Séries de classement

Punia et Atli rejoignent la tête du classement mondial de lutte libre

By Eric Olanowski

Avec encore deux événements de série de classement au calendrier, un lutteur, théoriquement parlant, ne pourra obtenir plus de 36 points de classement avant le championnat du monde. Le plus grand nombre de points possibles par tournoi est de 18, correspondant à une médaille d'or obtenue dans un tableau avec plus de 20 entrées.

CORSIER-SUR-VEVEY, Suisse (le 1er mai) -- Les cinq championnats continentaux sont derrière nous et six lutteurs européens sont en première place du classement de United World Wrestling. Avant la phase finale des événements de série de classement, les pays panaméricains ont trois lutteurs classés premiers et l'Asie un.

Dans la foulée de leurs titres continentaux en 57 et 65kg, Suleyman ATLI (TUR) et Bajrang BAJRANG (IND) prennent la première place du classement mondial de lutte libre.

Atli passe en tête des 57kg 
Médaillé mondial de bronze, le jeune athlète turc de 24 ans Suleyman Atli a décroché le titre européen 2019 des 57kg et passe en première place du classement ce mois de mai. Atli rentrera dans la phase finale avec 61 points de série - un d'avance sur Uguev.

Atli et Uguev ont une telle avance sur leurs concurrents qu'il leur suffira d'obtenir une seule médaille lors des deux derniers événements de série de classement pour sécuriser l'une des deux premières places en tête de série du championnat du monde. Il reste des doutes quant à la présence d'Uguev à Sassari ou au Yasar Dogu (les deux événements de série de classement restants), mais Atli a confirmé sa présence au Yasar Dogu d'Istanbul en juillet prochain. 

Les deux lutteurs suivants au classement de la catégorie des 57kg sont le Japonais Yuki TAKAHASHI et le Kazak Nurislam (Artas) SANAYEV (SANAA).

Takahashi, troisème du championnat d'Asie, passe devant le dauphin du championnat du monde 2018 Nurislam Sanayev et obtient la troisième place du classement avec 41 points de série.

Bien que classé quatrième en 57kg, Nurislam Sanayev n'a pas concouru dans cette catégorie depuis sa finale des mondiaux de Budapest en octobre dernier. Si Sanayev choisit de se maintenir dans la catégorie non olympique des 61kg dans laquelle il a lutté cette saison, le Cubain Reineri ANDREU ORTEGA, classé cinquième avec 36 points de série, prendra sa place en quatrième tête de série.

Demi-finales potentielles, 57kg 
Demi-Finale – No. 1 Suleyman ATLI (TUR) vs. No. 4 Nurislam (Artas) SANAYEV (SANAA)
Demi-Finale – No. 2 Zavur UGUEV (RUS) vs. No. 3 Yuki TAKAHASHI (JPN)

Bajrang prend la première place après son titre au championnat d'Asie en 65kg
Venu d'Inde, Bajrang PUNIA est le second lutteur à rejoindre la première place du classement mondial grâce au résultat obtenu lors du dernier championnat continental. Bajrang prend la tête de la catégorie des 65kg, à la place du champion du monde en titre japonais Takuto OTOGURO, après avoir remporté son quatrième titre d'Asie (deux championnats d'Asie, deux Jeux d'Asie) par une victoire 12-7 sur le Kazakh Sayatbek OKASSOV la semaine dernière à Xi’an en Chine.

Punia, lutteur asiatique le mieux classé au monde en lutte libre, détient 78 points de série de classement. Il a 18 points d'avance sur Otoguro, qui l'avait battu en finale des mondiaux l'année passée. Punia a cette saison obtenu de si bons résultats et une telle avance sur ses concurrents qu'il est assuré de se retrouver au moins en tête de série No.2 au championnat du monde.

Le double médaillé mondial de bronze russe Akhmed CHAKAEV (41 points) et le médaillé d'argent européen turc Selahattin KILICSALLAYAN (32 points) occupent respectivement la trois et quatrième place du classement mondial de la catégorie des 65kg.

