#WrestlePontevedra

Les jumeaux prometteurs Sterkenburg se rendent en Espagne avec l'histoire en ligne de mire

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (13 octobre) -- Pendant longtemps, les Pays-Bas ont été pratiquement rayés de la carte de la lutte. Hormis les petites poussées de la lutte féminine, ils ont surtout eu du mal à se hisser dans le top 10 des compétitions internationales.

Mais cela a changé l'année dernière.

Les frères jumeaux Marcel STERKENBURG (NED) et Tyrone STERKENBURG (NED) sont les stars montantes de la nation avec des espoirs de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris. Mais avant de connaître leur destin olympique, les jumeaux remettent le pays sur la carte mondiale, une étape à la fois.

Les deux deviendront les premiers lutteurs des Pays-Bas à concourir aux championnats du monde U23 à Pontevedra, Espagne, la semaine prochaine avec l'espoir de remporter eux aussi la première médaille.

Ils ne sont pas étrangers au fait de briser de nouvelles barrières. L'année dernière, les deux lutteurs ont remporté des médailles d'or et d'argent historiques aux championnats du monde U20 mettant ainsi fin à une longue attente pour les Pays-Bas.

Cette année, en Mars, Marcel a remporté les championnats d'Europe U23 en 82 kg tandis que Tyrone a terminé troisième en 97kg. Deux semaines plus tard, ils ont fait leurs débuts aux championnats d'Europe senior à 20 ans mais n'ont pas réussi à remporter de médaille.

Tyrone STERKENBURG (NED)Tyrone STERKENBURG (NED) est médaillé d'argent aux championnats du monde U20. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Poursuivant leur progression pour devenir des lutteurs d'élite, les Championnats du monde U23 constituent une étape importante pour les deux lutteurs.

"J'ai effectivement gagné assez de puissance et de poids pour les 87kg", a déclaré Marcel. "Je me suis senti bien ce dernier mois et la partie la plus importante de ces Mondiaux U23 est de prouver que je peux lutter aussi bien que je l'étais en 82kg."

Après avoir remporté les Euros U23, Marcel a réalisé que les Jeux olympiques de Paris 2024 sont à portée de main et que se qualifier pour les Jeux est une étape importante pour poursuivre sa carrière. Pour cela, il est passé dans la catégorie de poids olympique des 87 kg.

"Mon objectif après cela était de prendre du poids", a déclaré Sterkenburg. "Je vais passer à 87 kg et aux Pays-Bas, mon frère est le seul partenaire d'entraînement, mais il pèse 97 kg, donc il est difficile de s'entraîner avec un gars plus lourd. Donc maintenant, je serai un meilleur partenaire d'entraînement pour mon frère également."

Les deux hommes étaient sur le parcours lorsqu'un problème inattendu est survenu. Marcel a contracté une infection de la gorge, ce qui l'empêchait de respirer en luttant en raison de ses amygdales gonflées. La situation s'est aggravée en Pologne lorsqu'il a lutté à la Wladyslaw Pytlasinski Cup en juin.

"Je me suis évanoui pendant mon combat avant de me faire opérer là-bas", a-t-il déclaré. "Je me ferai enlever les amygdales après les championnats du monde".

L'entraînement a été interrompu et n'a repris qu'en septembre lorsque Marcel s'est senti mieux. Pendant la majeure partie de leur carrière, les deux frères ont été les seuls partenaires d'entraînement l'un pour l'autre, car les Pays-Bas n'avaient pas la "qualité" pour faire des lutteurs internationaux. Mais avec des victoires aux Championnats du monde U20 et aux Euros U23, le comité olympique des Pays-Bas a investi dans les deux frères.

"Depuis nos médailles, pendant deux ans, nous recevons des budgets du CNO pour pouvoir voyager et améliorer notre lutte", explique-t-il.

Les deux hommes, ainsi que leur entraîneur Edward GICEWICZ, voyagent dans toute l'Europe pour bénéficier du meilleur entraînement. Au fil des ans, ils ont trouvé un grand cercle au Danemark, en Norvège et en Suède, s'entraînant avec le champion d'Europe et médaillé d'argent des championnats du monde Turpan BISULTANOV (DEN).

