#WrestleBudapest

L'Inde couronne deux champions à Budapest, la Russie rebondit

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (le 20 juillet) --- L'Inde a remporté deux médailles d'or et la Russie, les USA et l'Iran une ; cinq nouveaux champions du monde ont été couronné au championnat du monde des cadets de Budapest en Hongrie.

Aman GULIA (IND) s'est défait de Luke LILLEDAHL (USA) en finale des 48kg et Sagar JALGAN (IND) de James ROWLEY (USA) en 80kg. L'Inde domine ainsi la course par équipe.

Le deuxième jour du championnat a vu se dérouler les combats de médaille des 48, 55, 65, 80 et 110kg tandis que se décidaient également les finalistes des cinq catégories de poids restantes, celles des 45, 51, 60, 71 et 92kg. Ces finales auront lieu mercredi.

Cadet World Championships Budapest

Aman Gulia fut le premier champion de la journée, dominant le champion des panaméricains Lilledahl par 5-2 en finale des 48kg. L'Indien obtint le premier point sur passivité de son adversaire avant d'ajouter 2 points pour un amené au sol en pas de côté.

En seconde période, il lança un double ramassement de jambe mais Lilledalh se retira aussitôt, contrant par un amené au sol et réduisant ainsi l'écart à 3-2. Ses tentatives de reprendre la tête restèrent cependant vaines devant Aman résistant à plusieurs passages sous le bras. Une attaque en contre ajouta deux points pour Aman.

“J'ai travaillé très dur pour en arriver là,” a commenté Aman Gulia. “Je ne peux pas remercier assez mes coachs et j'aimerais leur demander de m'entraîner encore plus dur pour les niveaux junior et senior et, but ultime, les Jeux Olympiques.”

Dans la deuxième finale opposant l'Inde et les USA, en 80kg, Jaglan fut plus énergique que Rowley et remporta le combat par 4-0, quatre points inscrits sur des sorties de tapis alors que Rowley n'était que l'ombre de lui-même comparé à lundi ; il lui fut impossible de se faufiler dans la défense de Jaglan, impénétrable pendant les quatre minutes de la rencontre.

Meyer SHAPIRO USAMeyer SHAPIRO (USA) a remporté l'or des 65kg à Budapest (Photo : UWW / Martin Gabor)

Mais tout ne fut pas déception pour les USA, car Meyer SHAPIRO (USA) s'est emparé de l'or des 65kg grâce à une stupéfiante victoire sur Giorgi GOGRITCHIANI (GEO), obtenant un tombé après avoir épuisé son adversaire géorgien.

Gogritchiani menait en début de combat mais Shapiro, par une pression et des attaques constantes, minait constamment le Géorgien jusqu'à prendre la maîtrise du combat.

“Je n'avais aucun plan et avait l'esprit libre lorsque je luttais,” a commenté Shapiro. “Je voulais rester calme et avec encore une minute et trente secondes restantes, je savais que Girorgi ne tiendrait pas longtemps. J'ai su, à ce moment, que j'allais gagner le combat."

Shapiro, dans un rythme élevé, obtint deux amenés au sol ; Gogritchiani s'effondra et abandonna. “A mon premier amené au sol, j'étais lancé ; il restait 50 secondes.”

Le lutteur de 17 ans a inscrit sa plus grande victoire et a déclaré qu'il s'offrira une pause après deux mois d'un entraînement épuisant.

“C'est définitivement le plus grand tournoi que j'ai remporté, et particuièrement après être remonté au score. J'ai eu un grand tournoi. Je vais prendre un peu de distance, rentrer à la maison et me reposer.”

Amirreza Fardin MASOUMI VALADI (IRI)Amirreza MASOUMI VALADI (IRI) est devenu champion du monde des 110kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

L'Iran est sortie du lot à Budapest lorsqu'Amirreza MASOUMI VALADI (IRI), fils de Fardin, double médaillé mondial et cinquième des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, est devenu le champion du monde des 110kg.

Opposé à James MULLEN (USA), Masoumi Valadi a inscrit deux projections à quatre points puis un contre pour deux points, mettant un terme au combat par 10-0 bien avant les quatre minutes réglementaires.

