Classements de lutte féminine

Tynybekova et Mensah pratiquement têtes de série No.1 pour les JO

By Eric Olanowski

*Le plus grand nombre de points qu'un lutteur ou une lutteuse peut gagner si il ou elle remporte la médaille d'or dans un tableau avec plus de vingt compétiteurs à un championnat continental (22 points) et à l'Open de Pologne (18 points) est de 40 points.

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 30 janvier) --- Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) et Tamyra MENSAH (USA), toutes deux médaillées au Matteo Pellicone de Rome en janvier, ont pratiquement scellé leur position en tête de série No.1 pour les Jeux Olympique de Tokyo. 

Comme il est encore possible d'obtenir 40 points de séries de classement cette année (22 aux championnats continentaux et 18 à l'Open de Pologne), les tenantes du titre de championne du monde Tynybekova (62kg) et Mensah (68kg) sont sur le point de sceller leur tête de série No.1 pour Tokyo. C'est la première fois dans l'histoire des JO que les lutteurs et lutteuses sont éligibles en tête de série - quatre par catégorie de poids. 

Tynybekova, médaillée d'or au Matteo Pellicone, a accumulé une confortable avance de 36 points sur la No.2 Taybe YUSEIN (BUL) et il lui suffira de remporter 4 points au championnat d'Asie de New Delhi (18 au 23 février) pour passer tête de série No.1 des 62kg. Tynybekova est l'actuelle championne d'Asie.

Mensah-Stock, à l'orée du championnat panaméricain d'Ottawa programmé du 6 au 9 mars prochain, se trouve dans une situation similaire.

Mensah-Stock (74 points) a gagné 60 points grâce à sa médaille d'or des mondiaux de Noursoultan et 14 points de plus au Matteo Pellicone, où elle a remporté la médaille d'argent. Elle détient une avance de 34 points sur Jenny FRANSSON (SWE) et peut la mettre hors d'atteinte - et devenir tête de série No.1 des 68kg aux JO - si elle obtient juste six points à Ottawa.

Vinesh et Adekuoroye passent en deuxième position 
VINESH Phogat (IND) et Odunayo ADEKUOROYE (NGR) sont reparties avec l'or du Pellicone et passent ainsi en deuxième place du classement en, respectivement, 53 et 57kg.

Vinesh se retrouve avec un point d'avance sur Mayu MUKAIDA (JPN) et quatre sur PANG Qianyu (CHN) - grâce à sa victoire par jeu blanc 4-0 sur Luisa VALVERDE MELENDRES (ECU) en finale du Matteo Pellicone, le premier événement de série de classement (ESC) de l'année. La star indienne est désormais en bonne position pour se saisir de la tête de série No.1 ; la médaille d'or des prochains championnats d'Asie de New Delhi pourrait lui rapporter 20 points.

Vinesh, Mukaida et Pang sont toutes inscrites en 53kg ; la championne du monde en titre Yong Mi PAK (PRK) sera cependant absente de la catégorie.

En cas de victoire au championnat continental, Vinesh est la seule lutteuse du top 4 détenant suffisamment de points pour détrôner Pak ; elle aurait alors un point d'avance sur elle à l'entrée de l'ultime ESC.

Adekuoroye surclasse RONG Ningning (CHN) ; elle est maintenant la seule lutteuse africaine du top 2. La superstar nigériane se situe désormais 17 points derrière la triple championne du monde et championne olympique 2016 Risako KAWAI (JPN).

Alina VUC (ROU) est 6 points derrière Mariya STADNIK (AZE) à l'approche du championnat d'Europe(Photo : Kadir Caliskan)

Médaillée d'argent au Matteo Pellicone, Vuc réduit l'écart ; Hildebrandt fait ses débuts en 50kg
Alina VUC (ROU) s'est emparée de l'argent au Matteo Pellicone, réduisant l'écart qui la sépare de la première du classement mondial Mariya STADNIK (AZE). Menée de 20 points à l'orée de l'ESC de Rome, l'Azérie a reserré la distance à 6 points, se contentant de l'argent dans la finale qui l'opposait à Sarah HILDEBRANDT (USA) dans un combat en accordéon.

