L'Hebdo !

L'Hebdo du 19 novembre !

By Eric Olanowski

En revue, les résultats de la Coupe du Monde de lutte féminine, quatre combats que vous avez peut-être manqués et les trois plus grandes surprises, la course au titre de Snyder au Bill Farell et la prochaine Coupe du Monde de lutte gréco-romaine, en Iran.

1. Le Japon remporte sa cinquième coupe du monde consécutive 
Le Japon remporte sa cinquième Coupe du Monde de lutte féminine d'affilée et se trouve désormais à égalité avec la Chine, championne de 2007 à 2011, pour la plus grande série gagnante de cette compétition annuelle. L'équipe du pays hôte a vaincu en finale celle des États-Unis, après s'être débarassée de la Chine et de la jeune équipe ukrainienne en matchs de poule. 

Les tenantes du titre avaient débuté leur journée par une impressionnante mise en déroute de l'Ukraine par 9-1, alignant sept victoires avant qu'Alla BELINSKA, médaillée de bronze aux Jeux du CISM en 2019, ne parvienne à inscrire un tombé sur Mei SHINDO (JPN) en 72kg. La domination japonaise fut parfaitement illustrée par la victoire sans appel par 10-0 de Sae NANJO sur Olena KREMZER, médaillée mondiale de bronze des U23 l'année dernière. 

La défaite de l'Ukraine a ouvert la porte à un casting de stars pour le duel de la Chine et du Japon, deux équipes qui combinent 17 des 18 titres de la Coupe du Monde de lutte féminine. 

Yui SUSAKI (JPN), double championne du monde, est revenue en sélection japonaise en frappant un grand coup : elle soumet la championne du monde et médaillée olympique de bronze à Rio Yanan SUN (CHN) par 3-2. Le Japon a ensuite aligné cinq victoires, suivies de quatre défaites, pour un total de 6-4. L'entrée fracassante du Japon lui a permis de rejoindre les finales, où l'attendaient les USA. 

Sept victoires pour le Japon cette fois, et trois défaites. Les trois victoires des USA sont à mettre au crédit des trois championnes du monde de l'équipe américaine Jacarra WINCHESTER, Tamyra MENSAH et Adeline GRAY. Le Japon s'empare de la médaille d'or de la Coupe du Monde de lutte féminine pour la cinquième fois consécutive.

La Chine clôt la compétition par une victoire 7-3 sur la Mongolie pour le bronze et l'Ukraine se défait de justesse de la Russie par 5-5 sur critères pour la 5me place.

Japon - États-Unis : 7-3 
50kg: Yui SUSAKI (JPN) df. Whitney CONDER (USA) ST, 10-0, 3:17
53kg: Haruna OKUNO (JPN) df. Sarah HILDEBRANDT (USA) ST, 10-0, 5:32
55kg: Jacarra WINCHESTER (USA) df. Akie HANAI (JPN), 5-1
57kg: Risako KAWAI (JPN) df. Kelsey CAMPBELL (USA) ST, 11-0, 4:10
59kg: Yuzuka INAGAKI (JPN) df. Desiree ZAVALA (USA) ST, 10-0, 4:12
62kg: Yukako KAWAI (JPN) df. Macey KILTY (USA), 7-0
65kg: Naomi RUIKE (JPN) df. Forrest MOLINARI (USA), 5-1
68kg: Tamyra MENSAH-STOCK (USA) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), 8-1
72kg: Yuka KAGAMI (JPN) df. Victoria FRANCIS (USA), 3-1
76kg: Adeline GRAY (USA) df. Hiroe MINAGAWA (JPN) par tombé, 5:04 (3-1) 

Yui SUSAKI (JPN) et Yanan SUN (CHN) échangent des cadeaux avant de s'affronter. (Photo : Sachiko Hotaka)

2. Quatre combats que vous avez peut-être manqués 
Avec 17 médaillées mondiales inscrites pour la Coupe du Monde de lutte féminine ce weekend, la question n'était pas de savoir s'il y aurait de beaux combats, mais quand.