Demi-finales potentielles, 65kg
SEMIFINAL – No. 1 Bajrang BAJRANG (IND) vs. No. 4 Selahattin KILICSALLAYAN (TUR)
SEMIFINAL – No. 2 Takuto OTOGURO (JPN) vs. No. 3 Akhmed CHAKAEV (RUS)

Troisième tour pour Taylor et Yazdani en 86kg 
La catégorie la plus suivie est probablement celle des 86kg.

Pour l'instant, c'est le dauphin turc du championnat du monde Fatih ERDIN  (84 points) qui occupe la première place, à 6 points du champion du monde en titre David TAYLOR (USA) (80 points). A noter qu'Erdin et Taylor détiennent chacun presque le double des points que tous les autres lutteur de la catégorie des 86kg possèdent ; ils occuperont probablement les deux premières places des têtes de série de la catégorie pour le championnat du monde.

Si Taylor se maintient en seconde place du classement jusqu'au championnat du monde de septembre prochain, le champion du monde en titre se retrouvera en demi-finale face au champion du monde et champion olympique iranien et troisième classé mondial Hassan YAZDANICHARATI (43 points).

Lorqu'ils lutteront à Nur-Sultan, Taylor aura l'avantage sur Yazdani, car l'Américain l'a vaincu les deux précédentes fois. Taylor l'avait emporté pendant la coupe du monde 2016 puis, lors d'une victoire à l'arrachée sur “The Greatest” par 11-6, en ouverture du championnat du monde l'année dernière.

A noter qu'Erdin s'est inscrit au troisième événement de série de classement de l'année, le Sassari, prévu en Sardaigne à la fin du mois. S'il atteint le sommet du podium - et s'il y a plus de 20 entrées-, Erdin s'assurera la place de première tête de série de la catégorie des 86kg et pourra se permettre de s'abstenir du Yasar Dogu, le dernier événement de série de classement de lutte libre de l'année.

Demi-finales potentielles, 86kg  
Demi-Finale – No. 1 Fatih ERDIN (TUR) vs. No. 4 Taimuraz FRIEV NASKIDAEVA (ESP)
Demi-Finale – No. 2 David TAYLOR (USA) vs. No. 3 Hassan YAZDANI (IRI)

"Big Move Bonne" conserve la première place des 61kg 
“Big Move Bonne” a échoué de peu au championnat panaméricain et s'est contenté de 16 points de classement grâce à, tout de même, une médaille d'argent. Il reste classé en tête des 61kg. Le vainqueur du titre panaméricain des 61kg, Joe COLON (USA), prend la deuxième place mondiale avec 53 points.

Gadzhimurad RASHIDOV (RUS), actuellement classé No.3 des 61kg avec 40 points, rejoint la catégorie des 65kg.

Le départ de Rashidov libère la troisième place du classement, ce qui signifie que Beka LOMTADZE (GEO) remonte d'un rang avec ses 38 points. Le Roumain Nikolai OKHLOPKOV (ROU), 28 points, passe lui en quatrième position.

Demi-finales potentielles, 61kg 
Demi-Finale – No. 1 Yowlys BONNE RODRIGUEZ vs. No. 4 Beka LOMTADZE (GEO)
Demi-Finale – No. 2 Joseph Daniel COLON vs. No. 3 Gadzhimurad RASHIDOV (RUS)

Gazimagomedov prend le bronze européen et reste No.1 des 70kg 
Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV s'est assuré la place de tête de série No.1 au championnat du monde 2019 après avoir amassé 92 points de classement, soit 52 de plus qu'Adam BATIROV, jusqu'ici classé deuxième pour le Bahrein mais qui a depuis rejoint les 74kg.

Avec Batirov en 74kg, la course pour la deuxième place aura été au centre de toutes les attentions. L'Ukrainien Andriy KVYATKOVSKYY (30 points) rejoint la deuxième position et Devid SAFARYAN (ARM) (26 points) et Zurabi IAKOBISHVILI (GEO) (25 points) passent en troisième et quatrième place.

