#BudaWrestle2018

Michel Dusson, Secrétaire Général de l'UWW, rejoint le Hall of Fame

By Tim Foley

BUDAPEST (le 20 octobre) – Le Secrétaire Général d'United World Wrestling, M. Michel DUSSON (FRA), a fait son entrée au Hall of Fame de l'organisation. M. Dusson, ainsi que 24 autres officiels, athlètes et arbitres, a reçu cette reconnaissance vendredi soir à l'Hôtel Marriott de Budapest à la veille du Championnat du Monde de Lutte Seniors 2018.

M. Dusson, dont la carrière dans la lutte s'étend sur six décennies (1958-2018), est un pilier de l'organisation. Il a servi plusieurs présidents en tant que Secrétaire Général et a parcouru le monde au nom de la Lutte.

“Rares sont les mots qui puissent exprimer la gratitude de la communauté de la Lutte envers Michel,” a déclaré M. Nenad Lalovic, Président d'United World Wrestling. “Il est une véritable force de notre organisation et a su diriger notre discipline depuis plus d'un demi-siècle. Ce prix récompense son exceptionnelle contribution.”

M. Dusson est membre du Bureau depuis 1980 et Secrétaire Général depuis 1982. De 1958 à 1980, M. Dusson a exercé en tant qu'arbitre international, officiant notamment aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976. Il a également occupé les fonctions de président de la Fédération Française de Lutte et de médiateur du TAS (1984-1992).  

“La contribution à la Lutte de la part de M. Dusson est telle qu'il est impossible d'orienter notre choix ; cependant nous lui devons d'avoir initié la reconnaissance de la Lutte Féminine par la Fédération Internationale, ce qui constitue un remarquable héritage,” a témoigné le membre du Bureau et président de la Commission du Hall of Fame M. Stan DZIEDZIC.

Les personnes entrées au Hall of Fame vendredi soir représentent des horizons et catégories divers, aux carrières remontant parfois jusqu'aux années 40, et détentrices et détenteurs de nombreux titres de champion olympique et de champion du monde.

La liste des nominées et nominés est affichée ci-dessous, et ce lien vous permettra de télécharger des photos de la soirée. 

 

GOUVERNANTS

Michel DUSSON (FRA) – Secrétaire Général, United World Wrestling (1982-) ; arbitre (1958-1980)
Rolle Fernandez GUSTAVO (CUB) – Entraîneur de l'équipe nationale, Président de la Fédération Nationale, Membre du Bureau

ARBITRES

Karri TOIVOLA (FIN) – Cinq Jeux Olympiques & chaque championnat du monde de 1990 à 2004 ; Président de la Commission d'Arbitrage d'United World Wrestling (1988-2014) ; Sifflet d'Or (1995)

ENTRAÎNEURS

Bayram SIT (TUR) -- Lutteur libre et entraîneur de l'équipe nationale de Turquie
Gannady SAPUNOV (RUS) -- Entraîneur en chef Lutte Gréco-romaine (1979-1990)

ORDRE DU MÉRITE

L'Ordre du Mérite est une nouvelle catégorie honorant ceux dont les services extraordinaires ont contribué au développement de la Lutte. La première personne primée fut le Dr Harold TUNNEMAN (GER), lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016.

Dr Bernard J. FELDMAN, M.D. (USA) -- Médecin historique d'United World Wrestling à de nombreux championnats du monde et Jeux Olympiques.