Yui SUSAKI (JPN) vainc Yanan SUN (CHN) 3-2 
Yui SUSAKI (JPN) a pris le dessus sur Yanan SUN (CHN) pour la deuxième fois en trois ans et tient un ferme 3-0 sur la championne du monde chinoise. Leur troisième rencontre avait eu lieu lors du championnat d'Asie 2017 en quart de finale, remporté 9-4 par Susaki, avant que celle-ci ne s'empare du titre continental. 

Sarah HILDEBRANDT (USA) vainc Milana DADASHEVA (RUS) 10-7
Il s'agit probablement de la fin de combat la plus confuse dont j'ai été le témoin, mais après un challenge de près de cinq minutes, Sarah HILDEBRANDT (USA) a vaincu Milana DADASHEVA (RUS) 10-7. 

La dauphine du championnat du monde 2018 a détourné un déluge d'attaques en fin de rencontre et défait la médaillée mondiale d'argent des U23 2018 Milana Dadasheva avec un avantage de trois points. 

Adeline Maria GRAY (USA) vainc Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) par tombé
L'un des combats les plus attendus de la compétition aura laissé les fans insatisfaits : le remake potentiel de la finale des mondiaux, catégorie 76kg, entre Adeline Maria GRAY (USA) et Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN), n'a en effet pas été à la hauteur des attentes. 

Le Japon et les USA sont restés invaincus en matchs de poule, ouvrant la porte à ce duel Gray-Minagawa tant attendu et pourtant si différent du combat de la finale des mondiaux. Gray a joué gros dès le début et inscrit un tombé sur Minagawa pour la troisième et dernière victoire américaine de ces finales. 

Adeline GRAY (USA) vainc Ekaterina BUKINA (RUS) 11-6 
Adeline Gray détient peut-être plus de médailles mondiales qu'Ekaterina BUKINA (RUS), mais la Russe, elle, affiche une médaille olympique à son tableau. Ce n'était apparemment pas le souci de Gray ce weekend, où les deux lutteuses poids lourd ont conclu la rencontre USA-Russie par un impressionnant combat affichant 17 points au total.

3. Les grandes surprises de la Coupe du Monde de lutte féminine
1. Bolortuya BAT OCHIR (MGL) vainc Jacarra WINCHESTER (USA) par tombé
Les quatre championnes du monde en titre alignées à Narita ce weekend ont inscrit un 10-1. La seule autre lutteuse à avoir vaincu une médaillée d'or de Noursoultan est la Mongole BAT OCHIR Bolortuya (MGL). Bat Ochir, médaillée de bronze de ces mêmes mondiaux, a soumis la détentrice de la couronne des 55kg Jacarra WINCHESTER (USA). 

Bat Ochir a concédé un amené au sol mais a enchaîné sur deux sorties de tapis ; à la moitié de la première période, elle était menée 2-2 sur critères. Un autre amené au sol de l'Américaine a suivi, mais Bat Ochir a su garder son calme pour lancer une projection en prise de bras hanchée -- clouant son adversaire au tapis et obtenant la victoire par tombé.

2. Yuzuka INAGAKI (JPN) vainc Ningning RONG (CHN) 2-0 
En 59kg, sans feu d'artifice ni score impressionnant, la collégienne Yuzuka INAGAKI (JPN) a pourtant vaincu la double finaliste mondiale RONG Ningning (CHN) par 2-0. 

Inagaki, championne du monde junior et championne du monde des U23 cette année, a inscrit ses deux points alors que la lutteuse chinoise était en période d'activité.

À noter que pour éviter un remake de la dernière finale 57kg des mondiaux avec sa rivale Risako KAWAI (JPN), triple championne du monde et championne olympique, Rong est montée en 59kg depuis sa médaille d'argent de Noursoultan. 

3. ZHOU Qian (CHN) vainc Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) 7-0 
ZHOU Qian (CHN) et Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) croisent le fer depuis des années ; après l'éclatante victoire de la Chinoise le weekend dernier, leur rivalité n'est pas près de s'éteindre.

