#YasarDogu

Un aperçu du Yasar Dogu

By Eric Olanowski

ISTANBUL, Turquie (le 10 juillet) --- Tous les regards convergent désormais sur la salle olympique des sports Bağcılar d'Istanbul, qui accueille le plus important événement de série de classement de l'année, le Yasar Dogu, du 11 au 14 juillet.

Ils étaient quatre et il n'en reste qu'un...  Le Yasar Dogu sera le dernier tournoi permettant de gagner des points cette saison ; les quatre têtes de série de chaque catégorie de poids de lutte libre et de lutte féminine du championnat du monde 2019 seront donc connues après ce weekend. 

Jusqu'ici cinq athlètes de lutte libre et lutte féminine ont acquis une tête de série No.1, mais 23 places de LL et 25 de LF restent à prendre .

La compétition de lutte libre affiche quatre champions olympiques et trois lutteurs classés No.1 mondiaux avec, en gros titre, la cinquème rencontre potentielle entre Jordan BURROUGHS (USA) et Frank CHAMIZO (ITA), stars de la discipline. 

Les deux champions du monde se sont rencontrés quatre fois depuis que le double champion du monde des 70kg Chamizo a rejoint la catégorie olympique des 74kg la saison dernière. L'Américain détient l'avantage de leurs rencontres par 3-1 depuis sa victoire lors du Beat the Street, le combat pour la médaille de bronze des mondiaux l'année passée et le dernier Dan Kolov.

La seule victoire de Chamizo date du dernier Yasar Dogu, décrochée à l'arrachée sur le quadruple champion olympique et champion du monde et 10-10 sur critères. Un second titre consécutif au Yasar Dogu donnerait à Chamizo la tête de série No.1 aux mondiaux puisque le médaillé de bronze de Rio n'a besoin que de quatre points pour détrôner l'actuel No.1 mondial, le champion du monde en titre russe Zaubek SIDAKOV. 

Si Chamizo accomplit cela, il se retrouvera en demi-finale dans le haut du tableau face au dauphin des mondiaux de Budapest et quatrième classé mondial Avtandil KENTCHADZE (GEO), Sidakov et Burroughs dans le bas. Ceci bien sûr si les têtes de série sont à la hauteur de leurs réputations. 

Cette catégorie des 74kg comprend également le champion olympique Togurl ASGAROV (AZE) et le médaillé de bronze de Rio 2016 Soener DEMIRTAS (TUR), mais tous deux se sont depuis retirés du tournoi -- rendant le double médaillé mondial de bronze Yakup GOR (TUR) le plus crédible pour renverser Burroughs ou Chamizo.

Taha AKGUL (TUR) est l'un des quatre champions olympiques inscrits au Yasar Dogu. (Photo : Gabor Martin) 

Trois autres champions olympiques sur la ligne
Trois autres champions olympiques accompagneront Burroughs sur les tapis : Sharif SHARIFOV (AZE), Kyle SNYDER (USA) et, à domicile, Taha AKGUL. 

Sharifov, titré à Londres et médaillé de bronze à Rio, est inscrit en 92kg, où il affrontera sans doute le champion du monde en titre et classé No.1 mondial J'Den COX (USA). 

Champion à Rio, Kyle Snyder est classé deuxième mondial en 97kg et peut, avec deux petits points, détrôner Abdulrashid SADULAEV (RUS). 

Taha Akgul, le quatrième du lot, vient à Istanbul muni de 50 points et n'a besoin que d'un seul point pour s'assurer dans le tableau des 125kg aux mondiaux une place à l'opposé de son grand rival Geno PETRIASHVILI (GEO). Selon les classements actuels, Taha et le troisième mondial russe Anzor KHIZRIEV sont à égalité, mais le Russe détient l'avantage sur critères grâce à sa cinquième place au dernier championnat du monde - devant Akgul. 

Un autre lutteur cherchera à améliorer son classement et obtenir une meilleur tête de série : le classé cinquième mondial Nicholas GWIAZDOWSKI (USA). Le deux fois médaillé mondial de bronze est à cinq points du top 4 et pourrait chiper à Khizriev sa tête de série No.4.