Demi-finales potentielles, 70kg
Demi-Finale – No. 1 Magomedrasul GAZIMAGOMEDOV (RUS) vs. No. 4 Devid SAFARYAN (ARM)
Demi-Finale – No. 2 Adam BATIROV (BRN) vs. No. 3 Andriy KVYATKOVSKYY (UKR)

Sidakov fait l'impasse sur le championnat d'Europe et reste No.1 des 74kg
Bien que le champion du monde en titre russe des 74kg Zaurbek SIDAKOV ait fait l'impasse sur le championnat d'Europe, il reste le lutteur le mieux classé de sa catégorie. Sidakov avait déjà récolté 76 points de classement, dont 60 issus de sa victoire au championnat du monde de Budapest en 2018 et 16 de sa médaille d'or au Yarigin.

Le médaillé mondial de bronze Jordan BURROUGHS est classé second de la catégorie avec 63 points ; il vient de remporter son cinquième titre panaméricain.

Les troisième et quatrième places sont occupées par le dauphin du championnat du monde géorgien Avtandil KENTCHADZE (58 points) et la superstar italienne Frank CHAMIZO MARQUEZ (56 points), récemment vainqueur du titre européen de Bucharest.

Sans changement au classement, Sidakov et Chamizo lutteront en demi-finale dans le haut du tableau et Burroughs et Kentchadze seront face-à-face dans la seconde demi-finale de la catégorie.

Demi-finales potentielles, 74kg
Demi-Finale – No. 1 Zaurbek SIDAKOV (RUS) vs. Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA)
Demi-Finale – No. 2 Jordan BURROUGHS (USA) vs. No. 3 Avtandil KENTCHADZE (GEO)

Dake et Hasanov après les championnats continentaux
Bien qu'il n'ait pas pris part au championnat panaméricain, le champion du monde Kyle DAKE (USA) conserve sa première place au classement des 79kg, avec 60 points de série.

Le second de la catégorie est le champion d'Europe 2018 et dauphin du championnat du monde 2018 Jabrayil HASANOV (AZE). Hasanov compte également 60 points de série avant la phase finale, mais Dake a obtenu un meilleur résultat à Budapest.

Hasanov a récemment annoncé qu'il passera dans la catégorie des 74kg pour le championnat du monde 2019 et, ultimement, les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, ce qui l'éliminera du classement des 79kg. En bénéficiera le Russe Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (57 points), classé troisième actuellement. Gadzhimagomedov se retrouvera ainsi en tête de série No.2 pour le championnat du monde de Nur Sultan.  

Nika KENTCHADZE (GEO) (28 points) et PUREVJAV Unurbat (MGL) (26 points) monteront également chacun d'un rang et rejoindront les trois et quatrième places.

Demi-finales potentielles, 79kg 
Demi-Finale – No. 1 Kyle DAKE (USA) vs. No. 4 Nika KENTCHADZE (GEO)
Demi-Finale – No. 2 Jabrayil HASANOV (AZE) vs. No. 3 Akhmed GADZHIMAGOMEDOV (RUS)

Cox agrandit l'écart en 92kg et tient 33 points d'avance après les Panaméricains
Le champion du monde US J'Den COX (USA) (78 points) conserve son classement en première place après sa victoire au championnat panaméricain. Avec seulement 36 points disponibles pour le reste des compétitions et Cox en tête avec 33 points d'avance sur son plus proche concurrent, il est assuré d'être au moins tête de série No.3 à Nur Sultan.

L'Iranien Alireza KARIMIMACHIANI (45 points), qui vient de remporter son quatrième titre d'Asie (deux championnats d'Asie et deux Jeux d'Asie), prend de justesse la seconde place sur le médaillé d'or russe du Yariguin Magomed KURBANOV, troisième avec 44 points.

La quatrième place est occupée par le médaillé de bronze d'Europe et mondial japonais Atsushi MATSUMOTO (41 points).

Demi-finales potentielles, 92kg 
Demi-Finale – No. 1 J'Den COX vs. No. 4 Atsushi MATSUMOTO (JPN)
Demi-Finale – No. 2 Alireza KARIMIMACHIANI (IRI) vs. No. 3 Magomed KURBANOV (RUS)

Sadulaev reste premier des 97kg
Le blindé russe Abdulrashid SADULAEV (80 points de classement) était monté sur la plus haute place du podium européen et a depuis conservé sa première place au classement grâce à deux points d'avance sur “Captain America” Kyle SNYDER (USA). Snyder, médaillé mondial d'argent l'année dernière, a remporté le championnat panaméricain et le Dan Kolov et a engrangé 78 points au classement.

