#BudaWrestle2018

Trois titres mondiaux pour les USA grâce à Taylor, Dake et Cox

By Andrew Hipps

BUDAPEST, Hongrie (le 22 octobre) -- Au lendemain de la première médaille d'or des USA à Budapest, Kyle DAKE et J'den COX moissonnent deux titres mondiaux supplémentaires.

Dake, jusqu'à sa victoire en finale des 79kg, n'a pas concédé un seul point de toute la compétition. L'Américain de 27 ans a écrasé ses adversaires 37-0. 

"J'ai vraiment tout fait pour être là où il le fallait," a commenté Dake. "J'ai toujours été avare sur les points. Donner des points n'est pas ma tasse de thé."

Dake a remporté la finale sur le médaillé de bronze olympique Jabrayil HASANOV (AZE) par 2-0. 

Il a marqué son premier point à la cloche de la première période, avant d'en ajouter un second sur poussée hors du tapis en deuxième partie.

Il s'agit, pour Dake comme pour son coéquipier David TAYLOR, médaille d'or dimanche en 86kg, de leur premier titre en championnat du monde seniors. 

Cox, médaillé de bronze des Jeux Olympiques de Rio et du championnat du monde de Paris dans la catégorie des 86kg, s'est imposé hier face à Ivan YANKOUSKI (BLR) 4-1 en finale des 92kg. 

Cox a marqué deux points pour des poussées hors du tapis dans chacune des deux périodes. Menant 2-1 en fin de combat, Cox a lancé un ramassement de jambe simple suivi d'un amené à terre pour se saisir de la victoire dans les dernières secondes.

"J'aurais voulu marquer plus de points, mais j'ai eu l'impression que mon adversaire n'avait pas vraiment envie de lutter," a déclaré Cox. 

La Russie remporte la médaille d'or des 57kg grâce à la victoire par 4-3 de Zavur UGUEV (RUS) sur Nurislam SANAYEV (KAZ) dans un combat en va-et-vient. Cette seconde victoire de la Russie à Budapest lui permet d'emporter le titre de lutte libre par équipe. 

Uguev, double champion du monde cadets, a lancé l'attaque par un amené à terre au milieu de la première période, mais Sanayev a répliqué quelques instants plus tard avec son propre amené à terre sur une attaque de jambe, prenant ainsi la tête.

En seconde période, Uguev a repris la tête sur poussée, et comme avant, Sanayev a répliqué par la même action que son adversaire et repris la tête du combat. Alors que Sabayev menait sur critères en fin de rencontre, il s'est vu infliger un avertissement puis un point pour avoir tenu le maillot de son adversaire, concédant la victoire par 4-3. 

Dans un combat plein d'action et une rafale de points, le jeune Japonais Takuto OTOGURO (JPN), 19 ans, a remporté la médaille d'or des 65kg dans une victoire par 16-9 sur Bajrang BAJRANG (IND). 

Otoguro, champion du monde des cadets en 2015, a rapidement pris une avance de 5 points grâce à une puissante mise à terre. Mais Bajrang en a aligné deux, moins puissantes mais lui permettant de tout de même remonter à 5-4. Chacun des lutteurs remportait ensuite un autre amené à terre, pour terminer la première période 7-6 en faveur d'Otoguro. 

Otoguro construisit ensuite son avance pour atteindre les 12-6, mais sans que Bajrang ne s'en laisse conter, qui allait lancer une mise à terre et récupérer des points pour avertissements, malheureusement sans effet sur Orogoru puisque celui-ci, stoïque, fut capable d'obtenir la victoire avec 7 points d'avance. 

Le champion du monde 2017 Yuki TAKAHASHI (JPN) a pu se reprendre après sa défaite en demi-finale face à Uguev, et remporter la médaille de bronze des 57kg face à Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) 5-4. L'autre médaille de bronze de la catégorie est revenue à Suleyman ATLI (TUR), vainqueur du médaillé de bronze du championnat du monde 2017 Thomas GILMAN (USA), également par 5-4.

Alejandro VALDES TOBIER (CUB) a dû se contenter pour la deuxième fois de suite de la médaille de bronze des 65kg, par une victoire enlevée par supériorité technique 10-0 sur Seungchul LEE (KOR). Akhmed CHAKAEV (RUS) a remporté sa seconde médaille de bronze en trois ans, 9-4 sur George BUCUR (ROU).

