L'Hebdo !

L'Hebdo du 25 juin !

By Eric Olanowski

En revue, les résultats de l'Open de Chine, le Grand Prix de Hongrie et Final X, Susaki et Irie au meilleur de trois combats et le déplacement du championnat de Russie à Moscou.

1. La Chine au plus haut  
La Chine s'est envolée le weekend dernier à Taiyuan, décrochant en tout quatre titres et quinze médailles au troisième événement de séries de classement United World Wrestling de l'année, l'Open de Chine. 

La plus impressionnante prestation fut celle de RONG Ningning en 57kg, qui a écrasé ses adversaires pour la troisième fois cette année et remporte sa troisième médaille d'or en autant de compétitions. Elle combattait cette fois dans la catégorie des 57kg, soit à deux kilos de moins que lors de sa participation au tournoi Ivan Yarigin et au championnat d'Asie. 

Après la compétition, Ningning à déclaré : “Perdre 2kg n'était pas difficile, juste quelques courses en plus. Mais je me suis sentie légère, et ce sera désormais mon poids pour ma préparation aux Jeux d'Asie et au championnat du monde.” 

RÉSULTATS COMPLETS DE L'OPEN DE CHINE

J'den Cox, médaillé de bronze olympique 2016 (Photo par Tony Rotundo) 

2. L'équipe US des mondiaux est prête 
La troisième phase du processus de sélection pour l'équipe US des mondiaux, Final X, s'est tenue à Bethléhem en Pennsylvanie, où les médaillés de bronze des mondiaux 2017 J’den COX et Nick GWIAZDOWSKI (USA), et, sélectionné pour la première fois, Nashon GARRETT (USA), ont saisi les trois dernières places de lutte libre.

À noter que la triple championne du monde et championne olympique Helen MAROULIS (USA) s'est retirée de Final X pour cause de blessure - non-spécifiée -, mais qu'elle pourra cependant terminer sa série à une date encore indéterminée. 

Équipe des USA, championnat du monde 
57kg – Thoman GILMAN (USA) 
61kg – Nashon GARRETT (USA)
65KG – Logan STIEBER (USA)
70kg – James GREEN (USA)
74kg – Jordan BURROUGHS (USA)
79kg – Kyle DAKE (USA)
86kg – David TAYLOR (USA)
92kg – J’den COX (USA)
97kg – Kyle SNYDER (USA)
125kg – Nick GWIAZDOWSKI (USA)

FINAL X – RÉSULTATS DE BETHLÉHEM

3. Le Grand Prix de Hongrie tire le rideau 
En lutte gréco-romaine, le troisième événement de séries de classement United World Wrestling de l'année, le Grand Prix de Hongrie, s'est conclu à Györ, d'où quatre nations sont reparties avec des médailles d'or. 

Le Kazakhstan a pris la tête avec quatre médailles d'or, le pays hôte trois. Le duo iranien Mohsen HAJI POUR (IRI) - Yousef GHADERIAN (IRI) a fait un doublé et la dixième et dernière médaille est revenue au Kirghyz Kanybek ZHOLCHUBEKOV.

RÉSULTATS COMPLETS DE L'OPEN DE HONGRIE 

 2017 world champion, Yui SUSAKI (JPN). (Photo by Tony Rotundo) 

4. Le dernier combat de Susaki et Irie programmé pour le 7 juillet
Le combat final entre la championne du monde en titre Yui SUSAKI (JPN) et Yuki IRIE (JPN), au meilleur d'une série de trois rencontres, est programmé pour le 7 juillet. 

Irie, lutteuse déléguée par le Japon aux Jeux d'Asie, a vaincu Susaki en décembre dernier par tombé lors de la Coupe de l'Empereur, mais Susaki a pris sa revanche en écrasant Irie à la Coupe Meiji il y a deux semaines, mettant les deux lutteuses à égalité. 

