L'Hebdo !

L'Hebdo du 21 janvier !

By Eric Olanowski

En revue, la performance hors du commun de Mohammadian au Matteo Pellicone, le sixième titre de Lorincz en événement de série de classement, la remontée de huit points et victoire de Zhou sur Mensah-Stock, le championnat russe de lutte gréco-romaine et, de Suède, les résultats de l'Open Klippan Lady.

1. Mohammadian en survol au Matteo Pellicone ; victoire de Dake pour ses débuts en 74kg 
L'Iranien Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) a offert, dans la catégorie des 97kg au Matteo Pellicone et jusqu'au titre, une performance hors du commun : cinq victoires dont une par tombé sur un champion olympique, les autres sur un champion du monde des U23, un médaillé mondial de bronze, un cinquième mondial et le vice-champion d'Europe.

Mohammadian a commencé sa journée en écrasant par 11 à rien Alisher YERGALI (KAZ), cinquième place aux mondiaux de Noursoultan, un résultat qui avait permis au Kazakhstan de se qualifier pour les JO de 2020. L'Iranien a enchaîné avec une seconde victoire par supériorité technique, cette fois sur le champion du monde en titre des U23 Bo NICKAL (USA), remportée 10-0.

En quart de finale, Mohammadian a décroché ce qui constitue probablement la plus grande victoire de sa carrière en vainquant sans appel le champion olympique Kyle Snyder par 8-0. Suit un autre coup d'éclat, une victoire par 11-0 sur le médaillé mondial de bronze 2018 Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA), qui le place en finale pour affronter Aliaksandr HUSHTYN (BLR) pour le titre des 97kg. Cerise sur le gâteau et cinquième jeu blanc, il y écrase Hushtyn 9-0 et remporte le premier titre d'événement de série de classement (ESC) de sa carrière, quittant le Pellicone sur un résultat de 41-0.

Kyle DAKE (USA), pour ses débuts en 74kg, s'est permis de démembrer en 35 secondes un champion du monde et champion olympique en finale de cette catégorie olympique. Dake, l'un des trois champions du monde américains de lutte libre au Pellicone, vainc Soner DEMIRTAS (TUR) et rejoint Thomas GILMAN (USA) et Zahid VALENCIA (USA) au sommet du podium.

À 16 secondes, Dake menait 7-0.  Après une fuite de prise de son adversaire et une position ordonnée par terre, l'Américain s'est retrouvé dessus. Enchaînant sur deux ceintures en pont, Dake obtient une victoire par supériorité technique en 11-0 - et son second titre en ESC.

Matteo Pellicone FS
Mohammadian broie Snyder sur la route du titre au Matteo Pellicone (en anglais)
Dake démembre Demirtas pour ses débuts en 74kg ; les USA trois fois médaillés d'or (en anglais)

Interviews:
Interviews des champions de lutte libre

RÉSULTATS 
57kg - Thomas Patrick GILMAN (USA) df. Joseph Daniel COLON (USA), 4-3
61kg - (Nordic Style) - Kumar RAVI (IND) df. Nurislam SANAYEV (KAZ), 6-0
65kg - Bajrang BAJRANG (IND) df. Jordan Michael OLIVER (USA), 4-3
74kg - Kyle Douglas DAKE (USA) df. Soner DEMIRTAS (TUR), 11-0 
86kg - Zahid VALENCIA (USA) df. Alexander David DIERINGER (USA), 7-5 
97kg - Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) df. Aliaksandr HUSHTYN (BLR), 9-0 
125kg - Amir Hossein Abbas ZARE (IRI) df. Bilial MAKHOV (RUS), 5-3 

Viktor LORINCZ (HUN) se défait de Kumar SUNIL (IND) par 2-1 en 87kg et devient le premier lutteur à remporter six titres d'ESC. (Photo : Kadir Caliskan)

2. Lorincz devient le premier lutteur six fois titré en événement de série de classement 
À son arrivée au Matteo Pellicone, le Hongrois Viktor LORINCZ (HUN) détenait déjà autant de titres d'ESC qu'il y a de doigts sur une main. Pour le Lutteur de l'Année 2019 en gréco-romaine, une ne suffit désormais plus : il s'est emparé de la sixième médaille d'or de sa carrière en ESC mercredi soir dans la ville côtière d'Ostia.

