L'Hebdo !

L'Hebdo du 1er octobre !

By Eric Olanowski

Les Championnats du Monde #WrestleNurSultan, les Championnats U23 et Vétérans... 

1. Second titre mondial consécutif pour la Russie en lutte libre
La Fédération russe a renforcé son emprise sur la lutte libre en remportant son second titre mondial par équipe consécutif. Menée par son quadruple champion du monde et champion olympique Abdulrashid SADULAEV (RUS), l'équipe russe a clos les débats avec 83 points d'avance sur son plus proche poursuivant, le Kazakhstan, médaillant dans neuf des dix catégories pour cinq médailles d'or, une d'argent et trois de bronze. Surtout, cinq des médailles ont été obtenues en catégories olympiques, dans lesquelles la Russie est donc d'ors et déjà qualifiée pour les JO de 2020 ; reste une catégorie à obtenir lors des qualificatifs suivants puisqu'il y en a six en tout.

Zaur UGUEV (57kg), Gadzhimurad RASHIDOV (65kg), David BAEV (70kg), Zaurbek SIDAKOV (74kg) et Abdulrashid Sadulaev (97kg) ont décroché l'or pour la Russie à Noursoultan.

Uguev, Sidakov et Sadulaev ont chacun défendu leur titre des mondiaux de Budapest avec succès, tandis que Rashidov et Baev se retrouvent au sommet du podium pour la première fois de leurs carrières. 

Uguev, champion des 57kg, a aligé 5 victoires et conclut  son tournoi par une victoire par 13-3 sur le champion d'Europe en titre Suleyman ATLI (TUR). Il aura également vaincu le médaillé d'or des Jeux Européens Mahir AMIRASLANOV (AZE) par 4-3 -- prenant sa revanche sur la seule défaite qu'il a concédée cette saison. 

Zaurbek SIDAKOV (RUS) a vaincu le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) sur la route de son deuxième titre consécutif en 74kg. (Photo : Kadir Caliskan)

En 74kg et pour la seconde année consécutive, Zaurbek Sidakov a aligné des victoires sur le quadruple champion du monde et champion olympique Jordan BURROUGHS (USA) et le double champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) pour sa montée vers le titre mondial des 74kg. 

Abdulrashid Sadulaev atteint le sommet du podium mondial pour la quatrième fois de sa carrière grâce à une victoire sans appel 4-0 sur l'également champion olympique Sharif SHARIFOV (AZE) en finale des 97kg. Sa victoire tombe sur Sharifov après que l'Azéri a fait bloc face (#SnyderLaev3s) au double champion du monde et champion olympique Kyle SNYDER (USA)  en demi-finale.

Aussi nouvellement titrés mondiaux en lutte libre, Gadzhimurad Rashidov et David Baev. 

Après deux défaites mortifiantes lors des précédentes finales de mondiaux à Paris et Budapest, Rashidov s'est enfin emparé de son titre, passant sur deux anciens champions du monde, Haji ALIYEV (AZE) au premier tour, vaincu 4-2 et, au troisième tour, Takuto OTOGURO (JPN), titré en 2018, vaincu 8-1. Rashidov s'est saisi du drapeau russe grâce à sa victoire sur Daulet NIYAZBEKOV (KAZ) par 11-0 en finale des 65kg. 

Baev remporte le titre des 70kg par une victoire 14-2 sur Nurkozha KAIPANOV (KAZ) en finale des 70kg. 

Aucune médaille cependant pour la Russie en 125kg, où Anzor KHIZRIEV (RUS) était attendu. Mais le médaillé d'or des Jeux Européens s'était blessé deux semaines avant Noursoultan et a dû déclarer forfait.

J'den COX (USA) vainc Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) 4-0 en finale des 92kg et s'empare de son second titre mondial de la catégorie. (Photo : Tony Rotundo)

Pays hôte, le Kazakhstan termine deuxième, avec 103 points obtenus sur deux médailles d'argent et une de bronze.  

Les Etats-Unis prennent la troisième place avec 94 points. Kyle DAKE (79kg) et J'den COX (92kg) maintiennent tous deux leurs titres mondiaux et sont supposés rejoindre bientôt des catégories de poids olympiques. 

Même si cela n'est pas officiel, Dake descendra probablement en 74kg pour mettre Jordan Burroughs au défi, tandis que Cox passera en 86kg pour en découdre avec David TAYLOR (USA) quant à la place olympique de la catégorie. 