Bajrang PUNIA (IND) est l'un des trois lutteurs classés No.1 mondiaux présents au Yasar Dogu. (Photo : Sachiko Hotaka)

Les No.1 mondiaux Punia et Erdin sur les tapis
Punia, classé No.1 en 65kg, concourra avec les 70kg et défendra son titre du Yasar Dogu. Il lui faudra mettre un terme aux prétentions du dauphin des mondiaux de Budapest Adam BATIROV (BRN) et du médaillé d'argent des mondiaux de Paris James GREEN (USA). 

Batirov est classé deuxième de la catégorie des 70kg après avoir fait l'impasse sur la finale des mondiaux l'année dernière, tandis que Green est classé 37me.

Bien que Faith Erdin se soit assuré la tête de série No.1 des 86kg pour le championnat du monde prochain après que le champion du monde en titre David TAYLOR (USA) a subi une opération au genou droit, il sera présent sur les tapis du Yasar Dogu. Erdin devra se méfier de son compatriote Turk Selim YASAR et de Boris MAKOEV (SVK). Yasar a fini deuxième des JO 2016 et Makoev deuxième mondial en 2017. 

Yasemin ADAR (TUR) pourrait surprendre Adeline GRAY (USA) et sortir 1re du classement mondial des 76kg. (Photo : Gabor Martin) 

Catégorie la plus disputée en LF : les 76kg
Comme au dernier championnat du monde, la catégorie de poids des 76kg, pleine à craquer de médaillées mondiales et olympiques, monopolisera l'attention du public. 

La favorite est la deuxième mondiale Yasemin ADAR (TUR), championne du monde en 2017. Elle n'a que deux points de retard sur la quadruple championne du monde Adeline GRAY (USA) et il est probable qu'elle lui chipe la première place puisque Gray ne sera pas présente au Yasar Dogu.

Ce ne sera cependant pas une sinécure pour Adar, opposée à la troisième mondiale Aline FOCKEN (GER) et à la championne olympique de Rio Erica WIEBE (CAN), toutes deux déterminées à faire entendre leurs voix.

Focken pourrait bousculer les classements et passer devant Gray. Si ses résultats lors des trois événements de série précédents sont indicatifs de ce dont elle est capable, le risque est considérable pour Gray : elle est chaque fois repartie avec une médaille de bronze.

La championne olympique Erica Wiebe est également en passe d'obtenir l'une des quatre têtes de série des mondiaux. Elle est actuellement classée cinquième, à tout juste deux points de Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN). 

Vu comment Wiebe a lutté ces dernières semaines, il est à peu près certain qu'elle se retrouvera en quatrième tête de série à Noursoultan. Au Sassari de la fin mai dernier, Wiebe s'est défaite de la championne olympique Natalia VORBIEVA (RUS) en première période, avant de vaincre la championne du monde en titre Justina DI STASIO (CAN) et remporter la Coupe du Canada il y a 15 jours. 

Pooja DHANDA (IND) a pris la revanche de sa défaite aux Jeux du Commonwealth en vainquant Odunayo ADEKUOROYE (NGR) au championnat du monde pour une médaille de bronze. Le duo se retrouvera dans le tableau des 57kg cette semaine au Yasar Dogu. (Photo : Gabor Martin)

Trois médaillées mondiales en lice pour une tête de série en 57kg
Six lutteuses inscrites au Yasar Dogu dans la catégorie des 57kg font partie du top 20 mondial. Tous les regards seront tournés vers Pooja DHANDA (IND), Odunayo ADEKUOROYE (NGR) et Emese BARKA (HUN), classées respectivement 4, 5 et 6mes avec seulement six points d'écart entre chacune d'elles. Toute prévision est aléatoire, d'autant plus que leurs trajets sont plutôt irréguliers.

Il n'est pas sûr que la troisième classée mondial Bilyana DUDOVA (BUL) soit à Noursoultan en septembre, et avec Dhanda, Adekuoroye et Barka toutes capables de médailler au Yasar Dogu, il est fort à croire que les 3 et 4mes têtes de série seront redéfinies ce weekend.

