#YasarDogu

Un aperçu du Yasar Dogu

By Eric Olanowski

ISTANBUL, Turquie (le 10 juillet) --- Tous les regards convergent désormais sur la salle olympique des sports Bağcılar d'Istanbul, qui accueille le plus important événement de série de classement de l'année, le Yasar Dogu, du 11 au 14 juillet.

Ils étaient quatre et il n'en reste qu'un...  Le Yasar Dogu sera le dernier tournoi permettant de gagner des points cette saison ; les quatre têtes de série de chaque catégorie de poids de lutte libre et de lutte féminine du championnat du monde 2019 seront donc connues après ce weekend. 

Jusqu'ici cinq athlètes de lutte libre et lutte féminine ont acquis une tête de série No.1, mais 23 places de LL et 25 de LF restent à prendre .

La compétition de lutte libre affiche quatre champions olympiques et trois lutteurs classés No.1 mondiaux avec, en gros titre, la cinquème rencontre potentielle entre Jordan BURROUGHS (USA) et Frank CHAMIZO (ITA), stars de la discipline. 

Les deux champions du monde se sont rencontrés quatre fois depuis que le double champion du monde des 70kg Chamizo a rejoint la catégorie olympique des 74kg la saison dernière. L'Américain détient l'avantage de leurs rencontres par 3-1 depuis sa victoire lors du Beat the Street, le combat pour la médaille de bronze des mondiaux l'année passée et le dernier Dan Kolov.

La seule victoire de Chamizo date du dernier Yasar Dogu, décrochée à l'arrachée sur le quadruple champion olympique et champion du monde et 10-10 sur critères. Un second titre consécutif au Yasar Dogu donnerait à Chamizo la tête de série No.1 aux mondiaux puisque le médaillé de bronze de Rio n'a besoin que de quatre points pour détrôner l'actuel No.1 mondial, le champion du monde en titre russe Zaubek SIDAKOV. 

Si Chamizo accomplit cela, il se retrouvera en demi-finale dans le haut du tableau face au dauphin des mondiaux de Budapest et quatrième classé mondial Avtandil KENTCHADZE (GEO), Sidakov et Burroughs dans le bas. Ceci bien sûr si les têtes de série sont à la hauteur de leurs réputations. 

Cette catégorie des 74kg comprend également le champion olympique Togurl ASGAROV (AZE) et le médaillé de bronze de Rio 2016 Soener DEMIRTAS (TUR), mais tous deux se sont depuis retirés du tournoi -- rendant le double médaillé mondial de bronze Yakup GOR (TUR) le plus crédible pour renverser Burroughs ou Chamizo.

Taha AKGUL (TUR) est l'un des quatre champions olympiques inscrits au Yasar Dogu. (Photo : Gabor Martin) 

Trois autres champions olympiques sur la ligne
Trois autres champions olympiques accompagneront Burroughs sur les tapis : Sharif SHARIFOV (AZE), Kyle SNYDER (USA) et, à domicile, Taha AKGUL. 

Sharifov, titré à Londres et médaillé de bronze à Rio, est inscrit en 92kg, où il affrontera sans doute le champion du monde en titre et classé No.1 mondial J'Den COX (USA). 

Champion à Rio, Kyle Snyder est classé deuxième mondial en 97kg et peut, avec deux petits points, détrôner Abdulrashid SADULAEV (RUS). 

Taha Akgul, le quatrième du lot, vient à Istanbul muni de 50 points et n'a besoin que d'un seul point pour s'assurer dans le tableau des 125kg aux mondiaux une place à l'opposé de son grand rival Geno PETRIASHVILI (GEO). Selon les classements actuels, Taha et le troisième mondial russe Anzor KHIZRIEV sont à égalité, mais le Russe détient l'avantage sur critères grâce à sa cinquième place au dernier championnat du monde - devant Akgul. 

Un autre lutteur cherchera à améliorer son classement et obtenir une meilleur tête de série : le classé cinquième mondial Nicholas GWIAZDOWSKI (USA). Le deux fois médaillé mondial de bronze est à cinq points du top 4 et pourrait chiper à Khizriev sa tête de série No.4.

