#Yariguin2019

Retour sur le Yariguin : six des lutteurs titrés aux mondiaux de Budapest avaient remporté une médaille au Yariguin

By Eric Olanowski

KRASNOYARSK, Russie (le 16 janvier) – Le 30ème tournoi annuel Ivan Yariguin, le premier événement de série de classement UWW de l'année, ouvre ses portes dans 8 jours, le 24 janvier, à Krasnoyarsk en Russie. Sept futurs champions du monde s'étaient rendus en Sibérie il y a douze mois pour concourir au 'plus dur tournoi du monde' ; six y avaient remporté une médaille.

Les sept médaillés d'or de Budapest qui avaient lutté lors de l'édition 2018 du Ivan Yariguin étaient Zaur UGUEV (RUS) (57kg), Yowles BONNE RODRIGUES (CUB) (61kg), Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (RUS) (70kg), Zaurbek SIDAKOV (RUS) (74kg), Kyle DAKE (USA) (79kg), David TAYLOR (USA) (86kg) et Abdulrashid SADULAEV (RUS) (97kg). 

Takuto OTOGURO (JPN) (65kg), J’den COX (USA) (92kg) et Geno PETRIASHVILI (GEO)(125kg) sont les trois champions du monde qui étaient absents du Yariguin l'année dernière.

Uguev, Taylor et Sadulaev ont remporté des médailles d'or à la fois au Yariguin et au championnat du monde, Uguev et Taylor dans leur même catégorie de poids qu'aux mondiaux, Sadualev en 92kg au Yariguin et 97 aux mondiaux.

Zaurbek Sidakov, Magomedrasul Gazimagomedov et Kyle Dake étaient repartis avec une médaille d'argent du Yariguin et de Budapest munis d'un titre mondial.

Au revers de la médaille, Gadzhimurad Rashidov et Kyle Snyder, titrés à Krasnoyarsk, sont repartis bredouilles des finales de Budapest. 

Le Cubain Yolwes Bonnes Rodrigues est le seul champion du monde en 2018 qui était reparti les mains vides de Sibérie cette même année. Bonnes était alors en 65kg, soit quatre de plus qu'à l'occasion de son titre de Budapest, remporté en 61kg.

Bonnes obtint 1-1 et perdit face à BATCHULUUN Batmagnai, représentant la Mongolie, lui-même vaincu par Ilias BEKBULATOV (RUS) et Nachyn KUULAR (RUS) et finalement cinquième de la compétition. 

Les inscriptions pour le Yariguin 2019 avaient clôt la semaine dernière mais ont rouvert depuis, jusqu'au 21 janvier.

Résultats
57kg -
Zavur UGUEV (RUS) df. Azamat TUSKAEV (RUS), 4-1 
61kg - Gadzhimurad RASHIDOV (RUS)
df. Ismail MUSUKAEV (RUS), 3-2 
65kg - Ilias BEKBULATOV (RUS)
df. Akhmed CHAKAEV (RUS), 3-3 
70kg - Magomed KURBANALIEV (RUS)
df. Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (RUS)2 - 2
74kg - Khetik TSABOLOV (RUS)
df. Zaurbek SIDAKOV (RUS), 3-1
79kg - Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS)
df. Kyle DAKE (USA)8-2 
86kg - 
David TAYLOR III (USA) 
df. Fatih ERDIN (TUR), par tombé. 
92kg - 
Abdulrashid SADULAEV (RUS )
df. Anzor URISHEV (RUS), 6-0 
97kg - Kyle Frederick SNYDER (USA)
df. Rasul Magomedovitch MAGOMEDOV (RUS), 4-1 
125kg - Muradin KUSHKHOV (RUS)
df. Anzor Ruslanovitch KHIZRIEV (RUS), 1-1 

*Les champions du monde 2018 sont en caractères gras.

Who's In?

Lutte féminine : les qualifications olympiques

By Andrew Hipps

CORSIER-SUR-VEVEY (le 22 avril) - En réponse à la décision du CIO de reporter les Jeux Olympiques de Tokyo à l'été 2021, United World Wrestling a annoncé que toutes les places de qualification olympiques déjà obtenues resteront comme tel.

Pour les athlètes ayant qualifié leur pays au championnat du monde ou au tournoi de qualification panaméricain, leur épreuve est donc finie. Mais différentes catégories de poids restent indéterminées et les huit places de chacune seront établies en mars et avril 2021.

Nous avons vérifié les séries pour savoir quelles stars doivent encore se qualifier (“Who’s In”).

Les meilleures pays de lutte féminine sont de retour pour cette année qualificative comme le Japon et la Chine, en lice pour accumuler la plus grande quantité de places olympiques.

Les Etats-Unis sont le seul pays qualifié dans chacune des six catégories de poids : deux d'entre elles obtenues lors du championnat du monde 2019, quatre autres lors du tournoi de qualification olympique d'Ottawa.

