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A Varsovie, Akgul vainc Geno et Salkazanov provoque la stupeur en 74kg

By Eric Olanowski

VARSOVIE, Pologne (le 20 avril 2021) – Dans un combat de titans, Taha AKGUL (TUR) a vengé sa défaite de la finale des mondiaux 2019 face à Geno PETRIASHVILI (GEO), conservant ainsi l'espoir d'un huitième titre continental.

Les deux superstars qui ont remporté toutes les médailles d'or continentales depuis le championnat d'Europe 2012 se sont affrontées tôt mardi matin en ouverture à la salle Widowiskowo-Sportowa COS Torwar de Varsovie.

“Mon dernier combat avant mon opération était contre Geno, mon premier combat après contre Geno encore,” a déclaré le champion olympique de Rio après une pause de 15 mois suite à une opération chirurgicale à l'épaule en janvier 2020. Il y a plus d'une année que je n'ai pas lutté, mais je me sentais bien. Je crois que c'est une bonne chose d'avancer vers les Jeux Olympiques et je continuerai à m'entraîner et, espérons-le, m'améliorer avant Tokyo.”

Akgul a offert une performance quasi parfaite, gardant le contrôle sur le combat de l'ouverture à la cloche. Il inscrit trois amenés au sol contre le triple champion du monde et tenant du titre ; deux des amenés ont été lancés de positions en dessous en réponse à des attaques de Petriashvili. Akgul remporte le combat sur un score de 6-1.

“Pour moi, je ne donne pas tellement d'importance à savoir quand Geno et moi nous affrontons. Je savais que nous nous rencontrerions de toute façon pendant la compétition, et ça ne changeait pas grand-chose de savoir si ce serait pendant les tours de qualification, les demi-finales ou en finale.”

Akgul a continué sur sa lancée pendant la journée, vainquant Kamil Tomasz KOSCIOLEK (POL) et Dzianis KHRAMIANKOU (BLR) en route pour la finale des 125kg, où l'attend le Russe Sergei KOZYREV (RUS).

De son côté, l'outsider Tajmuraz SALKAZANOV (SVK) a inscrit trois stupéfiantes victoires ce mardi et passe en finale des 74kg. L'ancien lutteur russe devenu slovaque a vaincu un double champion du monde, un champion du monde des U23 et un médaillé mondial d'argent.

Après s'être débarrassé du Suisse Marc DIETSCHE, Salkazanov a projeté le triple champion du monde Frank CHAMIZO (ITA) sur son dos à moins de 10 secondes de la cloche pour une victoire 6-2, ce qui lui a ouvert la porte des quarts de finale contre le médaillé mondial d'argent 2018 Avtandil KENTCHADZE (GEO).

Salkazanov était mené par Kentchadze 5-0, mais aligna six points sans riposte en seconde période, prenant le dessus sur l'olympien. En demi-finale ensuite, il remonta à nouveau un retard de cinq points et passa en finale grâce à une surprenante victoire sur le favori du tournoi et champion de la Coupe du Monde Individuelle 2020 Razambek ZHAMALOV (RUS).

Salkazanov affrontera Miroslav Stefanov KIROV (BUL) ce mercredi pour l'or des 74kg.

En ce qui concerne les finales du jour, Zagir SHAKHIEV (61kg), Israil KASUMOV (70kg) et Alikhan ZHABRAILOV (97kg) ont fini chacun au sommet du podium pour la Fédération russe, tandis que Nachyn MONGUSH (57kg) termine second.

Shakhiev a brisé les espoirs de titre du briscard polonais âgé de 30 ans Krzysztof BIENKOWSKI. Après que le Russe à la main lourde a concédé un amené au sol sur un ramassement de jambe simple, celui-ci a ensuite aligné 13 points sans riposte, par deux amenés au sol et quatre croisillons, décrochant le titre des 61kg par 13-2.

Le second Russe à hisser le drapeau de son pays fut Israil Kasumov. Champion de Russie en titre, il avait un mince désavantage d'un point après la première période mais frappa tôt à la reprise, par une sortie de tapis et un amené au sol. Même mené de deux points, Kasumov ne fut jamais menacé offensivement par Turan BAYRAMOV (AZE). Douzième au championnat d'Europe l'année dernière, il adopta une position défensive lors des deux dernière minutes jusqu'à sa victoire 3-1.