Le Hongrois avait accumulé 19 victoires lors de ses apparitions aux cinq précédents ESC. Il en est aujourd'hui à 23 victoires pour 0 défaite, vainqueur en finale du Pellicone du médaillé d'argent d'Asie Kumar SUNIL (IND) par 2-1 en catégorie de poids des 87kg.

“Je suis très heureux d'avoir gagné ce tournoi et je compte bien continuer sur ma lancée. Je veux remporter les deux prochains qualificatifs (le championnat d'Europe et l'Open de Pologne) pour avoir la meilleure tête de série possible aux JO”, a déclaré Lorincz.

Lors de la première période de la finale du Pellicone, le vice-champion du monde 2018 a récolté un point pour inactivité et un autre pour une sortie de tapis, un avantage réduit ensuite à un seul point pour cause d'inactivité de sa part. Mais le marteau hongrois a pu compter sur ses fameuses capacités défensives pour ne plus rien céder jusqu'à sa victoire par 2-1, et accrocher à son tableau une sixième médaille d'or d'ESC.

“Je suis venu pour gagner. J'ai eu quelques combats difficiles, et je ne suis pas là où j'ai envie d'être. Je veux [développer] ma force et ma puissance pour les autres tournois.”

Matteo Pellicone GR
Lorincz décroche son sixième titre d'ESC

Interviews:
Interviews des champions de lutte gréco-romaine

RÉSULTATS
55kg - (Tournoi nordique) - Dogus AYAZCI (TUR) df. Max Emiliano NOWRY (USA), 9-0 
60kg - Sailike WALIHAN (CHN) df. Islomjon BAKHRAMOV (UZB), 4-3 
63kg - (Tournoi nordique) -  Andres MONTANO ARROYO (VEN) df. Stig-Andre BERGE (NOR), 11-0 
67kg -  Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB) df. Abouhalima ABOUHALIMA (EGY), 3-1
72kg -  Mohamed Ibrahim Elsayed Ibrahi ELSAYED (EGY) df. Selcuk CAN (TUR), par tombé 
77kg - Zotlan LEVAI (HUN) df. Yunus Emre BASAR (TUR), par tombé 
82kg - Singh GURPREET (IND) df. Burhan AKBUDAK (TUR), 8-5 
87kg - Viktor LORINCZ (HUN) df. Kumar SUNIL (IND), 2-1 
97kg - Nikoloz KAKHELASHVILI (ITA) df. Felix BALDAUF (NOR), 5-4 
130kg - Abdellatif MOHAMED (EGY) df. Moises PEREZ HELLBURG (VEN), par tombé 

3. Zhou Shocks Mensah remonte de huit points
Ce n'est pas un secret que ZHOU Feng (CHN) était un peu la laissée-pour-compte de la finale l'opposant à la championne du monde en titre Tamyra MENSAH (USA) au Matteo Pellicone, catégorie des 68kg. Menée huit points à rien, elle a pourtant su faire preuve d'assez de sang-froid pour finalement décrocher l'or de la compétition. Cette éclatante victoire aura également empêché Mensah, nommée Lutteuse de l'Année 2019, de remporter un quatrième titre consécutif en ESC.

“En première période, je ne me sentais ni prête, ni préparèe, mais je n'ai pas abandonné,” a commenté Zhou sur ce difficile passage où elle a concédé trois amenés au sol et une clé de bras pour se retrouver menée 8-0. “Je me disais que le combat n'était pas fini et je n'ai pas abandonné.” 

Zhou, deux fois médaillée mondiale, a lancé sa contre-offensive par un contrôle de fourche et crochet intérieur, jusqu'à obtenir un amené au sol pour deux points. Trois ceintures en pont lui donnèrent ensuite 6 points supplémentaires, lui permettant de tenir l'égalité à la cloche et d'être déclarée vainqueure sur critères. 

Zhou a déclaré, après cette remarquable victoire à l'arrachée : “Je suis heureuse et excitée ! La plupart des lutteuses présentes à cette compétition prendront part aux Jeux Olympiques, alors décrocher l'or me réjouit.”