Sadulaev et Snyder seront sonc placés au moins en troisième tête de série.

Le dauphin du championnat d'Asie ULZIISAIKHAN Batzul (MGL), avec 44 points, se rapproche discrètement de Sadulaev et Snyder et semble être le seul lutteur capable de se faufiler jusqu'à la seconde tête de série. Pour réussir, il lui faudra remporter les deux prochains événements de série de classement.

Classé quatrième des 97kg, le Géorgien médaillé d'Europe et mondial de bronze Elizbar ODIKADZE (GEO), avec 41 points. 

Demi-finales potentielles, 97kg
Demi-Finale – No. 1 Abdulrashid SADULAEV (RUS) vs. No. 4 Elizbar ODIKADZE (GEO)
Demi-Finale – No. 2 Kyle SNYDER (USA) vs. No. 3 Batzul ULZIISAIKHAN (MGL)

Malgré une défaite en finale européenne des 125kg, Petriashvili toujours No.1
Bien que défait en finale, le double champion du monde et champion du monde en titre Geno PETRIASHVILI (GEO) est toujours en première place du classement de la catégorie des 125kg. Le Géorgien a 88 points, qui lui garantissent au moins la seconde place en tête de série du championnat du monde.

Classé deuxième, le dauphin chinois du championnat du monde DENG Zhiwei, avec 77 points. Deng est sorti second du championnat d'Asie tenu dans son pays.

Anzor KHIZRIEV (RUS) et Taha AKGUL (TUR) ont chacun 50 points de série. Khizriev prend la troisième place grâce à son résultat au championnat du monde de Budapest, où Akgul avait fini septième.

Si le classement ne change pas jusqu'au championnat du monde 2019, Petriashvili et Akgul s'affronteront en demi-finale.

Demi-finales potentielles, 125kg
Demi-Finale – No. 1 Geno PETRIASHVILI vs. No. 4 Taha AKGUL (TUR) 
Demi-Finale – No. 2 Zhiwei DENG vs. No. 3 Anzor KHIZRIEV (RUS) 

Les classements complets et mis à jours sont disponibles sur www.unitedworldwrestling.org.

Coupe Meiji

Ozaki prend le meilleur sur Kawai dans un combat en 62 kg ; Susaki et Shidochi s'imposent

By Ken Marantz

TOKYO, Japon (19 juin) -- Cinq des sept médaillées olympiques japonaises sont montées sur le tapis dimanche pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo, dans le but de s'assurer une place dans l'équipe pour les Championnats du monde de cette année. L'un d'entre eux n'ira pas à Belgrade.

La médaillée de bronze des championnats du monde Nonoka OZAKI a battu la championne olympique de Tokyo Yukako KAWAI en finale femmes des 62 kg de la Coupe Meiji des Championnats japonais sur invitation, remportant une victoire tendue de 3-1 lors de la toute première rencontre entre les deux athlètes.

Alors que Kawai s'est inclinée, ses collègues médaillées d'or olympiques Yui SUSAKI et Mayu SHIDOCHI (anciennement MUKAIDA) ont eu la possibilité d'ajouter à leur collection d'or mondial en remportant les titres du tournoi et en gagnant les éliminatoires pour les places dans l'équipe mondiale des 50kg et 55kg, respectivement.

Les victoires de Susaki se sont faites aux dépens de la championne du monde en titre, Remina YOSHIMOTO, qu'elle a battue 4-2 en finale puis 8-0 en éliminatoire.

Le tournoi de quatre jours au Komazawa Gym de Tokyo était le deuxième des deux tournois de qualification du Japon pour les championnats du monde de cette année, qui se dérouleront en septembre à Belgrade, en même temps que les championnats All-Japan de la Coupe de l'Empereur de décembre dernier. Les vainqueurs des deux tournois reçoivent automatiquement des billets pour la Serbie ; lorsque les vainqueurs étaient différents, un éliminatoire a été organisé pour la place.

Comme aucun des médaillés olympiques n'a participé à la Coupe de l'Empereur, leur chemin vers les championnats du monde a dû passer par des éliminatoires, sauf dans les cas où le vainqueur de la Coupe de l'Empereur n'a pas participé à la Coupe Meiji pour cause de blessure.