Bajrang PUNIA (IND) est l'un des trois lutteurs classés No.1 mondiaux présents au Yasar Dogu. (Photo : Sachiko Hotaka)

Les No.1 mondiaux Punia et Erdin sur les tapis
Punia, classé No.1 en 65kg, concourra avec les 70kg et défendra son titre du Yasar Dogu. Il lui faudra mettre un terme aux prétentions du dauphin des mondiaux de Budapest Adam BATIROV (BRN) et du médaillé d'argent des mondiaux de Paris James GREEN (USA). 

Batirov est classé deuxième de la catégorie des 70kg après avoir fait l'impasse sur la finale des mondiaux l'année dernière, tandis que Green est classé 37me.

Bien que Faith Erdin se soit assuré la tête de série No.1 des 86kg pour le championnat du monde prochain après que le champion du monde en titre David TAYLOR (USA) a subi une opération au genou droit, il sera présent sur les tapis du Yasar Dogu. Erdin devra se méfier de son compatriote Turk Selim YASAR et de Boris MAKOEV (SVK). Yasar a fini deuxième des JO 2016 et Makoev deuxième mondial en 2017. 

Yasemin ADAR (TUR) pourrait surprendre Adeline GRAY (USA) et sortir 1re du classement mondial des 76kg. (Photo : Gabor Martin) 

Catégorie la plus disputée en LF : les 76kg
Comme au dernier championnat du monde, la catégorie de poids des 76kg, pleine à craquer de médaillées mondiales et olympiques, monopolisera l'attention du public. 

La favorite est la deuxième mondiale Yasemin ADAR (TUR), championne du monde en 2017. Elle n'a que deux points de retard sur la quadruple championne du monde Adeline GRAY (USA) et il est probable qu'elle lui chipe la première place puisque Gray ne sera pas présente au Yasar Dogu.

Ce ne sera cependant pas une sinécure pour Adar, opposée à la troisième mondiale Aline FOCKEN (GER) et à la championne olympique de Rio Erica WIEBE (CAN), toutes deux déterminées à faire entendre leurs voix.

Focken pourrait bousculer les classements et passer devant Gray. Si ses résultats lors des trois événements de série précédents sont indicatifs de ce dont elle est capable, le risque est considérable pour Gray : elle est chaque fois repartie avec une médaille de bronze.

La championne olympique Erica Wiebe est également en passe d'obtenir l'une des quatre têtes de série des mondiaux. Elle est actuellement classée cinquième, à tout juste deux points de Hiroe MINAGAWA SUZUKI (JPN). 

Vu comment Wiebe a lutté ces dernières semaines, il est à peu près certain qu'elle se retrouvera en quatrième tête de série à Noursoultan. Au Sassari de la fin mai dernier, Wiebe s'est défaite de la championne olympique Natalia VORBIEVA (RUS) en première période, avant de vaincre la championne du monde en titre Justina DI STASIO (CAN) et remporter la Coupe du Canada il y a 15 jours. 

Pooja DHANDA (IND) a pris la revanche de sa défaite aux Jeux du Commonwealth en vainquant Odunayo ADEKUOROYE (NGR) au championnat du monde pour une médaille de bronze. Le duo se retrouvera dans le tableau des 57kg cette semaine au Yasar Dogu. (Photo : Gabor Martin)

Trois médaillées mondiales en lice pour une tête de série en 57kg
Six lutteuses inscrites au Yasar Dogu dans la catégorie des 57kg font partie du top 20 mondial. Tous les regards seront tournés vers Pooja DHANDA (IND), Odunayo ADEKUOROYE (NGR) et Emese BARKA (HUN), classées respectivement 4, 5 et 6mes avec seulement six points d'écart entre chacune d'elles. Toute prévision est aléatoire, d'autant plus que leurs trajets sont plutôt irréguliers.

Il n'est pas sûr que la troisième classée mondial Bilyana DUDOVA (BUL) soit à Noursoultan en septembre, et avec Dhanda, Adekuoroye et Barka toutes capables de médailler au Yasar Dogu, il est fort à croire que les 3 et 4mes têtes de série seront redéfinies ce weekend.

En addition aux lutteuses classées inscrites en 57kg, la Canadienne Alexandria TOWN, championne du monde en titre des U23, bien qu'elle ne soit pas classée, est capable de créer la surprise.

