L'Hebdo !

L'Hebdo du 2 juillet !

By Eric Olanowski

En revue, les éliminatoires pour les sélections de la Russie, du Canada et du Japon, les Jeux Européens, les inscriptions du Yasar Dogu...

1. Début du championnat de Russie cette semaine 
Le Palais Adler des Sports de Glace de Krasnodar en Russie accueille du 4 au 7 juillet prochain le championnat de Russie de lutte libre. Seulement quatre lutteurs y seront sélectionnés pour l'équipe des mondiaux, et les autres devront attendre le début du mois d'août pour faire de même et, si sélectionnés, se rendre au Kazakhstan.

Comme je l'ai mentionné à la fin de la semaine passée sur Twitter, la Fédération russe a dispensé les médaillés d'or des Jeux Européens Abdulrashid SADULAEV, Zaurbek SIDAKOV, Dauren KURUGLIEV et Anzor KHIZRIEV et les médaillés de bronze Zaur UGUEV and Akhmed CHAKAEV du tournoi de cette semaine. La Russie tiendra des éliminatoires spéciaux lors de l'Open de Pologne du 2 au 4 août prochain, afin de déterminer les six autres représentants. Tout d'abord prévus pour le Grand Prix de Tbilissi, les combats ont été déplacés suite aux récentes restrictions de voyage imposées par la Russie vers la Géorgie.

PROGRAMME
4 juillet (jeudi) 

17.00-17.30 - Pesée 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.

5 juillet (vendredi)
08.30-09.00 - Examen médical et pesée 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.
11.00-18.00 - Combats préliminaires 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg. 
18.00-18.30 - Tirage 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125 kg.
18.30-20.30 - Demi-finales 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.

6 juillet (samedi) 
08.30-08.45 - Pesée 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.
08.45-09.15 - Examen médical et pesée 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125kg.
11.00-18.00 - Combats de consolation 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.
11.00-18.00 - Combats préliminaires et demi-finales 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125kg. 
18.00-18.30 - Cérémonie d'ouverture. 
18.30-20.30 - Finales 57kg, 65kg, 74kg, 86kg, 97kg.

7 juillet (dimanche) 
08.30-08.45 - Pesée 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125kg.
11.00-13.00 - Combats de consolation 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125kg.
13.00-15.00 - Finales 61kg, 70kg, 79kg, 92kg, 125kg.

2. Lappage sélectionnée dans l'équipe canadienne des mondiaux, catégorie 68kg
Médaillée mondiale d'argent à Budapest en 65kg, Danielle LAPPAGE (CAN) a rejoint la catégorie olympique des 68kg, vaincu Olivia DI BACCO (CAN) par deux fois (2-1 et 11-1) et décroche la place correspondante dans l'équipe canadienne des mondiaux.

Grâce à sa victoire de la semaine dernière, Lappage représentera le Canada aux mondiaux pour la troisième fois de sa carrière. Lors de sa première participation, en 2014, elle avait terminé huitième, un essai transformé l'année dernière en médaille d'argent. Lappage avait également représenté le Canada aux Jeux Olympiques en 2016, où une blessure subie lors de l'entraînement l'avait forcée à déclarer forfait pour son combat d'ouverture.

Cerise sur le gâteau pour Lappage cette semaine, elle remporte également la Coupe du Canada par 10-0 et sans appel sur Jayden LAURENT (USA), sa première médaille d'or en 68kg cette année - elle avait échoué lors des finales du Sassari et du Grand Prix d'Allemagne.

3. Les catégories olympiques de l'équipe japonaise finalisées ce weekend
Après les éliminatoires du 6 juillet prochain, les sélections pour les catégories de poids olympiques de l'équipe du Japon seront définitivement établies. Sont encore en jeu trois places de lutte libre, deux de lutte féminine et une de lutte gréco-romaine, mais tous les regards seront tournés vers les trois combats où un athlète saura s'il pourra défendre son titre lors des prochains mondiaux.

En 50kg, la double championne du monde Yui SUSAKI affrontera son ennemie jurée Yuki IRIE. 