Hildebrandt, brièvement No.1 des 53kg l'année passée, a répondu aux nombreuses questions soulevées par son passage en 50kg : elle a décroché le titre de la catégorie par 4-2 et elle se retrouve, avec 16 points, classée 10ème mondiale.

Epp Mäe (EST) est redescendue en septième place du classement de la catégorie des 76kg après que trois lutteuses montées sur le podium du Matteo Pellicone ont rejoint le top 5. (Photo : Gabor Martin)

Mäe tombe en septième position des 76kg
Epp Mäe (EST), qui a échoué à monter sur le podium de Rome, perd trois places au classement de la catégorie des 76kg. ZHOU Qian (CHN), Elmira SYZDYKOVA (KAZ) et Erica WIEBE (CAN) lui passent devant et rejoignent le top 5 du classement mondial.

L'échec de Mäe en quart de finale se révèle lourd de conséquences pour l'Estonienne mais Zhou, Sydykova et Wiebe occupent désormais les 4, 5 et, respectivement, 6èmes places de la série. 

Les prochains événements de série de classement seront les championnats continentaux de février et début mars, où une première place sur le podium équivaudra à 12 points, plus un bonus dépendant du nombre d'inscrits de la catégorie.

Vous pouvez visiter UnitedWorldWrestling.org pour le calendrier actualisé des compétitions et les recommandations pour accumuler des points en ESC.

Top 10 des classements mondiaux de la lutte féminine

50kg 
1. Mariya STADNIK (AZE) - 60
2. Emilia Alina VUC (ROU) - 54
3. Oksana LIVACH (UKR) - 32
4. Valentina Ivanovna ISLAMOVA BRIK (KAZ) - 25
5. Ekaterina POLESHCHUK (RUS) - 25
6. Yanan SUN (CHN) - 20
7. Evin DEMIRHAN (TUR) - 18
8. Yuki IRIE (JPN) - 16
9. Sarah Ann HILDEBRANDT (USA) - 16
10. Ellen RIESTERER (GER) - 14

53kg 
1. Yong Mi PAK (PRK) - 60
2. Vinesh VINESH (IND) - 41
3. Mayu MUKAIDA (JPN) - 40
4. Qianyu PANG (CHN) - 37
5. Luisa Elizabeth VALVERDE MELENDRES (ECU) - 32
6. Maria PREVOLARAKI (GRE) - 20
7. Roksana Marta ZASINA (POL) - 20
8. Lianna de la Caridad MONTERO HERRERA (CUB) - 16
9. Sarah Ann HILDEBRANDT (USA) - 14
10. Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) - 12

55kg
1. Jacarra Gwenisha WINCHESTER (USA) - 58
2. Nanami IRIE  (JPN) - 38
3. Iryna HUSYAK (UKR) - 28
4. Bolortuya BAT OCHIR (MGL) - 23
5. Olga KHOROSHAVTSEVA (RUS) - 23
6. Bediha GUN TUR) - 18
7. Marina SEDNEVA (KAZ) - 18
8. Anna LUKASIAK (POL) - 14
9. Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) - 14
10. Annika WENDLE (GER) - 12

57kg
1. Risako KAWAI (JPN) - 60
2. Odunayo folasade ADEKUOROYE (NGR) - 43
3. Ningning RONG (CHN) - 40
4. Iryna KURACHKINA (BLR) - 25
5. Jowita Maria WRZESIEN (POL) - 20
6. Anastasia NICHITA (MDA) - 20
7. Marina SIMONYAN (RUS) - 18
8. Giullia RODRIGUES PENALBER DE OLIVEIRA (BRA) - 16
9. Anshu ANSHU (IND) - 16
10. In Sun JONG (PRK) - 14