Le champion olympique iranien Hassan Yazdani s'est rendu à Noursoultan en favori de sa catégorie et décroche le second titre de sa carroère après celui remporté en 2017. En addition à une victoire par forfait pour blessure de Deepak PUNIA (IND) en finale, Yazdani inscrit deux victoires par tombé et deux par supériorité technique.

En 125kg, Geno PETRIASHVILI (GEO) vainc le champion olympique Taha AKGUL (TUR) dans un combat épique en catégorie des poids lours et pour la seconde fois en trois années. Petriashvili a amené Akgul au sol à 20 secondes de la cloche et pris la tête du combat par 6-6 sur critères, s'accrochant à ce score jusqu'à la victoire et au titre mondial.

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
57kg - Zavur UGUEV (RUS) df. Suleyman ATLI (TUR), 13-3 
61kg - Beka LOMTADZE (GEO) df. Magomedrasul IDRISOV (RUS), 12-2 
65kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS) df. Daulet NIYAZBEKOV (KAZ), 11-0 
70kg - David BAEV (RUS) df. Nurkozha KAIPANOV (KAZ), 14-2 
74kg - Zaurbek SIDAKOV (RUS) df. Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA), 5-2 
79kg - Kyle DAKE (USA) df. Jabrayil HASANOV (AZE), 10-4 
86kg - Hassan YAZDANICHARATI (IRI) df. Deepak PUNIA (IND), forfait pour blessure
92kg - J'den COX (USA) df. Alireza KARIMIMACHIANI (IRI), 4-0 
97kg - Abdulrashid SADULAEV (RUS) df. Sharif SHARIFOV (AZE), 4-0 
125kg - Geno PETRIASHVILI (GEO) df. Taha AKGUL (TUR), 6-6 

Musa EVLOEV (RUS) (Photo : Tony Rotundo)

2. La Russie en tête grâce au second titre mondial d'Evloev
Bien que la Russie a échoué à renouveler son exploit de l'année dernière en lutte gréco-romaine - 6 médailles d'or obtenues à Budapest -, elle obtient deux titres [Abuiazid MANTSIGOV (72kg) et Musa EVLOEV (97kg)] et trois médailles d'argent et remporte le titre par équipe avec 132 points et 52 d'avance sur l'Ouzbékistan, seconde de la compétition.

Des cinq champions en titre russes illuminant Noursoultan de leur présence, Evloev est le seul à avoir enchaîné sur une seconde médaille d'or d'affilée et ceci grâce au forfait pour blessure du triple champion du monde et champion olympique Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale, pour une blessure aux côtes subie en demi-finale.

Mantsigov descend Aram VARDANYAN (UZB) en flammes et 9-0 en finale de la catégorie non olympique des 72kg.

L'Ouzbékistan récolte une médaille d'argent, deux de bronze et place deux lutteurs en cinquième place pour un total de 80 points et la seconde place au classement par équipe.

La Géorgie se place troisième de la compétition en lutte gréco-romaine grâce aux titres obtenus en catégories non olympiques par Nugzari TSURTSUMIA (GEO) et Lasha GOBADZE (GEO) pour un total de 79 points.

Tsurtsumia, en finale des 55kg, domine Khorlan ZHAKANSHA (KAZ) 9-0 et se saisit du premier titre mondial de sa carrière en catégorie senior après avoir décroché l'o des U23 l'année dernière. Gobadze, vainqueur des 82kg, sort Rafig HUSEYNOV (AZE) 5-3 et embrasse son premier titre mondial toutes divisions confondues et après quatre autres médailles obtenues en championnats du monde en classes cadets et juniors.

Kenichiro FUMITA (JPN) représentera le Japon dans la catégorie des 60kg aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. (Photo : Tony Rotundo)

Le Japon aura égalé la Russie grâce à deux médailles d'or prises à des champions du monde en titres.

Kenichiro FUMITA (JPN) a qualifié sa place pour l'équipe olympique japonaise après avoir pris le dessus sur le champion du monde en titre Sergey EMELIN (RUS) par 10-5 en finale des 60kg. Shinobu OTA (JPN) donne une victoire similaire à son pays, cette fois sur Stepan MARYANYAN (RUS) par 10-4 en finale des 63kg. 

Fumita ayant qualifié sa place dans la catégorie des 60kg de l'équipe olympique japonaise, Ota se retrouve forcé à passer dans la catégorie olympique supérieure, celle des 67kg, s'il souhaite égaler ou faire mieux que sa médaille d'argent des Jeux de Rio en 2016.