Zhou avait concédé la défaite 3-1 face à Minagawa en quart de finale des mondiaux à Noursoultan ; elle a su prendre sa revanche au deuxième tour à Narita. 

4. Snyder illumine le Bill Farrell
Le premier tournoi de qualification olympique de l'équipe américaine, le Bill Farell Memorial, a tiré ses rideaux au Club d'athlétisme de New York ; le double champion du monde et champion olympique Kyle SNYDER (USA) est sorti du lot des six champions américains. 

Kyle SNYDER (USA) a illuminé le Bill Farell. (Photo : Tony Rotundo)

Il n'aura fallu à Snyder que 2 minutes 30 pour démolir Michael MACCHIAVELLO (USA) 10-0 en finale des 97kg.

Snyder a ouvert le feu par une impressionnante projection en décalage arrière pour un premier amené au sol et a enchaîné immédiatement sur une double ceinture en pont côté droit. Le champion olympique (Rio 2016) a, ensuite, usé d'une rotation en contre-offensive pour atteindre les 8-0 et conclure son combat par un rare décalage arrière en position ouverte. 

Autres champions notables du Bill Farell, Alex DIERINGER (USA) et Gable STEVESON (USA). 

Dieringer, le champion du Alexander Medved, du Dan Kolov et du Yasar Dogu, a pu ajouter à son tableau une seconde médaille d'or du Bill Farell après avoir vaincu Myles MARTIN (USA) 7-2 en finale des 86kg, une catégorie de poids au-dessus de sa classe habituelle - celle des 79kg. 

En 125kg, Gable STEVESON (USA), trois fois champion du monde des cadets/juniors, décroche son premier titre senior dans une victoire de trois points sur Dominique BRADLEY (USA). 

Les meilleurs lutteurs de chaque catégorie de poids ont chacun qualifié leur place pour les prochaines sélections olympiques d'avril 2020. Dans le cas où l'un d'entre eux était déjà qualifié (97kg), le suivant a décroché sa place de qualification.

RÉSULTATS
57kg - Seth GROSS (USA) df. Nathan TOMASELLO (USA), 11-1 
65kg - Jordan OLIVER (USA) df. Frank MOLINARO (USA), 8-6 
74kg - Isaiah MARTINEZ (USA) df. Jason NOLF (USA), 12-0 

86kg - Alex DIERINGER (USA) df. Myles MARTIN (USA), 7-2 
97kg - Kyle SNYDER df. Michael MACCHIAVELLO (USA), 10-0 
125kg - Gable STEVESON (USA) df. Dominique BRADLEY (USA), 4-1 

Le double champion du monde et champion olympique BORRERO MOLINA (CUB) tient le haut de l'affiche des inscriptions de la prochaine Coupe du Monde de lutte gréco-romaine. (Photo : Tony Rotundo)

5. La Coupe du Monde de lutte gréco-romaine débute vendredi prochain
La troisième et dernière Coupe du Monde ouvre ses rideaux vendredi 28 novembre au stade Azadi de Téhéran. Les inscriptions sont presque complétées ; six tenants du titre de champion du monde se retrouveront sur les tapis de la capitale de l'Iran pour se disputer la Coupe du Monde de lutte gréco-romaine.

Le programme et les inscriptions complètes seront publiés cette semaine. 

Les champions du monde en titre inscrits
55kg - Nugzari TSURTSUMIA (GEO)
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) 
67kg - Ismael BORRERO MOLINA (CUB)
67kg - Shinobu OTA (JPN)
72kg - Abuiazid MANTSIGOV (RUS)
82kg - Lasha GOBADZE (GEO)

L'Hebdo dans les réseaux

1. Big Move Monday -- Wang J. (CHN) -- Coupe du Monde LF 2019 #wrestlenarita
2. Championnat du Monde - extraits : Mariya STADNIK (AZE)
3. Deux déplacements aux mondiaux ; deux médailles d'or pour @kyledake444.
4. Demi-finales Coupe du Monde LF 2019
5. ‪C'est vendredi, les fans !

