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By United World Wrestling Press

Yazdani et Geraei parmi les vainqueurs des sélections mondiales iraniennes

Les sélections iraniennes pour le championnat du monde 2020 ont eu lieu en Iran, sous de rigoureux protocoles dont des tests PCR et l'isolation pour tous les participants.

Dans la compétition de lutte libre, le champion du monde et champion olympique Hassan YAZDANI a dominé la catégorie de poids des 86kg, vainquant le médaillé d'argent d'Asie Ahmad BAZRI 11-0. Yazdani est en quête de sa sixième médaille mondiale ou olympique. Les autres champions de lutte libre sont Reza ATRI (57kg), Majid DASTAN (61kg), Amir Mohammad YAZDANI (65kg), Mostafa HOSSEINKHANI (74kg), Ali SAVADKOUHI (79kg), Kamran GHASEMPOUR (92kg), Ali SHABANI (97kg) et Amin TAHERI (125kg).

En luitte gréco-romaine, le double médaillé mondial de bronze Mohammad Ali GERAEI a décroché une place dans l'équipe nationale iranienne pour les mondiaux grâce à une victoire en 77kg sur Pejman POSHTAM par 4-2. Les autres champions de lutte gréco-romaine sont Poya DADMARZ (55kg), Alireza NEJATI (60kg), Meysam DELKHANI (63kg), Hossein ASADI (67kg), Amin KAVIANINEJAD (72kg), Mohammad NAGHOUSI (82kg), Hossein NOURI (87kg), Mohammad Hadi SARAVI (97kg) et Amir GHASEMI MONJAZI (130kg).     
   
Lutte libre

57kg  (Vainqueur : Reza ATRI)
Reza ATRI df. Rahman AMOUZAD KHALILI, 4-4
Alireza SARLAK df. Nader HAJAHANIA, 5-3
Rahman AMOUZAD KHALILI df. Nader HAJAGHANIA by forfeit
Alireza SARLAK df. Rahman AMOUZAD KHALILI, 10-8
Reza ATRI df. Alireza SARLAK, 2-1

61kg (Vainqueur : Majid DASTAN)
Majid DASTAN df. Behnam EHSANPOOR, 2-1

65kg (Vainqueur : Amir Mohammad YAZDANI)
Meysam NASIRI df. Amir Hossein MAGHSOUDI, 9-0
Morteza GHIASI df. Shayan HAMZE, 12-5
Amir Mohammad YAZDANI df. Peyman BIABANI, 3-1
Meysam NASIRI df. Peyman BIABANI, 3-1
Amir Hossein MAGHSOUDI df. Shayan HAMZE, 11-10
Amir Mohammad YAZDANI df. Morteza GHIASI, 6-6
Morteza GHIASI df. Amir Hossein MAGHSOUDI, 11-0
Amir Mohammad YAZDANI df. Meysam NASIRI, 7-4

70kg (Vainqueur : Younes EMAMI)
Amir Hossein HOSSEINI df. Erfan ELAHI, 5-1
Younes EMAMI df. Amir Hossein HOSSEINI, 5-2

74kg (Vainqueur :: Mostafa HOSSEINKHANI)
Mostafa HOSSEINKHANI df. Saeid DADASHPOUR, 3-1
Mohammad NOKHODI df. Mohammad Sadegh FIROOZPOOR, 5-2
Jamal EBADI df. Masoud KAMARVAND, 10-10
Mostafa HOSSEINKHANI df. Mohammad Sadegh FIROOZPOOR, 4-0
Mohammad NOKHODI df. Masoud KAMARVAND, 2-1
Mostafa HOSSEINKHANI df. Jamal EBADI, 3-0
Jamal EBADI df. Mohammad NOKHODI, 3-2
Mostafa HOSSEINKHANI df. Mohammad NOKHODI, 9-4

79kg (Vainqueur : Ali SAVADKOUHI)
Hamidreza ZARRINPEYKAR df. Peyman YARAHMADI 2-2
Ali SAVADKOUHI df. Bahman TEYMOURI, 3-0
Ali SAVADKOUHI df. Peyman YARAHMADI, 4-2
Hamidreza ZARRINPEYKAR df. Bahman TEYMOURI, 11-6
Ali SAVADKOUHI df. Hamidreza ZARRINPEYKAR, 5-4

