#WrestleTallinn

L’Inde remporte son premier titre mondial junior depuis 18 ans

By Eric Olanowski

TALLINN, Estonie (le 14 août) – L’Inde remporte son premier titre mondial junior depuis 18 ans grâce à la victoire de Deepak PUNIA en 86kg, tandis que la Russie s’est envolée vers le titre par équipe de lutte libre avec 48 points d’avance sur les États-Unis.

Si Punia, tout au long de la finale de la catégorie des 86kg, a échangé des amenés à terre avec son adversaire Alik SHEBZUKHOV, c’est son attaque en position basse en seconde période qui a permis à l’Inde d’enfin renouer avec le succès depuis les titres de Ramesh KUMAR et Palwinder CHEEMA lors des finales, respectivement, des 69 et 130kg, du championnat du monde juniors de Tashkent en 2001. “Quel bonheur de remporter le premier titre mondial junior de l’Inde en 18 ans !”, a dit Punia. Cette victoire, mercredi soir, marque une amélioration sur la médaille d’argent qu’il avait obtenue l’année dernière.

Punia, actuellement classé cinquième mondial des 86kg seniors, est attendu pour représenter l’Inde lors du championnat du monde de Noursoultan en septembre prochain “C’est bientôt le grand championnat du monde... j’espère devenir champion encore une fois.” 

Alan BAGAEV (RUS) a vaincu Lucas DAVISON (USA) 5-4, offrant ainsi à la Russie sa seconde médaille d’or de lutte libre du championnat du monde juniors 2019. (Photo : Kadir Caliskan)

La Fédération russe a conclu la course par équipe en lutte libre par la victoire d’Alan BAGAEV (RUS) en 92kg. Même si la Russie termine huit fois médaillée en lutte libre, seuls Bagaev et Amkhad TASHUKHADZHIEV ont obtenu un titre. Tashukhadzhiev repart avec celui des 79kg par une victoire 7-1 sur Bagrati GAGNIDZE (GEO).

Bagaev, en finale des 92kg contre Lucas DAVISON (USA), a terminé par 5-4 grâce un amené à terre décisif à 12 secondes de la cloche. Il avait auparavant concédé trois sorties de tapis et un point pour passivité et était mené 4-3. Sa prise a soulevé des exclamations de la part de l’équipe russe, qui termine ainsi avec 48 points d’avance sur les États-Unis, deuxièmes de la compétition, suivis de près par l’Iran à tout juste un point.

David CARR (USA) sort d’un combat à 4-4 contre Jintaro MOTOYAMA (JPN) et repart médaillé d’or des 74kg. (Photo : Kadir Caliskan)

Les États-Unis deuxièmes de justesse
Les États-Unis, médaillés dans les cinq catégories de poids, obtiennent la deuxième place de la compétition - David CARR (USA) et Mason PARRIS (USA) ont remporté leurs finales en 74 et, respectivement, 125kg.

David Carr se défait de justesse de Jintaro MOTOYAMA (JPN) par 4-4 sur critères et devient champion du monde junior des 74kg. Commentaire de l’intéressé sur son titre : “J’y ai songé tout l’été. J’en ai rêvé ; je l’inscris dans mes objectifs tous les jours.” 

Carr a inscrit une attaque en position basse en première période avant de littéralement renverser son adversaire japonais – prenant l’avantage sur critères après avoir concédé un amené au sol et deux sorties de tapis.

Mason PARRIS’ (USA) cloue le tenant du titre de champion du monde cadet Amir ZARE (IRI) en 1 minute et 20 secondes en finale des 125kg. (Photo : Kadir Caliskan) 

Mason Parris est le second Américain titré ce mercredi. Il ne lui aura fallu que 80 secondes pour obtenir le tombé face au champion du monde en titre cadet Amir ZARE (IRI). “J'ai fait cette projection de bras que je fais depuis l'âge de cinq ans et ça a marché. C'était d'enfer,” a commenté Parris drapé du drapeau américain. 

Les USA ont également obtenu trois autres médailles en cette troisième journée de la compétition. Lucas John Davison (92kg) tombe en finale pour l'argent et Gabriel TAGG (61kg) et Trent HIDLAY (86kg) repartent avec le bronze.

Kaiki YAMAGUCHI (JPN) a inscrit 12 points d'affilée en seconde période de sa finale contre Andrii DZHELEP (UKR) remportée 13-2, catégorie des 61kg. (Photo : Kadir Caliskan)

Yamaguchi et Abe champions du monde 
Kaiki YAMAGUCHI (JPN) était mené d'un point à la pause de la finale des 61kg, avant d'inscrire 12 points d'affilée contre Andrii DZHELEP (UKR), rejoignant ainsi son compatriote Toshiya ABE (JPN) dans le cercle des champions du monde juniors.