En addition aux lutteuses classées inscrites en 57kg, la Canadienne Alexandria TOWN, championne du monde en titre des U23, bien qu'elle ne soit pas classée, est capable de créer la surprise.

Oksana LIVACH (UKR) a besoin de 5 points pour s'assurer la tête de série No.1 de la catégorie des 50kg. (Photo : Sachiko Hotaka)

Livach à 5 points de la tête de série No.1 
La double championne du monde Yui SUSAKI (JPN) a échoué le weekend dernier lors de son éliminatoire face à Yuki IRIE (JPN), et laisse sa première place du classement mondial à la médaillée mondiale de bronze Oksana LIVACH (UKR). Le départ bde Susaki permet également à Kseniya STANKEVICH (BLR) d'atteindre le top 4 des têtes de série du championnat du monde.

Les deux bénéficiaires du retrait de Susaki seront sur les tapis du Yasar Dogu.

Livach est, sans hésitation, la favorite du titre des 50kg de la compétition et n'a besoin que de 5 points pour s'assurer la tête de série No.1 aux mondiaux. Stankevich, elle, détient un avantage de quatre points sur la Turque Evin DEMIRHAN et garde son destin dans ses mains. Si elle lutte dignement, elle obtiendra la quatrième tête de série des mondiaux. Sinon, la porte sera ouverte pour Demirhan, Seema SEEMA (IND) et Fredrika Ida PETERSSON (SWE).

Seema et Petersson sont classées 8 et 9mes, à moins de huit points de Stankevich. 

Cinq points seulement séparent Diana WEICKER (CAN) et Luisa VALVERDE MELENDRES (ECU) au classement et elles pourraient s'échanger leurs places ce weekend. (Photo : Gabor Martin)

Weicker et Valverde Melendres se disputeront la tête de série No.4 des 53kg
Sept lutteuses classées sont inscrites dans la catégorie de poids des 53kg, et grande attention doit être donnée à Diana WEICKER (CAN) et Luisa VALVERDE MELENDRES (ECU).

Médaillée de bronze des derniers mondiaux, Weicker entre au Yasar Dogu munie de 53 points et est classée quatrième mondiale tandis que Valverde Melendrez occupe la cinquième place à tout juste cinq points d'écart de Weicker.

Les tableaux seront publiés aujourd'hui et la compétition débute jeudi à 11 heure, heure locale. 

PROGRAMME

Jeudi (le 11 juillet) 
08:30 - Examen médical et Pesée (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires
13:00 - Repas 
16:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finales - (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
16:00 - Tirage (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)

Vendredi (le 12 juillet) 
08:15 - Pesée (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
08:30 - Examen médical et Pesée - (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finales (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
11:00 - Repêchage (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
17:00 - Cérémonie d'ouverture
17:30 - Combats Bronze et Or - (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
16:00 - Tirage (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)

Samedi (le 13 juillet) 
08:15 - Pesée (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
08:30 - Examen médical et Pesée (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finals (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Repêchage (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
17:00 - Combats Bronze et Or (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)

Dimanche (le 14 juillet)  
08:30-08:45 - Pesée (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Repêchage (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
12:30 - Combats Bronze et Or (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)

#development

Les femmes en lutte : les dirigeants réfléchissent à l'expérience du programme ALSF

By United World Wrestling Press

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (1er mars) -- La semaine dernière, certains des leaders émergents de la lutte ont terminé le programme de l'Académie de Leadership Sportif Féminin (ALSF) pour Entraîneurs de Haut Niveau. Clarissa CHUN (USA), Lotta ANDERSSON JOHANSSON (NOR), Diletta GIAMPICCOLO (HUN/ITA) et Jessica MEDINA (USA) ont toutes réussi à obtenir leur diplôme du programme révolutionnaire de leadership.

Un ensemble de FI s'est associé au programme de la Solidarité Olympique du CIO pour offrir le programme ALSF de 14 mois à un nombre limité d'entraîneurs de haute performance. Le programme soutenait directement la recommandation 6 du projet d'examen de l'égalité des genres du CIO, qui vise à augmenter la part des entraîneurs femmes aux Jeux Olympiques.