Mullen pressait Masoumi vers la zone de danger, mais ce dernier a pu le projeter une première fois. La seconde tentative vint du lutteur iranien pour quatre points de plus. Un Mullen désespéré tenta un bras à la volée mais échoua, donnant à l'Iranien la victoire.

La Russie a obtenu l'or des 55kg grâce à une victoire de Magomed BAITUKAEV (RUS) sur Abdinur NURLANBEK (KAZ) par 4-3 dans une finale très tendue, sur un challenge lancé et remporté par la Russie dans les dernières secondes.

Nulanbek défendait son avance en seconde période mais Baitukaev inscrivit un amené au sol tout d'abord non pris en compte, jusqu'après le challenge. Le Kazakh engrangea un point supplémentaire mais ce ne fut pas suffisant pour le titre.

“Je suis très heureux de cette médaille d'or. Mon adversaire était coriace. Mais quand je suis monté sur le tapis, je pensais à la victoire,” a déclaré Baitukaev.

La Russie rebondit

La Russie aura l'occasion d'accaparer une médaille supplémentaire ce mercredi, grâce à un rebond après des débuts hésitants ; elle aura trois lutteurs en finale au second jour des festivités.

De même pour l'Iran et l'Ouzbékistan, qui envoient chacune deux athlètes en finale. Les deux meilleures équipes de ce premier jour, l'Inde et les USA, n'en ont qu'un, et la Turquie occupera la dernière place disponible en finale.

La performance de la Russie mardi la remet dans la course par équipe, prenant la seconde place de l'Inde et se rapprochant des cinq finalistes américains sur les rangs.

Bowen William BASSETT (USA)Bowen BASSETT (USA) sera en finale des 45kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

La Russie et les USA s'affronteront lors de la finale des 45kg mercredi. Alikhan ASHINOV (RUS) et Bowen BASSETT (USA) ont chacun dominé leur moitié de tableau respective avec pour perspective cette rencontre au sommet.

Bassett, tout juste âgé de 14 ans, a fait preuve d'une classe à part dans cette compétition, remportant ses deux premiers combats par tombé et la demi-finale par supériorité technique.

Son adversaire en demi-finale, Umidjon ISKANDAROV (UZB), avait réussi à inscrire deux points sur Bassett, mais il en a concédé 13 au jeune cadet américain.

Bassett, insensible au fait d'être le plus jeune lutteur sur le terrain, a déclaré qu'il devenait meilleur à chaque combat et qu'il avait toutes ses chances d'aller jusqu'au bout.

“Je ne laisse pas mon âge m'occuper l'esprit. J'essaye juste d'obtenir la supériorité technique sur tous les autres,” a déclaré Bassett. “Ma performance devenait meilleure à chaque fois. Pour le premier combat j'ai bien lutté et fait mon travail comme il le fallait, mais à chaque combat qui passe je fais mieux. Personne ne peut m'arrêter !”

Il affrontera en finale Ashinov, vainqueur d'Imronbek RAKHMANOV (KGZ) en demi-finale par 6-0. Les 6 points furent inscrits en première période.

Ashinov, natif de Kabardino-Balkarie, s'entraîne dans un village près de Nalchik. Il est enthousiasmé à l'idée d'affronter un lutteur américain en finale.

“Je sais que mon adversaire est un jeune Américain, mais je n'ai jamais vu son style de lutte avant,” a commenté Ashinov. “Mais je serai prêt.”

Bassett a partagé la même impression ; les USA et la Russie partagent, en lutte, une rivalité positive.

“Il [Ashinov] sera plutôt coriace,” a déclaré Bassett. “Je suis heureux de l'affronter en finale. Il y a une rivalité entre les USA et la Russie. Je suis enthousiaste. Ce sera un grand combat et je lui souhaite bonne chance.”

Akhmed Abdulaevitch MUSAEV (RUS)Akhmed MUSAEV (RUS) a vaincu JAIDEEP (IND) pour rejoindre la finale des 71kg à Budapest (Photo : UWW / Martin Gabor)

En 71kg, Akhmed MUSAEV (RUS) a obtenu sa place en finale par une victoire sur mise en danger lors de la demi-finale. Il rencontrera Seyedhassan Esmaeilnezhad Archi (IRI) en finale.

Luttant contre JAIDEEP (IND) en demi-finale, Musaev concéda deux sorties de tapis et était encore mené au score à 20 secondes de la cloche, à ce moment aux mains avec son adversaire. La Russie déposa un challenge et réclama deux points pour Musaev.

