L'Hebdo !

L'Hebdo du 25 février !

By Eric Olanowski

En revue, le championnat d'Asie, le prochain championnat panaméricain, les débuts de J'den COX (USA) en 97kg...

1. Otoguro domine ses retrouvailles avec Punia pour l'or d'Asie
L'ancien champion du monde Takuto OTOGURO (JPN) est sorti vainqueur de manière plutôt convaincante de ses retrouvailles avec son rival Bajrang PUNIA (IND) dans le pays de celui-ci. S'il peut renouveler cet exploit à domicile - au moment crucial - est une autre histoire.

Otoguro a fait usage d'un ramassement de jambe simple par dessous pour décrocher une victoire par 10-2 sur Bajrang PUNIA (IND) en finale des 65kg du championnat d'Asie 2020, samedi soir à New Delhi.

Cette victoire, obtenue lors du remake très attendu de la finale des mondiaux 2018 dans laquelle Otoguro s'était échiné pour un étonnant 16-9, donne au jeune Japonais un regain de confiance à l'approche des Jeux Olympiques - qui tombe à point après sa décevante cinquième place aux mondiaux de Noursoultan.

"L'année dernière, j'avais l'impression de ne faire que perdre et j'ai traversé différentes étapes,” a déclaré Otoguro. “Mais c'est une année olympique, et je sens que j'ai pris un peu d'élan. Mais il y a toujours de la place pour faire mieux. Quelle force je peux atteindre depuis là où je me trouve, j'ai également hâte de le savoir.”

Punia, médaillé de bronze à Noursoultan l'année dernière, souhaitait défendre le titre qu'il avait remporté l'année dernière au championnat d'Asie de Xi'an, en Chine. Mais il est resté coi devant les attaques et contre-offensives d'Otoguro, et notamment lors des sept points alignés par le Japonais en seconde période du combat.

Interrogé au sujet de son attaque décisive, Otoguro a répondu : “Quand je me suis lancé, sa jambe était en sueur, alors j'ai visé sa chaussure pour ne pas glisser.”

Punia n'était pas immédiatement disponible pour des commentaires mais son entraîneur personnel Shako Bentinidis a déclaré qu'il ne fallait pas trop gloser sur cette défaite.

“Je suis heureux de la médaille d'argent d'aujourd'hui," a-t-il commenté. “Il lui arrive de perdre, mais pas aux Jeux Olympiques. Je ne crois pas que ce soit le problème. Mieux vaut perdre maintenant avant les Jeux.”

Bentinidis a lancé un avertissement aux médias indiens : “Nous devons rester serein, alors pas trop de 'Bajrang, Bajrang'."

C'était le premier championnat continental d'Otoguro, âgé de 21 ans, depuis sa victoire au championnat d'Asie cadet en 2018. Il dit qu'à l'approche des JO de Tokyo, il n'est pas sûr de prendre part à un tournoi à l'étranger, mais pense plutôt à faire un camp d'entraînement à l'extérieur.

Une chose dont il est sûr depuis sa couronne mondiale - il était devenu le plus jeune lutteur japonais de l'histoire champion du monde de lutte libre -, ses rivaux cherchent les failles de son jeux pour les exploiter.

“Bien sûr, j'ai l'impression d'être examiné par les autres,” a-t-il déclaré. “Je l'ai vraiment senti cette année. Depuis, j'ai fait quelques ajustements en vue des Jeux Olympiques.”

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Lutte libre 
57kg - Kumar RAVI (IND) df. Hikmatullo VOHIDOV (TJK), 10-0
61kg - Ulubek ZHOLDOSHBEKOV (KGZ) df. Muhammad IKROMOV (TJK), par tombé
65kg - Takuto OTOGURO (JPN) df. Bajrang PUNIA (IND), 10-2
70kg - Ilyas BEKBULATOV (UZB) df. Amirhossein HOSSEINI (IRI), 10-6
74kg - Daniyar KAISANOV (KAZ) df. Jitender JITENDER (IND), 3-1
79kg - Arsalan BUDAZHAPOV (KGZ) df. Baliyan GOURAV (IND), 7-5
86kg - Shutaro YAMADA (JPN) df. Ahmad BAZRIGHALEH (IRI), 10-10
92kg - Mohammadjavad EBRAHIMIZIVLAEI (IRI) df. Takuma OTSU (JPN), 11-0
97kg - Mojtaba GOLEIJ (IRI) df. Salywart KADIAN (IND), 10-0
125kg - Yusup BATIRMURZAEV (KAZ) df. Khuderbulga DORJKHAND (MGL),10-0


Elmurat TASMURADOV (UZB) arrache SONG Jinseub (KOR) en finale des 63kg au championnat d'Asie. (Photo : Kadir Caliskan)

2. Tasmuradov surmonte sa douleur et son adversaire coréen pour son cinquième titre d'Asie
Le médaillé olympique de bronze Elmurat TASMURADOV (UZB) est-il coriace ? Il vient juste de décrocher l'or d'Asie pour la cinquième fois - deux semaines à peine après s'être fracturé une côte.

