Japon

Avec le retour des lycéens sur les tapis, le Japon organise son premier tournoi national depuis février

By Ken Marantz

NIIGATA, Japon -- Seuls perçaient, stridents, les coups de sifflet des arbitres, soufflés derrière des visières de protections en plastique. A part les cris des entraîneurs aux quatres coins de la salle, les seuls encouragements audibles montaient, étouffés par les indispensables masques, des stands des coéquipiers des lutteurs.

Le Japon s'est encore rapproché d'un pas vers la normalité en cette époque de pandémie en tenant, de façon prudente et optimiste, son premier tournoi national depuis février dernier, la Coupe Kazama ou championnat national des collèges sur invitation, du 9 au 11 octobre.

Les protocoles de prévention sanitaire étaient fermement maintenus pour l'arrivée des plus de 300 collégiens de seconde et troisième années dans la ville portuaire de Niigata pour un tournoi initialement programmé au mois de mars -- et pour un temps simplement annulé.

Mais il y a moins d'un mois, les restrictions sur le sport et les événements de grande ampleur ont commencé à être levées, et la fédération de lutte située dans la préfecture de Niigata a relevé le défi d'accueillir ce qui se rapproche d'un modèle pour les tournois dans le futur proche.

A referee wearing a face shield keeps an eye on the action. (Japan Wrestling Federation photo)Un arbitre masqué observe l'action (Photo : Fédération japonaise de lutte).

"J'ai l'impression que l'attente est finalement terminée,' dit Yoshihiko HARA, vice-président du comité organisateur du tournoi, pouvant enfin contempler l'événement en cours sous ses yeux et comprenant des compétitions par équipes séparées et des combats individuels.

"Nous avons besoin d'un mois pour nous préparer, mais le tournoi a été repoussé d'une semaine encore et nous avons dû attendre la décision jusqu'à ce qu'il ne reste plus que trois semaines. La préfecture de Niigata a grandement allégé les restrictions et nous avons pu accueillir la compétition."

La Coupe Kazama est l'un des trois tournois de la 'triple couronne' des garçons, avec l'Intercollège et les Jeux Nationaux (Kokutai). Ces deux derniers annulés pour de bon, les officiels de la lutte nationale souhaitaient donner aux seniors sortants un objectif final.

"Pour les élèves de troisième, c'est le dernier tournoi," déclare le Vice-Président de la Fédération japonaise de lutte Hideaki TOMIYAMA. "Avec l'annulation de l'Intercollège et des Kokutai, ils n'avaient plus rien. C'est bien qu'ils en aient un."

Tomiyama a repoussé la suggestion que la Fédération n'aille un peu trop vite en besogne en mettant la pression pour organiser la compétition.

Everyone entering the facility had their temperature automatically taken. (Japan Wrestling Federation photo)Chaque personne pénétrant sur les lieux voyait sa température prise (Photo : Fédération japonaise de lutte).

"Voyant ce qui se passait dans les autres sports, les sports professionnels ont graduellement permis le retour des spectateurs," dit-il, se référant aux principaux sports professionnels japonais, le sumo, le basket et le football. "Il faut tout d'abord avancer. Tant que vous vous préparez minutieusement en prenant des contre-mesures fermes, cela peut-être fait."

Un précédent avait été établi le mois dernier, en quelque sorte, par l'accueil par la préfecture de Niigata du championnat national universitaire d'athlétisme.

"Avant cela, il y a eu une rencontre nationale universitaire d'athlétisme où les restrictions étaient très sévères," dit Hara, natif de Niigata, ancien quintuple champion du Japon de lutte libre et deux fois athlète olympique. "Les athlètes et les entraîneurs n'avaient pas le droit de quitter leur hôtel et devaient prendre un engagement écrit. 1'300 athlètes étaient présents."

Dissiper les craintes locales
Tandis que la ville de Niigata, située sur la côte de la Mer du Japon à environ 250 km au nord-ouest de Tokyo, a une population de 810,000 habitants, la préfecture éponyme dans laquelle elle se trouve demeure un mélange de régions rurales et montagneuses.