Les périodes d'entraînement deviennent importantes car les différents partenaires d'entraînement apportent un vaste niveau de compétences pour mettre les lutteurs au défi.

"Sur une base technique, je peux beaucoup m'améliorer comme mon stance car il est un peu précipité", a déclaré Marcel. "Je tombe au début du combat donc des petites choses".

Les voyages d'entraînement dans différents pays sont un énorme soulagement pour eux, car ils se souviennent des premiers jours de ce sport, lorsqu'il était impossible de trouver des partenaires.

"Avant la lutte, nous nous entraînions à la boxe et au judo", a-t-il déclaré. "Mais tout le monde nous a dit que nous devrions essayer la lutte et commencer à être naturellement compétitifs, alors nous avons décidé de nous entraîner. Puis mon entraîneur polonais est venu aux Pays-Bas et il n'entraînait que la gréco-romaine, alors nous avons décidé de le faire.

"On grattait avec très peu de choses", a-t-il déclaré. "Nous demandions des budgets à des amis ou des fondations et notre entraîneur nous aidait. Parfois, nous dormions sur les tapis ou dans l'option la moins chère possible car l'argent pour financer les voyages était difficile."

Les médailles de la Coupe Wladyslaw Pytlasinski en Pologne en 2020 et le bronze des Championnats d'Europe U20 un an plus tard n'ont pas seulement apporté des fonds, les médailles des Championnats du monde U20 leur ont permis de se faire remarquer aux Pays-Bas.

Les deux frères étaient partout dans les journaux, invités à des émissions de télévision et de radio et même à des événements caritatifs. Ils étaient le nouvel espoir de la lutte néerlandaise.

Bien que l'entraînement occupe la majeure partie du temps, les jumeaux ont apprécié ce nouvel aspect de leur vie. Ils en ont profité. Mais ils sont rapidement retournés à l'entraînement.

"J'étudie l'économie commerciale, ce qui me prend aussi du temps", dit Marcel. "En dehors de la formation, j'aime aller au cinéma et dessiner. Nous allons tous les deux en Thaïlande chaque année puisque ma mère est originaire de ce pays."

Même pendant leur temps libre, les jumeaux Sterkenburg s'entraînent à la lutte sur la plage et se rendent tous les jours dans les gymnases de MMA pour s'entraîner.

Mais avant de partir en Thaïlande pour un nouveau voyage à domicile, les deux hommes veulent attirer l'attention sur les Pays-Bas en décrochant une médaille aux championnats du monde U23 la semaine prochaine et entamer leur parcours olympique.

"Nous visons tous les deux la médaille d'or, pour faire encore mieux que l'année dernière où Tyrone a obtenu l'argent", a déclaré Marcel.

#WrestleHammamet

Oborududu mène le Nigéria à six médailles d'or aux Championnats d'Afrique

By Vinay Siwach

HAMMAMET, Tunisie (19 mai) -- Pendant une brève période, durant la session du soir des championnats d'Afrique à Hammamet, les supporters tunisiens ont cru que leur pays pouvait remporter le titre par équipe en lutte féminine.

Conduite par la médaillée de bronze olympique, Marwa AMRI (TUN), la Tunisie est restée sur les talons du Nigéria dans la course avec trois médailles d'or à l'issue des sept catégories de poids.

Mais au fur et à mesure que la session avançait, le Nigéria a continué à affirmer sa domination et a défendu sont titre par équipe de l'année dernière avec 230 points, 51 points de plus que la Tunisie classée deuxième.

La médaillée d'argent olympique Blessing OBORUDUDU (NGR) a remporté un 13ème titre africain record en 68kg et a aidé son équipe à monter sur la plus haute marche du podium, même si la triple médaillée mondiale Odunayo ADEKUOROYE (NGR) n'a pas participé au tournoi.

