#WrestlePontevedra

Susaki poursuit l'histoire ; l'Iran est le favori en FS (libre) et GR aux Championnats du monde U23

By Vinay Siwach

PONTEVEDRA, Espagne (7 octobre) -- Yui SUSAKI (JPN) participera à ses premiers Championnats du monde U23. Et comme presque à chaque fois qu'elle monte sur le tapis, Susaki courra après l'histoire en Espagne.

Aucun lutteur n'a remporté tous les titres mondiaux et les Jeux Olympiques. Susaki est la première à s'approcher du "Grand Chelem" en lutte et y parviendra si elle gagne la médaille d'or en 50kg à Pontevedra, Espagne.

La ville de la côte est accueillera les championnats du monde U23 au palais des sports municipal de Pontevedra à partir du 17 octobre jusqu'au 23 octobre.

Susaki, qui a remporté son troisième titre mondial à Belgrade il y a tout juste un mois, mènera une équipe féminine japonaise forte de quatre senior et quatre championnes du monde du groupe d'âge.

Outre Susaki, Nonoka OZAKI (JPN) et Miwa MORIKAWA (JPN) ont remporté des médailles d'or à Belgrade et seront à Pontevedra. Les fans n'ont pas eu la chance de voir la championne du monde 2021 Akari FUJINAMI (JPN) à Belgrade en raison d'une blessure. Mais la jeune femme de 18 ans retourne à la compétition au niveau U23.

Sae NANJO (JPN) et Yasuha MATSUYUKI (JPN) sont deux anciennes championnes du monde U23 qui tentent de remporter leur seconde médaille d'or à ce niveau. Naruha MATSUYUKI (JPN) est une ancienne médaillée d'argent des Mondiaux U23 et cherche désormais son premier titre. Moe KIYOOKA (JPN) a remporté le titre mondial U20 en août et fera le voyage pour l'Espagne en tant que lutteuse invaincue au niveau international, une des trois membres de l'équipe japonaise.

La médaillée d'argent asiatique et médaillée de bronze mondiale U20 Sumire NIIKURA (JPN) visera son premier titre tandis que Himeka TOKUHARA (JPN) fera ses débuts en championnat du monde.

Tandis que le Japon va très probablement poursuivre sa domination en lutte féminine, d'autres pays se battront pour les deux autres places disponibles du podium. En outre, cinq championnes en titre tenteront de défendre leur titre.

En 57kg, la championne en titre Alina HRUSHYNA (UKR) sera la favorite pour remporter l'or mais on s'attend à un clash allèchant contre Nanjo, médaillée de bronze du monde senior de 2021. Hrushyna a remporté le titre européen senior cette année et a également empoché une médaille de bronze à Belgrade.

Oleksandra KHOMENETS (UKR) est une autre ukrainienne forte qui espère remporter son premier titre mondial. Elle sort d'un parcours incroyable aux Mondiaux senior durant lesquels elle est arrivée en finale avant de s'incliner devant la championne olympique Mayu SHIDOCHI (JPN).

Luttant en 55kg, Khomenets devra faire face à la médaillée d'or Andreea ANA (ROU) qui a battu la lutteuse ukrainienne en finale des championnats d'Europe. Khomenets sera également impatiente de mettre les mains sur Kiyooka vu qu'elle a perdu contre la lutteuse japonaise en quarts de finale aux championnats du monde U20 en août lors d'un combat extrêmement serré.

La catégorie de poids compte également deux championnes continentales U23 -- Otgontuya BAYANMUNKH (MGL) en Asie et Elvira KAMALOGLU (TUR) en Europe.

Les autres stars d'Ukraine sont regroupées dans les catégories de poids supérieures avec en 72kg la championne du monde U23 Anastasiya ALPYEYEVA (UKR) passant en 76kg. Elle tentera d'effacer son parcours sans médaille à Belgrade.

Dans la même catégorie de poids, la médaillée d'argent Tatiana RENTERIA (COL) aura l'espoir de remporter la médaille d'or cette année.

La place d'Alpyeyeva en 72kg est occupée par la championne d'Europe U20 Iryna ZABLOTSKA (UKR) qui cherchera à défier la jeune star Amit ELOR (USA) qui a remporté la médaille d'or à Belgrade et qui vise maintenant son troisième titre mondial de l'année puisqu'elle a aussi remporté les Mondiaux U20.

Parmi les autres adversaires d'Elor figure la médaillée d'argent Kendra DACHER (FRA) et la championne d'Asie U23 Reetika HOODA (IND) dans sa catégorie de poids.

