United World Wrestling

Plan stratégique quinquennal de l'UWW : mise en valeur de la lutte féminine et transformation digitale

By Eric Olanowski

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 10 novembre) -- United World Wrestling passe dans un autre cycle olympique après avoir complété avec succès les Jeux de Tokyo, et notre institution est enthousiaste à l'idée de s'engager dans l'étape suivante.

Lors du Congrès bisannuel tenu la veille du Championnat du Monde des U23 à Belgrade en Serbie, l'UWW a exposé son vaste plan stratégique quinquennal, dont l'objectif est le développement de la lutte et de son image. Cinq domaines clés ont été identifiés pour les cinq prochaines années.

Les domaines identifiés dans le cadre d'un programme global de sensibilisation sont la lutte féminine, la transformation digitale, l'engagement de la jeunesse, les styles associés et l'image de la lutte.

Ces cinq domaines constitueront la priorité lors de toutes les compétitions du cycle 2022-2026. Un système de suivi des progrès sera mis en place. United World Wrestling fournira aux fédérations nationales une feuille de route et diverses ressources afin d'aller de l'avant collectivement.

UWW CongressLe Congrès de l'UWW s'est tenu à Belgrade en Serbie (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Mettre en valeur et dynamiser la lutte féminine

En accord avec l'accent mis par le Comité International Olympique sur l'égalité des sexes, l'UWW vise à créer un environnement inclusif optimal dans le but d'atteindre cette égalité. La lutte féminine et son développement constituent ainsi une part primordiale de ce programme.

Dans l'objectif de promouvoir le potentiel de la lutte féminine et de susciter l'intégration aux niveaux sportifs et organisationnels,  UWW analysera les domaines clés susceptibles de stimuler au mieux le développement de la lutte féminine.

La priorité principale d'UWW avant les Jeux Olympiques de Paris 2024 sera d'identifier les obstacles au développement de la lutte féminine et les moteurs qui puissent les surmonter. Il est également prévu de partager des études de cas exemplaires et de lancer des prix de réussite féminine.

Sur le front sportif, les comités techniques analyseront et adapteront les méthodes et techniques d'entraînement, développeront le domaine des coaches femmes, évalueront les règles de la lutte féminine et réviseront la présentation et la réalisation des compétitions féminines.

UWW TechUWW tient à une approche tout d'abord digitale (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Adopter et encourager la transformation digitale

Par une approche digitale, l'UWW a atteint un système inédit de transformation du sport et de son organisation.

Par une analyse du paysage actuel et l'identification des défis qui pourront surgir étant donnée la nature complexe de la discipline, l'UWW créera une feuille de route.

L'inclusion de toutes les parties prenantes, fédérations nationales, commissions ou athlètes, est essentielle pour atteindre la transformation digitale. L'UWW construira donc une entente globale sur cette approche digitale.

Une équipe interne sera formée et chargée de définir les objectifs et préparer les acteurs ; elle sera également responsable du renforcement de l'adaptation technologique à tous les niveaux.

Ceci constituera un grand pas vers la culture digitale ; la formation sera apportée en collaboration avec les fédérations nationales. L'observation des tendances permettra à UWW d'identifier les domaines nécessitant le plus d'investissement.

Un tableau de bord de la transformation digitale est également dans les tuyaux, afin de mesurer la situation globale et les progrès réalisés par ces changements.

More than medals

Promouvoir et inspirer l'engagement de la jeunesse

L'avenir du sport est dans les mains de la jeunesse, et l'UWW a, en conséquence, fait de l'atteindre et l'enrôler sa priorité. Les objectifs avancés par UWW sont le développement des filières d'entrée, de relier et d'accroître les compétitions de ces catégories d'âge.

Dans ce but, UWW incitera plus d'écoles à établir des programmes de lutte, orienter plus de filles vers la lutte et établir des programmes internationaux. UWW entend également mettre l'accent sur la communication des valeurs partagées, la promotion de parcours personnels et la création de prix pour la jeunesse.

UWW analysera les meilleures pratiques de ce domaine, testera de nouvelles idées d'activation en compétition de tous âges et toutes catégories et évaluera l'impact du développement des compétitions pour la jeunesse.

GrapplingLe Grappling est l'un des styles associés les plus importants de l'UWW (Photo : UWW / Max Rose-Fyne)

Soutenir et connecter les Styles Associés

L'ancienneté de notre sport permet à UWW d'embrasser de nombreux et différents styles de lutte ; l'objectif est de les réunir et de les développer sous un seul chapeau.

Pour obtenir les meilleurs résultats possibles dans les styles associés, UWW clarifiera les objectifs par une observation détaillée des paysages actuels sur les cinq continents et la réunion de données quant aux priorités et objectifs.