Alikhan ZHABRAILOV (RUS) s'est emparé de la troisième médaille d'or russe de la nuit par une victoire 6-4, mettant un frein à l'ambition de Suleyman KARADENIZ (TUR) de remporter un second titre européen  consécutif.

En première période, Zhabrailov a lancé une attaque basse sur les chevilles de Karadeniz. Le duo est sorti des limites et le Russe pouvait croire qu'il tenait l'amené au sol - c'était sans compter sur l'avis contraire des arbitres. Le challenge lancé par l'équipe de Zharailov fut vainc, et il débuta la seconde période sur 2-1.

A l'approche de la fin, Zhabrailov para une attaque et transitionna en ceinture en pont, augmentant son avance à 6-2 et concédant un amené un sol. Il s'accrocha ensuite jusqu'à la cloche, remportant l'or des 97kg par 6-4.

Les ultimes médailles d'or de la soirée sont revenues à Suleyman ATLI (TUR) et Akhsarbek GULAEV (SVK).

En 57kg, Atli lutta jusqu'à l'épuisement et obtint son second titre européen en trois ans par une victoire 6-5 sur le Russe Nachyn Mongush.

“Cette médaille d'or me prouve que je suis sur la bonne voie,” a commenté Atli. “Pour moi, c'est l'une des étapes principales avant les JO. Maintenant, j'ai une autre médaille d'or à gagner et je vais m'entraîner encore plus.”

S'il s'agit d'un meilleur résultat que l'argent l'année passée, l'objectif est, pour Atli, de rester au sommet. “Ce n'est pas important de devenir un champion, encore faut-il le rester.” Il aura l'opportunité de relever ce défi lors des trois compétitions auxquelles il a prévu de s'inscrire avant Tokyo. “Je veux faire le plus de tournois possibles avant les JO. J'espère participer à l'ESC de Pologne, au Ivan Yariguin et au Yasar Dogu.”

Akhsarbek GULAEV (SVK) s'est défait de Saifedine ALEKMA (FRA) par 2-1 en finale des 79kg ; il est devenu ainsi le deuxième Slovaque de l'histoire champion d'Europe de lutte libre (Photo : Kadir Caliskan)

L'ultime couronne est revenue au Slovaque Akhsarbek Gulaev, qui cloua au sol Saifedine ALEKMA (FRA) sur son dos en fin de première période. Le Français était bloqué mais la cloche a sonné alors que le Slovaque menait par 2-1. Aucun point ne fut inscrit en seconde période ; Gulaev tint bon jusqu'au coup de sifflet final, améliorant sur sa neuvième place de l'année dernière et devenant le deuxième slovaque de l'histoire à ceindre la couronne de champion d'Europe de lutte libre.

Les combats reprendront à 11h30 heure locale, pour la lutte féminine cette fois. Les rencontres pour les médailles de lutte libre sont prévus à 18h.

DEMI-FINALES

61kg
OR - Andrii DZHELEP (UKR) vs. Abasgadzhi MAGOMEDOV (RUS)
DEMI-FINALE - Abasgadzhi MAGOMEDOV (RUS) df. Eduard GRIGOREV (POL), 4-2
DEMI-FINALE - Andrii DZHELEP (UKR) df. Beka LOMTADZE (GEO), 5-3

74kg
OR - Tajmuraz SALKAZANOV (SVK) vs. Miroslav Stefanov KIROV (BUL)
DEMI-FINALE - Tajmuraz SALKAZANOV (SVK) df. Razambek ZHAMALOV (RUS, 6-5
DEMI-FINALE - Miroslav Stefanov KIROV (BUL) df. Valentin BORZIN (MDA), 5-0

86kg
OR - Artur NAIFONOV (RUS) vs. Sandro AMINASHVILI (GEO) 
DEMI-FINALE - Artur NAIFONOV (RUS) df. Boris MAKOEV (SVK), 9-0
DEMI-FINALE - Sandro AMINASHVILI (GEO)  df. Ali SHABANAU (BLR), 3-2