86kg (Vainqueur : Hassan YAZDANI)
Hassan YAZDANI tf. Ahmad BAZRI, 11-0

92kg (Vainqueur :: Kamran GHASEMPOUR)
Arashk MOHEBI df. Hossein SHAHBAZI, 5-2
Hossein JALALINEJAD df. Mohammad Hossein MIRBAGHBAN, 7-4
Kamran GHASEMPOUR df. Hossein SHAHBAZI, 4-0
Arashk MOHEBI df. Mohammad Hossein MIRBAGHBAN, 7-6
Kamran GHASEMPOUR df. Hossein JALALINEJAD, 6-0
Kamran GHASEMPOUR df. Arashk MOHEBI, 6-2
Arashk MOHEBI df. Hossein JALALINEJAD, 3-0

97kg (Vainqueur : Ali SHABANI)
Ali SHABANI df. Mojtaba GOLEIJ, 7-3
Mohammad Hossein MOHAMMADIAN df. Danial SHARIATINIA, 5-0
Mohammad Hossein MOHAMMADIAN df. Mojtaba GOLEIJ, 2-1
Ali SHABANI df. Danial SHARIATINIA, 6-2
Ali SHABANI df. Mohammad Hossein MOHAMMADIAN, 8-4
Ali SHABANI df. Mohammad Hossein MOHAMMADIAN, 4-0

125kg (Vainqueur : Amin TAHERI)
Amin TAHERI df. Parviz HADI, 9-4
Amir Hossein ZARE df. Yadollah MOHEBI, 4-1
Amin TAHERI df. Yadollah MOHEBI by forfeit
Amir Hossein ZARE df. Parviz HADI, 4-0
Amin TAHERI df. Amir Hossein ZARE, 2-0
Amir Hossein ZARE df. Amin TAHERI, 3-1
Amin TAHERI df. Amir Hossein ZARE, 4-3

Lutte gréco-romaine

55kg (Vainqueur : Poya DADMARZ)
Poya DADMARZ df. Sajad ABBASPOUR, 6-2

60kg (Vainqueur : Alireza NEJATI)
Alireza NEJATI df. Poya NASERPOUR, 9-5

63kg (Vainqueur :: Meysam Delkhani)
Meysam DELKHANI tf. Reza MARDI, 8-0

67kg (Vainqueur : Hossein ASADI)
Hossein ASADI df. Mohammad Javad REZAEI, 3-1

72kg (Vainqueur : Amin KAVIANINEJAD)
Ali ARSALAN tf. Ashkan SAADATIFAR, 9-0
Amin KAVIANINEJAD df. Ali ARSALAN, 1-1

77kg (Vainqueur : Mohammad Ali GERAEI)
Mohammad Ali GERAEI df. Pejman POSHTAM, 4-2

82kg (Vainqueur : Mohammad NAGHOUSI)
Mohammad NAGHOUSI df. Jamal ESMAEILI, 3-0

87kg (Vainqueur : Hossein NOURI)
Hossein NOURI df. Ramin TAHERI, 2-1

97kg (Vainqueur : Mohammad Hadi SARAVI)
Mehdi BALI df. Mehdi ALIYARI, 4-1
Mohammad Hadi SARAVI df. Mehdi BALI, 5-1

130kg (Vainqueur : Amir GHASEMI MONJAZI)
Amir GHASEMI MONJAZI df. Ali Akbar YOUSEFI, 3-1


Page d'accueil du Grand Prix of Zagreb http://gpzagrebopen.com/

Vous êtes libres d'utiliser le matériel de presse sur ce lien : https://drive.google.com/drive/folders/1A7xzbWtmOx8pioVMPLrJw09hNNornIle?usp=sharing

Voici les liens pour le livestream :