Nonoka OZAKINonoka OZAKI (bleu) affronte Yukako KAWAI en finale féminine des 62 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Ozaki, âgé de 19 ans, avait remporté la Coupe de l'Empereur et évité les éliminatoires en battant Kawai dans un match où il y avait beaucoup de tension mais peu d'attaques, et qui s'est joué sur un appel contesté dans les dernières secondes.

Kawai a reçu un point d'activité dans la première période, mais Ozaki a pris l'avantage lorsqu'elle en a reçu deux dans la deuxième. Kawai, qui essayait de faire bouger Ozaki avec une combinaison de bras avant et de blocage de la tête, a lancé une soudaine poussée vers l'avant dans les cinq dernières secondes qui a forcé Ozaki à reculer d'une manière qui aurait pu exposer son dos. Mais l'arbitre n'a accordé aucun point, et une contestation de la part de Kawai a été perdue pour un score final de 3-1.

"Je voulais marquer des points techniques", a déclaré Ozaki. "Avant le match, je me suis demandé ce que je devais faire pour gagner. Même si je ne marquais pas de points avec un plaquage, je devais montrer que je faisais l'effort d'attaquer. Quand il n'y a eu qu'un seul avertissement par équipe, j'ai pensé que j'allais certainement gagner à la fin."

Ozaki venait de remporter une médaille d'or aux Championnats d'Asie en avril en Mongolie, où elle a battu en finale la championne du monde et ennemi de longue date de Kawai, Aisulu TYNYBEKOVA (KGZ). Elle s'est ainsi vengée d'une défaite au premier tour contre Tynybekova aux Championnats du monde d'Oslo l'an dernier.

Mais pour Ozaki et le reste du contingent japonais, les Championnats du monde de cette année ne sont qu'une étape sur la route de la prochaine Coupe de l'Empereur, en décembre. Cette dernière servira de point de départ aux qualifications pour les championnats du monde de 2023, qui seront à leur tour le point de départ des qualifications pour les Jeux olympiques de Paris de 2024, le prochain objectif ultime.

"Si l'on regarde vers l'avenir, la Coupe de l'Empereur et la Coupe Meiji seront liées aux qualifications olympiques, je ne peux donc pas me contenter de cela", a déclaré Ozaki, une rareté au Japon dans la mesure où elle pratique ce sport tout en fréquentant l'Université Keio, orientée vers les études. "Les autres lutteurs vont mettre au point des stratégies contre moi, et certains vont passer au poids olympique."

"Je crois que la catégorie des 62 kg m'appartient. Aisuluu et d'autres concurrentes fortes seront présentes aux Championnats du monde, alors je veux remporter le titre. Ensuite, je veux défendre mes titres de la Coupe de l'Empereur et de la Coupe Meiji en 62 kg et me rendre aux Jeux olympiques."

Kawai, dont la sœur aînée Risako a remporté l'or olympique dans la catégorie des 57 kg mais ne reprendra pas l'action avant décembre après avoir donné naissance à un enfant en mai, a pris sa défaite dans la foulée en regardant la situation dans son ensemble.

"Les qualifications pour les prochains Jeux olympiques à Paris commencent en décembre", a-t-elle déclaré. "Je n'avais pas participé à un tournoi national depuis juin 2019, alors peu importe que je gagne ou perde, je voulais faire l'expérience d'un tournoi national. Je me suis inscrite dans le but de me préparer et je n'étais pas obsédée par la victoire."

Kawai a déclaré qu'elle a souffert d'une déception émotionnelle après le battage médiatique qui accompagne la victoire d'une médaille d'or olympique dans un pays obsédé par l'olympisme.

"Je mentirais si je disais que ce n'était pas difficile à encaisser", a déclaré Kawai. "Mais j'ai réalisé mon rêve aux Jeux olympiques de Tokyo et après cela, j'ai recommencé à m'entraîner, mais je n'arrivais vraiment pas à m'y mettre."

Elle a dit qu'elle était encouragée par les anciens champions olympiques qui font partie de la famille des étudiants et des anciens de l'université Shigakkan.