En 65kg, Morikawa devra affronter la médaillée de bronze Asli DEMIR (TUR) et la médaillée d'argent en 62kg Kateryna ZELENYKH (UKR). Cependant, Emma BRUNTIL (USA) pourra s'avérer être le cheval noir de sa catégorie de poids.

La coéquipière de Morikawa, Ozaki, cherchera à remporter son troisième titre mondial de l'année après avoir remporté les titres U20 et senior. Son défi principal sera le retour de la médaillée d'or Ana GODINEZ (CAN).

En 68kg, la championne d'Europe U20 Nesrin BAS (TUR) et l'autre championne d'Europe Manola SKOBELSKA (UKR), de la catégorie 65kg, tenteront d'empêcher le Japon de remporter un grand nombre de médailles.

Parmi les adversaires de Susaki figurent, entre autres, la championne d'Europe U23 Emma LUTTENAUER (FRA), la championne d'Asie U23 Munkhgerel MUNKHBAT (MGL) et la médaillée de bronze Stefania PRICEPUTU (ROU).

Fujinami, qui est sur une série de 102 victoires, entre dans la compétition comme lutteuse invaincue au niveau internationaet elle aura la championne en titre Lucia YEPEZ (ECU), la championne du monde U20 Antim PANGHAL (IND), la médaillée de bronze Zeynep YETGIL (TUR) et Mariana DRAGUTAN (MDA) qui espèreront monter sur le podium après avoir manqué deux fois la compétition.

La seule catégorie de poids qui pourrait connaître une gagnante surprise est la 59kg car Tokuhara fait ses débuts en championnats du monde et les autres auront à coeur de dépasser la lutteuse inexpérimentée.

Mansi AHLAWAT (IND), Magdalena GLODEK (POL) et Solomiia VYNNYK (UKR) sont quelques noms qui peuvent sortir vainqueurs.

Amirmohammad YAZDANI (IRI)Amirmohammad YAZDANI (IRI) luttera en 70kg à Pontevedra. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Lutte libre

Une équipe iranienne forte accueillera les concurrents en Espagne alors que la puissance de la lutte amène un grand nombre de champions du monde du groupe d'âge pour la partie lutte libre des championnats du monde U23.

La charge sera menée par le médaillé mondial d'argent Amirmohammad YAZDANI (IRI) en 70kg et le champion d'Asie et du monde U20 Amirhossein FIROUZPOUR (IRI) en 92kg. Les deux seront favoris pour gagner dans leurs catégories de poids respectives. Mais il reste encore à voir si Yazdani participera à la compétition car Aliakbar FAZLI (IRI) est aussi inscrit pour le moment en 70kg.

Mais la catégorie de poids aura d'autres stars visant l'or notamment, le médaillé d'argent des championnats d'Europe senior Arman ANDREASYAN (ARM) qui a terminé cinquième à Belgrade, le champion du monde U20 Kanan HEYBATOV (AZE) et le champion d'Europe U23 Giorgi ELBAKIDZE (GEO). Le champion d'Asie U23 Orozobek TOKTOMAMBETOV (KGZ) et le médaillé de bronze en 65kg, Ihor NYKYFORUK (UKR) seront également des concurrents redoutables.

Firouzpour, qui a été ficelé l'année dernière en demi-finale par Osman NURMAGAMEDOV (AZE) en seulement 30 secondes avant qu'un challenge ne lui donne une seconde vie, cherchera à mettre cela derrière lui et à remporter l'or. Il a perdu 10-7 contre Nurmagamedov.

Cette année, le médaillé de bronze des championnats du monde Miriani MAISURADZE (GEO) sera dans la course et il peut défier la domination de Firouzpour dans les compétitions du groupe d'âge. Le médaillé d'argent des championnats d'Europe U23 Johannes MAYER (GER) aura l'espoir de remporter une médaille après avoir terminé cinquième l'année dernière.

Un autre lutteur qui peut s'enfuir avec le titre est Feyzullah AKTURK (TUR) qui a remporté les championnats d'Europe senior et U23 cette année. 

Le frère cadet de Firouzpour, Mohmmadsadegh, a remporté une médaille d'argent l'année dernière et a la chance d'atteindre la première place du podium à Pontevedra. Les frères n'ont jamais gagné ensemble un championnat du monde mais cela pourrait changer cette année.