Sarah HILDEBRANDT (USA) est passée de 53 à 50kg et remporte le Matteo Pellicone grâce à une victoire à l'arrachée sur la médaillée d'argent de mondiaux de Noursoultan Emilia VUC (ROU). (Photo : Kadir Caliskan)

Si le passage en 50kg de Sarah HILDEBRANDT (USA) soulevait des questions avant de venir à Rome, les réponses ont été délivrées vendredi soir, où deux médaillées mondiales d'argent s'affrontaient en finale des 50kg : Hildebrandt inscrit un amené au sol à deux secondes de la cloche et chipe la médaille d'or à Emilia VUC (ROU). Souriant d'une oreille à l'autre, Hildebrandt a commenté : “J'aime comment ça sonne, championne des 50kg !” 

L'Américaine, toujours menée 2-1 à 10 secondes de la fin, a révélé ce qu'elle se répétait pour se motiver : “Tu ne gagneras pas parce que je ne vais pas perdre.” C'est exactement ce qui est arrivé. 

Usant d'une prise de bras pour soulever son adversaire roumaine, la médaillée mondiale d'argent 2018 a ensuite dégagé son bras gauche pour inscrire de justesse un amené au sol et remporter son deuxième titre d'ESC par 4-2.

Matteo Pellicone WW
Zhou remonte huit points et vainc la championne du monde en titre Mensah 8en anglais)
 

Interviews:
Interviews des championnes de lutte féminine

RÉSULTATS
50kg - Sarah HILDEBRANDT (USA) df. Emilia Alina VUC (ROU), 4-2 
53kg - Vinesh VINESH (IND) df. Luisa Elizabeth VALVERDE MELENDRES (ECU), 4-0 
55kg - (Nordic Style) - Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) df. Solomiia VYNNYK (UKR), 10-0 
57kg - Odunayo Folasade ADEKUOROYE (NGR) df. Anshu ANSHU (IND), 10-0 
59kg - (Nordic Style) -  Anhelina LYSAK (UKR) df. Yuliya PISARENKA (BLR), par tombé
62kg - Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) df. Liubov OVCHAROVA (RUS), par forfait sur blessure
65kg - (Nordic Style) - Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Oksana KUKHTA HERHEL (UKR), 5-0 
68kg - Feng ZHOU (CHN) df. Tamyra Mariama MENSAH (USA), 8-8 
72kg - (Nordic Style) - Maria SELMAIER (GER) df. Anastasiya ZIMIANKOVA (BLR), 8-6 
76kg - Erica Elizabeth WIEBE (CAN) df. Qian ZHOU (CHN), 10-0 

Davit CHAKVETADZE a vaincu Alexander KOMAROV 4-2 en finale du championnat de Russie de lutte gréco-romaine, catégorie 87kg. (Photo : Tony Rotundo)

4. Le championnat de Russie de lutte gréco-romaine tire sa révérence à Novosibirsk
La ville de Novosibirsk, située dans le sud-ouest de la Sibérie et qui a donné à l'histoire olympique deux des lutteurs les plus craints de la lutte gréco-romaine, Aleksandr KARELIN (RUS) et Roman VLASOV (RUS), accueillait ce weekend le championnat de Russie de ce style.

Davit CHAKVETADZE, champion olympique à Rio en 2016, a repris sa position de favori russe pour la catégorie de poids des 87kg aux prochains continentaux et Sergey SEMENOV a fait la preuve de son retour en phase gagnante après une décevante saison 2019.

Chakvetadze, en quête de son second titre national en trois ans et vainqueur d'Alexander KOMAROV 4-2 en finale des 87kg, a réalisé un parcours triomphal et semble avoir cimenté sa position de représentant russe au prochain championnat d'Europe. S'il était déjà, en 2019, le tenant du titre, il avait terminé derrière Komarov lors du Grand Prix d'Allemagne, ce qui l'avait tenu à distance de l'équipe russe des mondiaux de Noursoultan. Après la 11ème place de Komarov au Kazakhstan et quel que soit l'élu russe, Chakvetadze ou Komarov, il aura la diffficile charge de qualifier son pays en 87kg pour les JO 2020 de Tokyo.