Oksana LIVACH (UKR) a besoin de 5 points pour s'assurer la tête de série No.1 de la catégorie des 50kg. (Photo : Sachiko Hotaka)

Livach à 5 points de la tête de série No.1 
La double championne du monde Yui SUSAKI (JPN) a échoué le weekend dernier lors de son éliminatoire face à Yuki IRIE (JPN), et laisse sa première place du classement mondial à la médaillée mondiale de bronze Oksana LIVACH (UKR). Le départ bde Susaki permet également à Kseniya STANKEVICH (BLR) d'atteindre le top 4 des têtes de série du championnat du monde.

Les deux bénéficiaires du retrait de Susaki seront sur les tapis du Yasar Dogu.

Livach est, sans hésitation, la favorite du titre des 50kg de la compétition et n'a besoin que de 5 points pour s'assurer la tête de série No.1 aux mondiaux. Stankevich, elle, détient un avantage de quatre points sur la Turque Evin DEMIRHAN et garde son destin dans ses mains. Si elle lutte dignement, elle obtiendra la quatrième tête de série des mondiaux. Sinon, la porte sera ouverte pour Demirhan, Seema SEEMA (IND) et Fredrika Ida PETERSSON (SWE).

Seema et Petersson sont classées 8 et 9mes, à moins de huit points de Stankevich. 

Cinq points seulement séparent Diana WEICKER (CAN) et Luisa VALVERDE MELENDRES (ECU) au classement et elles pourraient s'échanger leurs places ce weekend. (Photo : Gabor Martin)

Weicker et Valverde Melendres se disputeront la tête de série No.4 des 53kg
Sept lutteuses classées sont inscrites dans la catégorie de poids des 53kg, et grande attention doit être donnée à Diana WEICKER (CAN) et Luisa VALVERDE MELENDRES (ECU).

Médaillée de bronze des derniers mondiaux, Weicker entre au Yasar Dogu munie de 53 points et est classée quatrième mondiale tandis que Valverde Melendrez occupe la cinquième place à tout juste cinq points d'écart de Weicker.

Les tableaux seront publiés aujourd'hui et la compétition débute jeudi à 11 heure, heure locale. 

PROGRAMME

Jeudi (le 11 juillet) 
08:30 - Examen médical et Pesée (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires
13:00 - Repas 
16:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finales - (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
16:00 - Tirage (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)

Vendredi (le 12 juillet) 
08:15 - Pesée (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
08:30 - Examen médical et Pesée - (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finales (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
11:00 - Repêchage (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
17:00 - Cérémonie d'ouverture
17:30 - Combats Bronze et Or - (57-61-70Kg hommes) (50-55-59-65Kg femmes)
16:00 - Tirage (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)

Samedi (le 13 juillet) 
08:15 - Pesée (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
08:30 - Examen médical et Pesée (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Eliminatoires et 1⁄2 Finals (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Repêchage (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)
17:00 - Combats Bronze et Or (65-79-125Kg hommes) (53-57-62-68Kg femmes)

Dimanche (le 14 juillet)  
08:30-08:45 - Pesée (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
11:00 - Repêchage (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)
12:30 - Combats Bronze et Or (74-86-92-97Kg hommes) (72-76Kg femmes)

#wrestlenursultan

Stadnik à nouveau championne des 50kg dix ans plus tard ; Pak foudroie Mukaida

By Ken Marantz

NOURSOULTAN, Kazakhstan (le 18 septembre)--- Depuis son précédent titre mondial en 2009, Mariya STADNIK (AZE) a eu deux enfants et a accumulé les médailles d'argent.

Mais ni son style, ni sa détermination à gagner n'ont changé et après une décennie de mécontentement, elle se trouve de nouveau au sommet du podium des championnats du monde.

Stadnik s'est emparée de la couronne de lutte féminine dans la catégorie des 50kg, victorieuse par supériorité technique 13-0 sur Alina VUC (ROU) en session nocturne le cinquième jour de la compétition.

“Je célèbre un anniversaire aujourd'hui,” a lancé l'ahlète de 31 ans. “10 ans !”

Stadnik, pour qui la succession de lutteuses japonaises dominant les classes légères s'était révélée insurmontable, a déclaré que leur absence de ses combats lors de cette compétition ne réduit en rien son succès.