Les médaillés de bronze Hrayr ALIKHANYAN (ARM) et Temuri BERUASHVILI (GEO) ainsi que Khadzhimurad GADZHIYEV (AZE) qui a remporté une médaille dans chaque championnat du monde du groupe d'âge où il était inscrit, tenteront de gâcher la fête.

Les USA auront l'ancien champion du monde U20 David CARR (USA) à ce poids alors qu'il reprend sa carrière internationale. Sagar JAGLAN (IND), qui a remporté une médaille de bronze à Sofia, espère également monter sur le podium dans ce tournoi.

L'Iran a un médaillé d'or en titre en 97kg, Amirali AZARPIRA (IRI). Il a connu des Mondiaux U20 désastreux au cours lesquels il n'a pas remporté de médaille mais il a la possibilité de sauver sa fierté en remportant l'or aux U23. Il pourrait avoir une revanche sur la finale de l'année dernière contre Radu LEFTER (MDA).

En 125kg, Anthony CASSIOPPI (USA) est le médaillé d'or en titre et une revanche contre Azamat KHOSONOV (GRE) est à prévoir car le médaillé d'argent en titre est également inscrit. Mais atteindre la finale ne sera pas une promenade de santé cette fois car une star montante et champion du monde Amirreza MASOUMI (IRI) fait ses débuts en U23. Il est considéré le prochain grand espoir de la catégorie des super lourds et sera mis à l'épreuve lorsqu'il montera sur le tapis dans une semaine.

Alisher YERGALI (KAZ), le médaillé d'or d'Asie U23 et médaillé d'argent d'Asie senior, rend le terrain encore plus difficile pour les participants. Solomon MANASHVILI (GEO), qui a remporté les championnats d'Europe U23, espère être parmi les médaillés cette année.

Chez les 86 kg, les quatre médaillés de l'année dernière seront présents, et Mukhammed ALIIEV (UKR) tentera de défendre son titre. Le médaillé d'argent Sajjad GHOLAMI (IRI) tentera de venger sa défaite de Belgrade contre Aliiev.

Deux médaillés de bronze, Ivars SAMUSONOKS (LAT) et Lars SCHAEFLE (GER), sont rejoints par le champion du monde U20 Rakhim MAGAMADOV (FRA), le médaillé d'argent européen U23 à 79kg Evsem SHVELIDZE (GEO) et le médaillé d'argent asiatique U23 Nurtilek KARYPBAEV (KGZ) pour tenter de remporter un titre U23.

En 57 kg, un match passionnant se prépare puisque le champion du monde U20 2019 Toshiya ABE (JPN) et Vitali ARUJAU (USA) sont tous deux inscrits. Arujau avait perdu contre Abe en finale des Championnats du monde et espère prendre le dessus sur le Japonais cette fois-ci.

Le champion d'Europe U23 Horst LEHR (GER) sera l'un des favoris pour remporter le titre mondial car il continue de s'améliorer. Il a fait une longue pause après Plovdiv et a participé à l'événement des Ranking Series en Tunisie où il a épinglé Thomas GILMAN (USA). Aux Championnats du monde seniors, il a perdu une décision serrée de 4-3 contre Rakhat KALZHAN (KAZ).

Mais Giorgi GEGELASHVILI (GEO), qui a perdu 2-0 contre Lehr en finale des Euros U23, aura à cœur de se venger de cette défaite.

Ahmad MOHAMMADNEZHADJAVAN (IRI), médaillé de bronze, a le potentiel pour franchir le cap du bracket grâce à sa capacité à lutter au même rythme pendant six minutes. Aman SEHRAWAT (IND) possède également un style de lutte similaire qui lui a permis de remporter les championnats asiatiques U23 et des médailles lors des épreuves du Ranking Series cette année.

Le médaillé d'or des 61 kg Arsen HARUTYUNYAN (ARM), qui a remporté sa deuxième médaille de bronze mondiale senior à Belgrade, est sous pression pour défendre sa médaille d'or en tant que lutteur le plus accompli. Il est également champion d'Europe senior et peut affronter Andrii DZHELEP (UKR) dans une revanche de la finale de Budapest. Dzhelep a remporté un certain nombre de médailles dans les catégories d'âge et peut s'avérer être le chevalier noir de cette catégorie de poids.

Trois autres lutteurs à surveiller sont le médaillé de bronze Assyl AITAKYN (KAZ), le médaillé d'argent des championnats du monde U20 Armin HABIBZADEH (IRI) et le champion d'Europe U23 Emrah ORMANOGLU (TUR).