En 130kg, le champion du monde 2018 Sergey Semenov est reparti sur une lancée gagnante et a scellé une victoire 3-0 sur Zurabi GEDEHAURI - après avoir échoué à qualifier une place à Noursoultan où il n'avait récolté qu'une décevante 17ème place.

Selon le correspondant de www.wrestrus.ru Tigran AVANIAN, la sélection russe pour le championnat d'Europe 2020 sera rendue publique le 6 février prochain.

À noter, les lutteurs suivants sont dispensés du championnat de Russie pour l'année 2020 :  
60kg – Sergey EMELIN (champion du monde 2018, argent en 2019)
60kg – Stepan MARYANYAN (champion du monde 2018, argent en 2019)
67kg – Artem SURKOV (champion du monde 2018, argent en 2019)
77kg – Roman VLASOV (double champion olympique)
97kg – Musa EVLOEV (champion du monde 2018 & 2019)

RÉSULTATS
55kg - Vitaly KABALOEV df. Emin SEFERSAEV, 3-2 
60kg – Zambolat LOKIYAEV df. Artur PETROSYAN, 7-0 
63kg – Ibrahim LABAZANOV df. Marat MARIPOV, 5-5
67kg - Alain MIRZOYAN df. Nazir ABDULAEV - 5: 6
72kg - Adam KURAK df. Magomed YARILBOV, 3-0 
77kg - Alexander CHEKHIRKIN df. Islam OPIEV, 7-0 
82kg - Shamil OZHAEV df. Ruslan VARDANYAN, 6-2 
87kg - Davit CHAKVETADZE df. Alexander KOMAROV, 4-2 
97kg - Alexander GOLOVIN df. Nikita MELNIKOV, 3-1 
130kg - Sergey SEMENOV df. Zurabi GEDEHAURI, 3-0

5. Le Japon décroche cinq médailles d'or à l'Open Klippan Lady ; Bullen en Italie et en Suède à quelques jours d'intervalle
Le Japon s'est attribué cinq des neufs médailles d'or de l'Open Klippan Lady, tenu en Suède, où Grace BULLEN (NOR) s'est emparée de l'or quelques jours après avoir participé au Matteo Pellicone.

Umi ITO (JPN), Rino KATAOKA (JPN), Tsugumi SAKURAI (JPN) et Yuka KAGAMI (JPN) sont sorties en tête de leurs catégories et Ami ISHII (JPN) remporte celle des 65kg en tournoi nordique. 

Ita et Kataoka, médaillées d'or en 50 et 53kg respectivement, ont toutes deux terminé leurs combats prématurément et en faisant jeu blanc 10-0, Ito sur Felicia GALLO (FRA) et Kataoka sur Ellen RIESTERER (GER). 

Sakurai inscrit la plus belle victoire pour le Japon en se défaisant de la sept fois médaillée mondiale et olympique Sofia MATTSSON (SWE) par 4-2 en finale des 55kg. 

La dernière médaillée d'or japonaise est Yuka Kagami, vainqueure de Dymond GUILFORD (USA) 2-1 en finale des 76kg. 

La Norvégienne Grace Bullen remporte, elle, l'or du Klippan Lady dans la catégorie des 59kg, quelques jours seulement après sa participation au Matteo Pellicone. Elle y avait échoué, en 57kg cette fois, face à Anshu ANSHU (IND) et Linda MORAIS (CAN), finalement et respectivement médaillées d'argent et de bronze de la compétition. En Suède cependant, la championne du monde des U23 2018 a su prendre le dessus 10-0 sur Abigail NETTE (USA) en finale des 59kg. 

RÉSULTATS
50kg - Umi ITO (JPN) df. Felicia GALLO (FRA), 10-0 
53kg - Rino KATAOKA (JPN) df. Ellen RIESTERER (GER), 10-0 
55kg - Tsugumi SAKURAI (JPN) df. Sofia MATTSSON (SWE), 4-2 
57kg - (Nordic Style) - Lauren LOUIVE (USA) df.  Cameron GUERIN (USA), 8-0 
59kg - Grace BULLEN (NOR) df. Abigail NETTE (USA), 10-0 
62kg - Jennifer PAGE (USA) df. Emma JOHANSSON (SWE), par tombé
65 kg - (Nordic Style) - Ami ISHII (JPN) df. Rin TERAMOTO (JPN), 8-3 
72 kg - (Nordic Style) - Danuté DOMIKAITYE (LTU) df. Mizuki NAGASHIMA (JPN), 13-3
76kg - Yuka KAGAMI (JPN) df. Dymond GUILFORD (USA), 2-1