UWW envisage également d'établir une meilleure communication par la création d'un sommet mondial UWW réunissant tous les styles, favorisant l'échange de connaissances et des meilleures pratiques. Connecter tous les styles demeure une priorité pour notre organisation et de nouvelles approches seront expérimentées.

UWW révisera le sytème actuel de compétition et développera la promotion croisée par une formation ouverte à tous les styles dans un esprit de synergie, pour créer une situation avantageuse pour tous.

Remanier et renforcer l'image de la lutte

United World Wrestling l'a fait auparavant et le moment est arrivé de passer au niveau supérieur. La démonstration des qualités à la fois de la lutte et d'UWW passe par la mise en valeur de l'image unique et attractive de la lutte autour du globe.

Dans un premier temps, UWW clarifiera et remaniera cette image. L'organisation prévoit ensuite de renforcer et multiplier les messages au sujet de notre sport et de la manière dont il est géré.

Dans ce long processus, et afin de déterminer quelle image elle souhaite renvoyer, l'UWW étudiera la perception actuelle de son image. Cette clarification sera autant interne qu'externe.

Par l'identification des ressources intangibles de la lutte, l'UWW compte produire un nouveau matériel attractif agrémenté de nouvelles activités dans l'établissement de son image.

Les fédérations nationales ont un rôle majeur à jouer dans cette promotion, et UWW leur apportera son soutien tout en développant de nouveaux partenariats. De nouveaux prix seront créés dans le but de diffuser des expériences positives.

UWW fera preuve de dynamisme dans ces initiatives, mais seul un effort collectif apportera le soutien nécessaire à leur activation aux niveaux régionaux et nationaux. L'institution a invité toutes ses fédérations nationales à lui transmettre régulièrement des commentaires et partager leurs idées quant à comment faire de la lutte un sport encore meilleur.

Women's Day

Journée de la femme : 10 moments qui ont marqué la lutte féminine

By Taylor GREGORIO

CROSIER-SUR-VEVEY, Suisse (8 Mars) -- Tout au long de l'histoire de la lutte, des efforts ont été faits pour rendre le sport plus inclusif. La lutte féminine est devenue la première priorité d'United world Wrestling.

Au fil des années, l'organisation a pris diverses mesures pour élever et améliorer le niveau de la lutte féminine dans le monde. Voici dix moments qui ont changé la lutte féminine.

1987 – Premiers championnats du monde de lutte féminine

tandis que la Gréco-Romaine et la libre ont une longue histoire de championnats du monde, les femmes ont eu leur première chance de remporter des titres mondiaux en 1987 quand les premiers championnats du monde féminins ont été organisés. Le tournoi inaugural a eu lieu à Lorenskog en Norvège avec neuf catégories de poids.

Un total de 48 lutteuses ont participé à ces championnats du monde.

Les championnes de l'édition étaient Brigitte WEIGERT (BEL) en 44kg, Anne HOLTEN (NOR) en 47kg, Anne HALVORSEN (NOR) en 50kg, Sylvie VAN GUCHT (FRA) en 53kg, Isabelle DOURTHE (FRA) en 57kg, Ine BARLIE (NOR) en 65kg, Georgette JEAN (FRA) en 70kg et Patricia ROSSIGNOL (FRA) en 75 kg.

1989 – Premiers championnats du monde combinés

Deux ans après ses débuts mondiaux, la lutte féminine a partagé la scène avec les deux autres styles. Des championnats du monde combinés ont été organisés à Martigny en Suisse.

Outre la participation de lutteurs de la plupart des pays européens, des lutteurs du Japon, de Chine, de Chine Taipei, du Vénézuéla , et de USA  ont également participé à cette compétition. 

53 lutteuse ont pris part à cette compétition dont les championnes Shoko YOSHIMURA (JPN) et Ming-Hsiu CHEN (TPE).

Depuis lors, les championnats du monde de lutte féminine ont été organisés chaque année, sauf en 2004, année des Jeux olympiques d'Athènes.

2004 – La lutte féminine fait ses débuts olympiques à Athènes

Avec l'élan donné à ce sport, la lutte féminine a été présentée sur la plus grande scène du monde lors des Jeux olympiques d'Athènes en 2004. Avec quatre catégories de poids, 11 pays différents étaient représentés aux Jeux et sept d'entre eux ont remporté des médailles, dont des médailles d'or pour le Japon, l'Ukraine et la Chine.

2013 - Passage de quatre à six catégories de poids aux Jeux Olympiques

En 2013, la lutte a reçu la nouvelle dévastatrice qu'elle risquait d'être retirée du programme olympique. L'UWW a réagi rapidement en apportant les changements nécessaires au sport, notamment l'égalité des sexes et l'augmentation des poids des femmes de quatre à six. Cela a finalement contribué à assurer la place de la lutte en tant que sport olympique de base.