Le challenge fut remporté, et la victoire attribuée sur critères 2-2- au Russe. Musaev affrontera en finale Esmaeilnezhad Archi, vainqueur de Yerkhan BEXULTANOV (KAZ) 5-1 en demi-finale.

Zhorik DZHIOEV (RUS) fut le troisième Russe à composter son billet pour une finale, cette fois dans la catégorie des 92kg. Dominateur, Dzhioev a vaincu Gavin NELSON (USA) 8-0 en demi-finale.

"Je me suis bien battu aujourd'hui mais j'ignore ce qu'il en sera en finale,” a commenté Dzhioev, qui s'entraîne au club des Frères Taimazov en Ossétie. “Je n'ai pas vu le combat de mon adversaire, je vais essayer de me préparer comme s'il s'agissait de mon dernier combat.”

Il affrontera Rifat GIDAK (TUR) en finale. Le lutteur Turc fut lui aussi dominateur lors de sa demi-finale, remportée 6-0 sur Yusif DURSUNOV (AZE). Il n'a, de toute la compétition, concédé aucun point à ses adversaires, mais leur en a infligé 21.

L'Iran et l'Ouzbékistan seront en finale des 51kg, où Nodirbek JUMANAZAROV (UZB) et Ali KHORRAMDEL (IRI) se battront pour l'or de Budapest.

FS 51kg Jesuroga (USA) vs. Jumanazarov (UZB)Nodirbek JUMANAZAROV (UZB) est en quête de l'or des 51kg (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

La première victime de Jumanazarov fut Nathanael JESUROGA (USA), éliminé 10-0, puis Tigran BUNIATYAN (ARM), vaincu 8-2 en demi-finale.

Khorramdel fut également dominateur cette journée, imfligeant 26 points à ses adversaires sans en concéder aucun lors de ses trois combats. Il affronta CHIRAG (IND) en demi-finale et obtint aisément un 6-0.

Le deuxième lutteur ouzbèque en finale est Kamronbek KADAMOV (UZB), vainqueur en 60kg de Jaskaran SINGH (IND).

Kadamov est médaillé d'argent du championnat du monde cadets de Sofia de 2019. Vainqueur de Baris UNSAL (TUR) par 9-0 en demi-finale, il se prépare à affronter Singh.

“Nous analyserons les vidéos de mon adversaire indien avec mes coachs,” a-t-il déclaré.

Singh, qui s'entraîne à Patiala au Punjab, a infligé 32 points à ses adversaires et en a concédé 4 sur le chemin de la finale. Avec une excellente défense et quelques attaques en ramassement de jambe simple parfaitement exécutées, il atteint les finales après une victoire 6-2 sur Abdulrahman IBRAHIMOV (AZE) 6-2 en demi-finale.

La lutte féminine sera sous les projecteurs mercredi. Le Japon, la Chine et le Canada, trois des meilleurs pays de lutte féminine, seront absents de la compétition pour cause de restrictions de voyage imposées par la pandémie de covid-19.

Sagar PodiumLes quatre médaillés de la catégorie de poids des 80kg à Budapest (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

RESULTATS :

48kg
OR : Aman GULIA (IND) df Luke LILLEDAHL (USA), 5-2

BRONZE : Sargis BEGOYAN (ARM) df Rezo MARSAGISHVILI (GEO), par tombé
BRONZE : Nurdanat AITANOV (KAZ) df Akhmad MUSAKHADZHIEV (RUS), 7-2

55kg
OR :
Magomed BAITUKAEV (RUS) df. Abdinur NURLANBEK (KAZ), 4-3

BRONZE : Abdullah TOPRAK (TUR) df Shahdad KHOSRAVI MARDAKHEH (IRI), 5-2
BRONZE : Javid JAVADOV (AZE) df Vaibhav PATIL (IND), 7-5

65kg
OR :
Meyer SHAPIRO (USA) df Giorgi GOGRITCHIANI (GEO), par tombé

BRONZE : Ali REZAEIAGHOUZGELEH (IRI) df Dyanko DYANKOV (BUL), 10-0
BRONZE : Khabib ZAVURBEKOV (RUS) df Aghanazar NOVRUZOV (AZE), 10-2