Oborududu, qui n'avait pas lutté depuis les championnats du monde, était dans une catégorie Nelson. Elle a fait quatre combats vendredi et a remporté les quatre sans abandonné un seul point. Elle a commencé par infligé un 10-0 à Samah ABDELLATIF (EGY), suivi par une victoire avec le même score contre Nassma ESSATOURI (MAR). Après avoir épinglé Nour JELJELI (TUN) dans son troisième combat, Oborududu a obtenu un walkover pour remporter la médaille d'or.

Cinq autres lutteuses nigériennes l'ont rejointe en tant que médaillées d'or : Miesinnei GENESIS (NGR) en 50kg, Christianah OGUNSANYA (NGR) en 53kg, Jumoke ADEKOYE (NGR) en 55kg, Mercy ADEKUORIYE (NGR) en 57kg et Ebi BIOGOS (NGR) et 72kg.

Genesis a remporté son quatrième titre africain et son premier depuis 2019 puisqu'elle n'a pas participé aux trois éditions précédentes. Avec seulement quatre lutteuses inscrites en 50kg, Genesis a lutté dans trois combats et a surclassé ses adversaires 31-0, les trois victoires par supériorité technique.

Luttant à ses premiers championnats senior, Ogunsanya a impressionné tout le monde à Hammamet, remportant la médaille d'or avec trois victoires dominantes. Elle a débuté avec une victoire 11-0 sur Ibtissem DOUDOU (ALG) en quarts de finale suivie par une victoire 10-2 sur Shaimaa ABDELZAHER (EGY) en demi-finale.

De l'autre côté du bracket, Nogona BAKAYOKO (CIV), a atteint la finale des 53kg pour le deuxième année consécutive. Mais elle n'avait aucune réponse aux attaques d'Ogunsanya en finale et a perdu 11-0.

En 55kg, Adekoye a défendu sa médaille d'or d'El Jadida en naviguant dans un bracket Nelson. Elle a tout d'abord lutté avec Zineb HASSOUNE (MAR) gagnant 13-2. Lobna ICHAOUI (TUN) a donné le meilleur d'elle-même pour repousser Adekoye au second tour mais elle a échoué de peu et s'est inclinée 6-3. Dans le combat du troisième tour, Adekoye a battu Achouak TEKOUK (ALG) 11-0 pour remporter la médaille d'or.

L'année dernière à El Jadida, Adekuoroye a remporté la médaille d'or des 53kg mais elle a sauté deux catégories de poids pour être en 57kg à Hammamet. Cependant, il n'y a pas eu de changement dans la couleur de la médaille, remportant également l'or dans sa nouvelle catégorie de poids.

Malgré un gros changement de poids, Adekuoroye n'a pas semblé en difficulté évinçant Veronica AYO (UGA) 11-0, Louji YASSIN (EGY) par tombé et Rayane HOUFAF (ALG) 10-0 le matin. En demi-finale, Adekuoroye a poursuivi sa perfomance en battant Bachir FALMATA SALI (CMR) par tombé.

Faten HAMMAMI (TUN), qui a remporté trois de ses quatre combats par tombé, était attendue pour un combat en finale mais Adekuoroye était dans une ligue à part et a remporté la médaille d'or avec une raclée 11-0.

En 72kg, Biogos a remporté deux incroyables victoires pour s'emparer de l'or. Elle a battu la favorite locale Zaineb SGHAIER (TUN) 4-1 au premier tour et Menatalla BADRAN (EGY) 5-0 dans le combat décisif du cinquième tour.

3 médailles d'or pour la Tunisie

Amri a défendu son titre en 62kg pour la Tunisie en battant Esther KOLAWOLE (NGR), 7-1, dans le combat pour la médaille d'or, un renversement étonnant du combat du premier tour du matin dans lequel Kolawole a battu Amri 4-3. Tirant peut-être leçon de cette défaite, Amri a changé sa stratégie en finale et l'a contrôlée durant six minutes pour s'imposer 7-1.

En 59kg, Siwar BOUSETA (TUN) a battu Patience OPUENE (NGR) 8-3 en finale pour remporter son premier titre africain. Elle avait atteint la finale de la catégorie de poids 59kg l'année dernière également mais avait perdu contre Odunayo pour terminer deuxième.