92kg
OR - Magomed KURBANOV (RUS) vs. Samuel SCHERRER (SUI)
DEMI-FINALE - Magomed KURBANOV (RUS) df. Osman NURMAGOMEDOV (AZE), 6-2
DEMI-FINALE - Samuel SCHERRER (SUI) df. Hajy RAJABAU (BLR), 5-4

125kg
OR - Taha AKGUL (TUR) vs. Sergei KOZYREV (RUS)
DEMI-FINALE  - Taha AKGUL (TUR) df. Dzianis KHRAMIANKOU (BLR), 4-0
DEMI-FINALE  - Sergei KOZYREV (RUS) df . Daniel LIGETI (HUN), 10-0

FINALES

57kg
OR - Suleyman ATLI (TUR) vdf Nachyn MONGUSH (RUS), 6-5
BRONZE - Afgan KHASHALOV (AZE) df. Aryan TSIUTRYN (BLR), 2-2
BRONZE - Kamil KERYMOV (UKR) df. Mikyay Salim NAIM (BUL), 9-4

65kg
OR - Zagir SHAKHIEV (RUS) df. Krzysztof BIENKOWSKI (POL), 13-2
BRONZE – Maxim SACULTAN (MDA) df. Andrei BEKRENEU (BLR), 5 - 2
BRONZE - Ali RAHIMZADE (AZE) df. Andrii SVYRYD (UKR), 3-2

70kg
GOLD - Israil KASUMOV (RUS) df. Turan BAYRAMOV (AZE), 3-1
BRONZE - Arman ANDREASYAN (ARM) df. Mihail SAVA (MDA), 4-3
BRONZE - Ihor NYKYFORUK (UKR) df. Nicolae COJOCARU (GBR), par forfait sur blessure

79kg
OR - Akhsarbek GULAEV (SVK) vs. Saifedine ALEKMA (FRA), 2-1
BRONZE - Alans AMIROVS (LAT) vs. Rashad YUSIFLI (AZE), 4-3
BRONZE - Nika KENTCHADZE (GEO) df. Arman AVAGYAN (ARM), 10-0

97kg
OR - Alikhan ZHABRAILOV (RUS) df. Suleyman KARADENIZ (TUR), 6-4
BRONZE - Elizbar ODIKADZE (GEO) df. Shamil ZUBAIROV (AZE), par tombé

BRONZE - Radoslaw BARAN (POL) df. Murazi MCHEDLIDZE (UKR), 8-1

Coupe Meiji

Ozaki prend le meilleur sur Kawai dans un combat en 62 kg ; Susaki et Shidochi s'imposent

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (19 juin) -- Cinq des sept médaillées olympiques japonaises sont montées sur le tapis dimanche pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo, dans le but de s'assurer une place dans l'équipe pour les Championnats du monde de cette année. L'un d'entre eux n'ira pas à Belgrade.

La médaillée de bronze des championnats du monde Nonoka OZAKI a battu la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI en finale femmes des 62 kg de la Coupe Meiji des Championnats japonais sur invitation, remportant une victoire tendue de 3-1 lors de la toute première rencontre entre les deux athlètes.

Alors que Kawai s'est inclinée, ses collègues médaillées d'or olympiques Yui SUSAKI et Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA) ont eu la possibilité d'ajouter à leur collection d'or mondial en remportant les titres du tournoi et en gagnant les éliminatoires pour les places dans l'équipe mondiale des 50kg et 55kg, respectivement.

Les victoires de Susaki se sont faites aux dépens de la championne du monde en titre, Remina YOSHIMOTO, qu'elle a battue 4-2 en finale puis 8-0 en éliminatoire.

Le tournoi de quatre jours au Komazawa Gym de Tokyo était le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les championnats du monde de cette année, qui se dérouleront en septembre à Belgrade, en même temps que les championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur de décembre dernier. Les vainqueurs des deux tournois reçoivent automatiquement des billets pour la Serbie ; lorsque les vainqueurs étaient différents, un éliminatoire a été organisé pour la place.

