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Snyder prend la Défaite Olympique contre Sadulaev dans la Foulée

By Ken Marantz

CHIBA, Japan (7 août)---Le concurrent Kyle SNYDER (USA) a détesté la défaite. Le lutteur en lui aimait la bataille.

Snyder a pris sa défaite face à Abdurashid SADULAEV (ROC) lors de la finale de la catégorie libre des 97 kg samedi soir aux Jeux Olympiques de Tokyo, attendant déjà avec impatience la prochaine occasion pour les deux titans de s'affronter.

"C'est toujours excitant", a déclaré Snyder. "J'aime la compétition, j'aime la lutte et je suis reconnaissant de pouvoir concourir." À propos de faire face à nouveau à Sadulaev, il a dit: "J'adorerais ça."

Lors de la troisième rencontre entre les deux depuis qu'ils ont tous deux remporté des médailles d'or aux Jeux Olympiques de Rio 2016 dans différentes catégories de poids, Sadulaev a battu l'Américain pour la deuxième fois avec une victoire 6-3 au Makuhari Messe Hall A pour ajouter une deuxième médaille d'or olympique à ses quatre titres mondiaux.

Sadulaev, qui avait un point d'activité et un retrait en première période, a pris une avance de 6-0 avec une paire de bascule pour contrer les tentatives de ramassement de jambes de Snyder. Sur le premier, le lutteur connu sous le nom de The Russian Tank  a soulevé à un moment donné  un Snyder complètement en dehors du tapis, mais pas assez pour un lancer et s'est plutôt contenté de l'incliner.

"Il y a certainement des positions dans lesquelles je dois m'améliorer", a déclaré Snyder. "C'est ce à quoi je pense. Je dois terminer ces attaques, c'est donc ce que je vais faire. Nous avions une idée de ce que ce serait."

Snyder, double champion du monde, n'a jamais abandonné le combat et est revenu pour marquer une mise à terre et un extérieur dans la dernière minute avant que Sadulaev n'épuise le temps restant.

"Je suis un compétiteur donc je déteste perdre", a déclaré Snyder. "C'est l'esprit de Jésus qui est fort en moi. Je ne suis pas si fort en tant que gars, mais Jésus est vraiment fort et son esprit me fait avancer."

Dans la série surnommée "Snyderlaev" qui a attiré l'attention du monde entier, Snyder s'est imposé lors de son premier affrontement en finale des Championnats du monde 2017 à Paris, le premier de Sadulaev après être passé en 97 kg. Sadulaev avait remporté l'or à Rio en 86 kg, tandis que Snyder avait triomphé en 97 kg.

Sadulaev a pris sa revanche sur "Snyderlaev II" aux Championnats du monde l'année suivante à Budapest. Il n'a pas goûté à la défaite sur le tapis depuis cette défaite à Paris.

Bien que les plans de Sadulaev soient incertains pour le moment, Snyder accueillera un "Snyderlaev IV" aux Championnats du monde de cette année à Oslo en octobre. Quoi qu'il en soit, il a l'intention d'être là.

"Si Dieu le veut, je serai aux championnats du monde", a-t-il déclaré.

Comme tous les lutteurs américains, Snyder doit constamment gagner sa place dans l'équipe nationale des grands tournois. Ayant établi le record du plus jeune champion des États-Unis aux championnats du monde et aux Jeux Olympiques, il sait qu'il y a toujours de nouveaux visages prêts à le mettre à terre.

"Les gars deviennent de mieux en mieux", a-t-il déclaré à propos des perspectives de la lutte américaine. "Tout le monde fait ce qu'il faut. Nous avons d'excellents entraîneurs, du personnel de soutien et des environnements d'entraînement.

"Je suis vraiment heureux pour tous mes coéquipiers qui ont fait un excellent travail ici, et tous les entraîneurs parce qu'ils travaillent si dur. Je pense que nous allons dominer et continuer à nous améliorer."

Avec l'argent de Snyder, les États-Unis ont terminé le tournoi olympique de lutte avec neuf médailles au total, le plus grand nombre de toutes les nations, dont trois médailles d'or.