“Il est toujours en convalescence,” a déclaré Tasmuradov après avoir démoli SONG Jinseub (KOR) en finale de lutte libre des 63kg mardi, le jour de l'ouverture du tournoi continental tenu cette année à New Delhi. “Je voulais obtenir un tombé pour éviter le par terre.”

Reprenant des mains la couronne qu'il avait remportée pour la dernière fois en 2018, Tasmuradov n'a pas pu obtenir un tombé, mais ce qu'il y avait de mieux dans ces circonstances : une victoire par supériorité technique 9-0 en 1'33, avec un grand arraché comptant pour quatre points - c'est la huitième médaille asiatique de sa carrière.

Tasmuradov était de retour dans sa catégorie de poids habituelle de 63kg, dans laquelle il a déclaré se sentir 'confortable'. Il s'était qualifié pour les JO en 60kg en obtenant la cinquième place des mondiaux de Noursoultan.

Pour le médaillé mondial d'argent 2018, avoir échoué à obtenir une médaille à Noursoultan est hors sujet, puisqu'il avait rempli l'objectif qu'il s'était fixé.

“Je voulais y aller et juste obtenir une place pour Tokyo. Je n'avais pas prévu de remporter une médaille, parce que je ne suis plus tout jeune. Alors j'y suis allé pour la qualification et c'est ce que j'ai fait.”

Au sujet de ses impressions sur sa cinquième médaille d'or d'Asie de New Delhi, lieu de son premier titre en 2013 grâce à une action de dernière seconde sur Abdol PAPI (IRI), il a déclaré, “Je ne ressens rien. Mon esprit est rivé sur les JO.”

Tasmuradov avait échoué l'année dernière, lors du championnat d'Asie de Xi'an, à obtenir ce cinquième titre. En cause, une sérieuse blessure au dos qui le força à déclarer forfait pour sa finale face à TUO Erbatu (CHN). Le fait qu'il continuât à lutter jusqu'à ce que la douleur devînt trop intense et qu'on l'aidât à quitter le tapis est une preuve de la ténacité qui l'a rendu si efficace - et qu'une fracture de côte n'est pas assez pour l'arrêter.

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Lutte gréco-romaine 
55kg - Pouya NASERPOUR (IRI) df. Jasurbek ORTIKBOEV (UZB), 8-0
60kg - Kenichiro FUMITA (JPN) df. Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ), 4-0
63kg - Elmurat TASMURADOV (UZB) df. SONG Jinseub (KOR), 9-0
67kg - RYU Hansu (KOR) df. Makhmud BAKHSHILLOEV (UZB), 4-1
72kg - Almin KAVIYANINEJAD (IRI) df. Ibragim MAGOMADOV (KAZ), 8-0
77kg - Tamerlan SHADUKAYEV (KAZ) df. Pejman POSHTAM (IRI), 10-1
82kg - Mahdi EBRAHIMI (IRI) df. CHOI Junhyeong (KOR), 3-1
87kg - Kumar SUNIL (IND) df. Azat SALIDINOV (KGZ), 5-0
97kg - Mohammadhadi SARAVI (IRI) df. LEE Seyeol (KOR), 5-2
130kg - Amin MIRZAZADEH (IRI) df. KIM Minseok (KOR), 9-0

3. Akhmetova Amanzhol pétrifie Mukaida et obtient le titre des 53kg de justesse
Tatyana AKHMETOVA AMANZHOL (KAZ) tourne sur le circuit depuis assez longtemps pour savoir que tout peut arriver en lutte. Mais la victoire miracle qu'elle a remportée l'a laissée aussi ébahie que n'importe qui.

Tatyana était près de perdre par supériorité technique la finale des 53kg de lutte féminine dans laquelle elle affrontait la médaillée mondiale d'argent Mayu MUKAIDA (JPN) vendredi soir lorsque, sur ce qui aurait dû être une ceinture en pont décisive de la part de Mukaida, elle l'enjamba pour obtenir la victoire par tombé, accompagnée de la médaille d'or du championnat d'Asie.