Les médailles de bronze des 79kg sont allées à Ali SHABANAU (BLR) - pour la quatrième fois - et Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS).

Chez les 92kg, Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) a décroché sa seconde médaille de bronze, tandis que le deuxième bronze de la catégorie est allé à Atsushi MATSUMOTO (JPN), qui a maintenu Turtogtokh LUVSANDORJ (MGL) 6-5. 

RÉSULTATS FINAUX

Lutte Libre

57kg
OR : Zavur UGUEV (RUS) df. Nurislam SANAYEV (KAZ) par VPO1*, 4-3
BRONZE : Suleyman ATLI (TUR) df. Thomas GILMAN (USA) par VPO1, 5-4
BRONZE : Yuki TAKAHASHI (JPN) df. Reineri ANDREU ORTEGA (CUB) par VPO1, 5-4

65kg
OR : Takuto OTOGURO (JPN) df. Bajrang BAJRANG (IND) par VPO1, 16-9
BRONZE : Alejandro VALDES TOBIER (CUB) df. Seungchul LEE (KOR) par VSU, 10-0
BRONZE : Akhmed CHAKAEV (RUS) df. George BUCUR (ROU) par VPO1, 9-4

79kg
OR : Kyle DAKE (USA) df. Jabrayil HASANOV (AZE) par VPO, 2-0
BRONZE: Ali SHABANAU (BLR) df. Ezzatollah Abbas AKBARIZARINKOLAEI (IRI) par VPO1, 8-8
BRONZE: Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS) df. Davit KHUTSISHVILI (GEO) par VSU, 10-0

92kg
OR : J'den COX (USA) df. Ivan YANKOUSKI (BLR) par VPO1, 4-1
BRONZE: Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) df. Dato MARSAGISHVILI (GEO) par VSU1, 12-1
BRONZE: Atsushi MATSUMOTO (JPN) df. Turtogtokh LUVSANDORJ (MGL) par VPO1, 6-5

*se réfère aux types de victoire et points de classement attribués en conséquence (voir Règles Internationales de Lutte, Article 42)

#WrestleBudapest

#WrestleBudapest : Ce qu'il faut voir en lutte féminine

By Vinay Siwach

BUDAPEST, Hongrie (8 juillet) -- Si vous voulez voir un aperçu de ce à quoi ressembleront les championnats du monde à Belgrade, ne manquez pas les quatrièmes Ranking Series au Polyák Imre & Varga János Memorial, à Budapest.

Alors que les nations tentent de sélectionner leurs équipes pour les championnats du monde qui offrent des quotas pour les Jeux Olympiques de Paris, l'évènement de Budapest a pris de l'importance avec les médailles et les prix même si le tournoi autorise une tolérance de poids de deux kilos.

La lutte libre a enregistré 174 inscriptions jusqu'à présent tandis que la lutte gréco-romaine en enregistre 196. La lutte féminine comptera 182 lutteuses en action quand débutera la compétition jeudi.

Avec autant d'action sur trois tapis, voici quelques rencontres à ne pas manquer en lutte féminine..

50kg
Otgonjargal DOLGORJAV (MGL), médaillée d'argent mondiale se rendra à Budapest pour son second tournoi international de l'année. Elle a participé à l'Open de Zagreb en février, terminant huitième après avoir perdu contre Mariya STADNIK (AZE).

Dolgorjav est l'une des meilleures lutteuses en 50kg depuis au'elle a remporté le bronze aux championnats du monde 2021. Elle a obtenu l'argent lors de la seconde édition et est restée invaincue lors de la Coupe du monde.

Mais Sarah HILDEBRANDT (USA), qui est dans la période la plus faste de sa carrière, cherchera à vanger sa défaite contre Dolgorjav. La médaillée olympique de bronze était en route pour une seconde finale mondiale d'affilée en 2022 mais Dolgorjav l'a battue en demi-finale.

Le combat de Belgrade a donné lieu à une bataille féroce entre les deux mais Dolgorjav a réalisé une meilleure performance défensive pour s'imposer 6-2. Ayant tiré des leçons de cette défaite, Hildebrandt pourrait adopter une autre stratégie si les deux se rencontrent à Budapest.