Dans ce qui constitue vraisemblablement la plus impressionnante course vers un titre mondial, le champion olympique Ismael BORRERO MOLINA (CUB) a fait tomber quatre champions du monde pour s'emparer de l'or des 67kg : le triple champion du monde Frank STAEBLER (GER), le double champion du monde RYU Hansu (KOR), le champion du monde des U23 Mohamed ELSAYED (EGY) et, enfin, le champion du monde en titre Artem SURKOV (RUS). 

Borrero est aujourd'hui double champion du monde et champion olympique. 

Riza KAYAALP, pour la Turquie, remporte son quatrième titre mondial. La superstar turque aura certainement fait mieux que l'année passée à Budapest, où il avait dû se contenter de la quinzième place après avoir été vaincu au premier tour. Sur le chemin de son quatrième titre, Kayaalp est passé à travers trois médaillés mondiaux : Yasmani ACOSTA FERNANDEZ (CHI), Iakobi KAJAIA (GEO) et Oscar PINO HINDS (CUB). Kayaalp a emporté la finale par une victoire 3-1 sur le Cubain, et aujourd'hui double médaillé mondial, Oscar Pino Hinds. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
55kg - 
Nugzari TSURTSUMIA (GEO) df. Khorlan ZHAKANSHA (KAZ), 9-0 
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) df. Sergey EMELIN (RUS), 10-5 
63kg - Shinobu OTA (JPN) df. Stepan MARYANYAN (RUS), 10-4
67kg - Ismael BORRERO MOLINA (CUB) df. Artem SURKOV (RUS)  , 3-1 
72kg - Abuiazid MANTSIGOV (RUS) df. Aram VARDANYAN (UZB), 9-0 
77kg - Tamas LORINCZ (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 8-0 
82kg Lasha GOBADZE (GEO) df. Rafig HUSEYNOV (AZE), 5-3 
87kg  Zhan BELENIUK (UKR) df. Viktor LORINCZ (HUN), 2-1 
97kg Musa EVLOEV (RUS) df. Artur ALEKSANYAN (ARM), forfait pour blessure 
130kg Riza KAYAALP (TUR) df. Oscar PINO HINDS (CUB), 3-1 

Déjà championne olympique à Rio, Risako KAWAI (JPN) célèbre son troisième titre mondial. (Photo : Kadir Caliskan)

3. Le troisième titre mondial de Kawai donne la première place aux lutteuses japonaises 
Comme d'habitude (!), le Japon remporte le titre par équipe de lutte féminine, même si ce ne fut pas de la manière attendue : les lutteuses ont dû se démener griffes et ongles pour l'obtenir. L'année passée, avec quatre championnes et un avantage de 37 points sur la Chine, le titre leur était assuré ; cette année, la différence s'est réduite à 29 points sur un adversaire coriace, la Russie.

Risako KAWAI (JPN) est la seule lutteuse japonaise qui repart de Nousoultan munie du titre mondial, tout en approfondissant son cas pour être nommée la lutteuse la plus talentueuse classée première. Depuis son forfait en finale des mondiaux de 2015, Kawai a remporté trois titres mondiaux et une médaille d'or aux Jeux Olympiques de Rio, résultat auquel elle peut ajouter l'exploit d'avoir vaincu, lors des sélections pour l'équipe des mondiaux, la quadruple championne olympique et la plus grande lutteuse de tous les temps Kaori ICHO (JPN). 

Les États-Unis sortent de leur manche un trio de championnes du monde, constitué par Jacarra WINCHESTER (USA), Tamyra MENSAH (USA) et Adeline GRAY (USA). Pour Winchester (55kg) comme pour Mensah (68kg), il s'agit de leur premier titre mondial ; pour Gray (76kg), c'est la cinquième fois que celle-ci s'empare du graal de sa catégorie. 

Mariya STADNIK (AZE), l'une des lutteuses les plus titrées au monde, remporte son second titre mondial dix ans après avoir obtenu le premier. La triple championne olympique et six fois médaillée mondiale inscrit une victoire sans appel par 13-0 sur Emilia VUC (ROU) en finale des 50kg. 