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Big Move Monday -- Temirtassova A. (KAZ) -- Ch/at du Monde Senior 2019 #WrestleNursultan
2. Nous remercions chacun des 400'000 fans pour votre soutien ininterrompu ! ? ? #unitedworldwrestling
3. Dans les coulisses de #wrestlerome
4. @frankchamizo92 explique pourquoi il fait l'impasse sur le Matteo Pellicone et donc Dake, Burroughs et Sidakov ??? // Interview complète sur notre bio Instagram
5. Big Move, Jour 3 à l'ESC #WrestleRome Matteo Pellicone!

#WrestleOslo

Geraei l'intrépide ajoute le titre mondial à son titre olympique

By Ken Marantz

OSLO, Norvège (le 10 octobre) -- Mohammadreza GERAEI (IRI) a terminé le championnat du monde comme les Jeux Olympiques de Tokyo il y a deux mois : au sommet du podium.

Geraei, vainqueur de la catégorie de poids des 67kg en lutte gréco-romaine par 5-2 sur Nazir ABDULLAEV (RWF) à la Jordal Amfi Arena d'Oslo, fut l'un des deux champions iraniens de cette dernière nuit de finales.

"Après le confinement, j'ai pu remporter des médailles d'or aux Jeux Olympiques et au championnat du monde, alors 2021 est la plus belle année de ma vie !", a déclaré Gereai.

Meysam DALKHANI (IRI), natif de Shiraz comme Geraei, a précédé son compatriote en obtenant le titre des 63kg, tandis que le médaillé olympique de bronze Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a conclu le tournoi sur une majestueuse projection à 5 points pour une victoire en finale des 87kg et un titre depuis longtemps attendu.

La Fédération de lutte de Russie, qui avait remporté plus tôt le titre de lutte libre par équipe, avait déjà obtenu sa cinquième couronne de lutte gréco-romaine d'affilée avant cette dernière soirée. Le résultat final place l'équipe russe en première place avec 152 points, l'Iran deuxième avec 146 et l'Azerbaïdjan troisième avec 107 points.

Geraei, champion du monde 2019 des U23 en 72kg, s'il a eu des moments difficiles lors des combats d'ouverture, n'a jamais tremblé ou perdu ses moyens sur le chemin de sa première finale senior.

Contre le médaillé européen d'argent 2020 Abdullaev, Geraei n'avait pas pu inscrire de point d'une position parterre en première période et avait une petite avance d'un point à l'entrée de la seconde.

Mais il a alors su prendre les choses en main, passant d'un contrôle au corps à une clef de tête et projetant Abdullaev au tapis pour quatre points. Abdullaev, vainqueur de la coupe du monde individuelle 2020, obtint ensuite deux points lors d'un contre sur une tentative de projection en bordure de tapis, mais dut s'en contenter face à un Geraei sur ses gardes.

Mohammadreza GERAEIMohammadreza GERAEI (IRI) inscrit quatre points sur une clef de tête (Photo : UWW / Martin Gabor)

Le triomphe de Geraei survient deux jours après que son grand frère Mohammadali a décroché le bronze en 77kg. "Je souhaite remercier tout le monde dans ma ville natale de Shiraz pour ces médailles," a-t-il déclaré.

Si Mohammadali est surnommé "le faucon", Mohammadreza pourait être appelé "le phénix", car il semble chaque fois renaître des cendres d'une presque défaite.

En combat d'ouverture, il était mené 6-1 par le champion d'Asie Tsuchika SHIMOYAMADA (JPN), avant de réaliser un retour miracle grâce à un tombé - et une grande embrassade. En demi-finale, deux points pour fuite et un challenge perdu dans les dernières secondes lui attibuèrent la victoire par 7-6 sur Ramaz ZOIDZE (GEO).

"Je sais que la plupart de mes victoires se sont faites dans les dernières secondes, mais je croyais en moi et je remercie Dieu d'avoir pu m'en tirer si bien," a-t-il commenté.