Comme aucun des médaillés olympiques n'a participé à la Coupe de l'Empereur, leur chemin vers les championnats du monde a dû passer par des éliminatoires, sauf dans les cas où le vainqueur de la Coupe de l'Empereur n'a pas participé à la Coupe Meiji pour cause de blessure.

Nonoka OZAKINonoka OZAKI (bleu) affronte Yukako KAWAI en finale féminine des 62 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Ozaki, âgé de 19 ans, avait remporté la Coupe de l'Empereur et évité les éliminatoires en battant Kawai dans un match où il y avait beaucoup de tension mais peu d'attaques, et qui s'est joué sur un appel contesté dans les dernières secondes.

Kawai a reçu un point d'activité dans la première période, mais Ozaki a pris l'avantage lorsqu'elle en a reçu deux dans la deuxième. Kawai, qui essayait de faire bouger Ozaki avec une combinaison de bras avant et de blocage de la tête, a lancé une soudaine poussée vers l'avant dans les cinq dernières secondes qui a forcé Ozaki à reculer d'une manière qui aurait pu exposer son dos. Mais l'arbitre n'a accordé aucun point, et une contestation de la part de Kawai a été perdue pour un score final de 3-1.

"Je voulais marquer des points techniques", a déclaré Ozaki. "Avant le match, je me suis demandé ce que je devais faire pour gagner. Même si je ne marquais pas de points avec un plaquage, je devais montrer que je faisais l'effort d'attaquer. Quand il n'y a eu qu'un seul avertissement par équipe, j'ai pensé que j'allais certainement gagner à la fin."

Ozaki venait de remporter une médaille d'or aux Championnats d'Asie en avril en Mongolie, où elle a battu en finale la championne du monde et ennemi de longue date de Kawai, Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ). Elle s'est ainsi vengée d'une défaite au premier tour contre Tynybekova aux Championnats du monde d'Oslo l'an dernier.

Mais pour Ozaki et le reste du contingent japonais, les Championnats du monde de cette année ne sont qu'une étape sur la route de la prochaine Coupe de l'Empereur, en décembre. Cette dernière servira de point de départ aux qualifications pour les championnats du monde de 2023, qui seront à leur tour le point de départ des qualifications pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, le prochain objectif ultime.

"Si l'on regarde vers l'avenir, la Coupe de l'Empereur et la Coupe Meiji seront liées aux qualifications olympiques, je ne peux donc pas me contenter de cela", a déclaré Ozaki, une rareté au Japon dans la mesure où elle pratique ce sport tout en fréquentant l'Université Keio, orientée vers les études. "Les autres lutteurs vont mettre au point des stratégies contre moi, et certains vont passer au poids olympique."

"Je crois que la catégorie des 62 kg m'appartient. Aisuluu et d'autres concurrentes fortes seront présentes aux Championnats du monde, alors je veux remporter le titre. Ensuite, je veux défendre mes titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji en 62 kg et me rendre aux Jeux olympiques."

Kawai, dont la sœur aînée Risako a remporté l'or olympique dans la catégorie des 57 kg mais ne reprendra pas l'action avant décembre après avoir donné naissance à un enfant en mai, a pris sa défaite dans la foulée en regardant la situation dans son ensemble.

"Les qualifications pour les prochains Jeux olympiques à Paris commencent en décembre", a-t-elle déclaré. "Je n'avais pas participé à un tournoi national depuis juin 2019, alors peu importe que je gagne ou perde, je voulais faire l'expérience d'un tournoi national. Je me suis inscrite dans le but de me préparer et je n'étais pas obsédée par la victoire."

Kawai a déclaré qu'elle a souffert d'une déception émotionnelle après le battage médiatique qui accompagne la victoire d'une médaille d'or olympique dans un pays obsédé par l'olympisme.

"Je mentirais si je disais que ce n'était pas difficile à encaisser", a déclaré Kawai. "Mais j'ai réalisé mon rêve aux Jeux olympiques de Tokyo et après cela, j'ai recommencé à m'entraîner, mais je n'arrivais vraiment pas à m'y mettre."