Vazgen TEVANYAN (ARM) a impressionné la plupart des gens, mais son inconstance sur la scène internationale s'est avérée être un obstacle majeur pour en faire un grand favori dans la plupart des tournois. Mais à Pontevedra, il sera le favori en 65kg. Il a remporté une médaille d'argent en 70 kg l'année dernière, mais est redescendu en 65 kg, une catégorie de poids dans laquelle il a obtenu les meilleurs résultats. Il a terminé septième aux Championnats du monde de Belgrade après avoir perdu un match de rattrapage contre John DIAKOMIHALIS (USA), puis contre Bajrang PUNIA (IND) en repêchage.

Il devra faire face à une rude concurrence de marteaux comme Adlan ASKAROV (KAZ) qui poursuit sa progression vers les 65kg. Il a remporté une médaille d'argent aux Championnats d'Asie U23 mais, comme Tevanyan, ses résultats sont irréguliers.

Erik ARUSHANIAN (UKR), ancien champion du monde des moins de 20 ans et champion d'Europe des moins de 23 ans, aimerait oublier sa piètre prestation aux Championnats du monde seniors, où il s'est incliné lors des qualifications. Mais avec le talent qu'il possède, Arushanian a la capacité de perturber n'importe quel lutteur un jour donné.

Champion du monde U20 en 2019, Kaiki YAMAGUCHI (JPN) a tenté de se faire un nom chez les 65 kg au niveau senior mais a obtenu des résultats mitigés. Il a remporté le bronze aux Championnats d'Asie mais n'a pas réussi à atteindre les combats pour les médailles aux Championnats du monde. Mais les Championnats du monde U23 seront une excellente occasion de terminer l'année en beauté.

En 79 kg, le champion d'Europe senior et U23 Georgios KOUGIOUMTSIDIS (GRE) est en quête de son premier titre mondial. Il a remporté les deux tournois de cette année de manière dominante, mais a eu du mal dans les tournois ultérieurs, perdant lors des événements du Ranking Series. À Belgrade, il a atteint les quarts de finale mais s'est incliné 10-0 face à Vasyl MYKHAILOV (UKR).

Mais Ashraf ASHIROV (AZE), qui s'est incliné face à Kougioumtsidis en finale européenne, pourrait avoir l'occasion de prendre sa revanche et de remporter une médaille, lui qui a terminé cinquième de la dernière édition des championnats du monde U23.

Le champion du monde U20 Sobhan YARI (IRI) aura l'ambition de remporter son deuxième titre mondial la même année, mais ce sera une tâche difficile face à un groupe de seniors qui comprend également le médaillé de bronze Arman AVAGYAN (ARM) et le champion asiatique U23 Mukhammad ABDULLAEV (KGZ).

Ken MATSUI (JPN)Ken MATSUI (JPN), champion du monde 2021, participera à ses premiers Mondiaux U23. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Gréco-Romaine

Si l'on pensait que l'équipe de lutte libre de l'Iran était forte, son équipe gréco-romaine est pleine de jeunes stars. Emmenée par le champion du monde d'Oslo Aliakbar YOUSOFI (IRI), l'Iran a la puissance de feu nécessaire pour remporter le titre par équipe devant la Géorgie et l'Azerbaïdjan. La Turquie et l'Arménie ont également des équipes solides pour le tournoi.

Yousofi, qui effectuera son troisième voyage aux Mondiaux U23, l'a déjà remporté en 2019 et a terminé avec le bronze en 2018. Depuis début 2019, le seul lutteur qui l'a battu est son compatriote Amin MIRZAZADEH (IRI), le champion du monde U23 de 2021.

Y aura-t-il un lutteur qui pourra empêcher Yousofi d'ajouter un nouveau titre mondial à son nom ? Mykhailo VYSHNYVETSKYI (UKR), qui a récemment remporté les titres mondiaux et européens U20, sera la plus grande menace pour Yousofi, mais son inexpérience sera un facteur important dans le match. Cela place Dariusz VITEK (HUN), le médaillé de bronze et champion d'Europe U23 en tête pour obtenir une victoire contre Yousofi à Pontevedra.

Le médaillé d'argent de l'Euro U23 Fatih BOZKURT (TUR) et l'ancien champion du monde U17 Cohlton SCHULTZ (USA) seront les chevaliers noirs de cette catégorie de poids difficile.