“Dangal”, un film qui lutte contre les stéréotypes

By Tim Foley

NEW YORK (12 janvier) –  Inspiré de faits réels, le film "Dangal" nous raconte l'histoire de Mahavir Singh Phogat et de ses filles Geeta et Babita, qui se battent contre une société stricte et la corruption institutionnelle pour réaliser leur rêve : devenir des lutteuses professionnelles.

Le film commence sur un épisode de la vie de Mahavir (Aamir Khan), qui a du arrêter la lutte lorsqu'il était jeune et trouver un travail qui lui permette de soutenir sa famille. Mahavir, qui n'avait atteint que le niveau national, est très marqué par cette mésaventure, qui lui laisse un goût amer : il n'a pas réussi à atteindre son but, remporter une médaille internationale pour l'Inde.

L'espoir regagne Mahavir lorsqu'il apprend que sa femme est enceinte. Il espère avoir un fils, mais sa femme Daya (Sakshi Tanwar) accouche d'une petite fille, Geeta. Elle aura ensuite Babita puis deux autres filles.

Mahavir sait que les filles ne pratiquent pas la lutte en Inde, et il met de côté son rêve d'entrainer un lutteur capable de remporter une médaille internationale. L'ancien lutteur est déprimé et morose jusqu'à ce qu'un incident funeste ne prouve que les filles - Geeta et Babita particulièrement - sont elles aussi capable de lutter. Le trio s'embarque sans attendre dans une nouvelle aventure pour atteindre le succès international : entrainements dès cinq heures du matin, régimes stricts, et se heure à l'accueil glacial que la société indienne réserve aux lutteuses.

Mahavir est obsédé par le succès de ses enfants. L'histoire est racontée au public par le frère de Mahavir, Omkara (Aparshakti Khurrana), et il se dégage de la narration un certain égoïsme qui nous distrait des combats que doivent livrer Geeta et Babita. Bien qu'il semble bizarre de mettre en avant les sacrifices d'un homme dans un film qui traite plutôt de la condition de la femme et des obstacles que ces dernières doivent surmonter, le rôle de l'homme défenseur se révèle être essentiel à la bonne compréhension des structures de pouvoir établies.

 

Dans la première scène cruciale du film, Mahavir violente un directeur de tournoi qui refuse que ses filles participent au "dangal" - un tournoi de lutte indienne traditionnelle. Lorsqu'enfin Geeta (Fatima Sana Shaikh) est autorisée à participer au tournoi, elle parvient à impressionner  les spectateurs. Ce moment décisif propulse le trio sur la scène internationale, après un chemin semé d'embûches que le spectateur trouvera divertissant bien que prévisible.

Le film touche nombre de sujets intéressants, dont la tension existante entre la société moderne et la société traditionnelle. Mais à vouloir parler de tout, le film est trop long d'une bonne vingtaine de minutes, et la fin est malheureusement maladroite et dramatisée à l'excès.

Malgré la longueur de ce film, les fans de lutte amateur auront le plaisir d'assister à l'une des représentation de la lutte les plus fidèle de l'histoire du cinéma.  Throws, sprawls, head slaps, spin-behinds, cradles, fireman’s carries - les actrices réalisent toutes les prises avec finesse et démontrent une parfaite maitrise de leur corps, ce que l'on a rarement vu dans les films d'actions.  Au début du film, dans une compétition internationale, Geeta utilise une technique de lutte traditionnelle rare que seule une personne qui a procédé à de longues recherches saurait comment utiliser.

L'atmosphère est également très travaillée. Les décors semblent parfaitement vraisemblables, de la marque des tournois jusqu'aux chapeaux portés par les coaches féminins.

"Dangal" est divertissant et édifiant, et a déja rapporté plus de 100 million de dollars en trois semaines - il est déja devenu l'un des films les plus rentables de l'histoire de Bollywood.

Ecrit et réalisé par Nitesh Tiwari, "Dangal" est actuellement à l'affiche sur plus de 4200 écrans du monde entier.