80kg
OR :
Sagar JAGLAN (IND) df James ROWLEY (USA), 4-0

BRONZE : Tornike SAMKHARADZE (GEO) df Sattarkhan ALLAHVERDILI (AZE), 4-2
BRONZE : Mustafagadzhi MALACHDIBIROV (RUS) df Gabriele NICCOLINI (ITA), par tombé

110kg
OR :
Amirreza MASOUMI VALADI (IRI) df James MULLEN (USA), 10-0

BRONZE : Ilia ZHIBALOV (RUS) df Aynazar BAZARBAEV (UZB), 9-0
BRONZE : SAHIL (IND) df Alikhan KUSSAINOV (KAZ), via fall

Rifat Eren GIDAK (TUR)Rifat GIDAK (TUR), à gauche, est finaliste en 92kg (Photo : UWW / Martin Gabor)

RESULTATS / DEMI-FINALES

45kg
OR :
Alikhan ASHINOV (RUS) vs Bowen BASSETT (USA)

SF 1 : Bowen BASSETT (USA) df Umidjon ISKANDAROV (UZB), 13-2
SF 2 : Alikhan ASHINOV (RUS) df Imronbek RAKHMANOV (KGZ), 6-0

51kg
OR :
Nodirbek JUMANAZAROV (UZB) vs Ali KHORRAMDEL (IRI)

SF 1 : Ali KHORRAMDEL (IRI) df CHIRAG (IND), 6-0
SF 2 : Nodirbek JUMANAZAROV (UZB) df Tigran BUNIATYAN (ARM), 8-2

60kg
OR :
Jaskaran SINGH (IND) vs Kamronbek KADAMOV (UZB)

SF 1 : Jaskaran SINGH (IND) df Abdulrahman IBRAHIMOV (AZE), 6-2
SF 2 : Kamronbek KADAMOV (UZB) df Baris UNSAL (TUR), 9-0

71kg
OR :
Akhmed MUSAEV (RUS) vs Seyedhassan ESMAEILNEZHAD ARCHI (IRI)

SF 1 : Seyedhassan ESMAEILNEZHAD ARCHI (IRI) df Yerkhan BEXULTANOV (KAZ), 5-1
SF 2 : Akhmed MUSAEV (RUS) df JAIDEEP (IND), 2-2

92kg
OR :
Rifat GIDAK (TUR) vs Zhorik DZHIOEV (RUS)

SF 1 : Zhorik DZHIOEV (RUS) df Gavin NELSON (USA), 8-0
SF 2 : Rifat GIDAK (TUR) df Yusif DURSUNOV (AZE), 6-0

#WrestleBelgrade

Higuchi remporte le titre en 61kg pour sa première incursion dans le monde senior

By Ken Marantz

BELGRADE, Serbie (18 sept.) -- Après l'échec de ses tentatives de faire partie de l'équipe japonaise pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 57 et 65kg, le médaillé d'argent olympique de Rio 2016, Rei HIGUCHI (JPN), s'est contenté des 61kg pour le moment.

Il a maintenant son premier titre mondial senior même si cela n'a jamais réellement compté pour lui auparavant. Higuchi a réalisé une dernière performance éblouissante en battabt Reza ATRI (IRI) par tombé technique 10-0 pour remporter l'or des 61kg alors que les Championnats du Monde se terminaient avec les trois finales de libre, dimanche à Belgrade.

"J'ai enfin pu montrer ma véritable force et je suis heureux d'avoir pu remporter une victoire solide en finale sans aucun incident," a déclaré Higuchi.

Dans les autres finales, le champion d'Asie Rahman AMOUZAD (IRI) a signalé un possible changement de garde en 65kg lorsque le jeune homme de 20 ans a remporté l'or au terme d'un suspense de 21 points, tandis que Kyle SNYDER (USA) n'a guère été inquiété en décrochant sa troisième médaille d'or mondiale en carrière et sa première depuis 2017 chez les 97 kg.

Higuchi, qui a remporté son premier titre senior d'Asie en avril, avait Atri sur ses talons deuis le début, travaillant ses tackles lisses à la perfection et faisant de bonnes transitions dans les situations d'exposition.

Le japonais de 26 ans a ouvert le match avec un double-leg takedown vers un lace-lock roll. il a ensuite obtenu 2 avec un single-leg tackle, a sécurisé un inside-leg hook, et forcé Atri a deux expositions pour terminer le match à 2:42.