United World Wrestling était l’instigateur parmi 5 autres fédérations internationales à conduire cette première initiative de ce genre pour le développement des femmes dans l’entraînement.

Les entraîneurs ont développé des compétences dans de nombreux domaines à travers le programme, y compris le développement de compétences de leadership efficaces pour favoriser leur développement en tant qu’entraîneurs et leaders en lutte. Ils ont complété leurs activités et projets par eux-mêmes à travers le programme de 14 mois et passé les deux derniers mois à participer à plusieurs sessions en ligne. Les entraîneurs ont également travaillé avec un mentor en leadership de l’ALSF et un mentor spécifique au sport pour aider à améliorer le leadership et les compétences spécifiques au sport.

Les femmes qui ont participé au programme ont récemment réfléchi à l’expérience.

Clarissa Chun : « le mot Zulu ‘Ubuntu’ signifie que je suis grâce à vous, vous êtes grâce à moi. Cette philosophie aide à décrire mon expérience au programme de l'Académie de Leadership Sportif Féminin pour Entraîneurs de Haut Niveau. Le programme a apporté des perspectives mondiales, ce qui a suscité des façons créatives de travailler ensemble. Nous avons élargi nos compétences en leadership et en communication et jeté les bases d’un réseau de soutien qui continuera à se développer à mesure que nous partageons des idées et des expériences au-delà du programme ALSF. Mahalo à toutes les personnes impliquées dans le programme ALSF pour entraîneurs de haut niveau. Je voudrais également remercier United World Wrestling, USA Wrestling et la Solidarité Olympique pour leur soutien à mon développement en tant qu’entraîneur. »

Lotta Andersson : « la plus grande chose pour moi de faire partie du programme ALSF est de rencontrer toutes ces femmes entraîneurs fortes motivées et réussissant de différentes parties du monde. J’ai une plus grande compréhension de l’importance d’avoir un réseau solide autour de vous pour le soutien, la motivation et la coopération. Avoir de plus en plus de femmes comme entraîneurs et leaders impliquées dans des cultures de haute performance est important pour l’avenir. Je pense que cela signifie que davantage d’athlètes voient aussi l’opportunité de continuer à vivre avec le sport comme une profession. Je pense aussi qu’il est important de faire comprendre aux femmes que vous pouvez être aussi bon que vous soyez un entraîneur masculin ou féminin.

Diletta Giampiccolo : « le plus grand cadeau que le programme de l’ASLF m’a donné a été de réaliser que je ne suis pas seule comme femme dans le monde sportif. Depuis que 25 femmes entraîneurs dans 6 sports olympiques de 5 continents ont participé au programme, j’ai senti que je faisais partie d’une grande communauté. Cela m’a fait réaliser que peu importe le lieu où vous vivez et travaillez en tant que femme, nous sommes toutes confrontées aux mêmes problèmes. Le programme ALSF m’a appris à demander de l’aide et que si nous travaillons ensemble, rien n’est impossible. »

Jessica Medina : « je suis extrêmement reconnaissante d’avoir eu l’opportunité de rejoindre le programme ASLF. Les cours étaient axés sur les compétences clé en leadership qui se traduisent directement en un entraînement de haute performance. J’étais capable de construire un réseau de 25 entraîneurs de 23 pays dans 6 sports. Nous avons eu les mêmes défis et nous avons pu nous soutenir les uns les autres pour surmonter les obstacles y compris la pandémie de Covid-19. Je suis reconnaissante à United World Wrestling et au CIO le soutien qu’ils ont apporté en soutenant les femmes entraîneur. L’avenir est prometteur ! »

Le programme de leadership de l’ASLF a été renouvelé pour une autre année avec des dates à définir dans les mois à venir. Des demandes de bourses pour les personnes intéressées et les fédérations nationales seront envoyées en temps voulu.

Pour plus d’information sur les activités du département développement d’United World Wrestling, consulter le lien www.unitedworldwrestling.org/development