Le Japon, lui, s'est qualifié dans cinq des six catégories olympiques lors du championnat du monde de Noursoultan, la Chine dans quatre. Il est attendu que ces deux pays complètent leur pleine licence olympique lors du tournoi de qualification olympique d'Asie de mars 2021.

Voyons où en sont les choses dans chacune des six catégories à l'approche des quatre derniers événements de qualification olympique.

50kg
Dans l'un des plus surprenants développements du championnat du monde 2019, le Japon a échoué à se qualifier dans la catégorie de lutte féminine des 50kg. Yuki IRIE, qui a remporté la place sur la deux fois championne du monde Yui SUSAKI, n'avait pas atteint un combat de médaille à Noursoultan.

Cette échec a permis à Susaki de récupérer sa place et de partir en quête d'or olympique. Susaki a de nouveau vaincu Yuki lors de la Coupe de l'Empereur en décembre, acquérant ainsi le droit de qualification pour le tournoi olympique d'Asie. Si elle réussit, elle sera définitivement la favorite de la catégorie à Tokyo.

Evin DEMIRHAN (TUR), médaillée mondiale de bronze et championne du monde des U23, tentera elle d'obtenir la qualification lors du tournoi olympique européen.

53kg
Jacarra WINCHESTER (USA) avait remporté le titre mondial des 55kg à Noursoultan avant de passer en 53kg pour décrocher là aussi une place olympique pour son pays. Elle a ensuite déployé toute son énergie au tournoi de qualification olympique panaméricain de mars dernier, qualifiant les USA pour la catégorie.

La double championne du monde Vanesa KALADZINSKAYA avait décroché l'or au Matteo Pellicone en janvier, avant d'y ajouter un titre européen en février. Elle cherchera à sécuriser sa place olympique lors du tournoi de qualification européen en mars 2021.

57g
La championne olympique Helen MAROULIS (USA), qui avait sonné la grande lutteuse japonaise Saori YOSHIDA (JPN) en lui arrachant l'or aux Jeux Olympiques de Rio, est revenue à la compétition pour la première fois depuis le championnat du monde 2018 en prenant part au tournoi de qualification panaméricain d'Ottawa. Elle y a qualifié les USA en 57kg avant de déclarer forfait pour la finale.

Alma Jane VALENCIA ESCOTO (MEX) avait écrit l'histoire pour son pays en atteignant les finales du qualificatif panaméricain, devenant la première Mexicaine à obtenir en lutte la qualification pour les Jeux Olympiques. 

La triple médaillée mondiale Emese BARKA (HUN) et la championne d'Europe 2020 Grace BULLEN (NOR) seront les favorites du tournoi de qualification européen.

62kg
Quadruple médaillée mondiale, Yulia TKACH (UKR) a réalisé une année impressionnante, décrochant le bronze du Matteo Pellicone et l'or du championnat d'Europe.  Classée 3ème mondiale, elle est cependant toujours en quête d'une place olympique sûre en 62kg. 

Jackeline RENTERIA CASTILLO (COL) est à la poursuite de son quatrième cycle olympique. La Colombienne de 34 ans avait remporté des médailles de bronze aux Jeux de 2008 et de 2012. Elle a échoué à se qualifier pour le championnat du monde de Noursoultan, de même que pour le qualificatif panaméricain ; il lui reste donc encore une chance de qualification olympique, lors du, justement, 'tournoi mondial olympique de la dernière chance' d'avril 2021.

68kg
Danielle LAPPAGE (CAN), médaillée mondiale d'argent en 2018, s'est qualifiée pour les JO en mars dernier en remportant le tournoi de qualification olympique panaméricain. La star canadienne a aussi décroché le bronze au Matteo Pellicone en janvier dernier.  

Yudari SANCHEZ RODRIGUEZ (CUB) a composté son billet pour Tokyo en atteignant les finales du Panaméricain et est l'une des trois lutteuses cubaines qualifiées pour les JO.

Koumba LARROQUE (FRA) est médaillée mondiale 2017 et 2018, mais n'a su atteindre les finales de Noursoultan. Elle tentera de sécuriser sa place olympique lors du qualificatif européen.

76kg
Championne olympique, Erica WIEBE (CAN) s'est emparée de l'or du Pellicone avant de sécuriser sa place au Panaméricain d'Ottawa. Plusieurs lutteuses très accomplies chercheront la qualification lors du tounoi européen, dont la championne du monde Yasemin Adar (TUR), la quadruple médaillée mondiale Vasilisa MARZALIUK (BLR) et l'une des médaillées olympiques russes, Natalia VOROBEVA ou Ekaterina BUKINA. 

Vorobeva fut championne olympique en 2012, vice-championne en 2016. Jeune maman, elle est devenue championne du monde de la catégorie non olympique des 72kg lors des mondiaux de Noursoultan en 2019.