La préfecture a échappé au gros de l'épidémie -- il y a eu moins de 200 cas enregistrés et aucun décès à déplorer. C'est l'opposé de ce qui s'est passé à Tokyo, qui a continuellement enregistré de 100 à 200 cas par jour et recense environ le quart des 1,670 décès relevés au Japon. Les habitants locaux sont donc constamment inquiets que des personnes de l'extérieur puissent transmettre la maladie.

"Nous sommes loin de Tokyo et il y a eu beaucoup de plaintes au sujet de la tenue du tournoi," dit Hara. '''Pourquoi organiser un événement national ? Pourquoi les gens de Tokyo viennent-ils ici?' Il y a toujours une 'allergie' aux événements sportifs."

A wrestler bows to his opponent's corner after his match instead of shaking hands. (Japan Wrestling Federation photo)Un lutteur s'incline face au carré de ses adversaires après son combat au lieu qu'ils se serrent la main (Photo : Fédération japonaise de lutte).

Au contraire des autres sports individuels tels que l'athlétisme, le tennis ou le golf, la lutte et les autres sports de contact se trouvent dans une situation bien plus compliquée losqu'il s'agit de contrecarrer le développement d'une infection. Ceci était vrai avant l'arrivée du coronavirus et l'est plus encore aujourd'hui.

Dans ces conditions, d'autres sports de contact, ainsi que les médias, étaient très intéressés par la manière dont la lutte gérerait la Coupe Kazama. Hara a pu constater que trois officiels nationaux de la boxe étaient venus en observateurs.

"C'est le premier tournoi national d'un sport de contact," dit-il. "Le rugby est annulé. Le judo aussi. Nous organisons le premier événement collégien à une échelle nationale, alors ça fait les gros titres. Les demandes d'interviews ne sont pas adressées à nous qui sommes impliqués dans la lutte, mais au médecin du site et aux volontaires prenant la température à l'entrée. Malgré tout, nous sommes contents."

Les règles étaient strictes et exclusives. Seuls les lutteurs, les entraîneurs et les officiels du tournoi avaient le droit d'être présents sur le site, le Centre général des sports Higashi, ce qui signifiait pas de membres de la famille, d'amis ou d'autres spectateurs. Comme la préparation des équipes était limitée, il avait été recommandé aux lutteurs de ne pas perdre de poids de façon excessive et une tolérance de 2 kilos adoptée.

Toute personne pénétrant dans l'arène devait soumettre un formulaire relevant sa température quotidienne des 14 derniers jours. Au pupitre de réception, des caméras infrarouges étaient installées pour prendre à nouveau la température des entrants. A l'intérieur tous, sauf les lutteurs en combat sur les quatre tapis, devaient porter un masque à tout moment.

L'accès à la salle d'échauffement était limité pour éviter tout attroupement. "Le plus gros problème fut de faire maintenir les distances sociales aux personnes présentes là-bas," dit Hara. Les arbitres sur les tapis portaient des protections faciales et, après chaque combat, les lutteurs s'inclinaient face à l'entraîneur de l'adversaire au lieu de la poignée de mains habituelle.

"Il faut prudemment gérer la zone de réception," commente Tomiyama. "Si vous faites cela, il n'y a pas vraiment de problème. Sans spectateur, nous pouvons vérifier toute personne qui vient ici."

Tuvaadorj BUKHCHULUUN (NSSU Kashiwa) battles Kyo KITAWAKI (Nirasaki Technical) in the 92kg final. (Japan Wrestling Federation photo)Tuvaadorj BUKHCHULUUN (NSSU Kashiwa) aux prises avec Kyo KITAWAKI (Nirasaki Technical) en final des 92kg (Photo : Fédération japonaise de lutte).

L'empreinte finale de la Mongolie
Le tournoi prévoyait 48 entrées dans la compétition par équipe et dans chacune des huit catégories de poids individuelles, sélectionnées des neuf régions japonaises et de Niigata. Le nombre d'allocations par région allait de huit pour Kanto (qui comprend Tokyo) et Kyushu à une pour Hokkaido. Le tirage réalisé en mars fut utilisé comme tel, il y eu donc de cinq à 10 absents par division.