Samedi 7 novembre

TAPIS A : https://youtu.be/FRbP0ElYCLo

TAPIS B :https://youtu.be/9VmGDXvXKNA

TAPIS C : https://youtu.be/dL3DUJzvpmw

Dimanche 8 novembre

TAPIS A : https://youtu.be/zhlq5IXR-U0

TAPIS B : https://youtu.be/jZJzGneQQX4

TAPIS C : https://youtu.be/Sa8z2zHrcHU

FINALES : https://youtu.be/DSOyIRgvJWw

IG https://www.instagram.com/gpzagrebopen/ 

Freestyle gold-medal match results from the @pzz_official Poland Open:
57 kg: Razvan KOVACS ?? df. CraciunPETRU ??, 12-2
61 kg: Ahmet DUMAN ?? df. Recep TOPAL ??, 1-1
65 kg: Krzysztof BIENKOWSKI ?? df. Ilman MUKHTAROV ??, 4-3
70 kg: Magomedmurad GADZHIEV ?? df. Haydar YUVUZ ??, 3-2
74 kg: Fazli ERYILMAZ ?? df. Maxim VASILIOGLO ??, 4-1
79 kg: Saifedine ALEKMA ?? df. Alan AMIROVS ??, 12-6
86 kg: Pitor IANULOV ?? df. Zbigniew BARANOWSKI ??, 5-1
92 kg: Erhan YAYLACI ?? df. Arif OEZEN ??, 10-0
97 kg: Suleyman KARADENIZ ?? df. Radoslaw BARAN ??, 10-0
125 kg: Robert BARAN ?? df. Daniel LIGETI ??, 3-2

Zagreb et la Pologne accueillent des compétitions internationales

Les Fédérations Nationales de Croatie et de Pologne accueillent cette semaine des tournois internationaux.

En Pologne c'est le premier de trois tournois qui débutera le 4 novembre, un trio qui se prolongera au début de l'année prochaine avec des épreuves de série de classement (ESC). Les inscriptions ne sont pas disponibles pour l'instant mais les liens de streaming sont ci-dessous et seront mis à jour via Instagram, Twitter et Facebook.

La Fédération croate de lutte accueille l'open de Zagreb, un tournoi de lutte gréco-romaine qui avait compté comme le dernier ESC en 2018. Un court extrait des inscriptions est disponible ci-dessous et la liste officielle est attendue pour le 6 novembre. La page web du tournoi est http://gpzagrebopen.com/.

Doninik Etlinger (Croatie)
Ivan Huklek (Croatie)
Bozo Starcevic (Croatie)
Riza Kayaalp (Turquie)
Kerem Kamal (Turquie)
Fatih Cengiz (Turquie)
Balazs Kis (Hongrie)
Viktor Nemeš (Serbie)
Mate Nemeš (Serbie)
Davor Štefanek, (Serbie)
Alexandros Kessidis (Suède)
Ciobanu Victor (Moldavie)
Aleksandrov (Bulgarie)
Milov (Bulgarie)

Les liens de livestream pour l'Open de Pologne et l'Open de Zagreb seront disponibles en première page de notre site web.

Résultats des finales de l'Open de Pologne (@pzz_official) :
57 kg: Razvan KOVACS ?? df. CraciunPETRU ??, 12-2
61 kg: Ahmet DUMAN ?? df. Recep TOPAL ??, 1-1
65 kg: Krzysztof BIENKOWSKI ?? df. Ilman MUKHTAROV ??, 4-3
70 kg: Magomedmurad GADZHIEV ?? df. Haydar YUVUZ ??, 3-2
74 kg: Fazli ERYILMAZ ?? df. Maxim VASILIOGLO ??, 4-1
79 kg: Saifedine ALEKMA ?? df. Alan AMIROVS ??, 12-6
86 kg: Pitor IANULOV ?? df. Zbigniew BARANOWSKI ??, 5-1
92 kg: Erhan YAYLACI ?? df. Arif OEZEN ??, 10-0
97 kg: Suleyman KARADENIZ ?? df. Radoslaw BARAN ??, 10-0
125 kg: Robert BARAN ?? df. Daniel LIGETI ??, 3-2

La Fédération espagnole de lutte accueille le championnat national des U23 et le championnat d'Espagne junior

La Fédération espagnole de lutte a récemment accueilli le championnat d'Espagne des U23 et le championnat national junior. Les liens suivants vous donneront les résultats.