59kg
1. Linda MORAIS (CAN) - 58
2. Liubov OVCHAROVA (RUS) - 38
3. Anhelina LYSAK (UKR) - 32
4. Shoovdor BAATARJAV (MGL) - 23
5. Xingru PEI (CHN) - 23
6. Pooja DHANDA (IND) - 18
7. Tetiana OMELCHENKO (AZE) - 16
8. Yuzuka INAGAKI (JPN) - 14
9. Sandra PARUSZEWSKI (GER) - 12
10. Yuliya PISARENKA (BLR) - 12

62kg
1. Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) - 76
2. Taybe Mustafa YUSEIN (BUL) - 40
3. Yuliia TKACH OSTAPCHUK (UKR) - 30|
4. Kayla Colleen Kiyoko MIRACLE (USA) - 26
5. Henna Katarina JOHANSSON (SWE) - 25
6. Yukako KAWAI (JPN) - 25
7. Marianna SASTIN (HUN) - 20
8. Jong Sim RIM (PRK) - 20
9. Kriszta Tunde INCZE (ROU) - 14
10. Liubov OVCHAROVA (RUS) - 14

65kg
1. Inna TRAZHUKOVA (RUS) - 72
2. Iryna KOLIADENKO (UKR) - 38
3. Elis MANOLOVA (AZE) - 23
4. Xiaoqian WANG (CHN) - 23
5. Yuliana Vasileva YANEVA (BUL) - 18
6. Forrest Ann MOLINARI (USA) - 18
7. Aina TEMIRTASSOVA (KAZ) - 16
8. Kadriye AKSOY (TUR) - 14
9. Malin Johanna MATTSSON (SWE) - 12
10. Oksana KUKHTA HERHEL  (UKR) - 12

68kg
1. Tamyra Mariama MENSAH (USA) - 74
2. Anna Jenny Eva Maria FRANSSON  (SWE) - 40
3. Blessing OBORUDUDU (NGR) - 30
4. Danielle Suzanne LAPPAGE (CAN) - 26
5. Anna Carmen SCHELL (GER) - 25
6. Battsetseg SORONZONBOLD (MGL) - 25
7. Alla CHERKASOVA (UKR) - 20
8. Sara DOSHO (JPN) - 20
9. Agnieszka Jadwiga WIESZCZEK KORDUS (POL) - 16
10. Feng ZHOU (CHN) - 16

 72kg
1. Natalia VOROBEVA (RUS) - 58
2. Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR) - 38
3. Paliha PALIHA (CHN) - 23
4. Masako FURUICHI (JPN) - 23
5. Victoria Christine FRANCIS (USA) - 18
6. Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) - 18
7. Beste ALTUG (TUR) - 16
8. Alexandra Nicoleta ANGHEL (ROU) - 14
9. Maria SELMAIER (GER) - 14
10. Komal Bhagwan GOLE (IND) - 12

 76kg
1. Adeline Maria GRAY (USA) - 60
2. Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN) - 40
3. Aline ROTTER FOCKEN (GER) - 37
4. Qian ZHOU (CHN) - 34
5. Elmira SYZDYKOVA (KAZ) - 30
6. Erica Elizabeth WIEBE (CAN) - 30
7. Epp Mäe (EST) - 25
8. Hui Tsz CHANG (TPE) - 18
9. Alla BELINSKA (UKR) - 16
10. Kamile GAUCAITE (LTU) - 12

#JapanWrestling

La star japonaise Kawai annonce la naissance de son premier enfant

By Ken Marantz

TOKYO (12 mai)---La star japonaise Risako KAWAI (JPN), qui n'a pas concouru depuis qu'elle a remporté un deuxième titre olympique consécutif l'été dernier à Tokyo, a annoncé de manière surprenante sur Instagram qu'elle avait récemment donné naissance à son premier enfant.

Kawai, 27 ans, triple championne du monde et médaillée d'or aux Jeux olympiques de Tokyo dans la catégorie des 57 kg, a écrit qu'elle avait donné naissance à une fille le 10 mai. Le nom du bébé et d'autres détails n'ont pas été mentionnés.

