L'Hebdo !

L'Hebdo du 3 décembre !

By Eric Olanowski

En revue, les épreuves de sélection olympique de l'équipe canadienne et le Tournoi Alans, les résultats de la Coupe Alrosa et le championnat d'Inde.

1. La Russie domine le reste du monde à la Coupe Alrosa 
L'équipe de stars russes a clôt la Coupe Alrosa, tenue à Moscou, par 11 victoire pour une seule défaite concédée contre une équipe constituée de l'élite mondiale et représentant 7 pays.

En lutte gréco-romaine et catégorie de poids des 77kg, Roman VLASOV (RUS) s'est défait de son adversaire des finales des JO de Londres Arsen JULFALAKYAN (ARM) par 3-2 dans la rencontre phare de la compétition. 

Vlasov, double champion olympique, a inscrit un point en période d'inactivité, avant d'en ajouter deux supplémentaires grâce à une ceinture en pont du côté droit. Julfalakyan est remonté à un point de son opposant à moins d'une minute de la cloche grâce à un amené au sol tardif. Pas assez, cependant, pour prendre la revanche de sa défaite olympique.

En lutte libre, la performance la plus impressionnante est probablement celle donnée par Alikhan ZHABRAILOV (RUS) en 97kg, qui inscrit un inattendu 5-2 sur le champion olympique Sharip SHARIPOV (AZE). 

Autre victoire notable pour la Fédération russe, celle remportée en 125kg par Bilyal MAKHOV (RUS), en quête permanente d'un meilleur résultat depuis sa médaille d'argent olympique, 2-0 sur un Elizbar ODIKADZE (GEO) encore trop léger, qui à Noursoultan luttait avec les 97kg.

Le triple champion du monde azerbaïdjanais Haji ALIYEV (AZE) est le seul non Russe sorti victorieux du duel de douze combats, grâce un amené au sol réalisé à la dernière seconde sur Nachyin KUULAR (RUS), pour une victoire remportée 5-4 dans la catégorie des 65kg. 

Russia vs Reste du monde : 11-1
Lutte libre (5-1)
57kg – Ramis GAMZATOV (RUS) df. Giorgi EDISHERASHVILI (AZE), 8-4
65kg – Haji ALIYEV (AZE) df. Nachyin KUULAR (RUS), 5-4 
74kg – Timur BIZHOEV (RUS) df. Avtandil KENTCHADZE (GEO), 2-1
86kg – Magomed RAMAZANON (RUS) df. Ahmad BAZRI (IRI), 3-2 
97kg – Alikhan ZHABRAILOV (RUS) df. Sharip SHARIPOV (AZE), 5-2 
125kg – Bilyal MAKHOV (RUS) df. Elizbar ODIKADZE (GEO), 2-0 

Lutte gréco-romaine (6-0)
60kg – Sergey EMELIN (RUS) df. Victor CIOBANU (MDA), 7-0
67kg – Artem SURKOV (RUS) df. Atakan YUEKSEL (TUR), 6-1 
77kg – Roman VLASOV (RUS) df. Arsen JULFALAKYAN (ARM), 3-2 
87kg – Alexander KOMAROV (RUS) df. Metehan BASAR (TUR), 2-1 
97kg – Nikita MELNIKOV (RUS) df. Ibrahim TIGCI (TUR), 8-3
130kg – Vitali SCHUR (RUS) df. Nurmakhan TINALIEV (KAZ), 3-1 

2. Wiebe lance sa quête d'une seconde couronne olympique avec les sélections canadiennes
Erica WIEBE (CAN) avait déclaré qu'obtenir son premier titre olympique était la chose la plus difficile qu'elle ait jamais faite. Depuis Rio pourtant, le ton a changé : poursuivre un second titre est encore plus difficile.

Sa tentative de devenir la première lutteuse non-japonaise à remporter deux titres olympiques débutera officiellement ce vendredi, à l'occasion des deux jours des épreuves de sélection olympique de l'équipe canadienne prévus à Niagara, en Ontario.

Si les étapes à suivre sont relativement simples pour que Wiebe se retrouve à Tokyo l'année prochaine, rien n'est acquis : elle doit tout d'abord remporter les épreuves de ce weekend, puis qualifier sa catégorie lors des qualificatifs olympiques panaméricains (13-15 mars 2020). 

Wiebe est inscrite en 76kg pour les épreuves de Niagara, avec cinq autres lutteuses dont les deux dernières représentantes canadiennes de la catégorie des 72kg qui ont rejoint la catégorie olympique des 76kg.

Ses opposantes les plus à craindre sont la championne panaméricaine 2019 Dejah SLATER et la championne du monde 2018 Justina DI STASIO.