RÉSULTATS (Cliquez sur les liens pour regarder les finales)
50kg - 
Mariya STADNIK (AZE) df. Emilia Alina VUC (ROU), 13-0 
53kg - Yong Mi PAK (PRK) df. Mayu MUKAIDA (JPN), 12-1 
55kg - Jacarra Gwenisha WINCHESTER (USA) df. Nanami IRIE (JPN), 5-3 
57kg - Risako KAWAI (JPN) df. Ningning RONG (CHN), 9-6 
59kg - Linda MORAIS (CAN) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par tombé 
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Taybe Mustafa YUSEIN (BUL), 5-3 
65kg - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Iryna KOLIADENKO (UKR), 13-0 
68kg - Tamyra MENSAH (USA) df. Jenny FRANSSON (SWE), 8-2
72kg - Natalia VOROBEVA (RUS) df. Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR), 4-2 
76kg - Adeline Maria GRAY (USA) df. Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) , 4-2 

4. Cinq performances historiques à Noursoultan
Les Championnats du Monde de Noursoultan ont offert d'innombrables moments marquants, mais cinq, d'un pont de vue historique, sortent du lot.

En lutte féminine, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) et Yong Mi PAK (PRK) ont pris le dessus sur des détentrices du titre et sont devenues les premières championnes du monde de lutte de l'histoire de leur pays respectif. Pak rejoint le sommet du podium de la catégorie des 53kg et Tynybekova celui des 62kg.

Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) vainc la championne du monde en titre Taybe YUSEIN (BUL) et devient la première lutteuse kyrgyze de l'histoire championne du monde. (Photo : Kadir Caliskan)

Á Paris en 2017, Tynybekova fut la première lutteuse kyrgyze médaillée mondiale lorsqu'elle décrocha sa médaille de bronze. Á Noursoultan, elle a vaincu la détentrice du titre Taybe YUSEIN (BUL) avec un amené au sol de dernière minute et devient la première championne du monde de lutte de l'histoire du Kyrgyzstan [article en anglais].

De même, Yong Mi Pak décroche le premier titre de l'histoire de la Corée du Nord. Pak inscrit un stupéfiant 12-1 contre la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) en finale des 53kget devient la première championne du monde de ltte de l'histoire de la Corée du Nord [article en anglais].

Myles AMINE (SMR) termine cinquième des 86kg et offre à Saint-Marin son premier billet olympique de lutte libre. (Photo : Tony Rotunod)

En lutte libre, deux étudiants et meilleurs amis de l'Université du Michigan, Stevan MICIC (SRB) et Myles AMINE (SMR), ont qualifié en lutte libre pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 leur pays pour la première fois de l'histoire, terminant cinquièmes en, respectivement, 57 et 86kg. Micic a vaincu Givi DAVIDOVI (ITA) 8-0 en repêchage, pour échouer en combat de médaille de bronze contre le dauphin des mondiaux 2018 Nurislam SANAYEV (KAZ), et Amine prend le dessus 4-2 sur Ahmed DUDAROV (GER) en quart de finale.

Également en lutte libre, Stefan REICHMUTH (SUI) aura écrit l'histoire pour la Suisse grâce à une victoire 3-0 en combat pour la médaille de bronze sur Carlos IZQUIERDO (COL) en 86kg. C'est la première fois qu'un lutteur suisse remporte une médaille à un championnat du monde. 

5. Octobre prêt pour les championnats du monde des vétérans et des U23  
Si les championnats du monde cadets, juniors et seniors sont bel et bien derrière, octobre verra se dérouler, dans cet ordre, ceux des vétérans et des U23. Les vétérans se retrouveront pour six jours de compétition de lutte libre et de lutte gréco-romaine à Tbilisi en Géorgie dès mardi prochain 8 octobre, tandis que le cinquième et dernier championnat du monde de la saison, celui des U23, prendra place à Budapest en Hongrie à partir du 23 octobre. 

Comme d'habitude, ils pourront être suivis en direct sur www.unitedworldwrestling.org. 

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Qualificatifs olympiques de lutte libre
2. Qualificatifs olympiques de lutte féminine 
3. Qualificatifs olympiques de lutte gréco-romaine 
4. Big Move Monday -- @melonin_97 (FRA) -- Mondiaux Seniors 2019
5. #TBT - Combat des champions olympiques SHARIFOV (AZE) et SNYDER (USA)

#WrestleOslo

#WrestleOslo: Sadulaev Maintient sa Domination sur Snyder Pour Remporter le 5e Titre Mondial

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (5 octobre) -- Avec une deuxième victoire en deux mois, Abdulrashid SADULAEV (RWF) a transformé la rivalité la plus médiatisée du sport en une affaire unilatérale de plus en plus prévisible. (Sadulaev vs Snyder All Photos)

Sadulaev n'a jamais été en danger en s'imposant 6-0 sur Kyle SNYDER (États-Unis) lors de la finale des 97 kg en style libre aux Championnats du Monde d'Oslo mardi soir, une victoire qui a également propulsé la Fédération russe de lutte au titre par équipe contre les États-Unis. États.