Ce changement a été mis en œuvre lors des Jeux de Rio en 2016, où la gréco-romaine, le style libre et la féminine avaient chacun six catégories de poids. Auparavant, la gréco-romaine et le style libre comptaient chacun six catégories de poids, tandis que les femmes en comptaient quatre.  

2015 – Yoshida remporte son 13ème titre mondial

Lors des Championnats du monde 2015 à Las Vegas, aux États-Unis, Saori YOSHIDA (JPN) a établi une barre qui n'a pas encore été franchie. Elle a remporté son 13e titre mondial consécutif, de 2002 à 2015, dont 11 en 55 kg et les deux derniers en 53 kg.

Lors des championnats du monde, Yoshida était invaincue. En plus d'un nombre exceptionnel de titres mondiaux, Yoshida a également remporté trois médailles d'or olympiques en quatre tentatives.

2016 -- Icho à remporter quatre médailles d'or olympiques

Aux Jeux olympiques de Rio 2016, Kaori ICHO (JPN) a acquis un statut légendaire en devenant la première athlète féminine à remporter quatre médailles d'or olympiques. Pour cette victoire historique, Icho a battu Valeriia KOBLOVA (RWF), 3-2, dans la finale des 58 kg.

La première médaille d'or olympique d'Icho a été remportée contre Sara MC MANN (USA) en 63kg aux Jeux Olympiques de 2004. Après avoir remporté son deuxième titre olympique aux Jeux de Pékin 2008 contre Alena KATACHOVA (RUS) en 63 kg, Icho a envisagé de prendre sa retraite mais a continué à participer à deux autres Jeux olympiques, dont une victoire en 2012 contre Rui Xue JING (CHN), toujours en 63 kg. Au total, Icho est resté invaincue au niveau international de 2003 à 2016, avec un forfait en 2007.

2016 -- Amri devient la première africaine à remporter une médaille olympique

Les Jeux olympiques de Rio ont été marqués par un autre moment important lorsque Marwa AMRI (TUN) est devenue la première lutteuse africaine à remporter une médaille olympique. Elle a remporté la médaille de bronze dans la catégorie des 58 kg.

Dans le combat pour la médaille de bronze, Amri a battu Yuliya Ratkevich (AZE), 6-3, après avoir exécuté un tir à quatre points à 10 secondes de la fin du combat.

Un an plus tard, Amri est devenu la première Africaine à atteindre la finale des Championnats du monde 2017 à Paris. Le même jour, Odunayo ADEKUOROYE (NGR) a réalisé le même exploit en atteignant la finale des 55kg.

2018 - Les Jeux olympiques de la jeunesse atteignent la parité hommes-femmes

Dans un effort pour devenir plus équitable, la lutte a augmenté le nombre de participantes à Buenos Aires à 50, contre 32 à Singapour 2010 et Nanjing 2014.  Avec ce nombre, le nombre de participantes à la lutte féminine était égal à celui de la lutte libre et de la lutte gréco-romaine. 

Cet ajustement s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Comité International Olympique pour atteindre son objectif de faire des Jeux olympiques de la jeunesse de 2018 les premiers Jeux de l'égalité entre les hommes et les femmes

2021 -- Mensah Stock devient la première femme noire à remporter l'or olympique

Après un titre mondial en 2019, Tamyra MENSAH STOCK (USA) était la favorite pour remporter la couronne en 68kg aux Jeux Olympiques de Tokyo. Comme prévu, elle a atteint la finale à Tokyo contre Blessing OBORUDUDU (NGR).

Le match revêtait une grande importance car c'était la première finale olympique dans l'histoire de la lutte à présenter deux femmes noires et garantissait que pour la première fois, une femme noire monterait sur la plus haute marche du podium olympique. Finalement, c'est Mensah Stock qui a remporté la victoire 4-1, un titre olympique et un moment historique pour le sport.

CWGPour la première fois dans l'histoire de la lutte, les Jeux du Commonwealth 2022 ont été arbitrés par une majorité de femmes. Les 16 femmes arbitres qui ont participé à Birmingham se sont affichées pour une photo après la compétition. (Photo: Helena Curtis)

2022 -- Les Jeux du Commonwealth deviennent le premier tournoi majeur à être arbitré par une majorité de femmes

Dans le cadre d'une initiative visant à atteindre la parité hommes-femmes, UWW a lancé un programme pour aider à éduquer, former et élever plus de femmes arbitres dans le sport. Dans le cadre de son plan stratégique, UWW, en collaboration avec la Fédération des Jeux du Commonwealth, a convenu d'inclure une majorité de femmes parmi les officiels lors des Jeux du Commonwealth de 2022 à Birmingham en Angleterre.  

Sur les 21 arbitres affectés à l'événement, 15 étaient des femmes, soit une représentation féminine de 70 %. En outre, l'un des postes de délégué des arbitres et d'autres postes officiels étaient occupés par des femmes.