#WrestleTokyo

La nouvelle star Steveson étourdit Petriashvili aux Jeux Olympiques des 125 kg; Mukaida décroche l'or

By Ken Marantz

CHIBA, Japan (6 août) -- Gable STEVESON (USA) s'est frayé un chemin sur la scène mondiale avec un nom qui rappelle une légende révolue du sport. Le joueur de 21 ans s'est certainement fait un nom aux Jeux olympiques de Tokyo.

Steveson a remporté la plus improbable des victoires, marquant une mise à terre littéralement dans la dernière seconde pour étourdir le triple champion du monde Geno PETRIASHVILI (GEO) lors de la finale des 125 kg en style libre vendredi soir.

"Je ne sais pas ce que je ressens vraiment en ce moment", a déclaré Steveson. "Ça n'a pas touché, ça n'a même pas pénétré. C'est un sentiment fou que je sois assis avec une médaille d'or autour du cou. C'est quelque chose qui restera avec moi pour toujours."

Dans d'autres finales, Mayu MUKAIDA (JPN) a donné au Japon sa troisième médaille d'or féminine aux Jeux Olympiques de Tokyo après avoir également eu besoin d'un retour - bien que pas aussi dramatique que celui de Steveson - pour remporter le titre féminin des 53 kg, tandis que Zaurbek SIDAKOV (ROC) a ajouté l'or en libre 74 kg aux titres mondiaux consécutifs qu'il a remportés en 2018 et 2019.

Gable StevesonGable STEVESON (USA) avec la médaille d'or en 125kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

La performance de Steveson au Makuhari Messe Hall A, dans laquelle il a également battu le champion olympique en titre Taha AKGUL (TUR) en quarts de finale, était la matière dont sont faites les légendes – un peu comme celle du plus grand héros de lutte américain, le champion olympique de 1972 Dan GABLE .

On ne peut que dire prémonitoire le fait que ses parents aient donné à leur fils Gable le deuxième prénom Dan. Le natif de l'État du Minnesota avait donné un avant-goût de ce qui allait arriver en remportant des titres mondiaux cadets consécutifs en 2015-16 et le titre mondial junior en 2017.

À son arrivée à Tokyo, il n'avait qu'un autre tournoi international senior à son actif, une victoire aux Championnats panaméricains de cette année. Bien qu'il s'agisse d'une bonne préparation, cela pourrait difficilement être considéré comme un indicateur de la façon dont il s'en tirerait contre les meilleurs du monde.

Steveson a convaincu tous les sceptiques avec ses soulevés en décalage avant rapides et sa conscience aiguë de la façon dont le jeu international est joué, souvent un problème pour les Américains venant des règles du folkstyle.

"Je savais que je l'avais en moi", a déclaré Steveson, qui est devenu le premier champion olympique américain dans la catégorie des poids les plus lourds depuis Bruce BAUMGARTNER (États-Unis) aux Jeux de 1992 à Barcelone.

"Tout le monde parle de ramener à la maison une médaille d'or, et je l'ai fait."

En finale, Steveson a obtenu un point d'horloge d'activité, puis a ouvert les yeux avec un soulevé par les jambes, un barrage pour une mise à terre et une avance de 3-0. Petriashivili, 27 ans, conscient qu'il avait besoin d'intensifier son jeu, a réussi un simple, mais l'Américain a non seulement combattu, mais a inversé la situation et a obtenu une sortie pour porter le score à 4-0.

Geno PetriashviliUn Geno Petriashvili (GEO) déçu lors de la cérémonie de remise des médailles des 125kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

En deuxième période, Petriashvili a pris le contrôle. Lui et Akgul s'étaient combinés pour remporter tous les grands mondiaux depuis 2014, et il n'allait pas laisser la séquence se terminer sans se battre. en retrait 7-2, le Géorgien a obtenu une mise à terre en décalage avant à 1:20 de la fin, puis a ajouté une ceinture de côté en pont et une bascule pour prendre la tête pour la première fois, 8-7.

With time running out, Steveson forced Petriashvili down, then kept spinning around until he secured control with the last click on the clock. An unsuccessful challenge made the final score 10-8.

