L'Hebdo !

L'Hebdo du 27 août !

By Eric Olanowski

En revue, la rencontre éliminatoire entre Diakomihalis et Retherford lundi prochain, l'absence annoncée de Khizriev à Noursoultan, les quatre premières têtes de série de lutte féminine, de lutte libre et de lutte gréco-romaine pour le championnat du monde.

1. Diakomihalis et Retherford en barrage lundi prochain
Yianni DIAKOMIHALIS (USA) et Zain RETHERFORD (USA) lutteront en combat de barrage lundi prochain le 2 septembre, afin de déterminer qui occupera la dixième et dernière place de l'équipe US de lutte libre aux mondiaux de Noursoultan.

Retherford a remporté une première série de trois rencontres mais Diakomihalis a fait opposition à la seconde victoire de Retherford ; son équipe était mécontente du timing du challenge posé par celle de Retherford, qui a définitivement modifié le résultat de la rencontre.

Diakomihalis a demandé une révision de la décision et a obtenu que la seconde rencontre soit annulée - le duo rejouera donc cette rencontre et, au cas où, la troisième.

Retherford entre ce combat du 6 septembre avec l'avantage de sa première victoire mais devra remporter le combat de lundi pour s'assurer une place aux mondiaux de Noursoultan, tandis que Diakomihalis devra aligner deux victoires pour partir au Kazakhstan le 14 septembre.

Anzor KHIZRIEV (RUS) sera absent du championnat du monde pour cause de blessure au bras. (Photo : Sachiko Hotaka)

2. Khizriev absent des mondiaux
Le poids lourd Anzor KHIZRIEV (RUS), récemment arrivé sous les projecteurs, a souffert d'une blessure au bras lors d'un entraînement et ne participera finalement pas aux mondiaux de Noursoultan en septembre prochain.

Khizriev, classé cinquième mondial de la catégorie des 125kg, s'est affirmé pendant la saison dernière comme l'un des meilleurs lutteurs poids lourds du monde. Il a sorti le double champion olympique et champion du monde Taha AKGUL (TUR) du prestigieux Yariguin, qu'il a remporté. Il a également décroché l'or aux Jeux Européens et terminé troisième du championnat d'Europe, concédant en tout et pour tout une seule défaite, face à Akgul justement, lors des demi-finales de ce championnat.

Son remplaçant n'a pas été nommé mais deux candidats sont susceptibles d'être choisis par la Russie. Le premier est le champion de Russie Alan KHUGAEV (RUS), à moins que le choix du lutteur le plus polyvalent qui n'ait illuminé la discipline ne l'emporte, celui de Bilyal MAKHOV (RUS). 

La dernière compétition de Makhov remonte au championnat du monde 2015, où il avait médaillé à la fois en lutte libre et en lutte gréco-romaine pour le bronze, pour un total de sept médailles mondiales. Il est également médaillé de bronze olympique depuis les JO de Londres en 2012. 

Makhov est récemment remonté sur les tapis après une absence de 21 mois - en préparation à sa troisième participation olympique, obtenant l'argent de l'Open de Pologne.

Makhov : tableau
Jeux Olympiques – Bronze (2012)
Ch/at du monde, Lutte libre – Or (2007, 2009, 2010), Argent (2011) et Bronze (2015),
Ch/at du monde, Lutte gréco-romaine – Bronze (2011, 2015) 

Bajrang PUNIA (IND) est l'un des six lutteurs qui renverse et prend la place d'un champion du monde en tête de série no.1 des mondiaux de Noursoultan. (Photo : Gabor Martin)

3. Têtes de série, Lutte libre
Après une année d'incertitudes, les quatre têtes de série de chaque catégorie de poids sont enfin vérouillées pour le championnat du monde de Noursoultan prévu du 14 au 22 septembre prochain. Cinq anciens champions du monde ont renversé des tenants du titre et seront à Noursoultan en tête de série no.1.

Des dix champions du monde 2018, Yowlys BONNE RODRIGUEZ (CUB), Kyle DAKE (USA), J'Den COX (USA) et Geno PETRIASHVILI (GEO) sont les seuls à avoir maintenu leur place au sommet. 