Wiebe et Di Stasio se sont déjà affrontées cette année lors des finales de la Coupe du Canada à Calgary au mois de juin, où Wiebe a remporté une victoire en remontée victorieuse : menée 3-2 à l'approche de la cloche, la championne olympique l'emportera finalement.

La catégorie des 57kg sera également sous les feux des projecteurs. Là, Linda MORAIS, championne du monde en titre des 59kg, rejoindra la catégorie olympique dans l'espoir de décrocher l'or de Tokyo. Elle y affrontera Hannah TAYLOR et Alexandra TOWN. Taylor a récemment remporté la médaille de bronze au championnat du monde des U23 et en détient le titre, qu'elle avait ravi à Town, la première canadienne à l'avoir obtenu il y a tout juste un an.

Les épreuves canadiennes de sélection olympique débutent vendredi et sont diffusée en direct sur www.wrestling.ca et CBC Sports. Vous pouvez également suivre les infos de la Fédération canadienne Wrestling Canada Lutte sur FacebookTwitter et Instagram.

Kyle SNYDER (USA) mènera l'équipe des USA à Vladikavkaz, en Russie, pour le Tournoi international Alans. (Photo : Tony Rotundo)

3. Snyder en tête d'une équipe américaine expérimentée au tournoi Alans
C'est une équipe américaine très expérimentée de six lutteurs que Kyle SNYDER (USA) emmènera au Tournoi International Alans de Vladikavkaz, en Russie, du 5 au 8 décembre au Palais des Sports Menezh.

Thomas GILMAN, James GREEN et Nick GWIAZDOWSKI, trois médaillés mondiaux, se joindront à Snyder, double champion du monde et champion olympique. Au total, l'équipe des USA affiche neuf médailles mondiales et un titre olympique.

Gilman, médaillé mondial d'argent en 2017, montera sur les tapis russes pour la troisième fois ce trimestre. Il avait remporté l'or par 5-0 au Tournoi Yusup Abdulsalamov en octobre au Daghestan, puis le bronze lors de la Coupe Intercontinentale de Khasavyurt. 

Green, deux fois médaillé mondial en 70kg, tentera de faire mieux que le bronze qu'il avait obtenu l'année dernière, mais sans lutter dans sa catégorie habituelle puisqu'il a rejoint la catégorie olympique des 74kg, où l'attend de pied ferme son coéquipier Jordan BURROUGHS pour lui disputer la place olympique. 

Quatrième médaillé mondial de l'équipe US, le double médaillé de bronze Nick GWIAZDOWSKI, inscrit dans la catégorie poids lourd des 125kg. 

Zain RETHERFORD et Mike MACHIAVELLO complètent le groupe des six. Il s'agit de la troisième sélection en équipe mondial US pour Retherford, inscrit en 65kg, tandis que Machiavello luttera en 92kg. 

Équipe US Alans 
57kg – Thomas GILMAN ('18 argent)
65kg – Zain RETHERFORD 
74kg – James GREEN ('17 argent, '15 bronze)
92kg – Mike MACHIAVELLO 
97kg – Kyle SNYDER ('15 and '17 or, '18 argent, '19 bronze) ('16 or olympique)
125kg – Nick GWIAZDOWSKI ('17 et '18 bronze)

Prix
OR - $5000 $ + $1000 pour l'entraîneur
ARGENT - $2000 
BRONZE - $1000 (pour chaque médaille)

Vinesh VINESH (IND) (Photo : Tony Rotundo) 

4. Vinesh et Malik Shine au championnat d'Inde Tata Motors
Les stars indiennes Vinesh VINESH et Sakshi MALIK ont brillé ce weekend, sortie chacune victorieuse de sa classe de poids respective lors de la 64ème édition annuelle du championnat d'Inde Tata Motors de Jalandhar dans le nord du Penjab. 

Vinesh, la plus remarquable des stars de la lutte indienne et médaillée de bronze à Noursoultan, a enchaîné sur une médaille d'or à Jalandhar. Vinesh, qui a qualifié l'Inde pour les Jeux Olympiques dans la catégorie des 53kg, a vaincu Anju ANJU 7-3 en finale des 55kg. 

Sakshi Malik est l'autre superstar couronnée ce weekend. Médaillée de bronze olympique à Rio en 2016, elle est revenue en phase gagnante après une décevante 17ème place au championnat du monde. Malik a vaiincu Radhika RADHIKA 4-2 en finale des 62kg. 

En lutte libre, les deux médaillés mondiaux indiens 2019 Bajrang PUNIA et Deepak PUNIA avait choisi de faire l'impasse sur la compétition. Bajrang, qui avait engrangé une médaille pour la seconde année consécutive lors des derniers championnats du monde, se prépare pour les JO de Tokyo tandis que Deepak, médaillé mondial d'argent en 86kg, soigne toujours la même blessure qui l'avait empêché d'affronter jusqu'au bout Hassan YAZDANI (IRI) en finale des 86kg. 