Mais rien ne pouvait arrêter Bouseta cette année. Elle a remporté quatre de ses combats par tombé et ensuite est restée calme face à Opuene qui a menacé de priver Bouseta de l'or. Cependant, Bouseta a réussi à gagner face à son public.

Seulement trois lutteuses étaient inscrites en 65kg et Khadija JLASSI (TUN) a fait en sorte de s'imposer comme la meilleures d'entre elles.

La jeune femme de 21 ans a débuté sa journée avec une victoire 10-0 sur Eunice MBURU (KEN) au premier tour et semblait en difficulté contre Ebipatei MUGHENBOFA (NGR) qui menait 5-0 dans le combat du second tour.

Mais Mughenbofa ne connaissait pas la capacité de Jlassi à réaliser des lancers importants. Jlassi, comme de nombreuses fois durant sa carrière, a effectué un gros lancer et mis Mughenbofa sur le dos pour assurer la chute et s'emparer de la médaille d'or.

Jlassi avait manqué la médaille d'or l'année dernière, remportant l'argent en 65kg. Mais elle a débuté l'année sur une bonne note, remportant des médailles de bronze aux Ranking Series Ibrahim Moustafa et lors du tournoi international Dan Kolov.

Hamza se défend

La médaillée d'argent mondiale Samar HAMZA (EGY) a réussi à défendre la médaille d'or en 76kg à Hammamet après une victoire serrée 4-2 sur Hannah RUEBEN (NGR) en finale.

C'était le sixième titre africain d'Hamza continuant à chasser Doaa MAHER (EGY) qui a remporté un record de sept médailles d'or pour l'Egypte à l'évènement.

Durant le premier combat de la journée, Hamza a humilié Amy YOUIN (CIV) 11-0 mais a dû affronter Anta SAMBOU (SEN) au second tour. Elle a survécu, de justesse, pour gagner 3-2.

Hamza a épinglé Ranim SAIDI (TUN) en demi-finale avant de remporter la médaille d'or sur Rueben.

dg

RESULTATS

Lutte féminine

50kg
OR : Miesinnei GENESIS (NGR)
ARGENT : Cheima CHEBILA (ALG)
BRONZE : Emma WANGILA (KEN)

53kg
OR : Christianah OGUNSANYA (NGR) df. Nogona BAKAYOKO (CIV), 11-0

BRONZE : Ibtissem DOUDOU (ALG) df. Shaimaa ABDELZAHER (EGY), via fall
BRONZE : Abir ZARROUKI (TUN) df. Elisa NOMENJANAHARY (MAD), via inj. def.

55kg
OR : Jumoke ADEKOYE (NGR)
ARGENT : Achouak TEKOUK (ALG)
BRONZE : Lobna ICHAOUI (TUN)

57kg
OR : Mercy ADEKUOROYE (NGR) df. Faten HAMMAMI (TUN), 11-0

BRONZE : Rayane HOUFAF (ALG) df. Bachir FALMATA SALI (CMR), via fall (6-8)

59kg
OR : Siwar BOUSETA (TUN) df. Patience OPUENE (NGR), 8-3

BRONZE : Farah HUSSEIN (EGY) df. Chaimaa AOUISSI (ALG), 5-0

62kg
OR : Marwa AMRI (TUN) vs. Esther KOLAWOLE (NGR), 7-1

BRONZE : Fatoumata CAMARA (GUI) df. Mastoura SOUDANI (ALG), via inj.

65kg
OR : Khadija JLASSI (TUN)
ARGENT : Ebipatei MUGHENBOFA (NGR)
BRONZE : Eunice MBURU (KEN)

68kg
OR : Blessing OBORUDUDU (NGR)
ARGENT : Samah ABDELLATIF (EGY)
BRONZE : Nour JELJELI (TUN)

72kg
OR : Ebi BIOGOS (NGR)
ARGENT : Menatalla BADRAN (EGY)
BRONZE : Zaineb SGHAIER (TUN)

76kg
OR : Samar HAMZA (EGY) df. Hannah RUEBEN (NGR), 4-2

BRONZE : Anta SAMBOU (SEN) df. Ranim SAIDI (TUN), via fall