"Hier, l'iranien semblait très fort, donc j'ai regardé toutes les vidéos de lui attentivement, comme le tournoi de Pologne avant les Jeux olympiques et de diverses autres," a déclaré Higuchi. "Je les ai tous regardé. Je pense que l'analyser a été un raison de ma victoire."

Avec la victoire d'Higuchi, le Japon a terminé à une surprenant troisième place du classement par équipe avec 70 points, deux points devant la Mongolie et la Géorgie. Les Etats-Unis, qui avaient décroché le titre par équipe après la séance du matin samedi, ont terminé en tête avec 198 points, suivi par l'Iran avec 150.

L'essentiel des points du Japon a été marqués par les médailles d'or d'Higuchi et de Taishi NARIKUNI (JPN), le champion en 70kg vendredi. C'est la première fois que le Japon a deux médaillés d'or durant les mêmes championnats du monde depuis 1979, quand Yuji TAKADA (JPN) et Hideaki TOMIYAMA (JPN), ce dernier étant actuellement Président de la fédération japonaise, ont gagné à San Diego.

De telles futilités n'intéressent pas vraiment Higuchi. Il était plus excité à l'idée de surpasser son entraîneur Kenichi YUMOTO (JPN), qui a remporté la médaille d'argent olympique en 2008 et la médaille de bronze mondiale en 2011.

"Je ne pense pas vraiment aux records," a déclaré Higuchi. "J'ai toujours eu pour but d'être fondamentalement sain comme l'entraîneur Yumoto, et je suis tellement heureux d'avoir pu le dépasser d'une certaine manière. Depuis que je suis petit, j'ai étudié des vidéos de lui et essayé d'imiter tout ce qu'il faisait, sa façon de saisir les bras, d'avoir une entrejambe haute, ses tacles single-leg."

La course d'Higuchi vers l'or mondial couronne les montagnes russes que sa carrière a connues depuis sa médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Rio en 2016 lorsqu'il a été battu dans une finale serrée 3-3 par Vladimir KHINCHEGASHILI (GEO) sur un point d'activité tardif qui pique encore Higuchi.

Son obsession de rattraper cette défaite et de gagner une médaille d'or olympique ont été le moteur de ces six dernières années et ce n'est que jusque récemment qu'il a considéré que ça valait la peine de gagner un titre mondial ou d'Asie.

"Les Jeux Olympiques ont toujours été la seule chose qui me préoccupait, mais j'ai fini par changer ma pensée pessimiste de ne par participer aux championnats du mode ou de ne pas participer aux championnats d'Asie," a-t-il déclaré. "J'ai toujours pensé à comment je pourrait remporter une médaille d'or olympique, donc je ne suis pas satisfait de cette victoire. Il y a encore beaucoup de choses sur lesquelles je dois travailler et que je dois régler."

Les tentatives d'Higuchi de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo  ont été marquées par la persévérance et finalement par la déception.

D'abord, il est passé en 65kg, une division difficile pour quelqu'un qui mesure juste 1.63 mètres, où il allait défier le champion du monde Takuto OTOGURO (JPN). Il a en fait battu Otoguro une fois et à remporté l'or U23 mondial en 2018 dans ce poids mais a finalement perdu face au futur médaillé d'or olympique.

En 2019, il a pris la décision drastique de redescendre à 57kg, catégorie dans laquelle il n'avait pas concouru depuis Rio. Son poids avait grimpé jusqu'à 68kg et il n'avait que quelques mois avant les championnats du Japon  All-Japan qui détermineraient qui irait au tournoi qualificatif olympique d'Asie en 2020.

Limité à un régime exclusivement végétal, il est arrivé au poids et a ensuite battu le champion du monde 2017 Yuki TAKAHASHI (JPN) pour gangner la place. Mais ensuite, les Jeux Olympiques et les tournois qualificatifs ont été reportés d'une année, ce qui signifie qu'il a dû maintenir son poids au plus fort de la pandémie pendant une année de plus.

Quand les qualificatifs asiatiques se sont enfin déroulés en avril 2019 à Almaty, l'impensable s'est produit. Higuchi n'avait réussi à maintenir le poids.