"On m'avait garanti une médaille, mais je savais que je pouvais tirer ce dernier coup et lui donner ce dernier tour, et il l'a mordu", a déclaré Steveson. "J'ai regardé l'horloge, et c'était comme point-trois. Et j'étais comme, impossible, ma tête était comme au ras de tout, mon visage était comme, abasourdi."

Après une accolade avec son coach et un tour sous le drapeau américain, Steveson a célébré sa victoire avec une roue et un back flip, un exploit assez impressionnant pour un homme si grand qui ne fait que montrer ce qu'il est capable de faire.

Mayu MUKAIDAMayu MUKAIDA (JPN) a vaincu Qianyu PANG (CHN) en finale 53kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Mukaida, double championne du monde en 55 kg, avait pris la mauvaise habitude de renverser le cours du combat avec des défaites de dernière seconde dans les grands matches. C'est la raison de l'une de ses deux médailles d'argent mondiales en 53kg.

Lors de la finale de vendredi contre Qianyu PANG (CHN), c'est Mukaida qui a dû rattraper son retard, ce qu'elle a fait pour une victoire 5-4 qui a rendu le titre olympique des 53 kg aux mains des Japonais.

"Je mène généralement au début, mais mes adversaires me dépassent assez souvent", a déclaré Mukaida. "Cette fois, c'était l'inverse, j'étais derrière. J'avais la résolution de gagner à la fin. La forte émotion est ce qui m'a fait gagner ce match."

Pang, ignorant le fait qu'elle avait perdu les quatre rencontres précédentes avec Mukaida, a pris une avance de 4-0 avec un plaquage par les épaules, une mise à terre par derrière et une ceinture en pont. C'est ainsi que la première période s'est terminée.

En deuxième période, Mukaida s'est enflammé et a marqué des mises à terre successives pour progresser sur critères à environ 1:20 de la fin. Elle ne s'est pas contentée de s'asseoir en tête et a opté pour un décalage avant auquel elle s'est accrochée jusqu'au bout alors que Pang tentait désespérément de briser l'emprise et de se mettre derrière.

Mais Mukaida non seulement n'a pas lâché prise, elle a réussi à marquer un extérieur. Après cela, elle a repoussé la Chinoise pour obtenir l'or.

"D'abord, je ne pouvais pas l'attaquer comme je le fais toujours", a déclaré Mukaida. "Mais dans les six minutes, j'ai pu pratiquer mon style de lutte avec une très forte détermination à gagner. Elle était très forte, je voulais la battre et j'étais déterminé à obtenir une médaille d'or. J'ai continué à avoir ce sentiment pendant les six minutes."

Mukaida a fait face à de grandes attentes au Japon en étant désignée comme la deuxième venue de la triple championne olympique Saori YOSHIDA (JPN), car elle vient de la même préfecture de Mie et lutte dans la même catégorie de poids.

Après avoir remporté les trois premières médailles d'or lorsque la lutte féminine a été ajoutée au programme olympique [55 kg à l'époque], Yoshida a cédé le titre de 53 kg à Rio. Maintenant, le Japon l'a récupéré.

"Yoshida a gagné plusieurs fois de suite, vous ne pouvez donc pas me comparer à elle", a déclaré Mukaida. "Mais c'est moi qui ai été sélectionné [pour les Jeux olympiques], et quoi qu'il en soit, je voulais gagner l'or."

Zaurbek SIDAKOVLe Champion Olympique en 74kg Zaurbek SIDAKOV (ROC). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

La victoire 7-0 de Sidakov sur le Russe Mahamadkhabib KADZIMAHAMEDAU (BLR) en finale des 74 kg n'a peut-être pas eu la théâtralité des deux autres, mais ce n'en était pas moins impressionnant.

Après que la première période ait été limitée à un point  d'activité, Sidakov a commencé la seconde avec une mise à terre et une exposition  de tacles. Il a ensuite scellé l'affaire avec une paire d'extérieur contre son ancien camarade, qui a changé de nationalité pour la Biélorussie en 2020.