“Encore maintenant, je n'arrive pas à y croire parce que je perdais 8-0 et j'ai réussi à faire un tombé, donc je suis contente," a-t-elle déclaré pour le quatrième titre d'Asie de sa carrière et le premier depuis les deux qu'elle avait remporté d'affilée en 2013 et 2014.

“C'est la même chose qu'en 2013, la finale se déroulait ici à New Delhi,” a rajouté la lutteuse de 34 ans et mère de deux jeunes garçons. “Dans cette finale je perdais aussi et ai fait usage de la même technique, mais mon adversaire était Chinoise.” 

L'or de Tatyana Akhmetova Amanzhol est l'une des deux médailles dont le Kazakhstan s'est saisi dans les cinq derniers combats décisifs de la lutte féminine.

Pour Mukaida, cette défaite s'ajoute à une série d'opportunités gaspillées dans des événements majeurs. Elle avait concédé la défaite dans les derniers instants de sa finale des mondiaux de Paris en 2017, puis encore l'année dernière lors du championnat d'Asie de Xi'an.

Ce qui rend cette défaite encore plus décevante est que la championne du monde des 55kg 2018 a traversé la compétition de New Delhi comme branchée sur haut voltage. Tout est tombé en miette sur une soudaine défaillance - qu'elle peut regarder comme une leçon à prendre avant de rejoindre les Jeux Olympique de Tokyo cet été.

“Depuis mon premier combat, j'ai gardé mes pieds en mouvement, et j'ai senti que ma mobilité était très bonne dans ce tournoi,” a commenté Mukaida. “Même pendant [la finale], j'ai senti que je bougeais comme je le voulais. Mais finalement, j'ai été négligente en essayant de finir l'arraché et ça s'est terminé en tombé.” 

Jusqu'à ce moment, Tatyana Akhmetova Amanzhol n'avait rien pu dire face au ramassement de jambe simple par dessous de Mukaida, sa marque de fabrique, et l'amené à terre qui a suivi avec une roulade pour 4-0. Une procédure répétée par Mukaida, alors à deux points de la victoire par supériorité technique.

Mukaida touchait la victoire du bout des doigts lorsqu'elle lança une ceinture en pont. Mais à la moitié de l'arraché, Akhmetova Amanzhol réussit à faire relâcher sa prise à son adversaire et enjamber Mukaida, fermement stoppée sur son dos. La Kazakhe n'a eu qu'à appuyer pour mettre fin au combat en 1'48.

“Je ne savais pas quoi faire,” a commenté Akhmetova Amanzhol sur ce à quoi elle pensait à 8-0. “Mais c'est de la lutte. En lutte, tout peut arriver.”

Encore plus étonnant, Tatyana concourrait alors qu'elle est suit encore un traitement pour une blessure au genou. “Je luttais prudemment à cause de mon genou," a-t-elle dit. “C'est peut-être pour ça que le score était de 8-0.”

Le retour d'Akhmetova Amanzhol, qui s'était retirée depuis plusieurs année pour donner naissance à ses enfants et s'en occuper, a été motivé par son désir de retourner aux Jeux Olympiques. Elle était apparue lors des JO de Pékin en 2008, se plaçant cinquième des 48kg, et tentera d'ontenir une place aux JO lors du tournoi de qualification olympique du mois prochain au Kyrgyzstan. 

“Ma motivation est de lutter aux JO parce que j'y suis déjà allée une fois," dit-elle. “Les Jeux de Tokyo motivent mon retour à la lutte pour gagner une médaille d'or pour ma famille et la dédier à mes enfants et à mon pays.”

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Lutte féminine
50kg - Miho IGARASHI (JPN) df. Devi NIRMALA (IND), 3-2
53kg - Tatyana AKHMETOVA AMANZHOL (KAZ) df. Mayu MUKAIDA (JPN), par tombé
55kg - Pinki PINKI (IND) df. Dulguun BOLORMAA (MGL), 2-1
57kg - Risako KAWAI (JPN) df. Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL), 10-0
59kg - Sarita SARITA (IND) df. Battsetseng ALTANTSETSEG (MGL), 3-2
62kg - Yukako KAWAI (JPN) df. Ayaulym KASSYMOVA (KAZ), 5-1
65kg - Naomi RUIKE (JPN) df. Sakshi MALIK (IND), 2-0
68kg - Divya KAKRAN (IND) df. Naruha MATSUYUKI (JPN), par tombé
72kg - Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) df. Mei SHINDO (JPN), 2-1
76kg - Hiroe MINAGAWA (JPN) df. Aiperi MEDET KYZY (KGZ), 4-1


Jordan BURROUGHS (USA) est l'un des trois tenants du titre inscrits de retour au championnat panaméricain. (Photo : Kadir Caliskan)

4. Le championnat panaméricain clôt la saison des championnats continentaux
Après une ardoise remplie de championnats continentaux en février, le championnat panaméricain ouvrira ses portes du 6 au 9 mars prochain à Ottawa au Canada et accueillera 192 athlètes - dont 16 tenants du titres - venus de 19 pays.