Elle a dit qu'elle était encouragée par les anciens champions olympiques qui font partie de la famille des étudiants et des anciens de l'université Shigakkan.

"Avec ma sœur, [Eri] TOSAKA, [Saori] YOSHIDA et d'autres m'ont dit : "Tu recevras beaucoup d'attention en tant que championne olympique, et il y a des gens qui voudraient cela et ne l'obtiendraient jamais". Cela a changé mon état d'esprit et vers février ou mars, j'ai commencé à revenir à moi."

Yui SUSAKIYui SUSUKI réussit une mise à terre contre Remina YOSHIMOTO lors de l'éliminatoire mondial par équipe chez les femmes en 50 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Susaki a changé de vie lorsque, après avoir obtenu son diplôme de l'université de Waseda, une entreprise de sa préfecture natale de Chiba l'a embauchée en avril pour lui permettre de s'entraîner à plein temps. Mais sa lutte n'a guère changé malgré une pause de 10 mois depuis les Jeux olympiques.

"Cela a été vraiment long pour monter sur le tapis depuis les Jeux olympiques de Tokyo et lors de ce tournoi, j'ai pu trouver de nombreux points sur lesquels je dois travailler, ce qui pour moi est un bon début pour progresser en vue des Jeux olympiques de Paris", a déclaré Susaki. "Je veux en profiter pour devenir définitivement championne du monde et lancer le bal des qualifications pour Paris qui commencent en décembre."

Après avoir ressemblé à son ancienne personnalité et ouvert le tournoi avec une paire de tombés techniques, Susaki a marqué une paire de mises à terre en première période contre Yoshimoto en finale et, malgré le fait qu'elle ait elle-même cédé une mise à terre en deuxième période, elle a semblé solide pour remporter un cinquième titre de Coupe Meiji en carrière et le premier depuis 2019.

"Je dois m'assurer de ne pas permettre de telles ouvertures, et devenir une lutteuse qui ne montre pas de tels espaces", a-t-elle déclaré au sujet de l'abandon de la mise à terre. "Je ne peux pas rester dans le statu quo, je dois toujours travailler pour m'améliorer en regardant vers les Jeux olympiques de Paris."

Elle a fait les bons ajustements dans la série éliminatoire, car elle a tenu Yoshimoto à l'écart du tableau d'affichage tout en marquant une mise à terre dans la première période et trois dans la deuxième pour obtenir sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière entre les deux.

Mayu SHIDOCHIMayu SHIDOCHI marque un stepout contre Umi IMAI dans l'éliminatoire mondiale par équipe chez les femmes en 55 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Shidochi, qui s'est mariée avec son entraîneur après son triomphe olympique en 53 kg et utilise désormais son nom d'épouse, a remporté le titre en 55 kg grâce à trois tombés techniques 10-0 consécutifs, le dernier sur l'adolescente Moe KIYOOKA à 3:36 de la finale.

Elle s'est retrouvée en éliminatoire avec la championne de la Coupe de l'Empereur, Umi IMAI, qui venait de remporter les Championnats d'Asie mais s'était inclinée face à Kiyooka en quart de finale. Shidochi s'est révélée trop forte pour elle et, bien qu'elle se soit contentée de deux stepouts alors qu'elle avait la jambe d'Imai en l'air, elle a remporté une victoire de 4-0.

"C'était mon premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, et même si j'étais nerveuse, j'ai bougé mes jambes dès le premier match comme je le voulais et j'ai pu atteindre la finale", a déclaré Shidochi. "Lors de l'éliminatoire, je me suis un peu crispée, mais j'ai pu arracher la victoire".

La grande question était de savoir pourquoi Shidochi était passée en 55kg, avec la spéculation qu'elle voulait éviter la championne du monde adolescente Akari FUJINAMI, qui a émergé comme la force dominante dans la catégorie de poids au cours de l'année dernière. Mais la raison était plus simple.

"Avant les Jeux olympiques de Tokyo, j'ai également concouru à un poids non olympique", a déclaré Shidochi, qui a remporté le titre mondial 2018 en 55kg. "Ensuite, j'ai changé pour 53 kg pour l'événement principal. En route pour les Jeux olympiques de Paris, je suis le même processus et je lutte maintenant en 55kg. La prochaine fois, en décembre, mon plan est de m'inscrire en 53kg."