Les vainqueurs du championnat d'Inde se rendront prochainement au Népal pour les Jeux d'Asie du Sud, qui ouvrent vendredi 6 décembre.

Lutte féminine 
50kg – Sheetal TOMAR df. Nirmal NIRMAL, 7-3 
53kg – Pinki PINKI df. Ankush ANKUSH, 7-3 
55kg – Vinest VINESH df. Anju ANJU, 7-3 
57kg – Sarita MOR df. Neetu NEETU, par forfait
59kg – Anshu ANSHU df. Lalita SHERAWAT, 4-4
62kg – Sakshi MALIK df. Rashika RADHIKA, 4-2 
65kg – Nisha DAHIYA df. Navjot KAUR, 4-1 
68kg – Anita Sheoran df.  Divya KAKRAN, 5-1 
72kg – Kiran KIRAN  df. Naina NAINA, 4-1 
76kg – Gursharan PREET KAUR df. 4-2 POOJA, 4-2 

Lutte libre 
57kg – Rahul RAHUL df. Abasaheb ABASAHEB, 7-6
61kg – RAVINDER Sonaba df. Tanaji TANAJI, 12-2
65kg – Amit KUMAR df. Rahul RAHUL, 12-2
70kg – Naveen NAVEEN df. Vishal VISHAL, 2-1 
74kg – Gourav BALIYAN df. Praveen RANA, 5-3
79kg – Sandeep MANN df. Jutender JITENDER, 7-4
86kg – Pawan KUMAR df. Deepak SAROHA, 4-1 
92kg – Monu MONU df Sunil SUNIL, 10-2
97kg – Satyawart KADIAN df. Kapil Chaudhary, 9-0
125kg – Sumit MALIK df. Abhijut ABHIJIT, 5-0 

Shinobu OTA (JPN) (Photo : Tony Rotundo)

5. Médaillés olympiques d'argent à Rio en 2016, Ota et Higuchi prennent des mesures drastiques pour tenter de rejoindre Tokyo
Selon la liste des inscriptions récemment publiée par la Fédération japonaise de lutte, deux médaillés d'argent olympique japonais se sont vu obligés de prendre des mesures désespérées s'ils souhaitent représenter à nouveau leur pays à domicile à l'occasion des JO de Tokyo 2020, et c'est un 'problème de poids'.

Shinobu OTA, médaillé d'argent en 60kg aux Jeux de Rio, est monté de deux divisions pour rejoindre les 67kg au prochain championnat du Japon du 19 au 22 décembre prochain, une compétition qui constitue l'ultime épreuve qualificative pour soit occuper une place déjà qualifiée par le Japon, soit être sélectionné pour le tournoi qualificatif olympique d'Asie au mois de mars 2019.

Inversement, Rei HIGUCHI, qui n'a pas pu obtenir de passe olympique en lutte libre 65kg, est lui descendu de deux divisions pour rejoindre les 57kg, catégorie de poids dans laquelle il avait remporté l'or à Rio en 2016.

Cliquez ici pour l'article complet de Ken Martantz sur le championnat du Japon (en anglais). 

L'Hebdo dans les réseaux !
1. Big Move Monday -- Islamova V.
2. Mijain LÓPEZ est triple champion olympique et est en quête d'un quatrième titre, ce qui en ferait le premier homme de l'histoire à en détenir quatre !
3. La Russie écrase le reste du monde ??.
4. Fans de lutte, c'est vendredi ! ‬
5. Un champion du monde sous les projecteurs : Abuiazid MANTSIGOV (RUS) écrase ses quatre adversaires de #WrestleNurSultan 29-0 et décroche son premier titre mondial. Âgé de 26 ans, le Russe a atteint la supériorité technique en 53 secondes sur Aram VARDANYAN (UZB), vaincu 9-0 en finale.

#WrestleCoralville

L'Ukraine arrive aux États-Unis avec l'histoire de la Coupe du monde en tête

By Vinay Siwach

CORALVILLE, Iowa (2 décembre) -- Au cours des dix derniers mois, l'équipe féminine d'Ukraine a terminé sur le podium aux Championnats d'Europe, aux Championnats du monde U23 et U17 et s'est qualifiée pour la Coupe du monde en terminant dans les cinq premiers aux Championnats du monde de Belgrade..

Les lutteurs y sont parvenus avec peu ou pas d'entraînement avant les Euros et sans base d'entraînement pour le reste de l'année. Quelques-uns se sont entraînés à Budapest tandis qu'un autre groupe était à Varsovie. Si quelqu'un était relativement chanceux, il pouvait s'entraîner dans l'ouest de l'Ukraine.

C'est donc un geste louable de la part d'USA Wrestling d'inviter l'équipe d'Ukraine au centre d'entraînement olympique de Colorado Springs deux semaines avant la Coupe du monde des 10 et 11 décembre, alors qu'il s'agit de deux des équipes les plus fortes.