"Avec ma sœur, [Eri] TOSAKA, [Saori] YOSHIDA et d'autres m'ont dit : "Tu recevras beaucoup d'attention en tant que championne olympique, et il y a des gens qui voudraient cela et ne l'obtiendraient jamais". Cela a changé mon état d'esprit et vers février ou mars, j'ai commencé à revenir à moi."

Yui SUSAKIYui SUSUKI réussit une mise à terre contre Remina YOSHIMOTO lors de l'éliminatoire mondial par équipe chez les femmes en 50 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Susaki a changé de vie lorsque, après avoir obtenu son diplôme de l'université de Waseda, une entreprise de sa préfecture natale de Chiba l'a embauchée en avril pour lui permettre de s'entraîner à plein temps. Mais sa lutte n'a guère changé malgré une pause de 10 mois depuis les Jeux olympiques.

"Cela a été vraiment long pour monter sur le tapis depuis les Jeux olympiques de Tokyo et lors de ce tournoi, j'ai pu trouver de nombreux points sur lesquels je dois travailler, ce qui pour moi est un bon début pour progresser en vue des Jeux olympiques de Paris", a déclaré Susaki. "Je veux en profiter pour devenir définitivement championne du monde et lancer le bal des qualifications pour Paris qui commencent en décembre."

Après avoir ressemblé à son ancienne personnalité et ouvert le tournoi avec une paire de tombés techniques, Susaki a marqué une paire de mises à terre en première période contre Yoshimoto en finale et, malgré le fait qu'elle ait elle-même cédé une mise à terre en deuxième période, elle a semblé solide pour remporter un cinquième titre de Coupe Meiji en carrière et le premier depuis 2019.

"Je dois m'assurer de ne pas permettre de telles ouvertures, et devenir une lutteuse qui ne montre pas de tels espaces", a-t-elle déclaré au sujet de l'abandon de la mise à terre. "Je ne peux pas rester dans le statu quo, je dois toujours travailler pour m'améliorer en regardant vers les Jeux olympiques de Paris."

Elle a fait les bons ajustements dans la série éliminatoire, car elle a tenu Yoshimoto à l'écart du tableau d'affichage tout en marquant une mise à terre dans la première période et trois dans la deuxième pour obtenir sa quatrième victoire en quatre rencontres en carrière entre les deux.

Mayu SHIDOCHIMayu SHIDOCHI marque un stepout contre Umi IMAI dans l'éliminatoire mondiale par équipe chez les femmes en 55 kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Shidochi, qui s'est mariée avec son entraîneur après son triomphe olympique en 53 kg et utilise désormais son nom d'épouse, a remporté le titre en 55 kg grâce à trois tombés techniques 10-0 consécutifs, le dernier sur l'adolescente Moe KIYOOKA à 3:36 de la finale.

Elle s'est retrouvée en éliminatoire avec la championne de la Coupe de l'Empereur, Umi IMAI, qui venait de remporter les Championnats d'Asie mais s'était inclinée face à Kiyooka en quart de finale. Shidochi s'est révélée trop forte pour elle et, bien qu'elle se soit contentée de deux stepouts alors qu'elle avait la jambe d'Imai en l'air, elle a remporté une victoire de 4-0.

"C'était mon premier tournoi depuis les Jeux olympiques de Tokyo, et même si j'étais nerveuse, j'ai bougé mes jambes dès le premier match comme je le voulais et j'ai pu atteindre la finale", a déclaré Shidochi. "Lors de l'éliminatoire, je me suis un peu crispée, mais j'ai pu arracher la victoire".

La grande question était de savoir pourquoi Shidochi était passée en 55kg, avec la spéculation qu'elle voulait éviter la championne du monde adolescente Akari FUJINAMI, qui a émergé comme la force dominante dans la catégorie de poids au cours de l'année dernière. Mais la raison était plus simple.

"Avant les Jeux olympiques de Tokyo, j'ai également concouru à un poids non olympique", a déclaré Shidochi, qui a remporté le titre mondial 2018 en 55kg. "Ensuite, j'ai changé pour 53 kg pour l'événement principal. En route pour les Jeux olympiques de Paris, je suis le même processus et je lutte maintenant en 55kg. La prochaine fois, en décembre, mon plan est de m'inscrire en 53kg."