Dans la quatrième édition de la série surnommée "Snyderlaev", Sadulaev avait l'air encore plus invincible qu'il ne l'était lorsqu'il a remporté une victoire 6-3 sur Snyder lors de la finale des Jeux Olympiques de Tokyo en août.

"Les matchs contre Snyder sont toujours difficiles, aux Jeux Olympiques, c'était vraiment difficile et aujourd'hui, je me suis assez épuisé", a déclaré Sadulaev.

Sadulaev, en remportant un cinquième titre mondial de sa carrière, a maintenant remporté ses trois dernières rencontres avec Snyder depuis la défaite de leur premier affrontement aux Championnats du Monde 2017 à Paris. Cela reste la défaite la plus récente pour le lutteur surnommé "The Russian Tank".

"Je ne sais pas encore ce que je ressens", a déclaré Sadulaev. "Je viens de le gagner. Je voulais vraiment gagner parce que quintuple champion du monde sonne mieux que quadruple champion du monde, c'est pourquoi de nombreuses années de travail acharné ont porté leurs fruits, Dieu merci, j'ai une autre médaille d'or."

Abdulrashid SADULAEVAbdulrashid SADULAEV (RWF) célèbre avec la délégation de la Fédération de lutte de Russie. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Dans le match de mardi, aucun des lutteurs n'était prêt à risquer de passer à l'offensive et la première période s'est terminée sans coup et Sadulaev menait 1-0 après avoir reçu un point d'activité.

Peu de temps après avoir reçu un deuxième point d'activité en deuxième période, Sadulaev a marqué les premiers points techniques avec une mise à terre suivie d'une ceinture en pont qui a montré davantage sa puissance exceptionnelle.

Pour Snyder, champion du monde en 2015 et 2017, cela lui offre une cinquième médaille mondiale en plus de ses deux prix olympiques.

Les deux, nés à six mois d'intervalle, ont tous deux remporté des médailles d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016, un Snyder de 19 ans en 97 kg et un Sadulaev de 20 ans en 86 kg. Ils sont devenus liés dans l'histoire lorsque Sadulaev est passé en 97 kg l'année suivante.

Avec un total de sept médailles d'or mondiales et olympiques, Sadulaev reste dans le rythme pour égaler aux Jeux olympiques de Paris 2024 le record de tous les temps en style libre de 10 établi par la légende soviétique Aleksandr MEDVED.

 

 

Sadulaev SnyderAbdulrashid SADULAEV (RWF) blanchi Kyle SNYDER (USA) en finale des 97kg.(Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Pour la troisième fois de leur carrière, le titre par équipe était également en jeu lors de l'affrontement entre Sadulaev et Snyder en finale. Les deux équipes étaient à égalité avant le match après que la Fédération de Russie a obtenu une médaille de bronze en 70 kg plus tôt dans la nuit.

La victoire de Sadulaev a donné à la Fédération de lutte russe le titre avec 173 points, suivie les États-Unis avec 168. L'Iran a terminé troisième avec 162. Les trois pays avaient chacun trois médaillés d'or.

Dans une autre action du Jour 4 à l'Arena Jordal Amfi, l'histoire était destinée à être écrite pour un pays lors de la finale des 70 kg, et elle est devenue celle de la Pologne avec une victoire de Magomedmurad GADZHIEV (POL).

Magomedmurad GHADZIEVMagomedomurad GHADZHIEV (POL) devient le premier champion de lutte libre de Pologne.(Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Le Russe Gadzhiev est devenu le tout premier champion du monde de style libre de Pologne lorsqu'il a marqué une sortie avec 1:16 à jouer et a tenu bon pour une victoire 2-1 sur Ernazar AKMATALIEV (KGZ) – qui cherchait à devenir le tout premier champion du monde masculin de son pays .

"Je suis vraiment content pour moi, pour mon entraîneur, pour tous les entraîneurs qui m'ont soutenu en Pologne, en Europe, en Russie", a déclaré Gadzhiev. "J'ai l'impression d'avoir rempli mon devoir. J'avais prévu que ce match se déroulerait d'une manière un peu différente, mais maintenant seul le résultat compte."