Takahashi a été envoyé au dernier qualificatif olympique mondial, a gagné pour le Japon une place en 57kg puis a battu Higuchi dans un playoff pour s'occuper lui-même. A la croisée des chemins, Higuchi a regardé profondément en lui pour déterminer la voie qu'il allait suivre.

Il a décidé qu'il passerait cette année en 61kg, de participer aux tournois majeurs qu'il avait évité jusque là et de se préparer pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se feraient selon lui en 57kg.

Pour les lutteurs japonais, la voie qualificative pour Paris commence avec les Championnats du Japon, All-Japan, en décembre, le premier des deux qualificatifs nationaux pour les championnats du monde de l'année prochaine.

Son séjour en 61kg a été une expérience positive. "Pas une seule fois je ne me suis senti inférieur aux lutteurs de 61kg en termes d'attaque," a déclaré Higuchi. "J'ai été capable d'entrer dans toutes mes attaques. En termes de défense, j'ai gagné beaucoup en ce qui concerne les mêlées et d'empêcher l'adversaire de marquer des points d'attaques."

Higuchi a déclaré qu'il était motivé dimanche par une visite de Narikuni qui a rapporté sa ceinture de championnat dans la chambre et l'a exhibé de manière ludique devant.

"Il a remporté l'or le premier jour (en libre) et ramené la ceinture dans la chambre. Je n'avais encore pas disputé un match et il a fait exprès de me la montrer...Je me suis dit, qu'il soit maudit. Mais ça m'a donné du courage et comme il y avait des moments où nous avons pratiqué ensemble depuis tout petit, honnêtement, j'étais content. Je suis allé à mes matchs en pensant que moi, aussi, je ne perdrais pas. Je suis ravi de ne pas avoir été battu par Narikuni."

En 65kg, Amouzad a marqué sept points sans riposte pour s'imposer 13-8 dans une rencontre sauvage avec Yianni DIAKOMIHALIS (USA), pour la première fois finaliste, dans laquelle un scramble d'ouverture a produit 14 points qui ont été déterminés une fois la poussière retombée et la vidéo analysée.

"Dieu merci, j'ai pu gagner la médaille d'or," a déclaré Amouzad. "Mon adversaire était très difficile. J'espère que cette médaille d'or mettra un sourire sur le visage du peuple iranien."

Diakomihalis a tenté un double leg et, avec Amouzad tendant la main pour contrer, les deux se sont emmêlés et ont roulés dans tous les sens alors que l'arbitre de tapis tentait de suivre. A la fin, ils ont tous les deux été crédités de trois expositions bien qu'une de Diakomihalis a été jugée comme un 4-pointer car il a fait tomber Amouzad, donnant à l'américian une avance de 8-6.

Amouzad, le champion du monde 2021 U20 en 61kg, a décidé qu'il valait mieux passer à l'attaque et obtenir un single-leg takedown pour égaliser à la fin de cette première période, bien qu'il soit resté derrière sur critères.

En seconde période, Amouzad restait l'agresseur, obtenant un stepout et deux takedowns de son single pour remporter 13-8 et donner à l'Iran sa seconde médaille d'or des championnats.

Pour le moment, sa victoire place Amouzad en tête de la course serrée pour l'or à Paris.

"65kg est une catégorie de poids pleine d'adversaires extrêmement difficile," a-t-il déclaré. "Mais je me sens bien d'avoir été capable de battre mes adversaires grâce à mon entraînement en Iran, y compris avec les anciens champions d'Europe et du Monde. Mon objectif est de défendre le titre l'année prochaine, mais le but ultime est de remporter l'or à Paris."

Snyder, qui n'avait pas à affronter son ennemi juré Abdulrashid SADULAEV (RWF) en finale des 97kg, était simplement trop puissant pour le natif russe Batyrbek TSAKULOV (SVK), marquant un takedown et trois stepouts pour s'imposer 6-0.

"C'était bon, je suis reconnaissant, bon adversaire," a déclaré Snyder. "Je n'ai pas gagné depuis 2017, et c'est très long pour moi. Ca me fait mal de perdre, mais je suis très reconnaissant de monter à nouveau sur la plus haute marche du podium."

Snyder a réussi un high-crotch takedown et a reçu un point d'activité pour une avance 3-0 en première période contre le médaillé de bronze européen Tsakulov, qui n'a jamais été près de percer la défense de Snyder de tout le match.