Tout au long de l'année, United World Wrestling, en collaboration avec la Solidarité Olympique, le Comité National Olympique d'Ukraine et l'USOC, a fourni une assistance technique à la Fédération de Lutte d'Ukraine pour la participation de l'équipe féminine d'Ukraine aux principaux événements UWW.

La Coupe du monde faisait également partie du même plan : le département du développement d'UWW et les comités d'organisation locaux ont fourni un soutien technique à l'Ukraine.

“Nous restons engagés et dévoués à soutenir toutes nos fédérations nationales à travers le monde", a déclaré le président d'UWW, Nenad LALOVIC. "Malgré les problèmes politiques actuels, nous restons une même famille à travers la lutte.”

L'Ukraine s'est préparée pour la Coupe du monde avec une équipe complète et se rendra dans l'Iowa depuis le Colorado pour la compétition.  

"L'équipe américaine nous a accueillis très gentiment", a déclaré Oksana LIVACH (UKR). Nous sommes dans le centre olympique du Colorado, il y a de très bonnes conditions pour s'entraîner et nous aimons passer du temps ici."

Au milieu de toutes les difficultés rencontrées par l'équipe, les lutteurs ont tenu bon, passant de la lutte à l'entraînement lors de divers tournois. La Coupe du monde les verra relever le défi une fois de plus lorsque l'Ukraine affrontera le Japon et la Mongolie lors des phases de groupe du tournoi.

Après les championnats du monde, les lutteurs ont participé aux championnats du monde U23 en Espagne avant d'arriver aux États-Unis la semaine dernière. Les 26 membres de la délégation ont été accueillis à bras ouverts et bénéficient des meilleures installations et des meilleurs entraînements.

"Il y a beaucoup de séances de sparring, l'entraînement est très intéressant, on peut apprendre quelque chose de nouveau, échanger des expériences", a déclaré Oksana.

La Coupe du monde ne sera pas seulement un moyen de montrer la force de l'équipe ukrainienne, elle marquera aussi le retour des deux plus grandes stars du pays. L'ancienne championne du monde et triple championne olympique Yulia TKACH (UKR) est inscrite à ce tournoi, son premier depuis près de trois ans.

Une autre lutteuse qui reviendra après plus d'un an est la médaillée de bronze de Tokyo Iryna KOLIADENKO (UKR) chez les 62kg. Elle a sauté tous les tournois entre.

Tkach et Koliadenko seront les leaders de l'équipe qui comprend également Oksana LIVACH (UKR), Alina HRUSHYNA (UKR), Alla BELINSKA (UKR) et d'autres jeunes.

Lors de la Coupe du monde, l'Ukraine entamera sa campagne contre la Mongolie samedi après-midi et aura de grandes chances de remporter ce duel et de se retrouver en finale virtuelle contre le Japon. Comme le meilleur pays de lutte féminine envoie une équipe réduite, sans médaillée mondiale senior, l'Ukraine cherchera à créer la surprise si elle veut atteindre la finale du groupe A..

Avec l'équipe déjà acclimatée aux États-Unis et le retour de ses lutteurs seniors, la victoire de l'Ukraine ne sera pas une surprise.

"Le Japon est l'équipe la plus forte du monde en lutte féminine", a déclaré Tkach. "Je pense que la jeune équipe sera également forte et qu'il sera intéressant pour nous de rivaliser avec elle. Notre équipe est également assez jeune et forte."

"Nous croyons en notre équipe. Nous allons voir un bon combat sur le tapis et cela montrera qui gagne."

Outre la chance de remporter la Coupe du monde, l'équipe est motivée et unie par les moments difficiles que chacun a dû affronter cette année. L'émotion était à son comble lors du championnat d'Europe, qui a vu le sacre de trois championnes à Budapest, malgré l'incertitude de la vie au pays. Le grand soulagement est venu lorsqu'elle s'est qualifiée pour la Coupe du monde en terminant cinquième à Belgrade avec trois médailles.

"Cette année a été vraiment très difficile pour notre équipe. Nos filles se sont vraiment bien comportées", a déclaré Livach. "Je pense que cette saison restera dans l'histoire et dans notre mémoire. La Coupe du monde est le point final de cette année et nous voulons la terminer sur une bonne note. Toutes les équipes sont très fortes et tout le monde peut et a une chance de gagner, tout comme notre équipe."

Cette victoire en Coupe du monde rendra l'année encore plus historique pour le pays, qui n'a jamais terminé sur le podium de la compétition. Mais cela peut changer à Coralville.

"Notre équipe compte de nombreuses jeunes lutteuses qui ont l'occasion de faire leurs preuves", a déclaré Livach. "Attendez-vous à un combat digne de ce nom."