LÉGENDE

Sagalov ABDULBEKOV (RUS) -- Premier champion olympique de la République du Daghestan, l'une des régions où la lutte connaît un développement des plus féconds ; 2x champion du monde (1971, 1973), médaille de bronze (1969)

LUTTE FÉMININE

Ayaka SHODA (JPN) -- 4x championne du monde
Stanka Zlateva HRISTOVA (BUL) -- 5x championne du monde, 2x médaillée d'argent olympique
Silvia VAN GUCHT (FRA) -- 3x championne du monde

LUTTE GRÉCO-ROMAINE

Lajos KERESTZES (HUN) – Champion olympique, médaille d'argent olympique (à titre posthume)
Kazimierz LIPIEN (POL) -- Champion olympique (1972) ; 2x champion du monde (1973, 1974), 4x médaillé d'argent
Vitelav MACHA (CZE) Champion olympique (1972), médaille d'argent (1976) ; 2x champion du monde (1974, 1977)
Sergey MARTINOV (RUS) -- 4x Champion du monde, médaillé d'argent olympique (1992)
Gustav FREIJ (SWE) – Champion olympique (1948), médailles d'argent (1952) et de bronze (1960) ; champion du monde (1953), médailles d'argent (1950) et de bronze (1955) (à titre posthume)

 

Kenny Monday (USA) est médaillé d'or (1988) et d'argent (1992) olympiques (Photo par Gabor Martin)

LUTTE LIBRE

Istvan KOVACS (HUN) – Champion du monde (1979), médailles de bronze (1977) & bronze olympique (1980)
Prodgan GARDZHEV (BUL) – Champion olympique (1964), médaille de bronze (1968) ; champion du monde (1963, 1966), médaille de bronze (1965)
Roman DIMITRIEV (RUS) – Champion olympique (1972), médaille d'argent (1976) ; champion du monde (1963), médailles de bronze (1970, 1974) (à titre posthume)
Kenneth MONDAY (USA) – Champion olympique (1988), médaille d'argent (1992) ; champion du monde (1989, 1991)
Shigeo NAKATA (JPN) – Champion olympique (1968), champion du monde (1967)
Monsoor MEHDIZADEH (IRI) – 3x champion du monde (1961,1962,1965), médaille de bronze (1963)

#WrestleIstanbul

Dudova prête à prendre possession des 62kg

By Vinay Siwach

ISTANBUL, Turquie (le 22 février) -- C'est sous des 'bravo, bravo' appuyés que le stade Dan Kolov de Budapest avait accueilli l'émergence de Bilynana DUDOVA (BUL) comme la nouvelle star bulgare des 62kg.

Dudova avait vaincu par 7-2, en 62kg, sa compatriote et jusqu'ici indéboulonnable Taybe YUSEIN (BUL) en finale du prestigieux tournoi Dan Kolov-Nikola Petrov, et s'est attribué le titre de la catégorie olympique. Ce sera désormais un duel pour l'équipe nationale jusqu'aux Jeux Olympiques de Paris.

Lutteuse qui n'a pas cessé de jongler avec son poids pendant la majorité de sa carrière, Dudova espère qu'elle pourra enfin s'accomoder de cette nouvelle catégorie de poids plus facile et plus saine pour elle.

"Lorsque j'étais avec les cadets, je pesais environ 60kg mais je n'étais pas la meilleure en Bulgarie," a déclaré Dudova. "Il y avait d'autres filles douées, alors les entraîneurs avaient l'habitude de me réduire mon poids pour que je puisse concourir à l'international. Sinon, je n'aurais fait que m'entraîner pour perdre."

"Je m'entraîne depuis 10 ans et j'ai toujours été indécise entre les 57 et les 62kg," rajoute-t-elle. "Mais les 62kg sont plus proches de mon poids naturel alors j'ai décidé de m'y lancer. Mais c'est aussi difficile, avec deux pesées le matin, de réduire son poids à 57kg."

Les 62kg sont remplis de puissantes lutteuses du monde entier : la double championne du monde Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ), la championne olympique Yukako KAWAI (JPN), la jeune star Iryna Koliadenko (UKR), la médaillé mondiale d'argent Kayla MIRACLE (USA) et l'étoile montante Nonoka OZAKI (JPN).

Il faudra d'abord que Dudova, âgée de 24 ans, se défasse de sa compatriote et médaillée de bronze olympique Yusein.