Les festivités furent lancées par la compétition par équipe, tenue le premier jour et la matinée du second, dans un style de duels en knockout entre des groupes de sept lutteurs.

Le collège de la préfecture de Chiba, de l'Université japonaise des sciences sportives Kashiwa, a décroché son quatrième titre d'affilée en vainquant Saitama Sakae par 5-2 en finale. NSSU Kashiwa a atteint la finale en se défaisant d'une autre école de la préfecture de Saitama, Hanasaki Tokuharu, par 4-3 en demi-finale.

Le Mongolien Tuvaadorj BUKHCHULUUN a offert la victoire décisive en demi-finale des 125kg sur Hanasaki Tokuharu, pour devenir le seul des trois lutteurs de NSSU Kashiwa à remporter une couronne individuelle en finale, l'or des 92kg.

Bukhchuluun a aligné 4 victoires par supériorité technique sans concéder un seul point, avant d'écraser Kyo KITAWAKI, de l'Ecole Technique Nirasaki, préfecture de Yamanashi, par 6-0 en finale.

Pour Bukhchuluun, cette victoire ne marque pas seulement la fin de sa carrière de collégien, mais de sa carrière d'athlète de lutte libre aussi. Il déclare qu'il rejoindra l'équipe sumo de l'Université japonaise des sciences sportives l'année prochaine, son premier pas vers une carrière dans cette discipline, dominé ces dernières années par la Mongolie.

Bukhchuluun, qui parle un japonais de conversation, dit que ce changement est la réalisation d'une promesse faite à son père avant son décès en 2018. "Je voulais lutter à l'université, mais il voulais que je rejoigne les sumos," dit-il.

Bukhchuluun n'a débuté la lutte qu'en 2016, remportant le championnat junior des lycéens de Mongolie l'année suivante. Ceci attira l'attention de l'ancien yokozuna (grand champion) sumo Asashoryu, qui aida le jeune homme à entrer la NSSU Kashiwa comme étudiant étranger.

L'année dernière, Bukhchuluun a remporté le titre des 92kg de l'Intercollège et des Kokutai, vainquant les deux fois Atsushi Miura du Collège Amino, préfecture de Kyoto, en finale. C'était une revanche sur la défaite encaissée face à Miura en finale de la Kazama. Cette année, tous deux ont terminé victorieux, car Miura est passé en 125kg et a obtenu l'or pour son second titre.

Une différence de taille pour Bukhchuluun, qui se prépare à une carrière dans le sumo, est qu'il ne s'agira plus seulement d'atteindre un certain poids (bien qu'avec un poids naturel de 83kg, ce n'était pas vraiment un sujet inquiétude). Il lui faudra maintenant s'épaissir dans un sport où 100kg sont considérés comme un poids léger. "Je dois grossir pour gagner," dit-il.

Kaisei TANABE (NSSU Kashiwa), the son of an Olympic medalist, had to settle for the silver after a loss in the 55kg final to Kento YUMIYA (Inabe Sogo Gakuen).  (Japan Wrestling Federation photo)Kaisei TANABE (NSSU Kashiwa), fils d'un médaillé olympique, a dû se contenter de l'argent, vaincu en finale des 55kg par Kento YUMIYA (Inabe Sogo Gakuen) (Photo : Fédération japonaise de lutte).

Des liens familiaux peu concluants
Les autres finales offraient une poignée de noms que les fans de luttent peuvent reconnaître, même si leurs propriétaires ont finalement obtenu des résultats mitigés.

Kaisei TANABE, de la NSSU Kashiwa, fils du médaillé olympique de bronze des JO d'Athènes de 2004 Chikara TANABE, a dû se contenter d'une médaille d'argent pour la deuxième année d'affilée, vaincu 4-2 en finale des 55kg par Kento YUMIYA du Inabe Sogo Gakuen de la préfecture de Mia.

Yumiya, champion des Kokutai, marche dans les pas de son grand frère Hayato, champion des 55kg en 2019, où il avait obtenu une sortie de tapis à 25 secondes de la fin alors que Tanabe menait 2-2 sur critères.