Cliquez ici pour l'article complet sur les quatre têtes de série de chaque catégorie.

Têtes de série no.1 de Lutte libre à Noursoultan, par catégorie de poids :
57kg - Suleyman ATLI (TUR)
61kg - Yowlys BONNE RODRIGUEZ (CUB)
65kg - Bajrang PUNIA (IND)
70kg - Adam BATIROV (BRN)
74kg - Frank CHAMIZO (ITA)
79kg - Kyle DAKE (USA)
86kg - Fatih ERDIN (TUR)
92kg - J'Den COX (USA)
97kg - Kyle SNYDER (USA)
125kg - Geno PETRIASHVILI (GEO)

Stepan MARYANYAN (RUS) est l'un des cinq lutteurs russes en tête de série pour le championnat du monde. (Photo : Gabor Martin)

4. Têtes de série, Lutte gréco-romaine
Neuf lutteurs européens et le Coréen KIM Hyeonwoo (KOR) sont en tête de série no.1 pour le championnat du monde. Cinq européens porteront le maillot russe et tous remettront en jeu leur titre mondial.

Cliquez ici pour l'article complet sur les quatre têtes de série de chaque catégorie.

Têtes de série no.1 de Lutte gréco-romaine à Noursoultan, par catégorie de poids :
55kg - Eldaniz AZIZLI (AZE)
60kg - Sergey EMELIN (RUS)
63kg - Stepan MARYANYAN (RUS) 
67kg - Artem SURKOV (RUS)
72kg - Aik MNATSAKANIAN (BUL)
77kg - Hyeonwoo KIM (KOR)
82kg - Emrah KUS (TUR)
87kg - Zhan BELENIUK (UKR)
97kg - Musa EVLOEV (RUS)
130kg - Sergey SEMENOV (RUS)

Oksana LIVACH (UKR) devient tête de série no.1 des 50kg après que la double championne du monde Yui SUSAKI (JPN) a échoué en barrage. (Photo : Max Rose-Fyne)

5. Têtes de séries, Lutte féminine 
Trois lutteuses tenantes du titre de championne du monde ont assuré leur place en tête de série no.1 de leur catégorie pour les mondiaux de Noursoultan et remettront leur titre en jeu : RONG Ningning (CHN), Taybe YUSEIN (BUL) et Alla CHERKASOVA (UKR).

Sarah HILDEBRANDT (USA), Zalina SIDAKOVA (BLR) et Yasemin ADAR (TUR) ont chacune échoué en des finales l'année passée, mais ont tout de même réussi à atteindre la première place de leur catégorie pour Noursoultan. Elles repartent toutes en quête du titre. 

Cliquez ici pour l'article complet sur les quatre têtes de série de chaque catégorie.

Têtes de série no.1 de Lutte féminine à Noursoultan, par catégorie de poids :
50kg - Oksana LIVACH (UKR)
53kg - Sarah HILDEBRANDT (USA)
55kg - Zalina SIDAKOVA (BLR) 
57kg - Ningning RONG (CHN)
59kg - Yuzuka INAGAKI (JPN)
62kg - Taybe Mustafa YUSEIN (BUL)
65kg - Forrest Ann MOLINARI (USA)
68kg - Alla CHERKASOVA (UKR)
72kg - Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL)
76kg - Yasemin ADAR (TUR)

*Ces classements sont basés sur les inscriptions - encore non-officielles - reçues par United World Wrestling le 21 août, et sont donc sujets à modification.