Le champion olympique Ismael BORRERO MOLINA (CUB) est en tête des huit champions de lutte gréco-romaine qui remettront leurs titres en jeu à Ottawa.

Le duo américain des championnes du monde Tamyra MENSAH (USA) et Adeline GRAY (USA) fera partie du quintette de médaillées d'or 2019 au sommet de l'affiche de la compétition de lutte féminine.

Enfin, en lutte libre, Anthony James ASHNAULT (USA), Jordan BURROUGHS (USA) et Kyle Frederick SNYDER (USA) seront en lice pour jouer leurs couronnes à quitte ou double.

PROGRAMME
Jeudi (5 mars) 
17:00 - Tirage GR – Toutes catégories

Vendredi (6 mars) 
08:30 - Examen médical & Pesée GR – 55-60-63-67-72-97-130kg
10:30 - Qualifications & Repêchage GR – 55-60-63-67-72-97-130kg
14:00 - Conférence technique – toutes les équipes UWW
16:00 - Cérémonie d'ouverture 
17:00 - Finales GR – 55-60-63-67-72-97-130kg Remise des prix

Samedi (7 mars) 
8:30 - Examen médical & Pesée GR – 77-82-87kg & WW – 55-59-65-72kg 
10:30-13:30 Qualifications & Repêchage GR – 77-82-87kg & WW – 55-59-65-72kg page6image407655344 page6image407655760
13:30 - Technical conference – all FS teams
17:00 - Finales - 77-82-87kg & WW – 55-59-65-72kg Remise des prix

Dimanche (8 mars) 
08:30 - Examen médical & Pesée WW – 50-53-57-62-68-76kg & FS – 79-92kg
10:30 - Qualifications & Repêchage WW – 50-53-57-62-68-76kg & FS – 79-92kg
17:00 - Finales WW – 50-53-57-62-68-76kg & FS – 79-92kg Remise des prix

Lundi (9 mars) 
08:30 - Examen médical & Pesée FS – 57-61-65-70-74-86-97-125kg
10:30 - Qualifications & Repêchage FS – 57-61-65-70-74-86-97-125kg
17:00 - Finales FS – 57-61-65-70-74-86-97-125kg Remise des prix

5. Cox se saisit de l'or du Cerro Pelado pour ses débuts en 97kg 
Une semaine après son annonce très médiatisée qu'il passait en 97kg, J’den COX (USA) faisait ses débuts dans cette catégorie olympique à l'occasion du 
Cerro Pelado de la Havane à Cuba. Le double champion du monde a remporté le tournoi nordique de la catégorie par 3-0, se défaisant de deux opposants cubains et d'un compatriote.

La victoire de Cox survient quelques jours après l'annonce de son passage de 92 à 97kg, soit d'une catégorie de poids non olympique pour une olympique. Il tentera d'obtenir en 97kg un meilleur résultat que la médaille olympique de bronze de Rio (2016). “Je dois choisir entre 86 et 97kg. Là où j'en suis dans ma carrière maintenant, j'ai besoin d'en découdre ; il me faut un test," a commenté Cox. "Ce combat que je cherche, ce moteur, ce test dont j'ai besoin est aussi la raison pour laquelle j'ai décidé de passer en 97kg pour les JO de 2020.”

Cox aura donc passé ce premier test dans sa nouvelle catégorie de poids, vainquant Jacob KASPER (USA) et le médaillé mondial de bronze des U23 Yonger BASTIDA (CUB), mais sa plus belle victoire est celle obtenue sur le triple médaillé mondial Reineris SALAS PEREZ (CUB), son opposant lors du combat pour la médaille de bronze des Jeux de Rio, par 5-3.

Cox ne montera pas sur les tapis du championnat panaméricain mais sera présent pour les Essais olympiques des 4 et 5 avril, pour tenter de détrôner le tenant du titre olympique Kyle SNYDER (USA) pour la place des USA aux JO de Tokyo.

