#Zagreb2019

À voir : les cinq meilleurs combats de l'Open de Zagreb

By Eric Olanowski

De nombreux combats de qualité ont marqué les deux jours du premier événement de série de classement de lutte gréco-romaine de l'année, l'Open de Zagreb. Voici les cinq combats les plus - d'après nous - impressionnants du weekend.

82kg, FINALE - Le Bulgare Daniel ALEKSANDROV, mené 7 à 0 en première période, a inscrit 8 points d'affilée en seconde période pour retourner le combat en sa faveur face au dauphin du championnat du monde 2018 Emrah KUS (TUR) et remporter la médaille d'or de la catégorie des 82kg par 8-7. 

Aleksandrov était mené 7-0 après deux minutes seulement : sanctionné pour passivité et mis en position par terre, Kus en a profité pour engranger 4 points sur une ceinture à rebours et mener le jeu par 5-0, ajoutant deux mises en danger à son tableau. Aleksandrov se voit attribuer 1 point pour une sortie de tapis à la cloche de la première période.

Le Bulgare a ensuite tout lâché pour marquer 7 points d'affilée dans les trois dernières minutes, tenant son avance jusqu'à la cloche finale face à un médaillé mondial d'argent visiblement dépité.

97kg, FINALE - Ilia BORISOV (RUS) a écrasé le médaillé mondial d'argent Kiril MILOV (BUL) pour emporter le titre de la catégorie des 97kg de l'Open de Zagreb. Borisov, seul médaillé russe de la compétition, a facilement pris le dessus sur Milov, et obtient une victoire par supériorité technique 9-0 en première période. 

Borisov a pris la tête 1-0 après que Milov a été sanctionné pour passivité, avant d'obtenir 4 points pour une projection de Milov en position par terre. Deux clés en pont supplémentaires ont scellé le combat de la finale des 97kg par 9-0 et supériorité technique.

77kg, QUART DE FINALE - Le Croate Bozo STARCEVIC a sonné le champion olympique KIM Hyeonwoo (KOR) 8-2 en quart de finale, avant de remporter son cinquième titre consécutif de l'Open de Zagreb 

Starcevic a ainsi pris sa revanche sur sa défaite par 6-4 lors du combat pour la médaille de bronze des Jeux Olympiques de 2016 face à Kim, où le Coréen avait obtenu sa seconde médaille olympique.

Lors du quart de finale de samedi, Starcevic a d'abord pris une large avance de 6-0 avant que Kim n'use d'une rotation de bras pour marquer son seul amené à terre et réduire l'écart 6-2. Mais Starevic a vite repris la main pour mettre son adversaire en danger lui-même et sceller la victoire par 8-2. 

130kg, DEMI-FINALE - Muminjon ABDULLAEV (UZB) a réduit à néant les espoirs du médaillé mondial d'argent U23 Osman YILDIRIM (TUR) 9-0, engrangeant sa seconde victoire d'affilée sur un médaillé mondial - après celle obtenue en quart de finale de la même compétition face au médaillé de bronze 2017 Yasmani ACOSTA FERNANDEZ (CHI) par 2-2.

L'Ouzbek a ensuite vu la médaille d'or lui échapper d'un cheveu (1-0) en finale de la catégorie face au Norvégien Oskar MARVIK.

87kg DEMI-FINALE - Demi-finale 100% hongroise, ce fut l'une des rencontres les plus importantes de l'Open de Zagreb, puisque Viktor LORINCZ et Erik SZILVASSY luttaient tous deux pour la place de la Hongrie au championnat du monde d'Astana 2019.

Lorincz a pris le dessus 3-0 sur le champion du monde des U23 et inflige à son compatriote une projection sur ramassement de jambes - avant de le retrouver au deuxième événement de série de classement de lutte gréco-romaine de l'année, le Grand Prix de Hongrie.  

Lorincz a ensuite remporté sa finale 3-1 face au Suédois Kristoffer BERG.

Lutte Féminine

Lutte féminine : épilogue d'un mémorable camp d'entraînement

By Tim Foley

TOKYO (le 2 avril) – United World Wrestling a mené à bien son plus grand camp jamais organisé d'entraînement de lutte féminine la semaine dernière à Tokyo, avec la participation de plus de 160 athlètes et entraîneurs.

“C'est un grand pas pour la lutte féminine,” a déclaré M. Nenad Lalovic, président de United World Wrestling. “Nous avons tout fait pour augmenter la participation aux évènements et attirer l'attention sur nos vaillantes représentantes. Le camp est un succès exceptionnel.”

Ce camp succède à celui de la Coupe du Monde 2018 de Lutte Féminine de Takasaki et était financé par United World Wrestling. Il n'aurait pas pu avoir lieu sans le partenariat essentiel de la Fédération Japonaise de Lutte, dont l'aide a été précieuse pour fournir logement, nourriture, transport et entraînement.

“Partout où nous pouvons nous réunir, je crois que nous allons prendre de l'ampleur et développer cette discipline,” a déclaré Erica WIEBE (CAN). La championne olympique 2016 était présente les cinq jours qu'a duré le camp. “La lutte, ça change la vie !”

Les athlètes ont pu découvrir de nouvelles techniques d'échauffement agrémentées de nouveaux exercices et ont passé de nombreuses heures à combattre. La camaraderie et l'enthousiasme ambiants étaient évidents, le bruit des rires s'entremêlant avec les mises en condition les plus dures.

Le camp offrait des entraînements dispensés par des coachs venus du Japon, de Chine, des Etats-Unis, de Biélorussie et d'ailleurs encore. Bien que la finalité en soit pour les athlètes, les entraîneurs ont déclaré que le camp avait été bénéfique pour leur propre développement, leur donnant de nouvelles idées pour animer l'intérêt de leurs lutteuses.

Le nouveau visage du personnel d'entraînement de la Chine, Simon ATANASSOV. L'entraîneur bulgare revient d'un séjour en Azerbaïjan (Photo: Max Rose Fyne)

Simon ATANASSOV, un visage familier pour les fans de la lutte autour du monde, a participé à son premier camp en tant que membre de l'équipe d'entraînement de Team China. Atanassov s'est récemment installé à Pékin après cinq ans passés en Azerbaïjan, où il était l'instructeur principal de lutte pour hommes et femmes.

“Je crois que tous les entraîneurs ont appris quelque chose de moi, et que j'ai appris d'eux. Le Japon et l'Amérique m'ont apporté beaucoup. Nous avons partagé nos expériences et sommes devenus de meilleurs entraîneurs. C'est formidable ! Il faut développer la lutte !”

Les participants ont aussi visité Tokyo sous l'égide de la Fédération Japonaise de Lutte. Les lutteuses ont pu voir le site de lutte prévu pour les Jeux de Tokyo en 2020, avant de se rendre sur des destinations touristiques populaires.

“Les lutteuses japonaise étaient si ouvertes avec nous,” a témoigné la triple championne du monde Adeline GRAY (USA). “Elles nous amènent vers des activités sur et en dehors du tapis, nous montrent ce qu'il faut et ce qu'il ne faut pas manger. Comment monter et descendre du train. Où faire du shopping... Nous avons beaucoup apprécié cet aspect social superposé à l'esprit de compétition.”

“Nous sommes toutes dehors et on s'amuse, mais on a toutes mal !,” a conclu Gray.