Jonna MALMGREN (SWE)Jonna MALMGREN (SWE) est double championne d'Europe. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

53kg
En 53kg, il faut s'attendre à des combats de haut niveau dès le premier tour. Le Canada a trois lutteuses dans cette catégorie de poids tandis que la Pologne, la Chine, la Hongrie et l'Ukraine en ont deux chacun. La championne du monde Dominique PARRISH (USA), Les médaillées olympiques de Tokyo Qianyu PANG (CHN) et Bolortuya BAT OCHIR (MGL), la grande lanceuse Lucia YEPEZ (ECU) et la championne d'Europe Jonna MALMGREN (SWE) seront les noms à garder en ligne de mire.

Un des matchs que les fans doivent surveiller est celui de Malmgren contre Pang. La double championne d'Europe s'est fait un nom depuis qu'elle a manqué sa chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo, remportant le titre des Mondiaux U20, deux d'Europe et le titre d'Europe U23.

Pang, d'un autre côté, a seulement eu deux tournois depuis qu'elle à remporté l'argent à Tokyo. Elle faisait partie de l'équipe chinoise pour la Coupe du monde et a remporté deux de ses trois sortiesElle a remporté l'or asiatique en 55 kg en avril, ce qui a marqué son retour au plus haut niveau.

Après une longue pause, Pang pourrait être rouillé et devra contrer les attaques puissantes de Malmgren à partir du underhook. L'affrontement oppose deux lutteuses puissants avec un pourcentage élevé d'attaques du haut du corps.

 

55kg
La dernière fois que VINESH (IND) et Jacarra WINCHESTER (USA) se sont rencontrées, cette dernière a cloué Vinesh au sol après avoir pris l'avantage. C'était aux Ranking Series à Istanbul en février 2022, Vinesh revenant après quelques problèmes de santé mentale suite à des Jeux olympiques de Tokyo décevants où elle n'a pas réussi à remporter de médaille et a subi les foudres du public même de la fédération indienne de lutte.

Winchester, qui a remporté la médaille d'or aux  Ranking Series Ibrahim Moustafa en février, sera une fois encore la favorite car Vinesh a été en dehors de la compétition depuis les championnats du monde 2022 où elle a remporté une médaille de bronze.

Cependant, les fans peuvent s'attendre à une bataille féroce entre les deux, contrastant avec la douceur de l'affaire d'Istanbul.

Anastasia NICHITA (MDA)Anastasia NICHITA (MDA) redescend en 57kg à Budapest. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

57kg
La période de qualification olympique incite toujours les athlètes à passer aux catégories de poids et Anastasia NICHITA (MDA), championne du monde en 59kg, redescend en 57kg pour Budapest. Nichita a perdu un combat, la final des Ranking Series Ibrahim Moustafa, depuis 2022. Sa domination a été majoritairement en 59kg où elle a remporté sa troisième médaille d'or d'Europe en avril.

A Budapest, elle devra faire face à quelques tests et Alina HRUSHYNA (UKR) sera le plus difficile d'entre eux. Hrushyna a remporté l'or européen à Zagreb en 57kg et a été une des meilleures de cette catégorie de poids depuis son retour après une blessure fin 2021.

Durant les deux dernières années, elle a perdu seulement contre Helen MAROULIS (USA) et Sae NANJO (JPN) et a remporté  11 médailles dont huit médailles d'or en autant de tournois.

Hrushyna est connue pour ses attaques de jambe qu'elle mixe avec de grands projetés en position debout. Sa défense pourrait être un défi pour Nichita qui a des compétences incroyables en matière de grandes projections et takedowns.

Il ne fait aucun doute que ces deux-là seront prudentes l'une envers l'autre et si elles se rencontrent sur le tapis, il faut s'attendre à un combat sans précédent.

62kg 

Après un début d'année décevant, terminant 13ème à Zagreb, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) est revenue au sommet en 62kg en remportant l'or aux Ranking Series d'Alexandrie et aux Championnats d'Asie. Elle sera la favorite pour remporter une nouvelle médaille d'or lorsqu'elle montera sur le tapis à Budapest en 62kg.

Trois mois plus tard, elle sera à Budapest et pourra affronter à nouveau la championne d'Europe Iryna KOLIADENKO (UKR). Les deux se sont rencontrées en demi-finale à Alexandrie et Tynybekova s'en est sortie de justesse en s'imposant 2-0.

Koliadenko a été stoppée dans ses attaques par Tynybekova qui a obtenu un point d'activité et un défi perdu de la part de son adversaire ukrainienne. La défense de Tynybekova dans ce combat a frustré Koliadenko qui devra probablement être plus offensive dès le début.