Irie, championne d'Asie en titre, est la seule lutteuse de la planète qui a déjà vaincu Susaki plusieurs fois. Elle avait pris l'avantage sur Susaki en remportant la Coupe de l'Empereur an décembre dernier - une compétition pour laquelle Susaki avait déclaré forfait pour cause de coude disloqué. 

Susaki avait ensuite vaincu Irie lors de la Meiji, provoquant le combat définitif du 6 juillet prochain.

La seconde rencontre verra les championnes olympiques Risako KAWAI et Kaori ICHO s'opposer pour la sélection de la catégorie la plus disputée de la lutte féminine mondiale, celle des 57kg. 

Sacrée championne olympique à Rio, Kawai avait chu face à la quadruple championne olympique lors de la Coupe de l'Empereur, mais avait su prendre sa revanche lors de la Meiji par une victoire 6-4.

Troisième rencontre décisive, celle opposant le plus jeune champion du monde de l'histoire du Japon Takuto OTOGURO au médaillé olympique d'argent 2016 Rei HIGUCHI dans la catégorie des 65kg.

Otoguro avait flanché lors de sa finale de la Meiji face à Higuchi (5-15), et doit absolument gagner samedi pour reprendre sa place dans l'équipe de lutte libre.

4. Les inscriptions du Yasar Dogu publiées 
L'événement de série de classement le plus attendu de l'année, le Yasar Dogu, se déroulera du 11 au 14 juillet à Istanbul. Plus de 275 lutteurs venus de 21 pays sont attendus dans la plus grande ville de Turquie. Le but est simple : empocher la plus grande quantité possible des points de série restants avant de rejoindre Noursultan au Kazakhstan pour le championnat du monde 2019.

Depuis le championnat du monde de Budapest, les athlètes ont engrangé des points dans l'espoir d'obtenir l'une des quarante places disponibles en tête de série du championnat du monde, quatre par catégorie. Le Yasar Dogu offre à ceux encore susceptibles d'obtenir une tête de série la dernière possibilité de la saison. 

Sur la route d'Istanbul, cinq lutteurs sont dors et déjà tête de série No.1. En tout 17 sont dans le top 4, ce qui laisse 23 places ouvertes. Bien qu'ils ne soient pas tous inscrits, 150 athlètes sont encore susceptibles de chiper sa place à un lutteur du top 4, à condition qu'ils décrochent une médaille d'or et que plus de vingts athlètes soient inscrits dans leur catégorie.

Cliquez ici pour la liste complète des inscriptions (en anglais)

5. Rideau sur les Jeux Européens de Minsk 
La seconde édition des Jeux Européens s'est conclue à Minsk en Biélorussie, où l'équipe russe a remporté les titres de lutte libre et de lutte gréco-romaine, tandis que l'Ukraine décroche le titre de la lutte féminine.

La Russie s'est saisi de six médailles en lutte libre, dont quatre d'or, et remporte la course par équipe avec 20 points d'avance sur l'Azerbaïdjan et 52 sur la Géorgie, troisième. Abdulrashid Sadulaev a fait les gros titres en devenant le premier athlète de lutte libre à remporter deux titres d'affilée aux Jeux Européens.

La Russie décroche également le titre de lutte gréco-romaine, tandis que le champion olympique 2016 Artur ALEKSANYAN (ARM) est revenu dans une phase gagnante après avoir échoué à Budapest. Aleksanyan a tout donné pour décrocher le titre de lutte gréco-romaine de la catégorie des 97kg. L'Arménien de 27 ans a vaincu sans appel le favori local Aliaksandr HRABOVIK (BLR) 5-0 lors de la finale.

L'Ukraine termine en tête de la compétition de lutte féminine avec 18 points d'avance sur la Biélorussie, compétition dans laquelle deux lutteuses ont atteint le sommet du podium pour la seconde fois consécutive.

La Suédoise ofia MATTSSON et Vasilisa MARZALIUK (BLR) deviennent ainsi les deux premières femmes doubles championnes de la récente histoire des Jeux Européens.

Mattsson, médaillée olympique de bronze à Rio, s'est tout juste défait en finale de Yulia KHAVALDZHY (UKR) par 6-6 après avoir interrompu ce qui semblait être un amené au sol décisif. Mais grâce à un challenge suédois, Mattsson s'est par chance retrouvée en situation gagnante pour devenir la première lutteuse deux fois médaillée d'or des Jeux Européens.