En 97 kg, le médaillé d'argent d'Oslo Alex SZOKE (HUN) sera le principal candidat à la médaille d'or. Il apporte une grande expérience avec lui, notamment une cinquième place aux Jeux olympiques de Tokyo.

Markus RAGGINGER (AUT), médaillé de bronze et médaillé d'argent des championnats d'Europe U23, aura une chance de se venger de sa défaite continentale contre Giorgi KATSANASHVILI (GEO) si les deux hommes se rencontrent.

Pour l'Iran, Ali ABEDIDARZI (IRI) tentera de remporter son deuxième titre mondial cette année après avoir gagné les championnats du monde U20 en août.

L'une des catégories de poids les plus relevées en gréco-romaine est celle des 77 kg, et les championnats du monde U23 ne sont pas différents avec le champion européen et ancien champion du monde Malkhas AMOYAN (ARM), le champion en titre Idris IBAEV (GER), le médaillé d'argent européen U23 Davit SOLOGASHVILI (GEO), le médaillé de bronze mondial U20 Alexandrin GUTU (MDA) et le champion asiatique U23 Akylbek TALANTBEKOV (KGZ), entre autres.

Amoyan a remporté la médaille de bronze aux Championnats du monde de Belgrade et s'est bien adapté au poids de 77 kg après avoir remporté l'or à Oslo en 72 kg. Il sera défié par Ibaev qui a obtenu une grande victoire sur Sanan SULEYMANOV (AZE) à Belgrade.

Dmytro VASETSKYI (UKR), qui a terminé cinquième l'année dernière, et Mohammad Reza MOKHTARI (IRI) peuvent créer la surprise dans cette catégorie de poids très relevée.

De même, la catégorie des 87 kg offre d'énormes affrontements. Istvan TAKACS (HUN) a remporté les Championnats d'Europe U23 et peut être prêt à remporter les Championnats du monde également. Mais il devra passer par un groupe qui comprendra également Lachin VALIYEV (AZE), le champion asiatique U23 Sunil KUMAR (IND), le médaillé d'argent des championnats du monde U20 Abolfazl CHOUBANI (IRI), Marcel STERKENBURG (NED) qui a remporté les championnats d'Europe U23 à 82 kg et Muhittin SARICICEK (TUR) qui a sauté deux catégories de poids depuis sa victoire d'argent aux championnats du monde U20 à 77 kg.

En 55kg, le champion du monde d'Oslo Ken MATSUI (JPN) tentera de remporter son deuxième titre mondial et de se préparer pour les championnats du Japon en décembre. Matsui a connu des difficultés au niveau national depuis sa victoire à Osla et son échec à faire partie de l'équipe senior pour les championnats d'Asie et du monde.

Pour le titre en Espagne, il affronte le médaillé d'argent en titre Poya DAD MARZ (IRI) qui a la capacité de relever le défi des grands tournois. Le médaillé de bronze en titre Nihad GULUZADE (AZE), Champion du monde U20 est également inscrit, ainsi que Denis MIHAI (ROU), qui aura sa troisième chance de battre Guluzade puisqu'il a perdu contre le lutteur azerbaïdjanais en finales des Mondiaux et des Euros U20.

Le champion d'Europe senior Kerem KAMAL (TUR) mènera le combat en 60kg car il espère changer la couleur de la médaille cette année. En 2021, il a remporté une médaille de bronze malgré une blessure. un Kamal en meilleure santé a remporté les championnats d'Europe et atteint les quarts de finales aux championnats du monde.

Il devra faire face au champion d' Europe U23 et à une étoile montante Nihat MAMMADLI (AZE) qui a récemment remporté une médaille de bronze aux Mondiaux U20. L'ancien champion du monde U17 Vladyslav KUZKO (UKR) est également inscrit.

En 67kg et 72kg, deux Chkhikvadze mènent le défi pour la Géorgie. Diego et Giorgi ont remporté des médailles d'or aux championnats d'Europe U23 après avoir remporté des médailles d'argent aux Mondiaux U20 en 2021. Maintenant, les deux sont inscrits pour les Mondiaux U23 et aimeraient poursuivre leur série de médailles ensemble.

Pour Diego, le médaillé d'argent d'Europe senior Krisztian VANCZA (HUN) sera une grande menace, étant un lutteur plus expérimenté que le Géorgien.

Sahak HOVHANNISYAN (ARM), qui a remporté une méfdaille d'argent aux Mondiaux U20 de 2021 mais en 63kg, et le médaillé de bronze des Mondiaux U20 Seyed SOHRABI (IRI) viendront sous la forme de gros défis.