L'Hebdo dans les réseaux !
1. Big Move Monday -- Winchester J. @jacarra016(USA) -- Ch/at du Monde Seniors 2019
2. #WrestleNewDelhi Meilleure performance : Kumar RAVI (IND)
3. Jour Jordan Burroughs ! (2/22) 
4. Otoguro (JPN) prend l'OR ! 
5. Fumita (JPN) reçoit l'OR ! 

#WrestleBelgrade

Makhmudov devient le premier champion du monde kirghize masculin

By Ken Marantz

BELGRADE, Serbie (11 Septembre) -- Il y a un an, Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) est passé tout près de devenir le premier médaillé d'or olympique de son pays, tous sports confondus. Dimanche soir, il n'a jamais laissé son adversaire l'empêcher de devenir le premier champion du monde masculin de lutte de son pays.

Makhmudov a émergé d'une catégorie de poids gréco-romaine de 77 kg pour remporter la médaille d'or avec une chute technique unilatérale de 8-0 contre Zoltan LEVAI (HUN) lors de la première nuit des finales des Championnats du monde à Belgrade.

"Je suis très heureux d'avoir cette opportunité de remporter la première médaille d'or gréco-romaine pour le peuple kirghize", a déclaré Makhmudov. "Je dédie cette victoire à mon Kirghizistan".

Le pays hôte a remporté deux des trois autres médailles d'or gréco-romaines en jeu dimanche, avec le Géorgien Zurabi DATUNASHVILI (SRB) qui a défendu avec succès son titre dans la catégorie des 87 kg, et l'Iranien Ali ARSALAN (SRB) qui a remporté la catégorie des 72 kg pour sa première participation aux championnats du monde seniors.

Le champion européen Eldaniz AZIZLI (AZE) a conclu un tournoi aussi dominant qu'un lutteur puisse l'être en s'emparant de l'or des 55 kg grâce à son quatrième tombé technique consécutif sans concéder de point.

Akzhol MAKHMUDOV (KGZ)Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) utilise une exposition de quatre points pour gagner contre Zoltan LEVAI (HUN). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Makhmudov, 23 ans, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo l'an dernier, a fait fi de toute prudence en réalisant une paire de mouvements audacieux à 4 points pour éliminer Levai en 2:06 de la finale.

Makhmudov a commencé par un audacieux back suplex avec une prise headlock qui a mis Levai directement sur le dos. Lorsque le Hongrois s'est sorti de cette situation difficile, Makhmudov s'est déplacé vers l'avant, a appliqué un headlock frontal et a fait basculer Levai vers l'arrière pour le coup gagnant.

"Hier, j'ai dit que je voulais montrer ce dont l'école de lutte kirghize était capable", a déclaré Makhmudov. "Je pense que je l'ai montré. J'ai pris ma revanche. La dernière fois, j'ai perdu contre ce lutteur et maintenant j'ai pris ma revanche."

Makhmudov fait des vagues depuis qu'il a remporté l'or aux Championnats d'Asie 2018 organisés par le Kirghizistan, un triomphe qu'il a réitéré en avril en Mongolie.

Seule une blessure au genou qui lui a fait manquer toute l'année 2019 en l'empêchant d'obtenir d'autres titres.

En 2019, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) l'a devancé en devenant la toute première championne du monde du Kirghizistan en remportant le titre féminin des 62 kg à Nursultan. Le pays a eu quatre médaillés d'argent masculins, dont Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) à deux reprises..

Pour Makhmudov, le mérite de sa réussite revient à beaucoup d'autres personnes.

"Je sais que ma famille me soutient beaucoup, merci beaucoup à eux, à mes entraîneurs et à mes amis", a-t-il déclaré. "Et je voudrais dire autre chose. Nous avons un entraîneur, Ulukbek Karacholokov, son père est décédé récemment, et je voudrais lui dédier ma victoire car Ulukbek est l'un des meilleurs entraîneurs et merci à son père d'avoir élevé un si bon fils."

Aux Jeux olympiques de Tokyo, Makhmudov a perdu une décision déchirante de 2 à 1 en finale contre Tamas LORINCZ (HUN), avec une sortie en deuxième période qui a fourni la marge de la victoire. Malgré tout, la médaille d'argent a fait de lui le cinquième médaillé olympique de l'histoire du Kirghizistan et un héros dans son pays.

"Je sais que mon pays me soutient beaucoup", a-t-il déclaré. "Nous avons un pays de lutte. Tout le monde là-bas aime la lutte et la soutient. Cela me donne l'énergie nécessaire pour m'entraîner, je ressens toujours leur soutien lorsque je suis sur le tapis, même s'ils ne sont pas présents dans la salle de lutte."