Le vainqueur du troisième et dernier combat assurera sa place en équipe du Japon pour les Jeux d'Asie, ainsi que pour le championnat du monde de Budapest en Hongrie en octobre prochain. 
Le triple champion du monde et champion olympique Abdulrashid SADULAEV  (RUS). (Photo par Martin Gabor) 

5. Le championnat de Russie revient à Moscou 
Le championnat national de Russie, qui devait se dérouler à Sotchi sur la mer Noire, a été déplacé à Moscou. 

Les tarifs extrêmement élevés des hôtels et du site de la compétition pour le mois d'août dans la ville balnéaire de Sotchi, hôte des Jeux Olympiques d'Hiver 2014, ont forcé la Fédération russe à déplacer le lieu de la compétition nationale. 

Moscou a proposé son assistance et accueillera donc le championnat du 1er au 5 août. 

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1. Big Move Monday!

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5. Photos de la session de ce matin à l'Open de Chine #womenswrestling #chinaopen2018#unitedworldwrestling

Mariage, enfant et diplôme de médecine sur la route des JO de Jane Valencias (MEX)

By Eric Olanowski

CORSIER-SUR-VEVEY, Switzerland (April 7) – Il aura fallu dix ans, trois pays, un mariage, un enfant et un diplôme de médecine à Jane VALENCIAS pour que le Mexique obtienne sa première qualification olympique en lutte féminine. 

“Ma mère m'a appris que si je travaillais dur, j'arriverai là où je le voudrais," raconte Jane.  “En regardant maintenant mes réussites, je crois qu'elle avait raison.”

Ce qu'elle voulait fut toujours clair : mère, médecin et lutteuse olympique. Mais l'obtenir exigea patience et sacrifice. 

"J'ai commencé mes études en 2009 et les ai terminées en 2019. Il faut normalement six ans du début à la fin, mais il m'a fallu 10 ans parce que je les ai arrêtées deux fois pour lutter."

Jane Valencia a obtenu son diplôme de l'université Guadalajara Lamar au printemps 2019.

Aujourd'hui la combative “Drsse Valencia”, 57kg, cherche à obtenir sa licence pour lutter au Mexique et aux Etats-Unis. Son mari, le vice-champion olympique 2012 Jaime ESPINAL (PUR), est portoricain et obtenir pour Jane sa licence aux USA lui permettrait de lutter au Mexique, aux Etats-Unis et à Porto-Rico, un territoire américain. “Cela me prendra du temps. La procédure durera un an, un an et demi," dit-elle. "Mais après les Jeux, j'espère avoir assez d'argent pour payer la paperasserie et le test pour passer ma licence."  

Après son diplôme, Jane a déménagé du Mexique aux Etats-Unis pour rejoindre son mari et s'entraîner au club de lutte de Nittany Lion sous la tutelle des champions olympiques Cael SANDERSON (USA) et Jake VARNER (USA). Un tout petit peu plus d'un an après être remontée sur les tapis, elle est devenue la première lutteuse mexicaine de l'histoire à atteindre les Jeux Olympiques, grâce à une victoire en 57kg au tournoi panaméricain de qualification olympique d'Ottawa.

Jane VALENCIA'S (MEX) avec sa fille Joy au sommet du podium du tournoi panaméricain de qualification olympique. (Photo : Tony Rotundo)

Après avoir échoué d'un combat pour se qualifier aux Jeux de Rio en 2016, Valencia a fait une pause de trois ans avant de réaliser qu'elle avait quelque chose à se prouver. Au milieu de cette retraite, jalonnée d'expériences marquantes telles que se marier, donner naissance à un enfant et passer son diplôme de médecin, Valencia a pu observer les réussites de Natalia VOROBEVA (RUS) et Sofia Mattsson (SWE) après leurs accouchements.

"J'ai pris Vorobeva et Mattsson comme exemple. Elles ont fait leur retour après avoir eu un enfant et étaient très bonnes. Cela m'a montré que je pouvais être maman et toujours bonne en lutte."