Le terrain de Girogi en 72kg comprend le médaillé de bronze en titre Shant KHACHATRYAN (ARM), le champion du monde U20 Gurban GURBANOV (AZE) et le champion d'Asie U23 Adilkhan NURLANBEKOV (KGZ).

En 63kg, un autre Géorgien qui peut s'échapper avec le titre est Giorgi SHOTADZE (GEO) qui a remporté les championnats d'Europe U23 cette année. Il a également remporté l'or mondial U20 en 2021.

Mais Hrachya POGHOSYAN (ARM) aura d'autres idées et aimerait bien remporter une médaille après avoir manqué les championnats du monde senior, terminant cinquième.

Ziya BABASHOV (AZE), qui était second Shotadze aux championnats d'Europe, et le champion de bronze d'Asie et champion du monde U20 Iman Khoon MOHAMMADI (IRI) sont également inscrits.

Dans la catégorie de poids 82kg, on retrouve le champion du monde U20 Alireza MOHMADIPIANI (IRI) et Beksultan NAZARBAEV (KGZ), champion d'Asie U23, ainsi que Ranet KALJOLA (EST), Exauce MUKUBU (NOR) et Beka GURULI (GEO).

#JapanWrestling

L'ex médaillé olympique Ota continue sa mission d'ouvrir le tapis de lutte aux personnes atteintes du syndrome de Down (trisomie 21)

By Ikuo Higuchi

(Note de l'éditeur : Ce qui suit est une version éditée d'une série en 2 parties qui est apparue sur le site internet de la fédération japonaise de lutte le 18 janvier avec des extraits des histoires précédentes. Elle a été traduite et publiée avec la permission de l'auteur.)

"A travers la lutte, la société peut être changée. La lutte peut donner du courage aux personnes atteintes du syndrome de Down."

Au deuxième étage d'un immeuble quelconque à proximité du Tokyo Dome, au coeur de la ville, les membres du club se sont rassemblés dans une petite salle d'arts martiaux équipée d'un tapis de sol pour reprendre les activités qui, pour certains, remonte à la création du club en 2005.

Inévitablement suspendu durant la pandémie, le club de lutte Waku-waku -- spécifiquement destiné à ceux ayant le syndrome de Down -- a a repris mi-janvier au centre de Tokyo, poursuivant la mission de son fondateur de permettre aux personnes atteintes du syndrome de Down de devenir plus affûtées physiquement et émotionnellement, et de leur donner espoir en la vie.

Le club ("waku-waku" est une expression onomatopéique du sentiment d'excitation) est l'oeuvre de la vie de Takuya OTA, médaillé de bronze des Jeux olympiques d'Atlanta en 1996 en lutte libre 74kg.  "C'est devenu une partie de ma vie," a déclaré Ota âgé de 53 ans, qui, après avoir été longtemps entraîneur à l'université de Waseda, est actuellement entraîneur en chef à l'université Chuo. "Je puise mon énergie pour continuer auprès de ces enfants."

La flamme de l'intérêt d'Ota à aider les personnes atteintes du syndrome de Down s'est allumée après avoir été profondément ému par le livre "Tatta Hitotsu no Takaramono (Le seul et unique trésor)," le récit d'une mère qui a élevé un fils atteint de cette maladie publié en 2004. Le livre de Hiromi Kato a fait l'objet d'une fiction télévisée intitulée "The One and Only (le seul et unique)," qui a remporté le prix de la Télévision Asiatique pour une fiction en 2005.

Quand Ota a débuté le projet, il travaillait déjà à temps plein comme entraîneur des compétiteurs de classe mondiale à Waseda, l'équipe la plus ancienne du Japon. Il avait également lancé le club Waseda Club pour les enfants, animé par sa volonté de faire connaître les merveilles de la lutte au plus grand nombre.

Selon le site internet de la clinique Mayo, le syndrome de Down est une "maladie génétique" due à la division anormale de cellules durant la grossesse. Le matériel génétique supplémentaire qui en résulte engendre " les changements de développement et les caractéristiques physiques du syndrome de Down."

Elle touche 1 nouveau-né sur mille et sa gravité est variable. Le site internet stipule : "Une meilleure compréhension du syndrome de Down et des interventions précoces peuvent grandement accroître la qualité de vie des enfants et des adultes atteints de cette maladie et les aider à mener une vie épanouie."