Abdullaev, 30 ans, a atteint les finales alors qu'il était arrivé à Oslo sans grands honneurs à son actif. Il avait cependant triomphé lors de la coupe du monde individuelle - à noter que sa victoire en quart de finale sur Davor STEFANEK (SRB), champion olympique à Rio en 2016, fut l'ultime combat de la carrière de ce dernier.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI), médaillé d'or des 63kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Dans un combat en dents de scie entre deux jeunes étoiles montantes de la catégorie des 63kg, le champion du monde 2019 des U23 Dalkhani obtint une sortie de tapie décisive à 1'08 de la fin pour se défaire du médaillé de bronze européen Leri ABULADZE (GEO) par 5-4.

"Je suis très heureux et j'étais supposé obtenir cet or," a dit Dalkhani. "Les choses ont été difficiles depuis la pandémie et ça n'a pas été une sinécure d'obtenir ce titre et je suis content de répondre aux attentes de mes coaches et de mon pays. Je suis juste un soldat pour mon pays."

Dalkhani, médaillé d'argent d'Asie cette année, prit la tête 3-1 lors d'une clef en pont depuis une position parterre, en reprise de laquelle Abuladze obtint un renversement. Abduladze prit ensuite la tête 4-3 en seconde période, alignant également une clef en pont depuis une position parterre.

Meysam DALKHANIMeysam DALKHANI (IRI) est l'un des quatre champions iraniens (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

A l'approche de la cloche, Dalkhani maintint la pression et força Abduladze hors du tapis avant que le Géorgien ne le mette au sol ; il passa alors derrière lui, obtenant une avance sur critères.

L'équipe géorgienne demanda un challenge mais la demande fut rejetée, donnant à Dalkhani un cinquième point qu'il sut garder jusqu'à la fin. Abuladze tombait de déception sur le tapis tandis que Dalkhani et son coach célébraient leur victoire à ses côtés.

Aujourd'hui âgé de 24 ans, Dalkhani avait remporté une médaille de bronze lors des mondiaux 2016 et avait terminé cinquième lors de ses débuts en seniors aux mondiaux de Noursoultan en 2019. Abuladze, 22 ans, fut médaillé mondial d'or junior en 2017, de bronze en 2018, d'argent en 2019.

"J'étais à Noursoultan mais n'y ai rien obtenu, mais je remercie Dieu pour l'or d'Oslo," a déclaré Dalkhani.

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) remporte la médaille d'or des 87kg sur une projection à cinq points (Photo : UWW / Martin Gabor)

L'ultime combat de la compétition, la finale des 87kg, s'est terminé par un bruit sourd, celui de Kiryl MASKEVICH (BLR) heurtant le tapis après une majestueuse projection à cinq points du quatre fois champion d'Europe Datunashvili.

"Ce fut un combat difficile mais j'avais la stratégie," a commenté Datunashvili. "Moi et mon coach l'avions établie."

Datunashvili a inscrit tous ses points en seconde période, avec pour culmination cette interminable projection à 5 points qui mit le point final d'une supériorité technique 9-1 à 3'46 pour une première médaille d'or en quatre apparitions en championnats du monde.

Mené 1-0 en début de seconde période, le Serbe né Géorgien Datunashvili para une tentative d'amené latérale pour deux points, puis en obtint deux de plus lorsque Maskevich fut pénalisé pour être sorti des limites. Ceci amena Datunashvili en position parterre, et c'est alors qu'il souleva la foule par sa spectaculaire projection.

"Je le connais bien, je connais son style," a commenté Datunashvili. "Il a commis une faute et c'est à ce moment que j'ai gagné."

Zaurabi DATUNASHVILIZaurabi DATUNASHVILI (SRB) est le troisième Serbe champion du monde de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Les deux athlètes se sont rencontrés deux fois depuis 10 mois, avec pour résultat une victoire chacun. Maskevich s'était attribué la première victoire 11-3 en demi-finale de la coupe du monde individuelle, sur sa route pour le titre, et Datunashvili a pris sa revanche 5-1 lors de la finale du championnat d'Europe en avril dernier.