Yamaguchi a obtenu un point pour passivité à une minute de la première cloche, pour rapidement concéder ensuite un amené au sol. Yamaguchi a encore plongé derrière Dzhelep mais sans réussir à mettre son adversaire à genou, entrant ainsi en seconde période à 1-2. 

Le message du personnel japonais a fait son effet durant la pause, Yamaguchi passant ensuite en phase offensive et inscrivant 12 points sans appel : tout d'abord un ramassement de jambe intérieur pour passer à 5-2, puis un ramassement de jambe simple suivi d'un triple croisillon. Yamaguchi obtient ainsi sa première médaille de classe internationale - rien moins qu'un titre mondial.

Les combats reprennent jeudi à 10h30 heure locale et sont diffusés en direct sur www.unitedworldwrestling.org.

RÉSULTATS 

Par équipe - Lutte Libre 
OR - Russie  (168 points)
ARGENT - États-Unis (120 points)
BRONZE - Iran (119 points)
4me - Japon (84 points)
5me- Inde (80 points)

61kg
OR - Kaiki YAMAGUCHI (JPN) df. Andrii DZHELEP (UKR), 13-2 
BRONZE - Gabriel Robert TAGG (USA) df. Goderdzi DZEBISASHVILI (GEO), 15-4 
BRONZE - Alik KHADARTSEV (RUS) df. Asgar MAMMADALIYEV (AZE), 6-0 

74kg
OR - David CARR (USA) df. Jintaro MOTOYAMA (JPN), 4-4 
BRONZE - Abdulvasi BALTA (TUR) df. Bat-Erdene BYAMBASUREN (MGL), par tombé 
BRONZE - Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE) df. Devid BETANOV (RUS), 7-0

86kg 
OR - Deepak PUNIA (IND) df. Alik SHEBZUKHOV (RUS), 2-2 
BRONZE - Trent Niemond HIDLAY (USA) df.  Ivars SAMUSONOKS (LAT), 9-0
BRONZE - Hunter Jeffery LEE (CAN) vs. Miriani MAISURADZE (GEO), 4-2 

92kg
OR - Alan BAGAEV (RUS) df. Lucas DAVISON (USA), 5-4 
BRONZE - Ertugrul AGCA (GER) df. Ali ABDOLLAHI (IRI), 8-6
BRONZE - Viky VIKY (IND) df. Batmagnai ENKHTUVSHIN (MGL), 4-3 

125kg
OR - Mason PARRIS (USA) df. Amir ZARE (IRI)
BRONZE - Alen KHUBULOV (RUS) df. Hovhannes MAGHAKYAN (ARM), 14-3
BRONZE - Pasa Ekrem KARABULUT (TUR) df. Vasil KHVISTANI (GEO), 4-1 

#WrestleBudapest

#WrestleBudapest : Ce qu'il faut voir en lutte féminine

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (8 juillet) -- Si vous voulez voir un aperçu de ce à quoi ressembleront les championnats du monde à Belgrade, ne manquez pas les quatrièmes Ranking Series au Polyák Imre & Varga János Memorial, à Budapest.

Alors que les nations tentent de sélectionner leurs équipes pour les championnats du monde qui offrent des quotas pour les Jeux Olympiques de Paris, l'évènement de Budapest a pris de l'importance avec les médailles et les prix même si le tournoi autorise une tolérance de poids de deux kilos.

La lutte libre a enregistré 174 inscriptions jusqu'à présent tandis que la lutte gréco-romaine en enregistre 196. La lutte féminine comptera 182 lutteuses en action quand débutera la compétition jeudi.

Avec autant d'action sur trois tapis, voici quelques rencontres à ne pas manquer en lutte féminine..

50kg
Otgonjargal DOLGORJAV (MGL), médaillée d'argent mondiale se rendra à Budapest pour son second tournoi international de l'année. Elle a participé à l'Open de Zagreb en février, terminant huitième après avoir perdu contre Mariya STADNIK (AZE).

Dolgorjav est l'une des meilleures lutteuses en 50kg depuis au'elle a remporté le bronze aux championnats du monde 2021. Elle a obtenu l'argent lors de la seconde édition et est restée invaincue lors de la Coupe du monde.

Mais Sarah HILDEBRANDT (USA), qui est dans la période la plus faste de sa carrière, cherchera à vanger sa défaite contre Dolgorjav. La médaillée olympique de bronze était en route pour une seconde finale mondiale d'affilée en 2022 mais Dolgorjav l'a battue en demi-finale.