Après avoir lu le livre de Kato, Ota a commencé à se dire, "Que se passerait-il si je leur faisais essayer la lutte ?" Pour ceux qui sont souvent négligés ou ignorés par la société et souffrent de préjugés non informés, la lutte ne pourrait-elle pas être un moyen de les aider à leur donner plus de valeur à leur vie ?

En juillet 2005, il a créé son premier club de lutte spécifiquement à cet effet, prenant sous son aile un groupe inaugural de six enfants.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y avait pas de préoccupations initiales. les enfants atteints du syndrome de Down ne sont pas du même niveau physique que leurs camarades en bonne santé, et certains avaient une colonne vertébrale qui ne pouvaient supporter les rigueur de la lutte. Pouvaient-ils faire de la lutte ? Mais il n'y avait pas moyen de savoir avant qu'ils n'essaient et Ota voulait leur donner leur chance.

Et quand ils en ont eu l'occasion, ils ont montré qu'ils pouvaient se déplacer comme les autres. Pas vraiment au début mais à mesure qu'ils se sont habitués, ils ont gagné en force et confiance. Ils ont commencé à comprendre les règles et ont appris les techniques tandis qu'Ota mettait la priorité sur la sécurité et arrêtait toute action potentiellement dangereuse.

Ota
Comme pour n'importe quel entraînement de lutte au Japon, l'entraîneur Takuya Ota s'adresse aux lutteurs avant le début du combat. Le club de lutte Waku-Waku a repris en janvier pour la première fois depuis le début de la pandémie. (Photo: Japanese Wrestling Federation)

Faire participer de grands noms

Aucun observateur n'a peut-être été plus surpris et heureux par la réussite de ce projet que les parents. Ils pouvaient voir leurs enfants qui avaient été pour la plupart écartés des sports, faire de l'exercice, prendre du plaisir et, le plus important, renforcer leur estime de soi.

En 2017, la championne du monde en titre et future médaillée d'or olympique Yui SUSAKI était en première année à Waseda quand elle a offert de son temps au club de lutte Waku-waku.

"J'ai pris connaissance de la lutte Waku-waku par le site internet de la fédération et d'autres sources," a déclaré Susaki. "Je me suis dit qu'après être entrée à l'université, je voulais m'impliquer, alors j'ai participé aux entraînements une fois par mois en tant qu'entraîneur. Tout le monde à Waku-waku a un amour pur pour la lutte et chaque fois cela m'a stimulé aussi," a-t-elle ajouté, une lueur dans les yeux.

Yui SUSAKI (JPN)La future championne olympique Yui SUSAKI et le médaillé d'argent des JO de Pékin Kenichi YUMOTO posent avec deux fiers participants à la Waku-waku Waseda Cup 2017. (Photo: Japan Wrestling Federation)

Kenichi YUMOTO, médaillé d'argent en lutte libre 60kg aux Jeux Olympiques de Beijing 2008 est également monté à bord prêter main forte à Ota -- Ils sont tous les deux natifs de la Préfecture de Wakayama et anciens étudiants de l'université nippone des sciences du sport. Yumoto a fait sentir sa présence lors des entraînements, enseignant patiemment les techniques.

Le club a continué sans relâche jusqu'à ce que la pandémie de coronavirus frappe le monde en 2020, n'épargnant aucun sport. Le contrat d'Ota venait juste de se terminer à Waseda et il partait pour l'université de Chuo aui est située à la banlieu de Hachioji à l'ouest de Tokyo. Le club s'est donc retrouvé sans la salle de lutte de Waseda et, combiné à la pandémie a engendré un arrêt des opérations.

L'assouplissement récent des restrictions liées à la pandémie au Japon a permis au club de redémarré et Ota a eu de la chance de pouvoir utiliser la salle des arts martiaux à proximité du Tokyo Dome dans le quartier de Bunkyo.  Ce fût un moment spécial pour toutes les personnes concernées.

"Les personnes atteintes du syndrome de Down sont fondamentalement opposées aux sports de combat," a-t-il déclaré. "Mais lorsqu'ils continuent à en faire, je constate que leur esprit combatif ressort. j'entends des parents dire 'Il n'est plus timide' ou 'Il est devenu capable de faire des choses tout seul.' J'ai l'impression que les parents sentent aussi qu'en luttant, ils ont un potentiel illimité de développement personnel."

Bien qu'il n'y ait eu que cinq participants le premier jour du redémarrage du club, la salle était remplie d'une énergie positive, depuis les sourires sur leur visage lorsqu'ils pratiquaient des mouvements jusqu'à la façon dont ils levaient fièrement leur main lorsqu'on leur demandait d'être partenaire de jeu.