Emma BRUNTIL (USA)Emma BRUNTIL (USA), en rouge, affrontera Irina RINGACI (MDA) en 65kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

65kgA trois mois des Championnats du Monde, Irina RINGACI (MDA) a décidé de continuer à lutter en 65kg, catégorie de poids qu'elle a perdue aux Championnats d'Europe.

Au début de l'année 2022, Ringaci est passée de 65 à 68 kg, ce qui laisse espérer qu'elle sera définitivement dans la catégorie de poids olympique.

A Budapest, elle affrontera Emma BRUNTIL (USA), un combat qui promet d'être intéressant pour les fans de lutte. Bruntil a un solide palmarès aux Ranking Series, remportant des médailles dans quatre épreuves sur cinq. Elle a atteint la finale de trois d'entre eux.

Bruntil s'est progressivement amélioré au fil des ans, et a récemment remporté une place dans l'équipe des États-Unis pour les championnats du monde de Belgrade.

Ringaci possède l'une des meilleures défenses et contre-attaques. Son puissant gut wrench pourrait également gêner Bruntil. Compte tenu de l'écart de poids de deux kilogrammes, Ringaci pourrait être la favorite, mais il ne faut pas compter sans Bruntil.

Koumba LARROQUE (FRA)Koumba LARROQUE (FRA) a remporté la médaille d'or à l'Open Zagreb en février. (Photo: UWW / Kostadin Andonov)

68kg
Il peut se passer beaucoup de choses en 68kg mais gardez un œil sur la bataille française à trois à Budapest. Pauline LECARPENTIER (FRA), Kendra DACHER (FRA) et Koumba LARROQUE (FRA), toutes trois en quête d'une place dans l'équipe des Championnats du monde, seront présentes à Budapest en 68 kg.

Larroque, olympienne à Tokyo en 68 kg, a été la grande habituée de cette catégorie de poids cette année, remportant l'or au Grand Prix Henri Deglane et à l'Open de Zagreb, l'argent à Ibrahim Moustafa et le bronze aux Championnats d'Europe.

Pour les Championnats du monde 2022, Lecarpentier a battu Larroque et s'est qualifiée pour Belgrade. Elle a perdu contre Ami ISHII (JPN) et contre Linda MORAIS (CAN) en repêchage.

Larroque et Lecarpentier se sont affrontés lors de la finale Henri Deglane en janvier, que la première a remportée. A l'Open de Zagreb en février, Larroque a remporté l'or tandis que Lecarpentier a gagné une médaille de bronze.

Dacher, médaillée d'argent aux championnats du monde U23 en 2021 en 72 kg, descend à 68 kg dans l'espoir de se rendre à Belgrade. Elle s'est classée septième l'année dernière à Belgrade et, plus tôt cette année, dans une chute étonnante, elle est passée à 65 kg et a terminé cinquième.

Larroque cherchera également à régler ses comptes avec Forrest MOLINARI (USA) qui l'a battue 12-2 dans une finale sanglante des 68kg à Alexandria.

76kg
S'il y a une catégorie de poids en lutte féminine dans laquelle personne ne peut tirer tous les coups, c'est bien celle des 76kg. Adeline GRAY (USA) a été la favorite pendant des années mais elle a fait une pause pour donner naissance à des jumeaux, la catégorie a été largement ouverte.

La championne du monde Yasemin ADAR (TUR) sera à Budapest avec sa revanche à l'esprit.

Lors de la Coupe du monde en décembre, Adar a affronté Yelena MAKOYED (USA) dans le match de l'équipe mondiale UWW contre les USA et a subi un tombé.

Makoyed, qui a remporté trois Ranking Series et est invaincue au niveau international, a été une grande révélation à 76kg. Simplement, la concurrence aux États-Unis est de plus en plus difficile.

Adar devra trouver un moyen de faire face à la pression exercée par Makoyed dans ses attaques de jambe et dans ses transitions. La lutteuse turque a été clairement prise au dépourvu par le style de Makoyed lors de la Coupe du monde.

Dans un combat entre deux lutteuses extrêmement puissantes, Adar pourrait essayer une tactique différente cette fois-ci et attendre les attaques de Makoyed pour les contrer.

Même si ces deux-là ne se rencontrent pas, la médaillée d'argent mondiale Samar HAMZA (EGY), la médaillée de bronze mondiale Epp MAE (EST) et Dymond GUILFORD (USA) luttent également à Budapest.