Interrogée sur Fujinami, Shidochi a répondu : " Elle a de longs membres et c'est une lutteuse très forte. En ce qui concerne les Jeux olympiques de Paris, j'aurai de nombreuses rivales, mais Fujinami est vraiment bonne et je devrai la battre. Mon objectif est d'abord de remporter le championnat du monde, puis de me préparer pour les qualifications olympiques de Paris qui commencent en décembre."

FumitaKenichiro FUMITA célèbre sa victoire sur Ayata SUZUKI lors de l'éliminatoire de l'équipe mondiale de Greco 60kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Fumita, Yabiku sont dans le coup

Les deux médaillés olympiques japonais en gréco-romaine, Kenichi FUMITA et Shohei YABIKU, ne sont pas en reste et ont tous deux été retenus pour l'équipe de Belgrade.

Fumita, médaillé d'argent olympique en 60 kg, tentera de décrocher un troisième titre mondial après avoir battu deux fois le médaillé de bronze asiatique Ayata SUZUKI, qui est devenu son dernier rival dans l'écurie de lutteurs actuels et passés de la Nippon Sport Science University à laquelle ils appartiennent tous les deux.

Le jeune homme de 26 ans a tiré la première salve en battant le champion de la Coupe de l'Empereur, Suzuki, 6-3 en finale de la Coupe Meiji, puis il a marqué une mise à terre décisive en deuxième période pour remporter le match éliminatoire 4-2.

"Honnêtement, j'ai évolué beaucoup mieux que je ne le pensais", a déclaré Fumita. "Après les Jeux olympiques, j'ai pris trois mois complets de congé et je n'ai rien eu à faire avec la lutte."

"Au début, mon poids était en hausse et ma force en baisse. J'ai repris l'entraînement en novembre, et je n'étais pas sûr d'être prêt pour le mois de juin, mais j'ai fait ce dont je suis capable et j'ai remporté la victoire."

Après avoir tous deux progressé grâce à une paire de tombés techniques, Fumita s'est retrouvé à la traîne en finale lorsqu'il s'est montré un peu trop complaisant dans l'exécution d'une projection de par terre. Alors qu'il faisait le pont vers l'arrière, Suzuki, assis sur la poitrine de Fumita, s'est avancé et a serré son estomac, faisant tomber Fumita sur le dos.

Maintenant en retard de 2-1, Fumita s'est rapidement débarrassé de son dos et a frappé un lancer inversé pour 4 points et une avance de 5-2. Il a ajouté un stepout dans la deuxième période, après quoi il a été mis en bas de par terre mais n'a pas voulu bouger alors que Suzuki essayait désespérément de le soulever.

Lors de l'éliminatoire, Suzuki a marqué une mise à terre en repoussant une tentative de headlock throw pour mener 2-1. Un stepout de Fumita le laissait toujours à la traîne sur critères, mais avec environ une minute à faire, il a obtenu un body lock et a tordu Suzuki vers le bas pour la mise à terre gagnante.

"Je perdais dans la dernière minute, mais j'étais confiant de pouvoir retourner la situation", a déclaré Fumita.

Jusqu'à récemment, Fumita devait se battre contre un autre ancien de la NSSU et médaillé d'argent des Jeux olympiques de Rio, Shinobu OTA, pour les places en équipe nationale. Depuis, Ota a pris sa retraite, et Suzuki a pris la relève pour garder Fumita sur le qui-vive. Fumita a déclaré que les deux s'entraînaient en même temps, mais "nous ne luttons plus tellement ensemble, maintenant que nous sommes rivales".

Fumita a déclaré qu'il a passé son hiatus post-olympique à faire un voyage en voiture avec un ami dans l'ouest du Japon. Il a également déclaré que son poids avait atteint des sommets inavouables.

"Quand j'ai atteint 74,5 kilos, j'avais trop peur de regarder la balance", a-t-il déclaré en souriant.