Akmataliev, qui a perdu une décision serrée 3-3 au premier tour en 65 kg aux Jeux Olympiques de Tokyo contre Bajrang PUNIA (IND), avait une avance de 1-1 sur critères après avoir obtenu le deuxième point d'activité du match.

Avec cette victoire, Gadzhiev, qui s'est classé septième aux Jeux Olympiques de Tokyo en 65 kg, a complété le jeu de médailles mondiales, ajoutant à son argent de 2017 et de bronze en 2019. Il est double champion d'Europe et six fois médaillé.

"J'ai 33 ans, j'ai participé plusieurs fois aux championnats du monde, j'ai obtenu des médailles d'or, d'argent et de bronze, je suis allé aux Jeux olympiques deux fois", a déclaré Gadzhiev. "Maintenant, je suis enfin champion du monde. Je suis content d'avoir réalisé mon rêve. C'était aussi mon rêve pour mon père, malheureusement il n'est plus en vie."

AIsuluu TynybekovaAisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) a remporté son deuxième titre mondial consécutif en 62 kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Lors de la finale féminine, Aisululu TYNYBEKOVA (KGZ) a défendu avec succès son titre des 62 kg, s'appuyant sur sa défense pour étouffer la médaillée d'argent du monde U23 2019 Kayla MIRACLE (USA) 7-0 en finale des 62 kg.

Limité à un point d'activité en première période, Tynybekova a obtenu une exposition de 2 points sur un contre à un simple de Miracle, plus un point pour un challenge infructueux de l'appel, pour aller de l'avant 4-0. Elle a ajouté une sortie, puis un mise à terre dans les dernières secondes.

Tynybekova n'a pas eu à affronter l'ennemie jurée Yukako KAWAI (JPN), qui l'a battue en finale aux Jeux Olympiques de Tokyo et, comme tous les médaillés japonais, n'a pas fait le déplacement à Oslo.

Tynybekova WorldsAisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) a remporté le titre des 62 kg après avoir battu Kayla MIRACLE. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Mais cela ne veut pas dire que Tynybekova a eu beaucoup plus de facilité. Au premier tour, elle s'est inclinée 4-0 face à la double championne du monde cadet Nonoka OZAKI (JPN) avant de se rallier à une victoire 6-4. Elle a également eu un appel serré dans les quarts de finale.

"Le dernier match d'aujourd'hui a été plus facile que n'importe quel autre match de ce championnat", a déclaré Tynybekova. "Hier, les trois matchs ont été très difficiles, je peux dire que je pouvais à peine les gagner dans les dernières secondes.

"J'ai lutté contre l'Américaine lors du tournoi international en Italie et je connais sa façon de lutter. Nous avons découvert sa technique avec l'entraîneur et j'ai juste suivi tout ce qu'il m'a dit."

Au final, gagner est tout ce qui compte pour la femme qui est devenue la première championne du monde de lutte de l'histoire de son pays, homme ou femme. Elle était également l'une des deux lutteuses qui est  devenue la toute première femme médaillée olympique du Kirghizistan dans tous les sports aux Jeux de Tokyo.

"Dès que je suis sortie du tapis, mon entraîneur m'a félicité", a déclaré Tynybekova. "C'est le plus important pour moi de rendre mon entraîneur heureux. Je pense que tous les gens du Kirghizistan sont également heureux. En parlant d'être double championne du monde, je peux dire que je me suis prouvée que je pouvais y arriver. Bien sûr, cela me rend heureuse. Surtout après avoir perdu aux Jeux olympiques, j'ai pu bien me préparer et gagner. Cela signifie beaucoup pour moi."

En 55 kg, la championne du monde cadet 2016 Tsugumi SAKURAI (JPN) a commencé ce que les espoirs du Japon seraient, une ruée vers l'or avec sa victoire la plus dominante du tournoi, un tomber technique de 10-0 sur la double médaillée de bronze européenne Nina HEMMER (GER).

SakuraiTsugumi SAKURAI (JPN) a remporté son premier titre mondial senior à Oslo. (Photo: UWW / Martin Gabor)

"Il y avait des lutteuses qui ont participé aux Jeux Olympiques et qui ont obtenu de bons résultats, et j'ai pu rivaliser avec elles et les battre", a déclaré la douce Sakurai à propos de sa victoire à ses premiers championnats du monde seniors. "Cela me donne confiance."

Sakurai, dont l'expérience internationale limitée comprend une victoire au Klippan Lady 2020, a pris une avance de 4-0 avec un astucieux soulèvement par les chevilles qui a envoyé Hemmer sur le dos, qu'elle a ensuite suivi avec un verrouillage en lacet à 2 points.