En seconde période, Snyder a pris de l'avance en réalisant trois stepouts pour ajouter le titre mondial à ceux qu'il a remportés en 2015 et 2017, ainsi que l'or olympique de 2016. Il a aussi des médailles d'argent de 2018, 2021 et des Jeux Olympiques de Tokyo -- grâce à Sadulaev -- et une médaille de bronze de 2019.

"Les matchs sont toujours bons, les adversaires sont bons, ils luttent avec moi durement," a-t-il déclaré. "J'ai une bonne équipe, un bon staff d'entraînement. Ils savent ce sur quoi je dois me concentrer."

L'or de Snyder était la quatrième du tournoi en lutte libre pour les Etats-Unis, égalant les équipes de 1993 et 1995 pour le plus grand nombre de médailles jamais obtenues par le pays. L'équipe à Belgrade a été médaillée dans 8 des 10 catégories de poids.

Les rencontres de Snyder avec Sadulaev ont été épiques, peut-être aucune plus que sa victoire aux mondiaux de 2017 car elle a également permis aux Etats-Unis de remporter le titre par équipe lors du dernier match du tournoi.

"Le match de 2017 était super excitant et le titre par équipe en jeu et tout ça, et c'est très amusant," a-t-il déclaré. "Mais c'est juste cool de toujours être capable de lutter aussi longtemps que je l'ai fait.  De revenir au sommet, et je suis reconnaissant envers tous les entraîneurs et tous mes partenaires d'entraînement. Tant de gens m'ont aidé."

Alors que ses coéquipiers à Belgrade ont évité aux entraîneurs quelques moments d'angoisse en s'imposant rapidement, Snyder a déclaré que cela ne l'aurait pas dérangé si la course par équipe avait été plus serrée.

"C'est bien d'avoir le titre par équipe verrouillé avant que j'aille en finale, mais honnêtement, j'aurait aimé être celui qui le décide," a-t-il déclaré. "C'est le plus amusant quand tout repose sur vous. Mais tout va bien."

Le vétéran Punia décroche la médaille de bronze en 65kg

Le médaillé de bronze olympique PUNIA (IND) a remporté sa quatrième médaille mondiale de sa carrière, effectuant la dernière remontée de l'histoire de sa carrière pour se débarrasser Sebastian RIVERA (PUR) avec un takedown tardif pour une victoire 11-9 en 65kg.

Punia s'est retrouvé dans un trou de 6 points dès le début car Rivera a marqué une paire de takedowns, ajoutant un ankle roll après le deuxième. Un inside trip pour 4 points par Punia et un takedown ont égalisé le score et l'ont mis en tête sur critères, mais Rivera a marqué avec un low shot à :03 restantes de la première période pour une avance 8-6.

Rivera, qui a étudié à l'Université Rutgers aux Etats-Unis et cherchait juste à devenir le deuxième médaillé mondial de l'histoire Porto Ricaine, est retourné à son choix du ankle pick qu'il a utilisé avec une grande efficacité pour marquer un stepout.

Mais Punia, qui a fait une carrière en se ralliant à la victoire, est revenu avec un takedown, puis a marqué la victoire du match en sortant par la prote de derrière et en prenant le contrôle à :31 restantes pour une avance 10-9. Un défi infructueux a ajouté le point final, Punia empêchant l'Inde de monter sur le podium en libre.

"J'ai donné six points au départ," a déclaré Punia. "Et le défense de jambes que je pensais efficace, n'a pas fonctionné. J'ai besoin de m'asseoir et analyser pourauoi ça ne fonctionne pas. Ca n'a pas fonctionné dans le match que j'ai perdu et ça n'a pas marché aujourd'hui quand je gagnais aussi."

Punia a déclaré qu'il avait du mal à se défendre contre les attaques de jambe depuis qu'il s'est blessé au genou aux Jeux Olympiques de Tokyo.

"Cela n'entame pas ma confiance, car sinon, je n'aurait pas récupéré des points," a déclaré Punia. "Je me bats toujours jusqu'à la dernière seconde car nous travaillons dur en tant que lutteurs. Je vais devoir déterminer si j'ai besoin de plus de travail dur ou de travail intelligent sur la défense de jambe.”