L'Hebdo dans les réseaux ! 
1. Big Move Monday -- Gvarzatilov A. (AZE) -- Ch/at du Monde 2016
2. Vous venez soutenir vos lutteurs à #WrestleNurSultan? Prenez vos billets ! Liens dans Bio.
3. @vlasovroma90@yui106301susaki@vladimerkhinchegashvili détiennent des titres mondiaux juniors et seniors. Qui d'autre ? Et qui sera le prochain ? Nommez trois autres athlètes qui ont gagné ou gagneront les championnats du monde juniors et seniors !
4. C'est aujourd'hui le 89me anniversaire du légendaire iranien Pahlavan Gholamreza Takhti, et l'Iran a décrété ce jour 'Journée nationale de la lutte' dans le calendrier officiel.
5. Les quatre premières têtes de série des 76kg pèsent un total de six titres mondiaux et un olympique :
Têtes de série attendues en 76kg :
1. @yasemin.adar (TUR)
2. @adelinegray (USA)
3. @aline.focken (GER)
4. @eweebz (CAN)

Japon

Shozo Sasahara, Champion Olympique en 1956 et ancien Président de la Fédération Japonaise, est décédé à l'âge de 93 ans

By Ken Marantz

TOKYO (6 Mars) --- Le membre du Hall of Fame Shozo SASAHARA, médaillé d'or aux Jeux Olympiques de Melbourne en 1956, devenu président de la Fédération japonaise de lutte et dirigeant de la FILA, ancien nom d'UWW, est décédé de causes naturelles, a annoncé lundi la Fédération japonaise. Il avait 93 ans.

Sasahara, qui avait subi un accident vasculaire cérébral en 2014, a remporté la médaille d'or dans la catégorie poids plume (62 kg) en style libre aux Jeux de Melbourne, où il a servi de porte-drapeau pour le Japon lors de la cérémonie d'ouverture. Deux ans plus tôt, il avait remporté l'or aux championnats du monde de Tokyo.

Sasahara est devenu célèbre pour son utilisation pionnière des jambes dans ce que l'on appelle aujourd'hui une vigne, mais que la presse anglophone appelait avec révérence à l'époque "Sasahara's Leg Scissors" (les ciseaux de jambes de Sasahara).

Ce seront ses seuls triomphes internationaux, car il a commencé la lutte tardivement, après être entré à l'université de Chuo à Tokyo, après avoir pratiqué le judo. Il a pris sa retraite après les Jeux olympiques de Melbourne et a mené une longue carrière dans le monde des affaires et de la gestion sportive.

"Il a toujours été un leader dans le monde du sport avec des idées et des actions en avance sur son temps", a déclaré Hideaki TOMIYAMA, l'actuel président de la JWF, dans un communiqué. "En tant que lutteur, il était adulé par de nombreuses personnes dans le monde entier en tant que pionnier des techniques. C'est triste non seulement pour la lutte, mais aussi pour le monde du sport. Je tiens à exprimer mes sincères condoléances".

Sasahara était le directeur de l'amélioration des performances de l'équipe nationale lorsque le Japon a remporté cinq médailles d'or aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964 et quatre aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Il a été président de la JWF de 1989 à 2003 et directeur de la FILA de 1972 à 1993, période durant laquelle il a également été vice-président.

Sasahara a également occupé le poste de vice-président du Comité olympique japonais et s'est vu décerner l'Ordre olympique d'argent par le Comité international olympique en 1995.

Sasahara est né le 28 juillet 1929 à Yamagata, capitale de la préfecture de Yamagata, dans la région froide de Tohoku, au nord du Japon.

Selon un récit qu'il a rédigé lui-même en 2005 pour une série de sites web du Comité olympique japonais intitulée "Japanese Olympian Spirits", il a déclaré qu'il était en sixième année d'école primaire lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, ce qui lui a donné envie de faire carrière dans le commerce international, et il s'est donc inscrit à l'école de commerce de Yamagata pour ses années de collège et de lycée.

Son domicile se trouvait dans la partie nord de la ville et l'école était située à quatre kilomètres au sud. Au cours de sa troisième année, il a commencé à travailler dans une usine d'avions, qui se trouvait également à quatre kilomètres de son domicile, de sorte que tous les jours, pendant cinq ans, jusqu'à l'obtention de son diplôme, il avait huit kilomètres de marche aller-retour. Comme il avait besoin d'apprendre l'anglais, il emportait des cartes flash et les étudiait en marchant.