Zurabi DATUNASHVILI (SRB)Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a défendu son titre mondial en 87 kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Les Serbes en finale pouvaient certainement entendre le soutien de la foule partisane de la Stark Arena, notamment lorsque Datunashvili a mis fin aux festivités de la journée par une victoire palpitante 6-2 sur Turpan BISULTANOV (DEN) dans le dernier match de la soirée.

Bisultanov cherchait à devenir le tout premier champion du monde de son pays, mais il s'est immédiatement retrouvé avec un déficit de 4 points lorsque Datunashvili l'a attrapé avec un arm throw habile à la première minute du match.

"J'ai eu quelques tactiques mais j'ai eu l'occasion de faire le lancer et je l'ai fait et j'ai obtenu quatre points", a déclaré Datunashvili.

Dans la deuxième période, Bisultanov a reçu un point de passivité, mais n'a pas pu retourner Datunashvili du par terre. Le Serbe a ensuite ajouté un takedown pour consolider son avance, et n'a pas été inquiété lorsqu'il a cédé un stepout.

"C'est un jeune homme, il aura l'or plus tard", a déclaré Datunashvili. "Peut-être qu'après trois ans, il pourra me battre."

Datunashvili concourt pour la Serbie depuis 2020 et est apparu pour la première fois aux Jeux olympiques pour son pays d'adoption à Tokyo, où il a remporté une médaille de bronze. Il a également remporté le titre européen cette année-là.

Ali ARSALAN (SRB)Ali ARSALAN (SRB) a battu Ulvi GANIZADE (AZE) 4-3 en finale des 63kg. (Photo: Martin Gabor)

Dans un affrontement entre les médaillés de bronze européens en finale des 72 kg, Arsalan était mené 4-3 lorsqu'il a plaqué Ulvi GANIZADE (AZE) au tapis pour 4 points, lui donnant une victoire 7-4 et faisant de lui le quatrième champion du monde de la jeune histoire de la Serbie.

Arsalan, médaillé de bronze asiatique 2017 pour l'Iran, a marqué avec un gut wrench du par terre pour mener 3-0 en entrant dans la deuxième période. Mais Ganizade a égalisé le match avec un point de passivité et une pénalité de 2 points, puis a pris l'avantage 4-3 avec un stepout.

"C'est ce dont je rêvais et maintenant j'ai transformé ce rêve en réalité", a déclaré Arsalan. "Vous ne savez pas quelles luttes il a fallu mener pour en arriver là. C'est ce que cela signifie d'être un champion du monde. Pour tous ceux en Iran et en Serbie qui m'ont soutenu, merci."

Eldaniz AZIZLI (AZE)Eldaniz AZIZLI (AZE) a battu Nugzari TSURTSUMIA (GEO) 8-0 en finale des 55kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Chez les 55 kg, Azizli a maintenu sa domination sur Nugzari TSURTSUMIA (GEO), écrasant le champion du monde 2019 avec une chute technique de 8-0 pour récupérer le titre mondial qu'il a remporté en 2018.

Azizli, qui a dû se contenter de médailles de bronze en 2019 et 2021, a marqué un premier stepout, puis a été mis en tête en par terre. Cela s'est avéré être le début de la fin pour Tsurtsumia, également médaillé de bronze l'an dernier. Après une pénalité de 2 points, Azizli a tiré deux gut wrenches consécutifs pour mettre fin au match en 2:06.

"Le lutteur géorgien est également champion du monde, il l'était en 2019 et j'étais champion du monde avant lui", a déclaré Azizli. "Le match était génial, Dieu merci j'ai gagné".

Selon Azizli, il a maintenant battu Tsurtsumia neuf fois de suite. Malgré cela, il n'a pas l'intention de prendre son adversaire à la légère.

"C'est la lutte", a dit Azizli. "Tout peut arriver. À chaque championnat du monde, j'ai eu une médaille. Mais je n'ai pas toujours été capable de gagner."

Yusu BASAR (TUR)Yunus BASAR (TUR) a gagné la médaille de bronze à 77kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

De son côté, la Turquie a remporté trois médailles de bronze grâce aux victoires de Selcuk CAN (TUR) en 72kg, Yunus BASAR (TUR) en 77kg et Ali CENGIZ (TUR) en 87kg.