"La dernière partie de mes combats est mon point le plus faible," dit Tanabe. "Je dois y remédier pour le prochain tournoi."

Pour Tanabe, vaincu en finale des 51kg l'année dernière, ce combat était son onzième en trois jours, rencontres par équipe et combats individuels combinés.

"C'était dur, mais en venant au tournoi je voulais gagner les titres par équipe et le titre individuel aussi. Jusqu'à la demi-finale, j'étais bien," dit-il, ajoutant qu'il se sentait adéquatement préparé.

L'année prochaine, Tanabe rejoindra sa soeur aînée Yumeka TANABE, la championne du monde 2019 des U23 en 59kg, à l'Université japonaise des sciences sportives, où leur père est entraîneur. Son père aurait normalement été à ses côtés à Niigata si les restrictions ne l'en avait pas empêché.

"Il me donnait des conseils par téléphone," dit Kaisei. "C'était suffisant."

En finale des 51kg, Taiga ONISHI, de l'Ecole Technique de la préfecture de Saga, a décroché une victoire par supériorité technique 11-1 sur Akito MUKAIDA du Hanasaki Tokuharu, le plus jeune frère de la double championne du monde de lutte féminine Mayu MUKAIDA.

C'est le second titre majeur d'Onishi, vainqueur l'année passée du titre de lutte gréco-romaine des 55kg aux Kokutai.

The eight gold medalists gather for a group photo.  (Japan Wrestling Federation photo)Les huit médaillés d'or réunis pour une photo de groupe (Photo : Fédération japonaise de lutte)​​​​​​​

Entre-temps, Iori KOSHIBA, de l'Ecole Technique Tosu, fils du médaillé d'argent des Jeux d'Asie de 1998 Kenji KOSHIBA, a décroché son premier titre majeur grâce à une victoire par supériorité technique 10-0 sur Taishin YAMAJI de la Wakayama Kita en finale des 71kg.

Les lutteurs de Saitama Sakae ont ramené à la maison deux des trois autres médailles d'or en jeu, avec Kenji OGINO remportant les 60kg et Fumiya IGARASHI les 80kg. Ryosuke KERA, de la Hanasaki Tokuharu, a triomphé en 65kg.

Pour une photo d'époque, les huit meilleurs lutteurs de chaque catégorie de poids ont reçu leurs prix (médaille pour les quatre meilleurs, certificats pour les cinquièmes places) en portant leurs masques, qu'ils ont conservés pour la photo officielle. Les huit champions les ont ensuite enlevés pour une photo de groupe.

Bien que le tournoi a semblé s'être déroulé sans anicroche majeur, les officiels ont bien conscience qu'ils ne sont pas encore sortis d'affaire étant donné le temps qu'il faut pour que les potentiels symptômes d'infection soient détectés.

"Je ne crois pas que je vais pouvoir dormir les deux semaines suivant la fin du tournoi," a déclaré un officiel sur le site de la fédération avant la compétition. "Je serai inquiet que quelqu'un soit testé positif."

#WrestleWarsaw

Championnat d'Europe de Varsovie : les inscriptions

By Eric Olanowski

VARSOVIE, Pologne (le 14 avril) --- Tous les yeux seront braqués sur Varsovie la semaine prochaine, où 444 athlètes venus de 37 pays se lanceront du 19 au 25 avril à la conquête de l'or du championnat d'Europe. La lutte gréco-romaine accueillera 77 athlètes, la lutte libre 156 et la lutte féminine 111.

La lutte libre ouvrira les festivités lundi prochain le 19 avril. Les projecteurs se braqueront sur la lutte féminine à partir de mercredi et la lutte gréco-romaine montera sur scène vendredi.

*Les inscriptions sont telles que relevées mercredi 14 avril et sont donc sujettes à modification.