La seconde est Marzaliuk qui, elle, a clairement dominé son adversaire en finale des 76kg Francy RAEDELT (GER) par 9-0.

L'Hebdo dans les réseaux ! 

1. Big Move Monday -- N. NARMANDAKH (MGL) -- Ch/at du monde cadets 2019
2. #best10, J.4, Ch/at d'Europe U15 
3. Historique ! @sofiammattsson première double championne des Jeux Européens ! 
4. Mahir AMIRASLANOV (AZE) est-il le plus impressionnant lutteur des Jeux Européens ?
5. Les billets de  #WrestleNurSultan sont en vente ! Rendez-vous sur http://ow.ly/obUz50uM54Q pour obtenir vos billets et soutenir les meilleurs lutteurs du monde. Intéressé ?

L'année 2021 en revue : UWW reprend un calendrier presque normal ; les mondiaux et les Jeux Olympiques la même année

By Vinay Siwach

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 28 décembre) -- United World Wrestling, en 2020, a dû affronter un report après l'autre en conséquence de la pandémie de covid-19. Tous les tournois continentaux et mondiaux de qualification olympique furent annulés et aucun des championnats du monde d'aucune catégorie d'âge n'a pu avoir lieu.

En début d'année cependant, UWW a progressé dans l'accueil d'événements selon les directives sanitaires établies par le Comité international olympique et l'Organisation mondiale de la santé.

Tandis qu'en 2021 les projecteurs étaient braqués sur les Jeux Olympiques de Tokyo, UWW a réussi à organiser un calendrier presque complet dont le championnat du monde senior, un événement rare car les Jeux et les mondiaux ont été tenus la même année pour la première fois.

Juste après les Jeux de Tokyo du mois d'août dernier, le Président de l'UWW, M. Lalovic, s'est entretenu avec des officiels de la Fédération norvégienne de lutte pour prendre une décision finale quant à accueillir ou non le championnat du monde à Oslo au mois d'octobre.

La décision sans précédent, prise communément par les deux parties, d'accepter d'acceuillir le tournoi, a offert aux lutteurs et lutteuses l'opportunité de décrocher des médailles dans deux des plus prestigieux événements de lutte.

La lutte fut un énorme succès aux Jeux Olympiques, où Mijian LOPEZ (CUB) est devenu le premier lutteur homme quadruple médaillé d'or olympique grâce à un nouveau titre en lutte gréco-romaine dans la catégorie de poids des 130kg. Le Japon a perpétué sa domination en lutte féminine avec quatre médailles d'or tandis que les USA récoltaient cinq médailles en lutte libre.

26 pays se sont emparés d'au moins une médaille aux Jeux Olympiques ; le Nigéria et Saint-Marin y ont obtenu les premières médailles olympiques de leur histoire, l'Allemagne, la Turquie et le Kirghizstan leurs premières médailles de lutte féminine.

Abdulrashid SADULAEV (ROC) et Kyle SNYDER (USA) se sont finalement rencontrés à nouveau après trois ans - le premier s'est emparé de l'or en 97kg. Toujours en lutte libre, David TAYLOR (USA) a écrasé Hassan YAZDANI (IRI) pour l'or des 86kg et le jeune Gable STEVESON (USA) a soumis Geno PETRIASHVILI et Taha AKGUL (TUR) pour le titre des 125kg.

En lutte gréco-romaine, Cuba a décroché deux médailles d'or - en 60 et 130kg - tandis que Mohammadreza GERAEI (IRI) s'empare du titre des 67kg. Zhan BELENUIK (UKR), médaillé d'argent à Rio en 2016, obtient l'or à Tokyo et Musa EVLOEV (ROC) vainc Artur ALEKSANYAN (ARM) en finale des 97kg.

Yui SUSAKI (JPN), Mayu MUKAIDA (JPN), Risako KAWAI (JPN) et Yukako KAWAI (JPN) s'empare toutes de l'or pour le Japon. Taymara MENSAH STOCK (USA) décroche le titre des 68kg et Aline Focken est championne olympique des 76kg. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) devient la première finaliste de l'histoire de son pays.