Kawai a exprimé sa gratitude envers les médecins et le personnel médical qui l'ont accompagnée de la grossesse à l'accouchement, ainsi qu'envers les nombreuses personnes qui lui ont apporté leur soutien, ajoutant : "À partir de maintenant, tout ce que je vais affronter sera une inconnue pour moi, mais je veux grandir en tant que personne aux côtés de ma famille."

La victoire de Kawai à Tokyo est survenue un jour après que sa sœur cadette Yukako a remporté le titre de championne des 62 kg, et la combinaison d'or des deux sœurs accroît de façon exponentielle leur notoriété nationale. Les deux sœurs sont devenues des invitées régulières de talk-shows et d'émissions de variétés, profitant au maximum de l'occasion.

Mais ni l'un ni l'autre n'est revenu à la compétition depuis, et pour Risako, la raison en est devenue claire.

Un peu moins d'un mois après son triomphe olympique, Kawai a annoncé le 27 août qu'elle avait épousé Kiryu KINJO (JPN), un ancien lutteur des Forces d'autodéfense du Japon. Les deux étaient ensemble depuis cinq ans, et elle a reconnu qu'il l'avait motivée et aidée à remporter un deuxième titre olympique.

Le couple vit dans la préfecture de Fukui, où Kinjo est maintenant professeur et entraîneur de lutte dans son école secondaire de Tsuruga Kehi. Ils n'ont pas annoncé la grossesse, et Kawai serait retournée chez elle dans la préfecture voisine d'Ishikawa pour accoucher, ce qui est courant au Japon.

Kawai, qui a remporté l'or en 63 kg aux Jeux olympiques de Rio en 2016, a eu un chemin difficile pour gagner à nouveau à Tokyo. En descendant à 57 kg, elle s'est retrouvée sur une trajectoire de collision avec la quadruple championne olympique Kaori ICHO (JPN).

Les deux se sont affrontées à quatre reprises au cours du processus de qualification qui a attiré l'attention du monde entier, Kawai l'ayant emporté trois fois et ayant finalement obtenu une place dans l'équipe du Japon pour les Championnats du monde 2019 à Nur-Sultan, où elle a remporté sa troisième médaille d'or mondiale consécutive et obtenu une place pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Lors d'une cérémonie aux championnats All-Japan en décembre dernier pour honorer les médaillés olympiques japonais, Kawai a exprimé son intention de tenter de remporter un troisième titre olympique aux Jeux de Paris 2024.

"J'aurai 30 ans l'année des [Jeux olympiques] de Paris", avait déclaré Kawai à l'époque. "Je vais probablement devoir supporter d'autres blessures, alors je vais garder cela à l'esprit. Je vais m'entraîner afin d'être prête à revenir à tout moment. Je veux fixer mes objectifs tout en gardant un œil sur ma condition physique."

Comme prévu, la récente naissance a empêché Kawai de participer au prochain All-Japan Invitational Championships en juin, ce qui l'empêche de participer aux Championnats du monde de cette année à Belgrade. Le nom de Kawai ne figurait pas sur la liste des participants publiée vendredi par la Japan Wrestling Federation pour le tournoi, qui est le deuxième tournoi national de qualification pour les championnats du monde.

Sankei Sports, citant une source anonyme, a rapporté que Kawai visera les Championnats All-Japan en décembre, qui seront la première étape du processus de qualification pour les Jeux Olympiques de Paris. Ce tournoi servira de première qualification pour les Championnats du monde 2023, où seront attribuées les premières places pour Paris 2024.

Le quotidien sportif précise que la mère de Kawai, Hatsue, double championne nationale de lutte, aidera à s'occuper du bébé, libérant ainsi du temps pour l'entraînement de Risako.

Contrairement au passé, la maternité n'est plus un obstacle empêchant une femme de poursuivre sa carrière sportive. Parmi les lutteuses de haut niveau, la quadruple médaillée olympique Mariya STADNIK (AZE) a un garçon et une fille, et la médaillée de bronze de Tokyo Vanessa KALADZINSKAYA (BLR) a un fils. Adeline GRAY (USA), qui a remporté un sixième titre mondial l'année dernière à Oslo, attend des jumeaux.