"Il est l'un des meilleurs lutteurs de notre catégorie de poids," a commenté Datunashvili. "Il a gagné, puis j'ai gagné, puis j'ai gagné aujourd'hui. C'était le combat final. Je suis le roi."

L'or européen a donc précédé le bronze olympique de Datunashvili, où il avait concédé la défaite au premier tour face au futur champion Zhan BELINIUK (UKR) mais était revenu grâce au repêchage.

"A Tokyo, j'ai remporté le bronze et mon état psychologique était très bon après," a dit Datunashvili. "Je me suis reposé pendant un mois et me suis préparé pour Oslo pendant le deuxième."

Datunashvili, qui a commencé à concourir pour la Serbie en 2020, s'était qualifié pour ses troisièmes Jeux Olympiques lors du qualificatif de la dernière chance en vainquant le champion olympique 2016 Davit CHAKVETADZE (RUS).

Maskevich s'était aussi qualifié pour Tokyo, mais il a été éliminé dès le premier tour. Le médaillé mondial de bronze U23 2019 espérait devenir le premier champion du monde biélorusse depuis 2011.

Lors des combats pour le bronze, Lasha GOBADZE (GEO), incapable de décrocher un second titre d'affilée, s'en est sorti avec le deuxième bronze de sa carrière en prenant le dessus sur Turpan BISULTANOV (DEN) 5-2 en 87kg.

Gobadze, champion du monde 2019 des 82kg, inscrivit 4 points sur une ingénieuse action depuis une position parterre - revanche d'une défaite concédée 4-3 face aux 20 ans de Bisultanov en finale du championnat d'Europe 2019.

Gobadze souleva Bisultanov dans les airs, mais comprenant qu'il n'aurait pas assez de marge pour une projection, il se contenta de tomber en avant et de le plaquer au sol. Bisultanov essaya de passer derrière lui pour le point d'un renversement, mais n'obtint lui-même aucun point depuis la position parterre.

Bisultanov, tout juste trois ans après avoir obtenu le bronze aux mondiaux cadets, s'était incliné lors des combats pour le bronze du championnat d'Europe cette année face à Milad ALIRZAEV (RWF) -- vaincu en repêchage par Gobadze plus tôt dans la soirée.

Dans l'autre combat des 87kg, Arkadiusz KULYNYCZ (POL) a pris la tête en seconde période avant d'obtenir un tombé à 4:54 lorsqu'il para une tentative latérale désespérée de Istvan TAKACS (HUN).

Kulynycz, jusqu'ici non titré et qui n'avait ontenu qu'une seule victoire lors des deux championnats du monde précédents, était mené 2-0 en seconde période avant de recevoir un point pour passivité. Depuis sa position parterre, il obtint les deux points d'une mise en danger par une ceinture à rebours, passant ainsi en tête à 3-2.

Le duo s'était affronté lors de l'Open de Pologne plus tôt cette année, et Takacs avait vaincu Kulynycz en quart de finale sur la route de sa médaille d'argent.

En 63kg, le champion du monde junior 2017 Kensuke SHIMIZU (JPN) a inscrit six points depuis une position parterre pour finalement obtenir la supériorité technique à 10-1 sur le médaillé européen de bronze 2020 Erik TORBA (HUN).

Après que Torba a marqué en début de combat une sortie de tapis, Shimizu reçut un point de passivité. L'athlète de 22 ans sut profiter de la position parterre, lançant une projection à 4 points, puis une roulade pour 2 points. Il conclut le combat sur un amené au sol à 2:47.

Shimizu vient de l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, où les sports d'hiver sont rois et où le nom de sa famille est associé au patinage de vitesse. Son oncle Hiroyasu SHIMIZU fut trois fois médaillé olympique, dont une médaille d'or obtenue aux 500 mètres des Jeux de Nagano en 1998, et est un ancien détenteur du record du monde.

Shimizu a eu un cheminement quelque peu hors du commun jusqu'à Oslo. Il a remporté le premier des deux championnats du Japon qui servent de qualificatifs nationaux pour le championnat du monde, et aurait été sélectionné de suite s'il avait remporté le second également. Mais il a manqué le tournoi car son inscription fut soumise trop tard ; il fut ensuite forcé de vaincre le champion lors d'un éliminatoire.