Championnat d'Espagne des U23 : résultats

Championnat d'Espagne junior : résultats

Les Iraniens concourent en Première Ligue

Les lutteurs iraniens sont retournés à la compétition pour la première fois en huit mois en suivant de stricts protocoles sanitaires pour la Première Ligue iranienne de lutte.

Les lutteurs, les entraîneurs, les arbitres et le personnel d'organisation étaient les seules personnes autorisées sur le site de compétition. Tous devaient passer dans une cage de désinfection et les participants ont passé des tests PCR avant la compétition.

La lutte en Iran s'accompagne habituellement d'une certaine frénésie, de salles combles et de milliers de fans donnant de la voix. Cette fois, les choses étaient différentes. Le complexe sportif d'Azadi, qui peut accueillir 12'000 spectateurs, était désert ; les arbitres portaient des protections faciales et les entraîneurs des masques.

Après que le bureau exécutif d'United World Wrestling a accepté l'accueil du championnat du monde senior 2020, la Première Ligue de lutte s'est arrêtée en Iran ; les lutteurs iraniens furent invités au camp national d'entraînement. Athlètes et entraîneurs ont dû passer des tests PCR et le Centre national d'entraînement  mis en bulle sanitaire.

"Je suis heureux de retrouver le camp d'entraînement," a déclaré le champion du monde et champion olympique Hassan YAZDANI.

"Nous n’avons pas eu de camp depuis environ sept mois à cause du coronavirus et je me suis limité à mon entraînement personnel," dit Yazdani. "Concourir en Première Ligue nous a aidé à mieux nous préparer. La Fédération nous a offert un lieu de quarantaine pour notre sécurité et personne ne peut quitter le camp pendant l’entraînement. Je n’ai qu’un seul but et c’est de remporter le titre mondial au championnat du monde cette année."

Les fédérations sportives iraniennes n’ont pas le droit de redémarrer leurs activités sans l’autorisation du Ministère des Sports et de celle du Ministère de la Santé. La lutte est le premier sport de contact qui, en Iran, a retrouvé la compétition et ses camps nationaux d’entraînement.

"Nous avons tout fait pour obtenir l’autorisation de recommencer et nous avons obtenu de pouvoir relancer le championnat et les camps d’entraînement en suivant de rigoureux protocoles, " dit Alireza Dabir, champion olympique en l’an 2000 et Président de la Fédération iranienne de lutte.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Japon

À 56 ans d'intervalle, l'écrivain japonais Masayuki Miyazawa couvrira ses seconds Jeux Olympiques

By Ikuo Higuchi

(L'article qui suit est la version abrégée et traduite d'une histoire récemment parue sur le site de la Fédération japonaise de lutte)

Si couvrir les Jeux Olympiques peut être considéré comme un honneur dans la carrière d'un journaliste, les occasions ne sont pas si rares. Mais couvrir deux éditions des Jeux dans la même ville à 56 ans d'intervalle est une autre chose.

Écrivain de lutte, l'auteur Masayuki Miyazawa remplira ce tour de force dans moins d'une année à l'occasion des Jeux de Tokyo 2020, après avoir couvert l'édition de 1964 pour le quotidien sportif Nikkan Sports.

Depuis, Miyazawa est devenu un pilier de la scène de lutte japonaise, non seulement comme un reporter sans égal mais aussi en tant qu'éditeur, représentant officiel de la Fédération japonaise, entraîneur impromptu et non-conformiste.

"Je ne veux pas être simple spectateur, je veux faire mes reportages en scène," dit Miyazawa, depuis longtemps retraité du Nikkan Sports et qui souhaite, si sa santé le permet, être associé en tant qu'écrivain aux prochains Jeux de Tokyo. Il aura alors 90 ans.