57kg
Afgan KHASHALOV (AZE)
Aryan TSIUTRYN (BLR)
Mikyay Salim NAIM (BUL)
Beka BUJIASHVILI (GEO)
Ioannis MARTIDIS (GRE)
Givi DAVIDOVI (ITA)
Anatolii BURUIAN (MDA)
Razvan Marian KOVACS (ROU)
Nachyn MONGUSH (RUS)
Suleyman ATLI (TUR)
Kamil KERYMOV (UKR)

61kg
Akhmednabi GVARZATILOV (AZE)
Dzimchyk RYNCHYNAU (BLR)
Georgi Valentinov VANGELOV (BUL)
Arman Norik ELOYAN (FRA)
Beka LOMTADZE (GEO)
Viktor Viktorowitsch LYZEN (GER)
Richard VILHELM (HUN)
Daniel POPOV (ISR)
Simone Vincenzo PIRODDU (ITA)
Leomid COLESNIC (MDA)
Vladimir EGOROV (MKD)
Eduard GRIGOREV (POL)
Ivan GUIDEA (ROU)
Abasgadzhi MAGOMEDOV (RUS)
Sebastian KOLOMPAR (SRB)
Emrah ORMANOGLU (TUR)
Andrii DZHELEP (UKR)

65kg
Gevorg TADEVOSYAN (ARM)
Gabriel JANATSCH (AUT)
Ali RAHIMZADE (AZE)
Andrei BEKRENEU (BLR)
Ruhan Hyusnyu RASIM (BUL)
Quentin Jean-René STICKER (FRA)
George Anthony RAMM (GBR)
Shmagi TODUA (GEO)
Niklas Dietmar DORN (GER)
Iszmail MUSZUKAJEV (HUN)
Maxim SACULTAN (MDA)
Krzysztof BIENKOWSKI (POL)
Nikolai OKHLOPKOV (ROU)
Zagir SHAKHIEV (RUS)
Hamza ALACA (TUR)
Andrii SVYRYD (UKR)

70kg
Orges LILA (ALB)
Arman ANDREASYAN (ARM)
Turan BAYRAMOV (AZE)
Dzianis SALAVEI (BLR)
Nicolae COJOCARU (GBR)
Davit TLASHADZE (GEO)
Daniel ANTAL (HUN)
Gianluca TALAMO (ITA)
Artem AUGA (LTU)
Mihail SAVA (MDA)
Fati VEJSELI (MKD)
Magomedmurad GADZHIEV (POL)
Israil KASUMOV (RUS)
Daniel CHOMANIC (SVK)
Haydar YAVUZ (TUR)
Ihor NYKYFORUK (UKR)

74kg
Hrayr ALIKHANYAN (ARM) 
Simon MARCHL (AUT)
Ashraf ASHIROV (AZE)
Davud ALIZALAU (BLR)
Miroslav Stefanov KIROV (BUL)
Aimar ANDRUSE (EST)
Charlie James BOWLING (GBR)
Avtandil KENTCHADZE (GEO)
Daniel SARTAKOV (GER)
Csaba VIDA (HUN)
Mitchell Louis FINESILVER (ISR)
Frank CHAMIZO MARQUEZ (ITA)
Valentin BORZIN (MDA)
Kamil RYBICKI (POL)
Zurab KAPRAEV (ROU)
Razambek ZHAMALOV (RUS)
Malik Michael AMINE (SMR)
Hetik CABOLOV (SRB)
Marc DIETSCHE (SUI)
Tajmuraz Mairbekovic SALKAZANOV (SVK)
Fazli ERYILMAZ (TUR)
Semen RADULOV (UKR)

79kg
Osman HAJDARI (ALB)
Arman AVAGYAN (ARM)
Rashad YUSIFLI (AZE)
Andrei KARPACH (BLR)
Oktay Ruzhdi HASAN (BUL)
Erik REINBOK (EST)
Saifedine ALEKMA (FRA)
Nika KENTCHADZE (GEO)
Eduard TATARINOV (GER)
Salvatore DIANA (ITA)
Alans AMIROVS (LAT)
Eugeniu MIHALCEAN (MDA)
Dejan MITROV (MKD)
Andrzej Piotr SOKALSKI (POL)
Malik SHAVAEV (RUS)
Akhsarbek GULAEV (SVK)
Muhammet Nuri KOTANOGLU (TUR)
Vasyl MYKHAILOV (UKR)