Pour son premier tournoi en 62kg au mois de janvier de cette année, le championnat de Bulgarie, elle l'avait affrontée en finale et concéda une défaite 2-1, mais pris ce revers comme une leçon.

"J'ai perdu mais maintenant c'est l'inverse," a lancé Dudova. "Cette année n'est qu'un échauffement pour moi dans cette catégorie. J'ai besoin d'une période d'ajustement. L'entraînement et travailler dur sont les seules choses qui puissent vous mener au succès. Cette année sera peut-être difficile mais je ferai le nécessaire."

Dudova avait commencé sa carrière internationale en 2013 dans la catégorie de poids des 60kg. Elle espérait alors représenter son pays en 63kg, mais Yusein était déjà la star établie de cette classe et avait même qualifié la Bulgarie pour les JO 2016 grâce à une médaille de bronze des mondiaux 2015.

Dudova n'a pas eu d'autre choix que de réduire son poids à 55kg. Elle était même descendue jusqu'en 53kg dans l'espoir de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Rio. Malheureusement, cela lui avait provoqué des problèmes de santé.

Juste après Rio, elle était remonté en 57kg, et avait remporté une médaille d'argent aux mondiaux de Budapest. Mais c'est l'or du championnat du monde d'Oslo, remporté en 2021, qui lui rendit suffisamment confiance en elle pour qu'elle passe en 62kg.

"C'était un des moments les plus importants pour moi," dit-elle. "J'étais tellement contente. Cela m'avait donné de la confiance, ce qui est important pour faire ce grand pas et avancer."

Pour la championne d'Europe cependant, les défis ne sont pas une nouveauté.

Elle avait perdu sa mère à l'a^ge de 14 ans. Elevée par sa grand-mère, c'est par hasard que Bilynana rejoint la lutte, car l'athlétisme était son premier amour.

"J'avais 12 ans lorsque je me suis entraînée à la lutte pour la première fois," se rappelle-t-elle. "J'adorais l'athlétisme et courais le 400 mètres. Tout le monde disait que j'étais faite pour le sport."

Après la saison des compétitions d'athlétisme, c'est son oncle qui lui avait suggéré de faire une visite à la salle de lutte. Son oncle, son père et d'autres s'y rendaient régulièrement.

"J'y suis allée juste pour le plaisir," commente Bilynana, qui a reçu une formation de chanteuse traditionnelle bulgare. "L'entraîneur m'a demandé de faire quelques pompes...il a aimé ma force et m'a demandé de passer à l'entraînement."

Comme c'était hors-saison, elle a même participé à un tournoi.

"Après un mois j'ai fait un tournoi et j'ai gagné la médaille de bronze. Je détestais perdre et je voulais gagner, alors j'ai continué à m'entraîner. J'ai perdu au championnat pour enfants de Bulgarie. Je me suis entraînée plus dur. L'ambition de gagner n'a fait que devenir plus grande."

Une ambition qui l'a fait rejoindre la salle de lutte encore une fois. S'entraîner avec des garçons était la seule option et elle a continué ainsi jusqu'à rejoindre l'équipe cadet bulgare.

Pendant les quatre premières années cependant, Bilynana n'obtint aucune médaille. Puis vint le bronze du championnat d'Europe des juniors.

Aujourd'hui, elle affiche des titres européens seniors dans trois différentes catégories de poids et à un mois du prochain championnat d'Europe, Bilynana dit que ce serait une chose particulière d'obtenir un autre titre dans une quatrième catégorie.

"J'étudie toutes mes adversaires potentielles en 62kg," dit-elle.

En échauffement au championnat d'Europe de Budapest, Bilynana sera au Yasar Dogu d'Istanbul, un événement de série de classement. Elle est supposée y affronter Yusein pour la troisième fois en quatre mois.

Si tout se passe comme prévu, les bruyants 'bravo, bravo' seront les bienvenus.