En utilisant une prise de bras 2 contre 1, Sakurai a arraché une paire de mises au sol pour terminer le match en 2:08 et reléguer Hemmer à une médaille d'argent – ​​rien à  moquer, elle n'avait jamais terminé plus haut que huitième dans cinq championnats du monde précédents.

"Tout d'abord, je suis très reconnaissante que ce tournoi ait eu lieu", a déclaré Sakurai. "J'étais nerveuse, mais je pensais juste faire la même lutte que celle que je fais toujours, et j'ai senti que je l'avais fait."

En ce qui concerne le fait d'être la première médaillée d'or du Japon, elle a déclaré : "J'étais la première, mais les femmes viennent juste de commencer et nous en avons déjà quelques-unes en finale. La lutte féminine japonaise est forte et nous remportons toujours des médailles d'or aux championnats, alors je me suis préparée avec le objectif de remporter une médaille d'or."

Sakurai, 20 ans, est déjà entrée dans l'histoire du Japon. En remportant le titre aux championnats du Japon en décembre dernier, l'un des qualificatifs pour Oslo, elle est devenue la toute première championne nationale de l'université Ikuei, fondée en 2018.

Aujourd'hui, elle est également la première championne du monde de l'école. "Il y a beaucoup de gens qui m'ont soutenu et beaucoup qui se sont entraînés avec moi et m'ont appris, donc j'ai la chance d'avoir un bon environnement", a-t-elle déclaré. "C'est pourquoi j'ai pu bien faire ici."

ZherbaevEvgenii ZHERBAEV (RWF) a gagné une médaille de bronze en 70kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Dans les matchs pour la médaille de bronze, Evgenii ZHERBAEV (RWF), faisant sa première apparition dans un championnat majeur à 31 ans, a remporté le bronze en 70 kg en s'imposant 6-0 sur Arman ANDREASYAN (ARM).

Zherbaev, qui n'a même jamais remporté un titre national, a marqué tous ses points en première période pour priver Andreasyan, médaillé de bronze cette année aux tournois européens senior et U23.

L'autre match en 70 kg s'est terminé dans une rafale déroutante, et lorsque la poussière s'est dissipée et qu'une rediffusion a confirmé un challenge, l'ancien champion du monde Zurabi IAKOBISHVILI (GEO) a remporté une victoire 4-3 sur le double médaillé de bronze junior mondial Turan BAYRAMOV (AZE) .

Alors que le Géorgien détenait une avance de 2-1 dans les dernières secondes, Bayramov l'a croisé pour une exposition, mais, comme le montre la rediffusion, Iakobishvili s'est penché en arrière et a forcé Bayramov à se mettre sur le dos pour deux des siens au buzzer.

Cela a donné à Iakobishvili sa troisième médaille mondiale, s'ajoutant à l'or qu'il a remporté en 2017 et au bronze en 2018.

En 97 kg, Mojtab, champion d'Asie 2020 et double médaillé d'or mondial des moins de 23 ans GOLEIJ (IRI) a écrasé Batzul ULZIISAIKHAN (MGL) avec une chute technique de 10-0 en 4h16.

Mahamed ZAKARIIEV (UKR), avec une avance d'un point en fin de match contre Aliaksandr HUSHTYN (BLR), a décoché un arraché à 4 points à 17 secondes de la fin en route vers une victoire 9-3 pour l'autre médaille de bronze dans la catégorie 97kg. Cela a donné à Zakariiev sa toute première médaille majeure à tous les niveaux.

Chez les femmes, la championne d'Europe junior Oleksandra KHOMENETS (UKR) a remporté 10-8  en 55 kg avec la championne continentale senior Olga KHOROSHAVTSEVA (RWF).

Khomenets a pris une avance de 6-4 en première période avec un lancer à 4 points, ce qui lui a donné l'avance sur critères lorsque Khoroshavtseva est revenue pour égaliser à 8-8. Avec la russe pressante pour un score gagnant, Khomenets est repartie avec une mise à terre avec : 05 à jouer pour prendre le bronze.

Jenna BURKERT (USA) a remporté une médaille insaisissable, marquant une mise à terre et deux sorties lors d'une solide victoire 5-2 sur la championne d'Asie 2020 PINKI (IND) dans l'autre match des 55 kg.