Interrogée sur Fujinami, Shidochi a répondu : " Elle a de longs membres et c'est une lutteuse très forte. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Paris, j'aurai de nombreuses rivales, mais Fujinami est vraiment bonne et je devrai la battre. Mon objectif est d'abord de remporter le championnat du monde, puis de me préparer pour les qualifications olympiques de Paris qui commencent en décembre."

FumitaKenichiro FUMITA célèbre sa victoire sur Ayata SUZUKI lors de l'éliminatoire de l'équipe mondiale de Greco 60kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Fumita, Yabiku sont dans le coup

Les deux médaillés olympiques japonais en gréco-romaine, Kenichi FUMITA et Shohei YABIKU, ne sont pas en reste et ont tous deux été retenus pour l'équipe de Belgrade.

Fumita, médaillé d'argent olympique en 60 kg, tentera de décrocher un troisième titre mondial après avoir battu deux fois le médaillé de bronze asiatique Ayata SUZUKI, qui est devenu son dernier rival dans l'écurie de lutteurs actuels et passés de la Nippon Sport Science University à laquelle ils appartiennent tous les deux.

Le jeune homme de 26 ans a tiré la première salve en battant le champion de la Coupe de l'Empereur, Suzuki, 6-3 en finale de la Coupe Meiji, puis il a marqué une mise à terre décisive en deuxième période pour remporter le match éliminatoire 4-2.

"Honnêtement, j'ai évolué beaucoup mieux que je ne le pensais", a déclaré Fumita. "Après les Jeux olympiques, j'ai pris trois mois complets de congé et je n'ai rien eu à faire avec la lutte."

"Au début, mon poids était en hausse et ma force en baisse. J'ai repris l'entraînement en novembre, et je n'étais pas sûr d'être prêt pour le mois de juin, mais j'ai fait ce dont je suis capable et j'ai remporté la victoire."

Après avoir tous deux progressé grâce à une paire de tombés techniques, Fumita s'est retrouvé à la traîne en finale lorsqu'il s'est montré un peu trop complaisant dans l'exécution d'une projection de par terre. Alors qu'il faisait le pont vers l'arrière, Suzuki, assis sur la poitrine de Fumita, s'est avancé et a serré son estomac, faisant tomber Fumita sur le dos.

Maintenant en retard de 2-1, Fumita s'est rapidement débarrassé de son dos et a frappé un lancer inversé pour 4 points et une avance de 5-2. Il a ajouté un stepout dans la deuxième période, après quoi il a été mis en bas de par terre mais n'a pas voulu bouger alors que Suzuki essayait désespérément de le soulever.

Lors de l'éliminatoire, Suzuki a marqué une mise à terre en repoussant une tentative de headlock throw pour mener 2-1. Un stepout de Fumita le laissait toujours à la traîne sur critères, mais avec environ une minute à faire, il a obtenu un body lock et a tordu Suzuki vers le bas pour la mise à terre gagnante.

"Je perdais dans la dernière minute, mais j'étais confiant de pouvoir retourner la situation", a déclaré Fumita.

Jusqu'à récemment, Fumita devait se battre contre un autre ancien de la NSSU et médaillé d'argent des Jeux olympiques de Rio, Shinobu OTA, pour les places en équipe nationale. Depuis, Ota a pris sa retraite, et Suzuki a pris la relève pour garder Fumita sur le qui-vive. Fumita a déclaré que les deux s'entraînaient en même temps, mais "nous ne luttons plus tellement ensemble, maintenant que nous sommes rivales".

Fumita a déclaré qu'il a passé son hiatus post-olympique à faire un voyage en voiture avec un ami dans l'ouest du Japon. Il a également déclaré que son poids avait atteint des sommets inavouables.

"Quand j'ai atteint 74,5 kilos, j'avais trop peur de regarder la balance", a-t-il déclaré en souriant.