“Quel adversaire j'affronte ne fait aucune différence parce que je suis venue ici pour remporter la médaille d'or... Mais si vous affrontez des athlètes puissants, vous devenez plus fort.” 

Depuis sa victoire aux mondiaux de Herning au Danemark en 2009, Stadnik a décroché l'argent en 2011, 2015 et 2018 et une médaille de bronze en 2014, ainsi que l'argent olympique à Rio en 2016. 

“Peu de choses ont changé dans ma façon de lutter,” a-t-elle déclaré. “Peut-être mentalement. Il y a dix ans, j'étais plus jeune et je luttais avec émotion et le coeur brûlant. Aujourd'hui, j'ai vieilli, et j'utilise un peu plus ma tête...”

La championne d'Asie Yuki IRIE (JPN) a été sortie en quart de finale la veille par SUN Yanan (CHN), et cette dernière vaincue par Stadnik en demi-finale. Comme par hasard, la défaite d'Irie a fait que pour la première fois depuis 2009 le Japon n'a pas atteint les finales des catégories légères.

Pour sa finale, Stadnik a bondi à 5-0 en première période, complétés ensuite par un amené à terre, une sortie de tapis et un avertissement : 9-0. Un crochet de jambe arrière à 9 secondes de la fin a mis un terme au combat.

PAK Yong Mi (PRK) a engrangé en finale sa seconde victoire de l'année sur la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) par 12-1. (Photo : Gabor Martin)

La surprise est venue de la catégorie des 53kg, pas tant pour le résultat que pour son déséquilibre.

PAK Yong Mi (PRK) a réitéré sa victoire de la finale des championnats d'Asie sur la double championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN), cette fois de façon plus dominante - jusqu'à la supériorité technique.

“Je n'ai pas fait attention à mon adversaire,” a commenté Pak, aujourd'hui la première championne du monde de l'histoire de la Corée du Nord. “Je crois, j'ai confiance en moi, ma force, mon endurance, mon agilité, tout. C'est comme ça que j'ai touché l'or.”

Lors des championnats d'Asie de Xi'an en Chine en avril dernier, Pak avait amené Mukaida au sol à la dernière seconde pour obtenir la victoire. Cette fois, ce fut un feu d'artifice en seconde période.

Mukaida a pris la tête grâce à un point pour passivité. Mais en seconde période, Pak a inscrit deux amenés au sol en contre-attaque aux tentative de décalages avant de Mukaida. 

Après le second amené au sol, Pak a ceinturé son adversaire bras et corps pour aligner quatre roulades et terminer le combat en 4'31''.

 “En fait, ce n'était pas ma stratégie,” a concédé Pak. “C'est venu naturellement. Mon entraîneur m'a beaucoup fait travailler cette situation, et j'ai réagi automatiquement. Je me suis préparée pour toutes les situations.”

Âgée de 27 ans, Pak met son succès sur le compte de son entraîneur.

“Tout le monde sait que pour qu'une fleur magnifique éclose, quelqu'un en est responsable. C'est mon entraîneur. Il m'a formée de la meilleure façon, pour que je puisse gagner la médaille d'or de cette compétition.”

Les mondiaux de Noursoultan font également office de premier tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques de Tolyo en 2020 : les six meilleur(e)s athlètes de chaque catégorie olympique qualifient une place pour leur pays.

Pak a indiqué qu'elle ne compte pas moins que sur le même résultat lors des prochains JO organisés en Asie.

“Jamais ce succès ne me suffira,” dit-elle, “Je ferai de mon mieux et répondrai aux attentes de mes entraîneurs, des membres de ma famille et de mon pays natal.” 

Natalia VOROBEVA (RUS) vainc par 4-1 la championne d'Europe Alina MAKHYNIA (UKR) en finale des 72kg. (Photo : Gabor Martin)

Les autres médailles d'or à prendre ce mercredi, cette fois dans les catégories non-olympiques, sont allées à Natalia VOROBEVA (RUS) en 72kg et Jacarra WINCHESTER (USA) en 55kg. 

