au printemps 2019.

Aujourd'hui la combative “Drsse Valencia”, 57kg, cherche à obtenir sa licence pour lutter au Mexique et aux Etats-Unis. Son mari, le vice-champion olympique 2012 Jaime ESPINAL (PUR), est portoricain et obtenir pour Jane sa licence aux USA lui permettrait de lutter au Mexique, aux Etats-Unis et à Porto-Rico, un territoire américain. “Cela me prendra du temps. La procédure durera un an, un an et demi," dit-elle. "Mais après les Jeux, j'espère avoir assez d'argent pour payer la paperasserie et le test pour passer ma licence."  

Après son diplôme, Jane a déménagé du Mexique aux Etats-Unis pour rejoindre son mari et s'entraîner au club de lutte de Nittany Lion sous la tutelle des champions olympiques Cael SANDERSON (USA) et Jake VARNER (USA). Un tout petit peu plus d'un an après être remontée sur les tapis, elle est devenue la première lutteuse mexicaine de l'histoire à atteindre les Jeux Olympiques, grâce à une victoire en 57kg au tournoi panaméricain de qualification olympique d'Ottawa.

Jane VALENCIA'S (MEX) avec sa fille Joy au sommet du podium du tournoi panaméricain de qualification olympique. (Photo : Tony Rotundo)

Après avoir échoué d'un combat pour se qualifier aux Jeux de Rio en 2016, Valencia a fait une pause de trois ans avant de réaliser qu'elle avait quelque chose à se prouver. Au milieu de cette retraite, jalonnée d'expériences marquantes telles que se marier, donner naissance à un enfant et passer son diplôme de médecin, Valencia a pu observer les réussites de Natalia VOROBEVA (RUS) et Sofia Mattsson (SWE) après leurs accouchements.

"J'ai pris Vorobeva et Mattsson comme exemple. Elles ont fait leur retour après avoir eu un enfant et étaient très bonnes. Cela m'a montré que je pouvais être maman et toujours bonne en lutte."

"Je sais que c'est fou, mais quelque chose à l'intérieur de moi me disait que j'avais besoin de revenir. Je révais toutes les nuits de remonter sur le tapis. Vous savez, quand vous luttez, vous n'arrêter jamais vraiment. C'est une part de votre vie."

Valencia, qui a donné naissance à sa fille Joy le 31 mai 2017, est remontée sur le tapis pour la première fois en février 2019 à l'occasion du Cerro Pelado. Elle fut vaincue en finale par Amanda HERNANDEZ (CUB) et dut se contenter de la médaille d'argent. Sa deuxième apparition prit place une année plus tard à Ottawa, au Canada, pour le tournoi panaméricain de qualification olympique, où elle devait atteindre les finales pour composter son ticket pour les JO.

Quelques jours avant cette compétition, elle déclarait : "Tout le monde veut gagner le qualificatif. Je savais que [la championne olympique, ndlr] Helen [Maroulis, ndlr] serait là, alors je me suis entraînée en préparant mon mental pour lutter les meilleurs combat de ma carrière." 

A Ottawa, Valencia a ouvert les feux par deux victoires décisives sur Betzabeth SARCO COLMENAREZ (VEN) et Nes RODRIGUEZ TIRADO (PUR) -- pour atteindre un combat quitte ou double pour la qualification olympique face à la championne du monde en titre canadienne Linda MORIAS (CAN).

La scène était montée et l'enjeu simple : vaincre Morias et aller aux JO ou perdre et rentrer comme en 2016, sans place olympique.

Rejoignant les demi-finales, Jane se disait : "Aie foi en toi-même, ta préparation et lutte. Amuse-toi."  

Lors de ce combat, Jane barra une précoce tentative de double ramassement de jambe de la part de Morais, contre-attaquant en projection en prise de bras par la droite et amené au sol, prenant la tête 4-0. "Je l'avais vue lutter avant, alors je savais parfaitement ce qu'elle tenterait de faire."  

En fin de partie, c'est un ramassement de jambe intérieur que stoppa Jane avant de projeter Morais au sol à nouveau. Mais cette fois, ce fut pour un infliger un tombé à la championne du monde. "A ce moment, je ne pensais pas à ce qui allait advenir. J'ai seulement réagi : je me suis relaxée, et mon corps a réagit."

Grâce à cette victoire sur Morais, Jane Valencia est devenue la première Mexicaine de l'histoire qualifiée pour les Jeux Olympiques.

Elle espère ainsi montrer aux jeunes Mexicaines qu'elles ont un modèle à suivre. "Je n'avais pas de modèle, alors j'ai fabriqué mon propre exemple," dit-elle.

"Maintenant, c'est une chance énorme. Avant, les jeunes filles avaient au Mexique un rêve olympique, mais elles n'avaient pas d'exemple. Elles n'avaient personne à suivre. Maintenant qu'elles ont vu quelqu'un atteindre cet objectif, elle peuvent se dire 'Moi aussi je peux me qualifier'."

Jane continue sa préparation pour les Jeux tout en s'entraînant au Nittany Lion. Elle aspire à devenir médaillée olympique mais dit que remporter une médaille olympique ne la définirait pas en tant que lutteuse, femme ou mère. "Gagner une médaille olympique est mon objectif pour l'instant. Mais nous valons plus qu'une médaille et une médaille ne change pas votre vie. Une médaille n'est pas suffisante pour faire de vous une bonne personne."

Dans un message à destination de la communauté de la lutte, elle déclare :“Ces moments où nous sommes à la maison, ignorant de ce que le futur nous réserve, je vous demande d'être patients et d'avoir la foi. Ayez la foi que ceci arrivera, que nous remonterons sur les tapis pour faire ce qui nous passionne. Gardez votre esprit occupé avec les petites choses du quotidien et vivons un jour à la fois. Restez positifs, en bonne santé et, par-dessus tout, concentrez-vous sur l'objectif qui nous attend.”