"Cette médaille d'or me rappelle tout le travail acharné, toute la sueur que j'ai perdue à l'entraînement pour cela", a déclaré Sidakov. "Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont soutenu dans les parties les plus difficiles du travail... Cette médaille d'or signifie que j'ai le meilleur succès dans mon sport et je ne peux pas vraiment exprimer mes sentiments en ce moment."

Dans les matchs pour la médaille de bronze, le champion du monde des 79 kg Kyle DAKE (USA) a assuré qu'il ne quitterait pas ses premiers Jeux olympiques les mains vides en battant Frank CHAMIZO (ITA) 5-0 en libre 74 kg, privant l'Italien d'origine cubaine d'une seconde bronze olympique.

Dake, qui a rebondi après une défaite unilatérale en quarts de finale contre Kadzimahamedau, a mis la pression tôt et a marqué une paire d'extérieur, puis a ajouté 2 avec un contre-soulevé pour une avance de 4-0 en première période. Dans le second, il n'a jamais été menacé et a ajouté un extérieur tardif.

"J'ai pu rebondir et lutter plus comme mon ancien moi aujourd'hui", a déclaré Dake. "Quelques hoquets ici et là et vous vous battez pour les surmonter.

"Frank est une bête, donc pour que je réalise la performance que j'ai faite, je dois juste remercier tous mes partenaires d'entraînement et entraîneurs, mes parents à Hawaï, tous ceux qui m'ont fait venir ici. J'ai très bien concouru, je n'ai abandonné aucun point et je suis excité pour les championnats du monde dans quelques mois."

L'autre bronze des 74 kg est allé à Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB), qui a offert à l'Ouzbékistan sa première médaille de lutte des Jeux avec un tombé technique de 13-2 en première période sur Daniyar KAISANOV (KAZ).

Abdurakhmonov, double médaillé mondial qui a fréquenté l'université aux États-Unis, est sorti en tirant à plein régime, marquant une mise à terre et deux verrouillages, puis une mise à terre et une exposition.

C'était beaucoup plus facile que la victoire 3-2 d'Abdkurakhmonov en finale des Jeux asiatiques de 2018 contre Kaisanov, le champion d'Asie 2019 et 2020 qui a été promu médaillé de bronze du monde 2019 après une disqualification pour dopage.

En libre 125kg, Akgul, déjà détrôné en tant que champion olympique, est reparti avec une médaille de bronze en marquant une mise à terre à chaque période d'une victoire 5-0 sur Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL).

Amir ZARE (IRI), champion du monde des moins de 23 ans 2019, a remporté l'autre bronze dans cette catégorie de poids, également avec une victoire 5-0, bien qu'il l'ait fait avec trois sorties et deux points d'activité contre un défensif Zhiwei DENG (CHN).

Les deux matchs pour la médaille de bronze féminine chez les 53 kg, remportés par Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) et Bolortuya BAT OCHIR (MGL), se sont terminés en première période. Kaladzinskaya, la championne du monde 2018, a attrapé la championne du monde des 55 kg 2019 Jacarra WINCHESTER (USA) en clé au cou et a terminé le match par tombé à 2:09.

Bat Ochir a  marqué et abandonné une paire de mises au sol contre Joseph ESSOMBE TIAKO (CMR), mais la Mongole a complimenté la sienne avec une succession de verrous pour un tombé technique 14-4 à 2:37, donnant à son pays sa première médaille de lutte à Tokyo.

Sadulaev et Snyder organisent une 3e confrontation

En demi-finale, un autre chapitre s'ajoutera à la rivalité d'histoire  entre les champions olympiques de Rio Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) après que les deux se sont qualifiés pour la finale des 97 kg en libre de manière étrangement similaire.

Sadulaev a obtenu un point d'activité et trois extérieurs en battant un défensif Reineris SALAS PEREZ (CUB) 4-0, tandis que Snyder a fait de même avec le champion d'Europe 2020 des 92 kg Suleyman KARADENIZ (TUR), sauf qu'il a eu un extérieur de plus dans une victoire 5-0. .