Vorobeva, championne olympique en 2012 et médaillée d'argent à Rio en 2016, de retour sur les tapis après une longue absence, a stoïquement vaincu la championne d'Europe Alina MAKHYNIA (UKR) par 4-1.

“ça n'a pas été facile, mais vous pouvez voir que j'ai protégé mon avance jusqu'au bout,” a commenté Vorobeva, maman depuis juillet 2018 et absente des tapis depuis 2 ans et demi.

Jacarra WINCHESTER (USA), cinquième l'année passée, remporte cette fois la médaille d'or des 55kg. (Photo : Kadir Caliskan) 

Winchester était menée 3-1 en deuxième moitié de seconde période par l'ancienne championne du monde junior Nanami IRIE (JPN) lorsqu'elle inscrit un amené au sol à 1'24'' de la cloche pour une victoire 5-3.

Dans les combats de médaille de bronze, Sun est repartie bredouille après avoir subi une ceinture à la nuque à 40 secondes de la fin de son combat contre Ekaterina POLESHCHUK (RUS), vainqueure sur critères par 9-9. 

Valentina ISLAMOVA BRIK (KAZ) a dénié à Oksana LIVACH (UKR) sa seconde médaille mondiale de bronze d'affilée dans un combat remporté par tombé à 3'27''.

Les Asiatiques se saisissent de toutes les médailles de bronze à prendre en 53 et 72kg. 

Vinesh PHOGAT (IND) vainc Maria PREVOLARAKI (GRE) par tombé à 5'14'' et le forfait de Roksana ZASINA (POL) pour blessure donne à PANG Qianyu (CHN) sa seconde médaille mondiale de bronze consécutive.

En 72kg, Masako FURUICHI (JPN) vainc Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ) 2-0 et Paliha PALIHA (CHN), championne d'Asie des 76kg, se défait de justesse de Victoria FRANCIS (USA) par 2-1.

Les combats pour la troisième place de la catégorie des 55kg voient la victoire par supériorité technique d'Olga KHOROSHAVTSEVA (RUS) sur Marina SEDNEVA (KAZ) et Bolortuya BAT OCHIR (MGL) vaincre Bediha GUN (TUR) 12-9 sur le tard.

Adeline GRAY (USA) sera en quête de son cinquième titre mondial consécutif jeudi soir, opposée à la double médaillée mondiale de bronze Hiroe MINAGAWA (JPN) en finale des 76kg. (Photo : Kadir Caliskan) 

Gray passe en finale des 76kg ; Kawai-Rong programmé en 57kg
Lors des demi-finales des 76kg, la quadruple championne du monde Adeline GRAY (USA) a inscrit deux mises en danger à deux points en fin de seconde période pour remporter une victoire par 5-2 sur l'ancienne championne du monde Aline ROTTER FOCKEN (GER).

“Fokken est une championne du monde et elle s'est déjà trouvée là par le passé,” a dit Gray. “Nous avons toutes deux joué un jeu de stratégie - à qui prendrait le plus de risque. C'est devenu un jeu d'échec et j'ai pu capitaliser sur sa prise de risque.”

En finale, Gray retrouvera Hiroe MINAGAWA (JPN), double médaillée de bronze partie pour une plus haute place sur le podium grâce à une claire victoire sur Epp MAEE (EST) par 7-0.

Les deux s'étaient déjà affrontées lors de la Coupe du Monde de Lutte féminine du Japon en mars 2018. Résultat : 6-1 pour Gray.

Pour Gray, avoir assuré une place olympique la veille lui permet de respirer ; elle pourra ainsi avoir le luxe de lutter pour elle-même.

“Il y a cette baisse de pression quand vous atteignez les demi-finales. Les combats suivants sont pour nous. C'est un peu comme si nous avions fait notre travail pour notre pays, nous sommes qualifiées pour les JO -- ce qui est extrêment important cette année, il y a moins de qualifications, moins de places, alors c'est vital... et cela me place en finale des sélections olympiques. J'ai gagné beaucoup de combats aujourd'hui.”

La double championne du monde et championne olympique Risako KAWAI (JPN) sera sur le tapis face à la championne du monde en titre RONG Ningning (CHN) en finale des 57kg. (Photo : Kadir Caliskan)

Après que toutes deux ont remporté leur demi-finale par 6-1, la finale des 57kg sera une rencontre au sommet entre deux championnes du monde en titre opposant la championne olympique 2016 Risako KAWAI (JPN) à RONG Ningning (CHN).