"Je sais que c'est fou, mais quelque chose à l'intérieur de moi me disait que j'avais besoin de revenir. Je révais toutes les nuits de remonter sur le tapis. Vous savez, quand vous luttez, vous n'arrêter jamais vraiment. C'est une part de votre vie."

Valencia, qui a donné naissance à sa fille Joy le 31 mai 2017, est remontée sur le tapis pour la première fois en février 2019 à l'occasion du Cerro Pelado. Elle fut vaincue en finale par Amanda HERNANDEZ (CUB) et dut se contenter de la médaille d'argent. Sa deuxième apparition prit place une année plus tard à Ottawa, au Canada, pour le tournoi panaméricain de qualification olympique, où elle devait atteindre les finales pour composter son ticket pour les JO.

Quelques jours avant cette compétition, elle déclarait : "Tout le monde veut gagner le qualificatif. Je savais que [la championne olympique, ndlr] Helen [Maroulis, ndlr] serait là, alors je me suis entraînée en préparant mon mental pour lutter les meilleurs combat de ma carrière." 

A Ottawa, Valencia a ouvert les feux par deux victoires décisives sur Betzabeth SARCO COLMENAREZ (VEN) et Nes RODRIGUEZ TIRADO (PUR) -- pour atteindre un combat quitte ou double pour la qualification olympique face à la championne du monde en titre canadienne Linda MORIAS (CAN).

La scène était montée et l'enjeu simple : vaincre Morias et aller aux JO ou perdre et rentrer comme en 2016, sans place olympique.

Rejoignant les demi-finales, Jane se disait : "Aie foi en toi-même, ta préparation et lutte. Amuse-toi."  

Lors de ce combat, Jane barra une précoce tentative de double ramassement de jambe de la part de Morais, contre-attaquant en projection en prise de bras par la droite et amené au sol, prenant la tête 4-0. "Je l'avais vue lutter avant, alors je savais parfaitement ce qu'elle tenterait de faire."  

En fin de partie, c'est un ramassement de jambe intérieur que stoppa Jane avant de projeter Morais au sol à nouveau. Mais cette fois, ce fut pour un infliger un tombé à la championne du monde. "A ce moment, je ne pensais pas à ce qui allait advenir. J'ai seulement réagi : je me suis relaxée, et mon corps a réagit."

Grâce à cette victoire sur Morais, Jane Valencia est devenue la première Mexicaine de l'histoire qualifiée pour les Jeux Olympiques.

Elle espère ainsi montrer aux jeunes Mexicaines qu'elles ont un modèle à suivre. "Je n'avais pas de modèle, alors j'ai fabriqué mon propre exemple," dit-elle.

"Maintenant, c'est une chance énorme. Avant, les jeunes filles avaient au Mexique un rêve olympique, mais elles n'avaient pas d'exemple. Elles n'avaient personne à suivre. Maintenant qu'elles ont vu quelqu'un atteindre cet objectif, elle peuvent se dire 'Moi aussi je peux me qualifier'."

Jane continue sa préparation pour les Jeux tout en s'entraînant au Nittany Lion. Elle aspire à devenir médaillée olympique mais dit que remporter une médaille olympique ne la définirait pas en tant que lutteuse, femme ou mère. "Gagner une médaille olympique est mon objectif pour l'instant. Mais nous valons plus qu'une médaille et une médaille ne change pas votre vie. Une médaille n'est pas suffisante pour faire de vous une bonne personne."

Dans un message à destination de la communauté de la lutte, elle déclare :“Ces moments où nous sommes à la maison, ignorant de ce que le futur nous réserve, je vous demande d'être patients et d'avoir la foi. Ayez la foi que ceci arrivera, que nous remonterons sur les tapis pour faire ce qui nous passionne. Gardez votre esprit occupé avec les petites choses du quotidien et vivons un jour à la fois. Restez positifs, en bonne santé et, par-dessus tout, concentrez-vous sur l'objectif qui nous attend.”