Parmi ceux qui sont montés sur le tapis se trouvait Aruban Kubota âgé de 24 ans, qui a été des premiers membres du club en 2005 alors qu'il était en première année d'école primaire. Kubota, dont le prénom provient du pays natal de son père, l'Albanie, est actuellement employé dans un centre d'aide sociale.

"Au début, il s'asseyait toujours sur le côté à l'entraînement", se souvient sa mère, Rimiko. "Mais avant que nous le sachions, il a commencé à se joindre au groupe et à décider des choses par lui-même. Il a commencé à agir de son propre chef."

Rimiko dit que l'attente pour que le club redémarre semblait interminable. "Je suis tellement reconnaissante envers le coach Ota", déclare-t-elle.

En juillet 2009 , Ota, désireux de donner aux membres une chance de mettre leurs nouvelles compétences à l'épreuve comme tous les lutteurs, a organisé la "1ère Coupe Waseda". D'autres clubs pour enfants trisomiques avaient vu le jour, principalement sous l'impulsion d'Ota et de ses relations de lutte, et le tournoi a attiré 29 participants de trois clubs..

Le tournoi, qui sera plus tard rebaptisé "Waku-waku Waseda Cup" et sera parrainé par une entreprise employant d'anciens lutteurs de Waseda, attire des participants allant des enfants aux adultes d'une vingtaine d'années. Le niveau continue de s'améliorer et, contrairement aux premières années où il était difficile pour les participants de contrôler leurs émotions, les matchs ne sont plus interrompus et peuvent se dérouler sans heurts.

"Au début, notre objectif principal était simplement de les amener à pouvoir aller sur le tapis par eux-mêmes", a déclaré Ota dans une interview après le tournoi 2016. "Maintenant, ils comprennent les règles et peuvent avoir ce que nous considérons comme un match régulier."

Tous les participants reçoivent une médaille, mais le point culminant de la cérémonie de remise des prix est la sélection du MVP et du Fighting Spirit Award qui sont accompagnés d'un trophée. Alors qu'Ota tient le micro avant de faire l'annonce, les gagnants (qui sont éligibles pour le MVP) le regardent comme s'ils étaient en prière tandis que toute la salle prend une atmosphère de sourires

Ota2Un membre du club fait un exercice de double-leg takedown sous le regard des autres. (Photo: Japanese Wrestling Federation)


Viser les Jeux olympiques spéciaux

Comme en témoigne l'enthousiasme suscité par les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021, le sport n'est pas l'apanage des personnes valides. Les personnes atteintes du syndrome de Down ou d'autres déficiences intellectuelles font également des progrès dans la pratique du sport.

En octobre 2020, une compétition d'athlétisme réservée aux personnes atteintes du syndrome de Down s'est tenue à Miyazaki, dans le sud du Japon, et plus tôt cette année, une division pour les participants atteints du syndrome de Down a été mise en place pour la première fois lors d'une rencontre de natation à Chiba, à l'est de Tokyo.

À l'échelle internationale, Virtus, une organisation créée pour le développement du sport d'élite dans le monde entier pour les athlètes souffrant de déficiences intellectuelles, avait inscrit le judo au programme des 1ers Jeux Océanie/Asie qui se sont tenus en novembre de l'année dernière en Australie. Des athlètes japonais y ont participé, élargissant ainsi le champ des possibilités pour les personnes atteintes du syndrome de Down.

Ota regarde également au-delà des côtes japonaises. Le prochain objectif d'Ota est de faire entrer la lutte dans les Jeux olympiques spéciaux, qui ont une histoire de plus de 50 ans et diffèrent des Jeux paralympiques en ce qu'ils s'adressent spécifiquement aux personnes souffrant de déficiences intellectuelles. Actuellement, il y a plus de 20 sports dans les Jeux olympiques spéciaux, dont le judo.

Ota s'est rendu au siège de Washington, D.C., où on lui a dit que pour que la lutte soit incluse, il était nécessaire que le sport se développe au Japon et que davantage de pays dans le monde lancent des programmes. La lutte étant encore en pleine évolution et peu connue au Japon, il s'agit d'un obstacle de taille à franchir.

Mais il ne se laisse pas décourager. "Même si vous avez un handicap, tant qu'il existe un sport offrant une scène pour briller, on peut avoir une grande présence dans la société", a déclaré Ota.