Miyazawa est toujours conseiller pour la Fédération japonaise de lutte, sans oublier ses racines : bien qu'une place lui ait été réservée parmi les officiels de la Fédération pour la Coupe de l'Empereur, il rejoint toujours la section réservée à la presse pour s'asseoir parmi ses pairs. "Je suis un journalise, à vie," commente-t-il.

Miyazawa n'avait pas conscience que ce doublé tokyoïte lui donnait une place particulière dans l'histoire du journalisme jusqu'à ce qu'un collègue lui dise qu'il entrerait ainsi dans le Guiness Book.

Miyazawa est loué pour ses longues années de contribution envers la lutte par le Président de la Fédération japonaise de lutte (FJL) M. Tomiaki Fukuda lors de la célébration, en 2012, de la première médaille d'or olympique remportée par un lutteur (Tatsuhiro Yonemitsu) de l'Université Takushoku, là où Miyazawa fit ses études. (photo : Ikuo Higuchi)

La curiosité maladive de Miyazawa l'a amené à dévoiler quelques-uns des plus grands scoops sportifs de l'histoire du Japon.

Alors au Nikkan Sports, Miyazawa avait publié sur la retraite d'un des champions légendaires du sumo, Yokozuna Wakanohana I (l'épouse de Yokozuna avait appelé Miyazawa). Lors des Jeux d'Asie de 1962 de Jakarta en Indonésie, Miyazawa, qui avait étudié l'indonésien à l'Université Takushoku, avait obtenu un entretien exclusif avec le Président Sukarno, en pleine crise politique à ce moment.

Miyazawa officie en tant qu'arbitre, l'un de ses nombreux rôles, lors des GANEFO (Jeux des nouvelles forces émergentes) de Jakarta en 1963. Il y agit également comme juge et entraîneur de judo et journaliste (photo : avec l'aimable autorisation de Masayuki Miyazawa). 

Bien qu'il ait fait carrière principalement dans la lutte, il couvrait également d'autres sports, dont le judo, la gymnastique, le karate, le pentathlon et les Jeux Paralympiques, assez pour remplir de nombreux volumes.

Retrouver le médaillé perdu
L'une des plus grandes réussites de Miyazawa fut de retrouver un médaillé olympique japonais qui avait disparu sans laisser de trace. Miyazawa ne retrouva Katsutoshi Naito pas seulement sain et sauf au Brésil mais raconta une histoire fascinante dont peu de Japonais avaient connaissance.

L'histoire de la lutte japonaise remonte en quelque sorte à Naito, un judoka qui, dans les années 20, fit le rare et audacieux choix de traverser l'océan pour rejoindre l'Université de Penn. Il y rejoint l'équipe de lutte et, avant l'établissement de l'Association universitaire nationale d'athlétisme (NCAA), remporta le titre interuniversitaire de la côte est en 1924.

Les sentiments anti-immigrants étaient forts aux États-Unis à cette époque, et les Japonais établis aux USA n'en souffraient pas moins que les autres. Naito faisait donc profil bas, ce qui ne l'empêcha pas de trouver le succès. Un politicien japonais, espérant améliorer les relations entre les deux pays, fit en sorte que Naito puisse concourir aux Jeux Olympiques de Paris en 1924.

Katsutoshi Naito, à gauche, lutteur vedette de l'université d'État de Penn, vainqueur de la première médaille olympique de lutte pour le Japon - le bronze des Jeux de Paris en 1924. (Archives de la FJL)

Naito remporta la médaille de bronze de lutte libre, classe des 61kg, aux Jeux de Paris, la première médaille olympique du Japon en lutte et la troisième toutes disciplines confondues - après les deux médailles d'argent remportées en tennis par le Japon lors des Jeux d'Anvers de 1920.

Naito retourna au Japon après les Jeux et tenta d'introduire la lutte dans le pays. Mais il fut à l'époque impossible de faire face à l'emprise du judo, sport national du Japon. Naito, qui avait étudié l'horticulture aux États-Unis, partit alors pour le Brésil, où une large population japonaise immigrée s'était développée. Tout en établissant une entreprise d'horticulture, Naito introduisit le judo auprès de ses hôtes.