Une fois les athlètes rentrés du pays du soleil levant, la plupart sont repartis deux mois plus tard pour celui du soleil de minuit, où les attendait le championnat du monde d'Oslo, la capitale de la Norvège. Une fois de plus, des combats épiques prirent place ; la rivalité de Sadulaev et Snyder passa une étape supplémentaire, tout comme celle opposant Yazdani et Taylor, le premier obtenant la victoire en revanche de sa défaite en finale olympique.

Bien qu'ayant envoyé une équipe constituée de remplaçantes, le Japon s'est tout de même emparé du titre de lutte féminine avec la jeune Akari FUJINAMI (JPN) menant la charge et décrochant l'or des 53kg sans concéder un seul point en quatre combats. L'équipe US termine deuxième, et Gray décroche son sixième titre mondial, un record.

En lutte gréco-romaine, l'Iran et la Russie se sont emparés de la plupart des médailles, la Russie terminant première avec six points d'avance sur l'Iran.

Sadulaev et Geraei sont également devenus les premiers lutteurs de l'histoire à remporter des titres olympiques et mondiaux la même année en, respectivement, 97 et 67kg.

Le retour de la lutte

Le calendrier UWW par le Matteo Pellicone, un événement de séries de classement (ESC) tenu à Rome au mois de mars et suivi par le très attendu tournoi européen de qualification olympique de Budapest quelques semaines plus tard.

Le tournoi de Budapest fut le premier qualificatif pour les Jeux, retardés, suivi du qualificatif Afrique & Océanie, puis celui d'Asie au Kazakhstan. Deux championnats continentaux  - Asie et Europe - furent également organisés à Almaty et Varsovie.

Juste un mois avant les Jeux, l'action s'est déplacée à Sofia en Bulgarie, où l'UWW organisa avec succès le tournoi mondial de qualification olympique, la dernière chance des athlètes pour décrocher un billet pour Tokyo. L'Open de Pologne, en juin, permit enfin aux lutteurs d'engranger quelques points de classement - utiles à l'établissement des têtes de séries de Tokyo.

Les championnats d'Europe des U23 et des U15 ont pris place entre le qualificatif mondial et l'Open de Pologne, comme le championnat panaméricain senior organisé à Guatemala City. Après l'Open de Pologne furent organisés, en juin, les championnats panaméricains et d'Europe des U17 et des U20.

Les athlètes sont retournés à Budapest pour le championnat du monde des U17, premier championnat du monde organisés depuis celui des U23 d'octobre 2019 dans la même ville. L'équipe féminine US s'y est emparée d'une victoire historique tandis que la Russie dominait encore une fois la lutte libre et la lutte gréco-romaine.

Une semaine après les Jeux, Ufa, en Russie, acceuillait le championnat du monde des U20 ; 15 jours plus tard, c'était au tour d'Oslo pour le championnat du monde des seniors. Encore une fois l'équipe US de lutte féminine remportait le titre, en confirmation de leurs rapides progrès.

Le 31 octobre l'UWW tint son Congrès à Belgrade en Serbie, le premier depuis 2018. Le jour suivant la capitale serbe ouvrait ses portes au championnat du monde des U23. 22 compétitions, dont les Jeux Olympiques, furent organisées  en 2021.

L'équipe ukrainienne de lutte féminine s'est emparée du titre pour la première fois tandis que l'Iran et la Russie étaient engagés dans une époustouflante course au titre en lutte libre et en lutte gréco-romaine.

2021 aura également vu quelques stars se retirer du jeu, dont les frères Lorincz Viktor et Tamas en Hongrie, tous deux médaillés à Tokyo. Les plus grandes stars allemandes, Aline Focken et, en lutte gréco-romaine, Frank STABLER, ont également conclu leurs carrières sur des médailles de Tokyo.

Si des pays comme la Chine ou le Japon auront limité leur participation à certains tournois, d'autres ont réussi à envoyer des équipes complètes aux championnats mondiaux et continentaux, y compris dans les catégories d'âge U17, U20 et U23.

Cette année, UWW continuera ses efforts de retour à la normale dans l'accueil de ses événements tandis que les athlètes préparent un nouveau cycle olympique.