À l'école, le judo, le kendo (escrime japonaise) et l'escrime faisaient partie intégrante du programme, et il y avait également des entraînements militaires, comme le lancer de grenades. Après la fin de la guerre, il se rendait sur une base militaire américaine voisine, où il a pu pratiquer son anglais avec un locuteur natif pour la première fois, et a fini par y trouver un emploi à temps partiel.

À l'école, Sasahara a rejoint le club de judo de la ville. Un ancien coéquipier lui a dit que l'université où il allait n'avait pas de club de judo et qu'il s'était donc tourné vers la lutte. L'ami a dit que Sasahara était parfait pour ce sport et l'a encouragé à l'essayer. Avec l'argent qu'il a économisé grâce à son travail sur la base américaine - et sans en parler à ses parents - il s'est rendu à Tokyo pour passer l'examen d'entrée à Chuo.

Au printemps 1950, il commence sa carrière de lutteur en première année. Sa première impression de la lutte à Chuo n'est pas bonne. Le sang éclabousse le tapis de toile et l'odeur de la sueur s'en dégage. Le tapis est dur et les lutteurs sont parfois mis KO. Ceux qui manquaient l'entraînement étaient retrouvés et battus. Comme il n'avait pas encore appris les techniques et qu'il n'était pas physiquement fort, il pensa plusieurs fois à abandonner.

Mais il n'a pas abandonné et s'est au contraire efforcé de devenir de plus en plus performant. Au cours de sa deuxième année, il a atteint la finale de plusieurs tournois universitaires, ce qui l'a encouragé à mettre toute son énergie dans ce sport. Il se faufile dans les autres grandes universités de l'époque, Waseda et Meiji, pour observer les entraînements et les techniques, et lit des livres écrits par des entraîneurs américains. La lutte devient une obsession 24 heures sur 24.

En 1953, il a remporté son premier titre aux Championnats du Japon, ainsi que le titre national universitaire. Après avoir obtenu son diplôme, il a remporté le titre mondial en mai 1954, en battant le champion olympique d'Helsinki de 1952, Bayram SIT (TUR), puis a défendu avec succès sa couronne aux championnats du Japon.

Sasahara se rendit à Melbourne avec la certitude de remporter la victoire. Le Japon n'avait été réintégré aux Jeux Olympiques que quatre ans plus tôt, à Helsinki, mais la FILA avait été l'une des premières organisations sportives à réadmettre le pays, en 1949.

Les échanges internationaux reprennent en 1951. La lutte japonaise était encore en phase de développement, mais le chef de la fédération, Ichiro HATTA, considérait les échanges comme le meilleur moyen de devenir plus fort.  Shohachi ISHII, qui devint le premier lutteur japonais médaillé d'or aux Jeux olympiques d'Helsinki, fut l'un des lutteurs à partir en tournée aux États-Unis. Son succès et les mouvements rapides qu'il a ramenés d'Amérique ont inspiré Sasahara et les autres. Sasahara se dit : "S'il a pu le faire, nous le pouvons aussi".

L'équipe a également visité les autres puissances de la lutte - Russie, Iran, Turquie, Bulgarie, Roumanie - et Sasahara a tout absorbé, ce qui s'est traduit par une médaille d'or à Melbourne.

Après son triomphe, Sasahara, alors âgé de 27 ans, décide de prendre sa retraite, estimant avoir atteint sa limite. Il a noté que c'était aussi une façon propre de partir : depuis son premier titre All-Japan jusqu'à ce moment-là, il avait gagné exactement 200 matches d'affilée. Il a poursuivi sa carrière dans le commerce international, en passant du temps aux États-Unis et plus tard en important des articles de sport. Il a été le premier à importer des boissons sportives au Japon.

Il s'est également impliqué dans l'organisation du sport. Il attribue l'échec de la lutte japonaise aux Jeux olympiques de Rome en 1960 à un mauvais entraînement et à une mauvaise alimentation, ce qui l'amènera à participer à la création d'une organisation gouvernementale en 1976 pour améliorer l'état de santé général et la condition physique des athlètes.

Lors de l'une de ses dernières apparitions publiques, Sasahara a fait don de sa médaille d'or olympique à son alma mater en octobre 2018.