"Je me sens bien, j'ai hâte d'être à demain", a déclaré Snyder. "Je pense un peu à [Sadulaev], mais je suis juste prêt à lutter à nouveau, prêt à partir... J'ai mieux lutté à chaque match et demain soir, je lutterai de mon mieux."

Sadulaev n'avait que 20 ans lorsqu'il a remporté la médaille d'or des 86 kg aux Jeux Olympiques de Rio, où Snyder, 21 ans, a triomphé en 97 kg. Sadulaev est passé en 97 kg l'année suivante et leurs chemins se sont croisés pour la première fois lors de la finale des Championnats du Monde 2017 à Paris, où Snyder a remporté la médaille d'or.

Mais le vent a tourné dans le sens de Sadulaev après cela, alors qu'il a vengé la défaite l'année suivante lors de la finale à Budapest. Aux Championnats du monde 2019, un troisième affrontement n'a jamais eu lieu après que Snyder a perdu en demi-finale contre le champion olympique de Londres 2012 Sharif SHARIFOV (AZE), que Sadulaev a battu pour son deuxième titre mondial consécutif et son quatrième au classement général.

Avant les Jeux olympiques de Tokyo, Sadulaev s'est qualifié pour la finale du tournoi Ranking Series Ali Aliev en juin, mais a perdu la finale contre Magomed IBRAGIMOV (UZB) en raison d'une blessure.

Sadulaev semble être au plein de sa force à Tokyo car, commençant par une victoire 5-0 au premier tour contre Sharifov, il n'a concédé de point dans aucun de ses matchs.

C'était une très bonne journée pour l'équipe locale - bien que sans spectateurs pour les voir et les encourager - lorsque les anciens champions du monde Takuto OTOGURO (JPN) et Yui SUSAKI (JPN) ont tous deux éliminé un champion en titre mondial pour se qualifier pour leurs finales respectives.

La course d'Otoguro en finale des 65 kg en libre doit être considérée comme la plus extraordinaire, en ce sens qu'il devait battre les deux lutteurs qui l'ont battu aux Championnats du monde 2019.

Après avoir dépassé Iszmail MUSAZUKAJEV (HUN), qui l'avait battu dans le match pour la médaille de bronze à Nur-Sultan, son chemin vers la finale a été bloqué par le champion du monde Gadzhimurad RASHIDOV (ROC). Le souvenir du collage 8-1 qu'il a reçu du Russe au premier tour est depuis un facteur de motivation.

Ce fut un résultat très différent à Tokyo, alors que le champion du monde 2018 Otoguro a marqué une mise à terre en première période et un extérieur en deuxième période, puis a tenu bon malgré l'octroi de deux points de pénalité pour une victoire 3-2.

"C'est ma première finale olympique, donc je suis tellement excité pour ça", a déclaré Otoguro. "Après le report des Jeux, j'ai travaillé sur la stratégie avec mon entraîneur pour savoir comment gagner l'or ici. Et maintenant, je vais aux bases et je continue à les suivre."

En finale, Otoguro affrontera un autre visage familier de Nur-Sultan le médaillé de bronze de Rio 2016 Haji ALIEV (AZE), qui s'est qualifié avec une impressionnante victoire 12-5 sur le toujours dangereux Bajrang PUNIA (IND). Aux championnats du monde 2019, Otoguro a battu Aliev 11-9 dans un match de repêchage sauvage et très orageux.

Susaki, double championne du monde qui n'a jamais perdu contre un adversaire non japonais, tentera de réaliser son rêve d'une médaille d'or olympique lorsqu'elle affrontera la médaillée de bronze de Rio Yanan SUN (CHN) – une adversaire qu'elle a déjà battu trois fois.

Susaki a atteint la finale avec un tombé technique 11-0 de la championne du monde en titre Mariya STADNIK (AZE), qui une fois de plus n'a pas réussi à escalader un mur japonais aux Jeux Olympiques.