Ce n'est qu'en 1932 que la Fédération japonaise de lutte fut établie. Naito s'était effacé des mémoires et personne ne savait où il se trouvait.

Vers la fin des années 50, Miyazawa mit tous ses efforts dans la recherche de ce héros de la lutte japonaise. Par courrier postal, il obtint l'assurance que Naito vivait au Brésil. Miyazawa joua ensuite un rôle essentiel pour que Naito et son épouse assistent aux combats de lutte des Jeux de Tokyo de 1964, où il les rencontra pour la première fois.

Naito a pu éprouver de la fierté de constater comment la lutte s'était désormais implantée de façon durable au Japon et sa réussite, car le Japon obtint alors 5 médailles d'or.

C'est plus tard que Miyazawa s'attacha à la tâche de raconter l'histoire de Naito. Elle fut publiée en octobre 1987. "Je suis allé trois fois au Brésil et trois fois à l'Université de Penn," se souvient-il. Il fut accueilli aux USA par Hachiro Oishi, entraîneur de longue date de Nittany Lions.

En 1985, Miyazawa accompagne Tomiaki Fukuda, l'actuel président de la FJL, et Kazuko Oshima, la première lutteuse japonaise, pour faire un compte-rendu de la participation d'Oshima au premier tournoi international de lutte féminine de l'histoire, organisé à Clermond-Ferrand. Miyazawa a prolongé son séjour pour visiter les sites des JO de 1924 et se rapprocher de la route suivie par Naito à l'époque. Miyazawa est devenu incollable sur la vie de Naito : "Le 14 juillet, c'est là que Naito a remporté sa médaille de bronze."

Miyazawa, au milieu, pose au Brésil en 1990 avec Katsuhiro Naito, à gauche, le fils aîné de Katsutoshi Naito, et Tatsuo Oishi, le grand frère de l'entraîneur Hachiro Oishi, habitant São Paulo. Sur le mur, le diplôme reçu par Katsutoshi Naito pour sa médaille de bronze des JO de Paris en 1924. (photo avec l'aimable autorisation de Masayuki Miyazawa)

Pour la postérité
Pendant plus d'un quart de siècle, des JO de Tokyo en 1964 à mars 1990, Miyazawa fut l'éditeur du mensuel de la Fédération japonaise de lutte, tout d'abord appelé Lutte amateur du Japon, puis Mensuel de lutte et maintenant Lutte olympique. En 1964, la lutte n'était qu'un sport amateur strictement dépendant de l'aide financière du gouvernement et les moyens étaient limités. Miyazawa travaillait donc pro bono, en addition à son travail à temps plein.

Un président de la FJL insistait pour que la presse couvre tout, même les mauvaises nouvelles. La plupart des membres de la fédération considéraient cependant les relations avec les médias comme frivoles. "Dépenser de l'énergie en relations publiques n'amène pas de médaille d'or" constituait le refrain quotidien.

"Je ne me souviens pas avoir reçu quelque compensation que ce soit pour écrire, éditer, me déplacer ou tout autre dépense," dit Miyazawa, qui trouva également le temps d'être le directeur de l'équipe de lutte de son université pendant 10 ans, après que celle-ci fut reléguée en troisième division régionale. En 2012 Tatsuhiro Yonemitsu (lutte libre 66kg) devint le premier lutteur de l'université Takushoku médaillé d'or olympique.

Lors des débuts du magazine, il n'y avait ni fax ni email, et Miyazawa devait rencontrer l'imprimeur à la gare Shinjuku de Tokyo entre deux articles pour le Nikkan Sports. L'imprimeur lui rendait ensuite la première épreuve pour corrections. Les résultats des tournois étaient donc publiés avec trois ou quatre mois de retard.

Pourquoi insister ? Selon Miyazawa, il s'agissait de remplir la mission du journaliste : préserver l'histoire exacte d'une discipline qu'il vénérait pour les générations futures.

