Avis de décès

Magomed Aliomarov, pionnier du développement de la lutte féminine, est décédé à l'âge de 67 ans

By United World Wrestling Press

MAKHACHKALA, Russie (le 13 mai) -- Magomed ALIOMAROV, entraîneur en chef du programme renaissant de lutte féminine en Russie, est décédé mercredi après un bref combat contre le covid-19.

Né dans le petit village de Tlyarosh au Daghestan, Magomed Aliomarov commença à lutter encore enfant. Après ses années de compétition, il travailla de 1978 à 1992 comme entraîneur dans un club du Daghestan avant de tenir, de 2008 à 2017, un rôle administratif en tant que vice-président de la Fédération  azerbaïdjanaise de lutte. Ce pays obtint de grandes réussites lors des mandats de Magomed Aliomarov, dont le titre de lutte féminine par équipe du championnat du monde en 2009. En 2011, Magomed Aliomarov devint l'entraîneur en chef de l'équipe azerbaïdjanaise de lutte féminine, position qu'il tint jusqu'en 2015.

La Fédération russe de lutte l'engagea à nouveau en 2019 pour qu'il dirige son programme de lutte féminine. Les résultats furent immédiats : la Russie remportait le titre par équipe du championnat d'Europe de Rome en 2020 et terminait dauphine du championnat du monde de Noursoultan en septembre 2019. Ces réussites rendirent Magomed et la Fédération russe de lutte pleins d'espoir pour le futur du programme de lutte féminine.
 
"Je suis sans voix. Il était plein d'énergie et de projets. Notre équipe de lutte féminine l'écoutait, et cela donna d'excellents résultats," a déclaré Mikhail Mamiashvili, le Président de la Fédération russe de lutte. "Nos plus sincères condoléances aux parents et amis de Magomed Aliomarovich et à toute la communauté de la lutte."

Connu pour être le féroce avocat de ses athlètes, Magomed Aliomarov était grandement respecté par ses entraîneurs concurrents, et faisait aussi l'objet de l'admiration de ses athlètes.

"C'est difficile à croire," a déclaré Inna Trazhukova, championne du monde à Noursoultan. "Son décès constitue une grande perte pour notre équipe. Il croyait en moi avant les mondiaux de Noursoultan de 2019 et j'ai obtenu le meilleur résultat de ma carrière sportive."

"Nous avions de grands projets pour les Jeux Olympiques et je suis très triste qu'ils ne se réaliseront pas."

Le Président d'United World Wrestling, M. Nenad Lalovic, a également envoyé ses condoléances à la Fédération russe de lutte et à la famille et aux amis de M. Aliomarov.

"Cette nouvelle nous attriste beaucoup. La mort de Magomed Aliomarov est une grande perte pour le sport et notre communauté."

#WrestleOslo

Yazdani revient sur son émouvante victoire sur Taylor - son troisième titre mondial

By Eric Olanowski

OSLO, Norvège (le 26 novembre) --- Hassan YAZDANI (IRI), dit "le grand", avait une seule chose en tête à l'approche d'Oslo : prendre sa revanche. Son adversaire de toujours l'avait vaincu trois fois d'affilée – dont une lors de la finale des Jeux Olympiques de Tokyo en août dernier par un amené au sol en dernière seconde.

Yazdani, une froide nuit d'octobre à Oslo, a su renverser la vapeur, prendre sa revanche et s'emparer de son troisième titre mondial.

United World Wrestling a discuté avec Yazdani après cette épique victoire, parlant des défaites qui l'ont conduit à devenir triple champion du monde, de ce qui était différent dans l'équipe iranienne d'Oslo et de ce qui le pousse vers un deuxième titre olympique.

L'épique duel d'Oslo :
Yazdani a maintenu le contrôle sur la finale très attendue des 86kg du championnat du monde d'Oslo 2021 du début à la fin, pour finalement inscrire une solide victoire par 6-2 sur Taylor.

La victoire de Yazdani, deux mois après une terrible défaite face à Taylor en finale des Jeux Olympiques de Tokyo, a complété son tableau d'un troisième titre mondial à côté de sa médaille d'or de Rio 2016, couronnant une belle journée pour l'Iran au stade Jordal Amfi.

"J'ai rendu les Iraniens heureux," a déclaré Yazdani. "J'apprécie beaucoup Taylor, car il m'a servi de motivation et d'inspiration pour travailler de mieux en mieux et devenir champion."

Les supporters iraniens, très bruyants, sont entrés en transe lorsque leur étoile montante Amir ZARE (IRI) a remporté le titre des 125kg - après avoir vu leur pays placer dimanche des lutteurs en finale des quatre catégories en jeu, dont le cousin d'Hassan Yazdani Amir.

"L'Iran soutient toujours ses lutteurs et les supporters étaient fantastiques ici," a commenté Yazdani. "C'est grâce à eux et à Dieu que j'ai gagné."

Les Etats-Unis, eux, ont obtenu un succès relatif dans les deux autres finales : Kyle DAKE (USA) a remporté celle des 74kg, mais Daton FIX (USA) a échoué face à Abasgadzhi MAGOMEDOV (RWF) en 61kg.

En finale à Tokyo, Yazdani avait dû se contenter de la médaille d'argent losque Taylor avait inscrit un tombé à 17 secondes de la cloche pour une victoire par 4-3. Dimanche à Oslo, il n'a pas laissé à l'Américain la moindre chance.

Yazdani a exercé une pression continue, usant d'une prise de bras hanchée pour forcer Taylor aux limites et inscrire deux sorties de tapis en première période. A la reprise, Yazdani ajouta un amené au sol avant que Taylor ne fasse de même à 1:03 de la cloche.

A l'approche de la fin, Taylor tenta un soulèvement en contre mais Yazdani tint bon et l'étendit au sol en amené pour les points finaux de la rencontre et une victoire bien méritée.

"il est un grand adversaire," reconnaît Taylor, dont l'unique titre mondial date de 2018 - une victoire sur Yazdani au première période. "Pas mon jour."

A la question de savoir ce qu'il aurait pu faire différemment, Taylor a répliqué : "Inscrire mes points. C'est un bon lutteur. On se retrouvera."