Susaki, qui avait battu Stadnik lors de deux rencontres précédentes dont la finale des championnats du monde 2018, a ouvert un match conservateur en deuxième période avec un roulé avant avec clé de cou à 4 points, auquel elle a ajouté une succession de verrous pour terminer la rencontre à 3:47.

"C'est un rêve devenu réalité", a déclaré Susaki. "J'ai attendu cela pendant 8 ans. J'étais le porte-drapeau [à la cérémonie d'ouverture] avec le basketteur [Rui HACHIMURA] donc c'était un immense honneur et je suis très fière de représenter le Japon. J'ai hâte d'être demain et je ferai de mon mieux."

Stadnik, 33 ans, ira maintenant chercher sa quatrième médaille olympique dans le match pour la médaille de bronze, sans qu'aucune d'entre elles ne soit en or. Elle a perdu en finale de Londres 2012 contre Hitomi OBARA (JPN) et la finale de Rio 2016 contre Eri TOSAKA (JPN).

Sun a montré qu'aucune avance n'est sûre contre elle alors qu'elle a remporté une superbe victoire de retour sur Sarah HILDEBRANDT (USA), marquant une chute latérale de 4 points à 3 secondes de la fin pour une victoire de 10-7.

"Je suis très heureuse de me qualifier pour la finale", a déclaré Sun. "C'était un match sous haute tension et ce match m'a dit que je ne devais jamais abandonner pendant un match."

Hildebrandt, médaillée d'argent mondial 2018, a dominé le match contre la triple médaillée mondiale, prenant une avance de 7-1 en première période. Mais Sun est revenue en force dans la seconde, réduisant progressivement l'écart avec un roulé avant par clé de cou et une mise à terre avant de réussir son gros coup.

"Mon adversaire est devenue trop passive parce que je savais qu'elle ne voulait plus perdre de points jusqu'à la fin du match", a déclaré Sun. "Je pensais que j'avais encore beaucoup de temps pour faire un retour. Pour être honnête, je ne pensais pas tellement au temps, j'ai juste fait de mon mieux pour rester calme et trouver ma chance de gagner."

Alors que Susaki est à 3-0 face à Sun, leur dernière rencontre était serrée, un 3-2 de Susaki lors de la Coupe du monde féminine 2019.

Jour 6 Resultats

Lutte libre

65kg
DF1 - Takuto OTOGURO (JPN) df. Gadzhimurad RASHIDOV (ROC), 3-2
DF2 - Haji ALIYEV (AZE) df. Bajrang PUNIA (IND), 12-5

74kg
GOLD - Zaurbek SIDAKOV (ROC) df. Mahamadkhabib KADZIMAHAMEDAU (BLR), 7-0

BRONZE - Kyle DAKE (USA) df. Frank CHAMIZO (ITA), 5-0
BRONZE - Bekzod ABDURAKHMONOV (UZB) df. Daniyar KAISANOV (KAZ) by TF, 13-2, 2:13

97kg
DF1 - Abdulrashid SADULAEV (ROC) df. Reineris SALAS PEREZ (CUB), 4-0
DF2 - Kyle SNYDER (USA) df. Suleyman KARADENIZ (TUR), 5-0

125kg
GOLD - Gable STEVESON (USA) df. Geno PETRIASHVILI (GEO), 10-8

BRONZE - Amir ZARE (IRI) df, Zhiwei DENG (CHN), 5-0
BRONZE - Taha AKGUL (TUR) df. Lkhagvagerel MUNKHTUR (MGL), 5-0

Lutte Féminine

50kg
DF1 - Yui SUSAKI (JPN) df. Mariya STADNIK (AZE) by TF, 11-0, 3:47
DF2 - Yunan SUN (CHN) df. Sarah HILDEBRANDT (USA), 10-7

53kg
GOLD - Mayu MUKAIDA (JPN) df. Qianyu PANG (CHN), 5-4

BRONZE - Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) df. Jacarra WINCHESTER (USA) by Fall, 2:09 (4-0)
BRONZE - Bolortuya BAT OCHIR (MGL) df. Joseph ESSOMBE TIAKO (CMR) by TF, 14-4, 2:37