Un officiel de la fédération dit un jour à Miyazawa, "Si quelqu'un cherche des résultats, il n'a qu'à venir au bureau. Ne devrais-tu pas inclure plus d'histoires ?" La réponse était non pour Miyazawa. Il demeurait plus important de conserver les résultats pour la postérité. Ses soutiens, dont un officiel de la fédération, remarquait que s'il serait facile pour quelqu'un habitant Tokyo de passer au bureau, ce serait impossible pour les autres. "Beaucoup sont intéressés par les résultats. Voir les noms imprimés, parfois le sien, reste très motivant."

D'autres le loueront plus tard, en disant que les détails et résultats compilés par Miyazawa sont infiniment utiles pour établir des récompenses et avoir une vue d'ensemble.

Miyazawa a aussi révolutionné la terminologie de la lutte au Japon. Une "période" était un "tour" et des références telles que "poids mouche" remplaçaient le classement en kilogrammes. Il semble que cette terminologie de boxe était due aux journalistes couvrant les sports de contact. Miyazawa se détermina à aligner le Japon sur le reste du monde après avoir assisté à un tournoi international. "Lorsque j'ai mentionné les poids mouches, un lutteur européen n'avait aucune idée de quoi je parlais."

Comme la lutte fut importée des États-Unis, Miyazawa se demanda si là-bas des termes de boxe étaient aussi utilisés. L'entraîneur de l'Université Kokushikan et contributeur du site de la FJL William May, lutteur universitaire dans le Minnesota, lui répondit que non. Miyazawa, sans consulter personne, utilisa immédiatement la nouvelle terminologie. Personne n'eut à s'en plaindre.

Miyazawa pose avec la première lutteuse japonaise Kazuko Oshima, troisième à partir de la droite, après un combat de démonstration de lutte féminine à l'occasion de la Coupe des supers champions à Tokyo en 1985. (photo avec l'aimable autorisation de Masayuki Miyazawa)​

Toujours en course
Miyazawa a également soumis sa candidature pour être un porteur de la flamme olympique l'année prochaine. Il sait que s'il est sélectionné, il sera lui-même - cette fois - sujet d'attention médiatique.

Sa santé actuelle est cependant un plus grand sujet d'inquiétude. Opéré pour des calculs biliaires, on lui a découvert un cancer de la prostate, heureusement bénin. Selon son docteur, des injections d'hormones lui garantissent encore de 5 à 10 ans de vie, suffisamment pour assister aux JO de Tokyo.

Sa condition s'est récemment stabilisée. La vie d'un reporter était tout sauf saine. Horaires irréguliers, travail nocturne et célébrations entre collègues jusqu'au petit matin constituaient la norme, comme fumer en tapant à la machine. Même si Miyazawa n'a jamais été fumeur, il n'avait pas de temps à consacrer à l'exercice physique et ne donnait pas un sou de son régime.

À 62 ans, cinq années après la retraite et travaillant contractuellement pour Nikkan Sports, il a payé de sa poche pour assister aux JO de Barcelone en 1992. Voyant une photo de lui-même, il fut choqué de voir combien il avait grossi. On lui diagnostiqua à son retour au Japon le diabète.

Grâce aux médicaments, un régime sain et des exercices physiques, sa condition s'améliora rapidement. Une marche en piscine quotidienne le fit redescendre de 74 à 57kg, son poids de lutteur universitaire.

Miyazawa a couru deux tours de 400 mètres l'année passée lors d'un événement organisé par l'équipe nationale de lutte féminine, et terminé bon dernier ; mais les 200 mètres demandés pour la flamme olympique restent largement dans ses cordes.

Un autre obstacle pourrait être son accréditation. Obtenir une carte de presse en 64 était simple et il put alors écrire sur ce qu'il souhaitait. Le CIO a aujourd'hui rendu le processus bien plus sélectif.

Un ami de Miyazawa lui a proposé autre chose : "Après la double couverture des JO de Tokyo, pourquoi ne pas aller à Paris en 2024 et marquer les 100 ans de la victoire de la médaille de Naito ?"

"Mon docteur m'a donné 10 ans," a répliqué Miyazawa. "Je compte y être."