Kawai, championne du monde l'année passée pour la deuxième fois de sa carrière en 59kg, a rejoint la catégorie olympique des 57kg cette année et a surmonté les défenses de la grande et efflanquée Odunayo ADEKUOROYE (NGR).

Ayant cédé une sortie de tapis en première période, Kawai a inscrit un amené au sol en ouverture de la seconde alors que la pendule d'activité tournait, puis a pris ses distances grâce à un second amené au sol et une bascule.

“En 57kg, l'athlète nigériane a un style unique et un physique qu'on ne voit pas au Japon," acommenté Kawai.

Rong, invaincue cette année et victorieuse au Klippan Lady, au Dan Kolov-Nikola Petrov et plusieurs tournois en Asie, n'a jamais été en danger face à Jowita WRZESIEN (POL).

En passant en finale et s'assurant une médaille, Kawai qualifie une place pour le Japon aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et met fin à la quête de Kaori ICHO d'une cinquième médaille d'or olympique d'affilée.

Dans les autres finales Luibov OVCHAROVA (RUS) affrontera Linda MORAIS (CAN) en 59kg, tandis qu'Iryna KOLIADENKO (UKR) et Inna TRAZHUKOVA (RUS) seront sur le tapis pour l'or des 65kg.

La journée de jeudi verra les qualifications des deux dernières catégories de lutte féminine - 62 et 68kg -, et le début de la lutte libre homme en 57 et 65kg. Les quatre catégories sont au programme olympique.

Résultats, Jour 5

Lutte féminine

50kg (29 entrées)
Or – Mariya STADNIK (AZE) df. Alina VUC (ROU) ST, 13-0, 5:51 
Bronze – Valentina ISLAMOVA BRIK (KAZ) df. Oksana LIVACH (UKR) Tombé, 3:27 (5-0)
Bronze – Ekaterina POLESHCHUK (RUS) df. SUN Yanan (CHN), 9-9

53kg (30 entrées)
Or – PAK Yong Mi (PRK) df. Mayu MUKAIDA (JPN) by TF, 12-1, 4:29 
Bronze –Vinesh PHOGAT (IND) df. Maria PREVOLARAKI (GRE) Tombél, 5:14 (4-1)
Bronze – PANG Qianyu (CHN) df. Roksana ZASINA (POL) Forfait bles. 

55kg (18 entrées)
Or – Jacarra WINCHESTER (USA) df. Nanami IRIE (JPN), 5-3 
Bronze –Olga KHOROSHAVTSEVA (RUS) df. Marina SEDNEVA (KAZ) ST, 13-0, 2:22
Bronze – Bolortuya BAT OCHIR (MGL) df. Bediha GUN (TUR), 12-9

57kg (31 entrées)
Demi-finale – RONG Ningning (CHN) df. Jowita WRZESIEN (POL), 6-1 
Demi-finale – Risako KAWAI (JPN) df. Odunayo ADEKUOROYE (NGR), 6-1 

59kg (18 entrées)
Demi-finale – Luibov OVCHAROVA (RUS) df. Pooja DHANDA (IND) ST, 10-0, 2:36 
Demi-finale – Linda MORAIS (CAN) df. Shoovdor BAATARJAV (MGL), 3-1  

65kg (17 entrées)
Demi-finale – Iryna KOLIADENKO (UKR) df. Forrest MOLINARI (USA), 6-5 
Demi-finale – Inna TRAZHUKOVA (RUS) df. Elis MANOLOVA (AZE), 6-1 

72kg (12 entrées)
Or – Natalia VOROBEVA (RUS) df. Alina MAKHYNIA (UKR), 4-0
Bronze – Masako FURUICHI (JPN) df. Zhamila BAKBERGENOVA (KAZ), 2-0
Bronze – Paliha PALIHA (CHN) df. Victoria FRANCIS (USA), 2-1

76kg (31 entrées)
Demi-finale – Hiroe MINAGAWA (JPN) df. Epp MAEE (EST), 7-0 
Demi-finale – Adeline GRAY (USA) df. Aline ROTTER FOCKEN (GER), 5-2