Burkert, membre de l'armée américaine, n'avait remporté qu'un seul match lors de trois voyages précédents aux Championnats du monde. Pour se rendre à Oslo, elle a dû remporter une intense bataille de la meilleure des 3 lors des essais par équipes américains avec la championne du monde 2019 Jaccara WINCHESTER (USA).

En 62 kg, la double championne du monde cadet Nonoka OZAKI (JPN) a couronné ses débuts internationaux senior avec un tomber technique de 12-0 sur la médaillée de bronze du monde 2019 Ilona PROKOPEVNIUK (UKR).

Comme elle l'a fait lors de sa défaite au premier tour contre Tynybekova, Ozaki, âgée de 18 ans, a pris une avance de 4-0 avec une paire de mise à terre en première période. Mais au lieu de tenter sa chance, comme elle l'a fait en s'inclinant 6-4 contre Tynybekova, Ozaki a réussi deux coups de 4 points sur mises à terre avec ramassement de  jambe à l'arrière pour achever l'Ukrainienne.

Dans l'autre match, la médaillée de bronze mondiale des moins de 23 ans Gantuya ENKHBAT (MGL) a survécu à une poussée tardive de Lais NUNES DE OLIVEIRA (BRA) pour remporter une victoire 7-6.

Nunes de Oliveira, à la recherche de sa première médaille en sept voyages aux Championnats du monde, a obtenu une mise à terre de quatre points pour s'assurer qu'elle aurait l'avantage sur critères. Mais après avoir marqué deux retraits dans les 30 dernières secondes pour réduire l'avance à un, Enkhbat a évité d'en abandonner un autre pour remporter le bronze.

Podium 97kgLes quatre médaillés de la catégorie des 97 kg à Oslo, Norvège. (Photo: UWW / Tony Rotundo)

Résultats jour 4

Freestyle

70kg (26 inscrits)
OR : Magomedmurad GADZHIEV (POL) df. Ernazar AKMATALIEV (KGZ), 2-1

BRONZE : Evgenii ZHERBAEV (RWF) df. Arman ANDREASYAN (ARM), 6-0
BRONZE : Zurabi IAKOBISHVILI (GEO) df. Turan BAYRAMOV (AZE), 4-3

97kg (22 inscrits)
GOLD : Abdulrashid SADULAEV (RWF) df. Kyle SNYDER (USA), 6-0

BRONZE : Mahamed ZAKARIIEV (UKR) df. Aliaksandr HUSHTYN (BLR), 9-3
BRONZE : Mojtaba GOLEIJ (IRI) df. Batzul ULZIISAIKHAN (MGL) by TF, 10-0, 4:16

Lutte féminine

50kg (20 inscrites)
Demi-finale : Sara HILDEBRANDT (USA) df. Nadezhda SOKOLOVA (RWF) by TF, 12-1, 5:43
Demi-finale : Remina YOSHIMOTO (JPN) df. Emilia VUC (ROU) by TF, 11-0, 3:50

53kg (17 inscrites)
Demi-finale : Akari FUJINAMI (JPN) df. Katarzyna KRAWCZYK (POL) by TF, 10-0, 3:04
Demi-finale : Iulia LEORDA (MDA) df. Khrystyna BEREZA (UKR) by Fall, 5:45 (6-10)

55kg (14 inscrites)
OR : Tsugumi SAKURAI (JPN) df. Nina HEMMER (GER) by TF, 10-0, 2:08

BRONZE : Oleksandra KHOMENETS (UKR) df. Olga KHOROSHAVTSEVA (RWF), 10-8
BRONZE : Jenna BURKERT (USA) df. Pinki PINKI (IND), 5-2

62kg (17 inscrites)
OR : Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Kayla MIRACLE (USA), 7-0

BRONZE : Nonoka OZAKI (JPN) df. Ilona PROKOPEVNIUK (UKR) by TF, 12-0, 5:15
BRONZE : Gantuya ENKHBAT (MGL) df. Lais NUNES DE OLIVEIRA (BRA), 7-6

65kg (19 inscrites)
Demi-finale : Irina RINGACI (MDA) df. Mimi HRISTOVA (BUL) by Fall, 2:42 (4-8)
Demi-finale : Miwa MORIKAWA (JPN) df. Forrest MOLINARI (USA), 6-2

76kg (18 inscrites)
Demi-finale : Adeline GRAY (USA) df. Samar HAMZA (EGY) by Fall, 3:59 (11-1)
Demi-finale : Epp MAEE (EST) df. Aiperi MEDET KYZY (KGZ), 3-3