YABIKUShohei YABIKU tente de projeter Minta MAEDA en finale du Greco 77kg. (Photo: Takeo Yabuki / Japan Wrestling Federation)

Yabiku, dont la médaille de bronze à 77 kg à Tokyo a fait de lui le plus lourd médaillé olympique de l'histoire du Japon en gréco, n'avait besoin que de remporter le titre de la Coupe Meiji, car le champion de la Coupe de l'Empereur, Kodai SAKURABA, n'a pas participé au tournoi pour cause de blessure.

Il a eu ce qu'il voulait, mais ça n'a pas été facile.

"Au premier match, j'ai reçu un coup de tête au visage, puis j'ai cédé quatre points au deuxième tour, et en finale, je n'ai pas pu dicter le rythme", a déclaré Yabiku.

En finale, Yabiku s'est imposé 6-3 face à Minto MAEDA, avec un échange bizarre que les arbitres ont mis un temps fou à régler.

Dans la deuxième période, alors que Maeda menait 1-1 sur critères, Yabiku a obtenu une clé de bras avant, mais lorsqu'il s'est retourné, Maeda a obtenu un blocage de corps et Yabiku a été envoyé momentanément sur le dos avant de se retourner et de prendre le dessus. Il a ensuite fait une souplesse arrière à Maeda hors du ring.

Les juges ont donné 2 points à Maeda pour le blocage initial, 1 point à Yabiku pour le renversement et 4 points pour la projection.

Yabiku a été opéré en décembre d'une hernie discale, réglant ainsi un problème qui le gênait avant même les Jeux olympiques. Mais cela a retardé sa préparation, et il essaie toujours de retrouver sa forme.

"En revenant de l'opération, je suis à environ 80%", a-t-il dit. "Je n'ai pas encore les sensations pour la compétition réelle. Il y a une grande différence entre l'entraînement et le fait d'être à 100% en match, donc j'ai encore du chemin à faire ."

La dernière catégorie de poids en libre a été quelque peu éclipsée lors de la dernière journée de compétition. Toshihiro HASEGAWA, médaillé de bronze des championnats du monde en 61 kg, a obtenu un retour aux championnats du monde, cette fois en 57 kg, en battant Toshiya ABE 2-0 en finale.

Hasegawa, qui est descendu en 57 kg après avoir remporté le bronze à Oslo et le titre à la Coupe de l'Empereur, a marqué avec une mise à terre à une jambe dans la première période et l'a maintenu pour ajouter au titre de la Coupe Meiji qu'il a remporté l'année dernière en 61 kg, tout en refusant à Abe un deuxième titre consécutif en 57 kg.

"Cette fois, je n'ai pas lutté de manière agressive, mais je pourrai attaquer davantage contre des adversaires étrangers", a déclaré Hasegawa. "Je vais travailler à élever mon niveau pour pouvoir gagner à la fois dans mon pays et à l'étranger".

Jour 4 Résultats

Libre

57kg (12 inscrits)
Finale - Toshihiro HASEGAWA df. Toshiya ABE, 2-0
3ème Place - Yudai FUJITA df. Rikuto ARAI, 4-0

Gréco-Romaine

60kg (11 inscrits)
Finale - Kenichiro FUMITA df Ayata SUZUKI, 6-3
3ème Place - Kaito INABA df. Maito KAWANA by Fall, 4:33 (6-2)

Eliminatoire équipe mondiale - Kenichiro FUMITA df. Ayata SUZUKI, 4-2

77kg (10 inscrits)
Finale - Shohei YABIKU df. Minto MAEDA, 6-3
3ème Place - Nao KUSAKA df. Shinsuke MIZUGUCHI, 11-8

Lutte féminine

50kg (10 inscrites)
Finale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 4-2
3ème Place - Miyu NAKAMURA df. Hanano SAKURAI, 11-10

Eliminatoire équipe mondiale - Yui SUSAKI df. Remina YOSHIMOTO, 8-0

55kg (11 inscrites)
Finale - Mayu SHIDOCHI df. Moe KIYOOKA by TF, 10-0, 3:36
3ème Place - Mako ONO df. Ibuki TAMURA, 8-0

Eliminatoire équipe mondiale - Mayu SHIDOCHI df. Umi IMAI, 4-0

62kg (6 inscrites)
Finale - Nonoka OZAKI df. Yukako KAWAI, 3-1
3ème Place - Yuzuka INAGAKI df. Yui SAKANO, 4-2