Lors du championnat d'Asie cette année, Shimizu était handicapé par une blessure au genou subie deux semaines avant la compétition et fut vaincu en quart de finale, ce qui en fit le seul Japonais des quatre catégories de poids les plus légères à n'avoir pas remporté de médaille.

Ironiquement, Sultan ASSUTULY (KAZ), que Shimizu avait vaincu 4-1 lors du repêchage de dimanche, a décroché l'or d'Asie par tombé sur Dalkhani.

Dans l'autre combat en 63kg, Lenur TEMIROV (UKR) remporte la deuxième médaille mondiale de bronze de sa carrière, se démarquant par un amené au sol sur passade arrière sur le médaillé européen d'argent Taleh MAMMADOV (AZE) 5-4.

Temirov, deux fois médaillé européen de bronze et qui a terminé cinquième des JO de Tokyo, était mené 4-2 en fin de première période, mais passa devant sur critères grâce à l'amené au sol de seconde période, avant de recevoir un point pour passivité qui lui permit de doubler le bronze déjà obtenu en 2018.

Mammodov n'a pas obtenu de médaille pour son quatrième championnat du monde ; sa meilleure place reste la septième, en 2018.

En 67kg, Zoidze a mis l'encore jeune Hasrat JAFAROV (AZE) à l'épreuve, s'imposant en rapides rafales par supériorité technique 8-0 et décrochant sa première médaille mondial en senior après sa cinquième place de Tokyo.

Zoidze usa d'un bras à la volée pour prendre la tête 4-0, puis obtint deux points lorsque Jafarov, champion du monde junior cette année, tenta de fuir au sol. Lors de la position parterre, Zoidze exécuta rapidement une clef en pont pour clore le combat en 1'24.

Zoidze a connu plusieurs succès avec les cadets et les juniors, remportant l'argent des mondiaux U23 et l'or des U23 Europe, deux médailles mondiales d'or en junior et une d'or et une d'argent en mondiaux cadets.

Le vétéran Almat KEBISPAYEV (KAZ) s'est emparé de sa quatrième médaille mondiale de bronze en onze ans en obtenant une victoire par 7-4 sur le médaillé européen de bronze Murat FIRAT (TUR) dans la seconde rencontre des 67kg.

Kebispayev, âgé de 33 ans et qui a décroché cette année sa troisième médaille d'argent d'Asie, était mené de trois points après que Firmat a inscrit une clef en pont en première période sur une position parterre.

Mais lorsque son tour vint en seconde période, Kebispayev, dans l'impossibilité de réaliser une roulade, changea intelligement de direction et opta pour une clef de tête simple et inscrivit une projection à quatre points suivie d'une mise en danger pour deux points.

Kebispayev - deux fois olympien mais absent de Tokyo - et Firat s'étaient affrontés lors des demi-finales de la Takhti Cup en 2018, où le Kazakh était sorti victorieux par 4-2.

Kebispayev affiche à son tableau les médailles mondiales de bronze 2010, 2015 et 2019, ainsi qu'une médaille d'argent obtenue en 2011. Il fut champion d'Asie en 2011 et 2018.

RWFL'équipe russe a remporté le titre de lutte gréco-romaine (Photo : UWW / Martin Gabor)

Résultats

Lutte gréco-romaine

63kg (21 inscriptions)
OR : Meysam DALKHANI (IRI) df. Leri ABULADZE (GEO), 5-4

BRONZE : Kensuke SHIMIZU (JPN) df. Erik TORBA (HUN) ST, 10-1, 2:47
BRONZE : Lenur TEMIROV (UKR) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-4

67kg (27 inscriptions)
OR : Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Nazir ABDULLAEV (RWF), 5-2

BRONZE : Ramaz ZOIDZE (GEO) df. Hasrat JAFAROV (AZE) ST, 8-0, 1:24
BRONZE : Almat KEBISPAYEV (KAZ) df. Murat FIRAT (TUR), 7-4

87kg (25 inscriptions)
OR : Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Kiryl MASKEVICH (BLR) ST, 9-1, 3:46

BRONZE : Lasha GOBADZE (GEO) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 5-2
BRONZE : Arkadiusz KULYNYCZ (POL) df. Istvan TAKACS (HUN) Tombé, 4:54 (5-2)