Can, médaillé de bronze aux championnats d'Europe de 2020, a remporté une victoire 3-3 sur le dernier point contre Ibragim MAGOMADOV (KAZ), marquant un jeté de 2 points dans la deuxième période. Andrii KULYK (UKR) a remporté l'autre médaille de bronze des 72 kg en battant Ibrahim GHANEM (FRA) 4-3.

Basar, qui a remporté une deuxième médaille d'argent européenne consécutive cette année, a tenu bon pour une victoire 4-1 sur l'ancien champion du monde Hyeonwoo KIM (KOR), un double médaillé olympique qui visait sa première médaille mondiale depuis 2018.

Le champion européen Malkhas AMOYAN (ARM), champion des 72 kg il y a un an à Oslo, a conclu une journée bien remplie en battant Viktor NEMES (SRB) 7-1 pour remporter l'autre bronze des 77 kg.

Amoyan, qui a perdu une décision serrée 3-3 contre Levai dans le premier match de qualification samedi, a dû gagner trois matchs de repêchage.

Chez les 87kg, Cengiz a marqué 4 points avec un front lift dans la deuxième période pour battre le double champion asiatique Naser ALIZADEH (IRI) 7-1. L'autre bronze a été remporté par David LOSONCZI (HUN), vainqueur 6-2 sur Alex KESSIDIS (SWE).

Chez les 55 kg, le champion d'Asie Yu SHIOTANI (JPN), qui a dû battre le champion du monde 2021 Ken MATSUI (JPN) juste pour faire partie de l'équipe japonaise, a assuré qu'il ne quitterait pas Belgrade les mains vides en battant Max NOWRY (USA) 7-0. Shiotani a commencé par un arm throw à 4 points, puis a ajouté un stepout et un takedown défensif, le tout dans la première période.

Le médaillé de bronze asiatique Jasurbek ORTIKBOEV (UZB) a remporté l'autre médaille de bronze des 55 kg en remontant un déficit de 5-0, marquant un jeté de 4 points parmi les neuf points de la deuxième période pour battre le médaillé d'argent asiatique Amangali BEKBOLATOV (KAZ), 9-5.

Artur ALEKSANYAN (ARM)Artur ALEKSANYAN (ARM) s'est qualifié pour la finale des 97 kg après avoir battu le champion en titre Mohammadhadi SARAVI (IRI).. (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Aleksanyan retourne en finale des 97 kg en détrônant Saravi

En demi-finale dans quatre autres catégories de poids plus tôt dans la session, Artur ALEKSANYAN (ARM) a obtenu une chance de remporter un quatrième titre mondial et le premier depuis 2017 en battant le champion du monde en titre Mohammadhadi SARAVI (IRI) 3-1 à 97 kg.

Aleksanyan, a marqué un gut wrench lors de son tour en par terre pour battre l'étoile montante Saravi, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo l'an dernier, et s'offrir une finale avec le champion européen Kiril MILOV (BUL).

Milov a donné une avance de 3-0 à Arif NIFTULLAYEV (AZE) dans l'autre demi-finale, mais il s'est animé en deuxième période lorsqu'il a été mis en par terre. D'abord un classique gut wrench, puis un jeté de 4 points dans le dos qui a provoqué un chute à 4:35.

Aleksanyan, qui a remporté la troisième médaille olympique de sa carrière en prenant l'argent à Tokyo, s'est déjà assuré d'une sixième médaille mondiale en carrière. Milov espère que la star arménienne obtiendra une troisième médaille d'argent.

La Serbie, pays hôte, a connu une autre bonne soirée, plaçant deux de ses lutteurs en finale pour égaler ses résultats de la première soirée. Sebastian NAD (SRB) visera l'or en 63kg et Mate NEMES (SRB), le frère jumeau de Viktor, suivra en 67kg.

Nad, médaillé d'argent européen des moins de 23 ans en 2019 qui organise un tournoi en petits groupes, a marqué une exposition créative en par terre en remportant une victoire 5-0 sur le médaillé d'argent européen Taleh MAMMADOV (AZE).

Lors de la finale de lundi, Nad tentera de faire en sorte que Leri ABULADZE (GEO) quitte les Championnats du Monde avec une médaille d'argent pour la deuxième année consécutive.

Abuladze, le champion d'Europe de cette année, a marqué un stepout en première période qui a prouvé la différence lors d'une victoire 2-1 sur le médaillé de bronze mondial 2019 Ali Reza NEJATI (IRI).