YABIKUShohei YABIKU tente de projeter Minta MAEDA en finale du Greco 77kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Yabiku, dont la médaille de bronze à 77 kg à Tokyo a fait de lui le plus lourd médaillé olympique de l'histoire du Japon en gréco, n'avait besoin que de remporter le titre de la Coupe Meiji, car le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, n'a pas participé au tournoi pour cause de blessure.

Il a eu ce qu'il voulait, mais ça n'a pas été facile.

"Au premier match, j'ai reçu un coup de tête au visage, puis j'ai cédé quatre points au deuxième tour, et en finale, je n'ai pas pu dicter le rythme", a déclaré Yabiku.

En finale, Yabiku s'est imposé 6-3 face à Minto MAEDA, avec un échange bizarre que les arbitres ont mis un temps fou à régler.

Dans la deuxième période, alors que Maeda menait 1-1 sur critères, Yabiku a obtenu une clé de bras avant, mais lorsqu'il s'est retourné, Maeda a obtenu un blocage de corps et Yabiku a été envoyé momentanément sur le dos avant de se retourner et de prendre le dessus. Il a ensuite fait une souplesse arrière à Maeda hors du ring.

Les juges ont donné 2 points à Maeda pour le blocage initial, 1 point à Yabiku pour le renversement et 4 points pour la projection.

Yabiku a été opéré en décembre d'une hernie discale, réglant ainsi un problème qui le gênait avant même les Jeux olympiques. Mais cela a retardé sa préparation, et il essaie toujours de retrouver sa forme.

"En revenant de l'opération, je suis à environ 80%", a-t-il dit. "Je n'ai pas encore les sensations pour la compétition réelle. Il y a une grande différence entre l'entraînement et le fait d'être à 100% en match, donc j'ai encore du chemin à faire ."

La dernière catégorie de poids en libre a été quelque peu éclipsée lors de la dernière journée de compétition. Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze des championnats du monde en 61 kg, a obtenu un retour aux championnats du monde, cette fois en 57 kg, en battant Toshiya ABE 2-0 en finale.

Hasegawa, qui est descendu en 57 kg après avoir remporté le bronze à Oslo et le titre à la Coupe de l'Empereur, a marqué avec une mise à terre à une jambe dans la première période et l'a maintenu pour ajouter au titre de la Coupe Meiji qu'il a remporté l'année dernière en 61 kg, tout en refusant à Abe un deuxième titre consécutif en 57 kg.

"Cette fois, je n'ai pas lutté de manière agressive, mais je pourrai attaquer davantage contre des adversaires étrangers", a déclaré Hasegawa. "Je vais travailler à élever mon niveau pour pouvoir gagner à la fois dans mon pays et à l'étranger".

Jour 4 Résultats

Libre

57kg (12 inscrits)
Finale - Toshihiro HASEGAWA df. Toshiya ABE, 2-0
3ème Place - Yudai FUJITA df. Rikuto ARAI, 4-0

Gréco-Romaine

60kg (11 inscrits)
Finale - Kenichiro FUMITA df Ayata SUZUKI, 6-3
3ème Place - Kaito INABA df. Maito KAWANA by Fall, 4:33 (6-2)

Eliminatoire équipe mondiale - Kenichiro FUMITA df. Ayata SUZUKI, 4-2

77kg (10 inscrits)
Finale - Shohei YABIKU df. Minto MAEDA, 6-3
3ème Place - Nao KUSAKA df. Shinsuke MIZUGUCHI, 11-8

Lutte féminine

50kg (10 inscrites)
Finale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 4-2
3ème Place - Miyu NAKAMURA df. Hanano SAKURAI, 11-10

Eliminatoire équipe mondiale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 8-0

55kg (11 inscrites)
Finale - Mayu SHIDOCHI df. Moe KIYOOKA by TF, 10-0, 3:36
3ème Place - Mako ONO df. Ibuki TAMURA, 8-0

Eliminatoire équipe mondiale - Mayu SHIDOCHI df. Umi IMAI, 4-0

62kg (6 inscrites)
Finale - Nonoka OZAKI df. Yukako KAWAI, 3-1
3ème Place - Yuzuka INAGAKI df. Yui SAKANO, 4-2