Le combat de Belgrade a donné lieu à une bataille féroce entre les deux mais Dolgorjav a réalisé une meilleure performance défensive pour s'imposer 6-2. Ayant tiré des leçons de cette défaite, Hildebrandt pourrait adopter une autre stratégie si les deux se rencontrent à Budapest.

Jonna MALMGREN (SWE)Jonna MALMGREN (SWE) est double championne d'Europe. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

53kg
En 53kg, il faut s'attendre à des combats de haut niveau dès le premier tour. Le Canada a trois lutteuses dans cette catégorie de poids tandis que la Pologne, la Chine, la Hongrie et l'Ukraine en ont deux chacun. La championne du monde Dominique PARRISH (USA), Les médaillées olympiques de Tokyo Qianyu PANG (CHN) et Bolortuya BAT OCHIR (MGL), la grande lanceuse Lucia YEPEZ (ECU) et la championne d'Europe Jonna MALMGREN (SWE) seront les noms à garder en ligne de mire.

Un des matchs que les fans doivent surveiller est celui de Malmgren contre Pang. La double championne d'Europe s'est fait un nom depuis qu'elle a manqué sa chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo, remportant le titre des Mondiaux U20, deux d'Europe et le titre d'Europe U23.

Pang, d'un autre côté, a seulement eu deux tournois depuis qu'elle à remporté l'argent à Tokyo. Elle faisait partie de l'équipe chinoise pour la Coupe du monde et a remporté deux de ses trois sortiesElle a remporté l'or asiatique en 55 kg en avril, ce qui a marqué son retour au plus haut niveau.

Après une longue pause, Pang pourrait être rouillé et devra contrer les attaques puissantes de Malmgren à partir du underhook. L'affrontement oppose deux lutteuses puissants avec un pourcentage élevé d'attaques du haut du corps.

 

55kg
La dernière fois que VINESH (IND) et Jacarra WINCHESTER (USA) se sont rencontrées, cette dernière a cloué Vinesh au sol après avoir pris l'avantage. C'était aux Ranking Series à Istanbul en février 2022, Vinesh revenant après quelques problèmes de santé mentale suite à des Jeux olympiques de Tokyo décevants où elle n'a pas réussi à remporter de médaille et a subi les foudres du public même de la fédération indienne de lutte.

Winchester, qui a remporté la médaille d'or aux  Ranking Series Ibrahim Moustafa en février, sera une fois encore la favorite car Vinesh a été en dehors de la compétition depuis les championnats du monde 2022 où elle a remporté une médaille de bronze.

Cependant, les fans peuvent s'attendre à une bataille féroce entre les deux, contrastant avec la douceur de l'affaire d'Istanbul.

Anastasia NICHITA (MDA)Anastasia NICHITA (MDA) redescend en 57kg à Budapest. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

57kg
La période de qualification olympique incite toujours les athlètes à passer aux catégories de poids et Anastasia NICHITA (MDA), championne du monde en 59kg, redescend en 57kg pour Budapest. Nichita a perdu un combat, la final des Ranking Series Ibrahim Moustafa, depuis 2022. Sa domination a été majoritairement en 59kg où elle a remporté sa troisième médaille d'or d'Europe en avril.

A Budapest, elle devra faire face à quelques tests et Alina HRUSHYNA (UKR) sera le plus difficile d'entre eux. Hrushyna a remporté l'or européen à Zagreb en 57kg et a été une des meilleures de cette catégorie de poids depuis son retour après une blessure fin 2021.

Durant les deux dernières années, elle a perdu seulement contre Helen MAROULIS (USA) et Sae NANJO (JPN) et a remporté  11 médailles dont huit médailles d'or en autant de tournois.

Hrushyna est connue pour ses attaques de jambe qu'elle mixe avec de grands projetés en position debout. Sa défense pourrait être un défi pour Nichita qui a des compétences incroyables en matière de grandes projections et takedowns.

Il ne fait aucun doute que ces deux-là seront prudentes l'une envers l'autre et si elles se rencontrent sur le tapis, il faut s'attendre à un combat sans précédent.

62kg 

Après un début d'année décevant, terminant 13ème à Zagreb, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) est revenue au sommet en 62kg en remportant l'or aux Ranking Series d'Alexandrie et aux Championnats d'Asie. Elle sera la favorite pour remporter une nouvelle médaille d'or lorsqu'elle montera sur le tapis à Budapest en 62kg.

Trois mois plus tard, elle sera à Budapest et pourra affronter à nouveau la championne d'Europe Iryna KOLIADENKO (UKR). Les deux se sont rencontrées en demi-finale à Alexandrie et Tynybekova s'en est sortie de justesse en s'imposant 2-0.