Dans l'autre match en 65kg, Iszmail MUSZUKAJEV (HUN) a réitéré sa victoire en finale des championnats européens de cette année sur le médaillé d'argent olympique Haji ALIYEV (AZE), marquant un takedown dans chaque période et s'accrochant à une victoire 4-2 pour sa deuxième médaille de bronze mondiale en carrière.

Le natif russe Muszukajev, qui a commencé à concourir pour la Hongrie en 2019, a marqué un takedown en première période alors qu'il était à l'horloge d'activité, puis a utilisé un arm drag pour un deuxième pour ouvrir la seconde période.

Aliyev, 31 ans, dont la dernière montée sur le podium remonte à son troisième titre mondial en 2017, a mis les bouchées doubles pour tenter de revenir dans le match, mais tout ce qu'il a pu obtenir, c'est un point de pénalité et un stepout très tardif.

En 61 kg, le champion européen Arsen HARUTYUNYAN (ARM) a remporté sa deuxième médaille de bronze mondiale consécutive grâce à une chute technique 12-0 contre Seth GROSS (USA), qui n'a pas eu de réponse au barrage d'attaques lancé par l'Arménien.

Harutyunyan a accumulé trois takedowns et trois stepouts, tous hors des tentatives de plaquage, avant de mettre fin au match à 3:57 avec une exposition.

Narankhuu NARMANDAKH (MGL) a été tout aussi dominant en s'emparant de l'autre médaille de bronze des 61 kg avec un 9-0 contre le médaillé de bronze européen Georgi VANGELOV (BUL), terminant par un impressionnant body lock à 4 points dans le dos.

Narmandakh, médaillé de bronze des championnats du monde U23 l'année dernière, a ouvert le match avec un takedown directement suivi d'un lace lock roll pour une avance de 4-0. Dans la deuxième période, le Mongol a reçu un point d'activité avant de renverser Vangelov pour mettre un point d'exclamation sur sa victoire.

En 97 kg, le champion européen d'origine russe Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) était à la traîne sur critères lorsqu'il a obtenu une chute sur un contre pour battre le champion asiatique Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) et obtenir sa première médaille mondiale senior.

Mohammadian, qui vise un deuxième bronze mondial, a marqué une exposition de 2 points sur une tentative de plaquage, après quoi Magomedov a obtenu un renversement. L'Iranien a ensuite boité pour sortir d'un whizzer pour un takedown pour mener 4-1 à la pause.

Magomedov, champion du monde U20 2018, a obtenu un takedown, et un défi iranien perdu a fait 4-4, bien que Mohammadian ait mené sur critères. Mais lorsque Mohammadian s'est engagé dans un plaquage, Magomedov s'est retourné et a utilisé chin whip et un stepover pour mettre l'Iranien sur le dos, assurant le tombé à 4:27.

Givi MATCHARASHVILI (GEO) est lui aussi devenu médaillé pour la première fois aux championnats du monde seniors en remportant l'autre médaille de bronze des 97 kg, grâce à un counter lift de 4 points dans la deuxième période qui lui a permis de battre 5-3 le médaillé d'argent européen Vladislav BAITSAEV (HUN).

Jour 9 Resultats

61kg (24 inscrits)
Or - Rei HIGUCHI (JPN) df. Reza ATRI (IRI) par TF, 10-0, 2:42

Bronze - Arsen HARUTYUNYAN (ARM) df. Seth GROSS (USA) par TF, 12-0, 3:58
Bronze - Narankhuu NARMANDAKH (MGL) df. Georgi VANGELOV (BUL), 9-0

65kg (27 inscrits)
Or - Rahman AMOUZAD (IRI) df. Yianni DIAKOMIHALIS (USA), 13-8

Bronze - Iszmail MUSZUKAJEV (HUN) df. Haji ALIYEV (AZE), 4-2
Bronze - Bajrang PUNIA (IND) df. Sebastian RIVERA (PUR), 11-9

97kg (23 inscrits)
Or - Kyle SNYDER (USA) df. Batyrbek TSAKULOV (SVK), 6-0

Bronze - Magomedkhan MAGOMEDOV (AZE) df. Mohammadhossein MOHAMMADIAN (IRI) par Tombé, 4:27 (6-4)
Bronze - Givi MATCHARASHVILI (GEO) df. Vladislav BAITSAEV (HUN), 5-3