Nemes, l'autre médaillé de bronze mondial en 2019, a battu un redoutable Hasrat JAFAROV (AZE) 5-2 en demi-finale. Après avoir échangé Nemes, l'autre médaillé de bronze mondial en 2019, a battu un redoutable Hasrat JAFAROV (AZE) 5-2 en demi-finale. Après avoir échangé des takedowns en première période, Nemes a reçu un point de passivité, puis en a obtenu 2 pour une pénalité pour décrocher la victoire.

Pour ses efforts, Nemes obtient une chance contre le champion du monde et olympique en titre Mohammadreza GERAEI (IRI), qui a réalisé une chute technique inhabituelle sur Joni KHETSURIANI (GEO).

Geraei a fait le choix inhabituel de contester un appel dans lequel il a marqué les points, mais cela a payé en lui donnant encore plus que ce à quoi il s'attendait pour une chute technique de 8-0.

Du par terre, Geraei souleva Khetsuriani et le jeta sur son dos. L'appel initial était pour 4, mais Geraei a insisté pour que son entraîneur appuie sur le bouton de défi, affirmant que son adversaire devrait également se voir infliger une pénalité pour la jambe. Il a non seulement obtenu la pénalité de 2 points, mais le jeté a été amélioré à 5 points, lui donnant la victoire à 2:02.

Ironiquement, une autre demi-finale s'est également terminée par une chute technique sur un appel de challenge, mais celui-ci est allée à l'encontre de celui qui a déposé la protestation.

En 82kg, le médaillé d'argent asiatique Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) a réussi un jeté de 4 points pour prendre une avance de 7-0 contre Tamas LEVAI (HUN), qui a décidé de tenter sa chance et de prétendre que l'Ouzbek s'est servi de ses jambes. Les juges n'étaient pas d'accord et cela a donné à Berdimuratov la victoire 8-0 à 2:23, privant un deuxième frère Levai d'une place en finale.

En finale, Berdimuratov affrontera le médaillé d'argent de l'an dernier Burhan AKBUDAK (TUR), qui a réussi un jeté de 4 points en seconde période pour vaincre Yaroslav FILCHAKOV (UKR) 5-1.

Le jour 3 verra le début de la compétition dans les deux dernières catégories de poids Greco, 60 kg et 130 kg, ainsi que deux divisions féminines, 55 kg et 62 kg.

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Jour 2 Résultats en Gréco-Romaine 

55kg (18 inscrits)
Or - Eldaniz AZIZLI (AZE) df. Nugzari TSURTSUMIA (GEO) par tombé technique 8-0, 2:06

Bronze - Yu SHIOTANI (JPN) df. Max NOWRY (USA), 7-0
Bronze - Jasurbek ORTIKBOEV (UZB) df. Amangali BEKBOLATOV (KAZ), 9-5

63kg (30 inscrits)
Demi-finale - Sebastian NAD (SRB) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-0
Demi-finale - Leri ABULADZE (GEO) df. Ali Reza NEJATI (IRI), 2-1

67kg (30 inscrits)
Demi-finale - Mate NEMES (SRB) df. Hasrat JAFAROV (AZE), 5-2
Demi-finale - Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Joni KHETSURIANI (GEO) par tombé technique, 8-0, 2:02

72kg (25 inscrits)
Or - Ali ARSALAN (SRB) df. Ulvi GANIZADE (AZE), 7-4

Bronze - Andrii KULYK (UKR) df. Ibrahim GHANEM (FRA), 4-3
Bronze - Selcuk CAN (TUR) df. Ibragim MAGOMADOV (KAZ), 3-3

77kg (33 inscrits)
Or - Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) df. Zoltan LEVAI (HUN) by TF, 8-0, 2:06

Bronze - Malkhas AMOYAN (ARM) df. Viktor NEMES (SRB), 7-1
Bronze - Yunus BASAR (TUR) df. Hyeonwoo KIM (KOR), 4-1

82kg (25 inscrits)
Demi-finale - Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) df. Tamas LEVAI (HUN) par tombé technique, 8-0, 2:23
Demi-finale - Burhan AKBUDAK (TUR) df. Yaroslav FILCHAKOV (UKR), 5-1

87kg (30 inscrits)
Or - Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 6-2

Bronze - David LOSONCZI (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 6-2
Bronze - Ali CENGIZ (TUR) df. Naser ALIZADEH (IRI), 7-1

97kg (29 inscrits)
Demi-finale - Kiril MILOV (BUL) df. Arif NIFTULLAYEV (AZE) by Fall, 4:35 (7-3)
Demi-finale - Artur ALEKSANYAN (ARM) df. Mohammadhadi SARAVI (IRI), 3-1