Koliadenko a été stoppée dans ses attaques par Tynybekova qui a obtenu un point d'activité et un défi perdu de la part de son adversaire ukrainienne. La défense de Tynybekova dans ce combat a frustré Koliadenko qui devra probablement être plus offensive dès le début.

Emma BRUNTIL (USA)Emma BRUNTIL (USA), en rouge, affrontera Irina RINGACI (MDA) en 65kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

65kgA trois mois des Championnats du Monde, Irina RINGACI (MDA) a décidé de continuer à lutter en 65kg, catégorie de poids qu'elle a perdue aux Championnats d'Europe.

Au début de l'année 2022, Ringaci est passée de 65 à 68 kg, ce qui laisse espérer qu'elle sera définitivement dans la catégorie de poids olympique.

A Budapest, elle affrontera Emma BRUNTIL (USA), un combat qui promet d'être intéressant pour les fans de lutte. Bruntil a un solide palmarès aux Ranking Series, remportant des médailles dans quatre épreuves sur cinq. Elle a atteint la finale de trois d'entre eux.

Bruntil s'est progressivement amélioré au fil des ans, et a récemment remporté une place dans l'équipe des États-Unis pour les championnats du monde de Belgrade.

Ringaci possède l'une des meilleures défenses et contre-attaques. Son puissant gut wrench pourrait également gêner Bruntil. Compte tenu de l'écart de poids de deux kilogrammes, Ringaci pourrait être la favorite, mais il ne faut pas compter sans Bruntil.

Koumba LARROQUE (FRA)Koumba LARROQUE (FRA) a remporté la médaille d'or à l'Open Zagreb en février. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

68kg
Il peut se passer beaucoup de choses en 68kg mais gardez un œil sur la bataille française à trois à Budapest. Pauline LECARPENTIER (FRA), Kendra DACHER (FRA) et Koumba LARROQUE (FRA), toutes trois en quête d'une place dans l'équipe des Championnats du monde, seront présentes à Budapest en 68 kg.

Larroque, olympienne à Tokyo en 68 kg, a été la grande habituée de cette catégorie de poids cette année, remportant l'or au Grand Prix Henri Deglane et à l'Open de Zagreb, l'argent à Ibrahim Moustafa et le bronze aux Championnats d'Europe.

Pour les Championnats du monde 2022, Lecarpentier a battu Larroque et s'est qualifiée pour Belgrade. Elle a perdu contre Ami ISHII (JPN) et contre Linda MORAIS (CAN) en repêchage.

Larroque et Lecarpentier se sont affrontés lors de la finale Henri Deglane en janvier, que la première a remportée. A l'Open de Zagreb en février, Larroque a remporté l'or tandis que Lecarpentier a gagné une médaille de bronze.

Dacher, médaillée d'argent aux championnats du monde U23 en 2021 en 72 kg, descend à 68 kg dans l'espoir de se rendre à Belgrade. Elle s'est classée septième l'année dernière à Belgrade et, plus tôt cette année, dans une chute étonnante, elle est passée à 65 kg et a terminé cinquième.

Larroque cherchera également à régler ses comptes avec Forrest MOLINARI (USA) qui l'a battue 12-2 dans une finale sanglante des 68kg à Alexandria.

76kg
S'il y a une catégorie de poids en lutte féminine dans laquelle personne ne peut tirer tous les coups, c'est bien celle des 76kg. Adeline GRAY (USA) a été la favorite pendant des années mais elle a fait une pause pour donner naissance à des jumeaux, la catégorie a été largement ouverte.

La championne du monde Yasemin ADAR (TUR) sera à Budapest avec sa revanche à l'esprit.

Lors de la Coupe du monde en décembre, Adar a affronté Yelena MAKOYED (USA) dans le match de l'équipe mondiale UWW contre les USA et a subi un tombé.

Makoyed, qui a remporté trois Ranking Series et est invaincue au niveau international, a été une grande révélation à 76kg. Simplement, la concurrence aux États-Unis est de plus en plus difficile.

Adar devra trouver un moyen de faire face à la pression exercée par Makoyed dans ses attaques de jambe et dans ses transitions. La lutteuse turque a été clairement prise au dépourvu par le style de Makoyed lors de la Coupe du monde.

Dans un combat entre deux lutteuses extrêmement puissantes, Adar pourrait essayer une tactique différente cette fois-ci et attendre les attaques de Makoyed pour les contrer.

Même si ces deux-là ne se rencontrent pas, la médaillée d'argent mondiale Samar HAMZA (EGY), la médaillée de bronze mondiale Epp MAE (EST) et Dymond GUILFORD (USA) luttent également à Budapest.