86kg
Benjamin GREIL (AUT)
Gadzhimurad MAGOMEDSAIDOV (AZE)
Ali SHABANAU (BLR)
Dzhemal Rushen ALI (BUL)|
Akhmed AIBUEV (FRA)
Sandro AMINASHVILI (GEO)
Joshua Philipp David MORODION(GER)
Uri KALASHNIKOV (ISR)
Simone IANNATTONI (ITA)
Edgaras VOITECHOVSKIS (LTU)
Gheorghi PASCALOV (MDA)
Sebastian JEZIERZANSKI (POL)
Artur NAIFONOV (RUS)
Myles Nazem AMINE (SMR)
Stefan REICHMUTH (SUI)
Boris MAKOEV (SVK)
Osman GOCEN (TUR)
Mraz DZHAFARIAN (UKR)

92kg
Osman NURMAGOMEDOV (AZE)
Hajy RAJABAU (BLR)
Akhmed Adamovitch MAGAMAEV (BUL)
Irakli MTSITURI (GEO)
Robin Michael FERDINAND (GER)
Ivars SAMUSONOKS (LAT)
Georgii RUBAEV (MDA)
Radoslaw MARCINKIEWICZ (POL)
Magomed Guseynovitch KURBANOV (RUS)
Samuel SCHERRER (SUI)
Erhan YAYLACI (TUR)
AndriI VLASOV (UKR)

97kg
Shamil ZUBAIROV (AZE)
Aliaksandr HUSHTYN (BLR)
Ahmed Sultanovich BATAEV (BUL)
Elizbar ODIKADZE (GEO)
Abraham de Jesus CONYEDO RUANO (ITA)
Lukas KRASAUSKAS (LTU)
Radu LEFTER (MDA)
Magomedgadji Omardibirovich NUROV (MKD)
Radoslaw BARAN (POL)
Albert SARITOV (ROU)
Alikhan ZHABRAILOV (RUS)
Suleyman KARADENIZ (TUR)
Murazi MCHEDLIDZE (UKR)

125kg
Paris KAREPI (ALB)
Johannes LUDESCHER (AUT)
Dzianis KHRAMIANKOU (BLR)
Islam Timurovich ADIZOV (BUL)
Jere Tapani HEINO (FIN)
Geno PETRIASHVILI (GEO)
Daniel LIGETI (HUN)
Egzon SHALA (KOS)
Samhan JABRAILOV (MDA)
Kamil Tomasz KOSCIOLEK (POL)
Sergei KOZYREV (RUS)
Taha AKGUL (TUR)
Oleksandr KHOTSIANIVSKYI (UKR)

Riza KAYAALP (TUR) est en quête de son dixième titre européen (Photo : Kadir Caliskan)

Lutte gréco-romaine
55kg

Rudik MKRTCHYAN (ARM)
Eldaniz AZIZLI (AZE)
Artsiom KATSAR (BLR)
Nedyalko Petrov PETROV (BUL)
Mattias Tero Alarik POUTANEN (FIN)
Nugzari TSURTSUMIA (GEO)
Fabian Bernhard SCHMITT (GER)
Andre Ricardo CARDOSO OLIVEIRA SILVA (POR)
Teodor HORATAU (ROU)
Viktor VEDERNIKOV (RUS)
Sebastian KOLOMPAR (SRB)
Ekrem OZTURK (TUR)
Mykhaylo STUPIN (UKR)

60kg
Gevorg GHARIBYAN (ARM)
Murad BAZAROV (AZE)
Hleb MAKARANKA (BLR)
Helary MAEGISALU (EST)
Irakli DZIMISTARISHVILI (GEO)
Jozsef ANDRASI (HUN)
Jacopo SANDRON (ITA)
Nicolai BURGHILA (MDA)
Michal Jacek TRACZ (POL)
Grzegorz KUNKEL (POL)
Antonio MARTINS CABRAL (POR)
Razvan ARNAUT (ROU)
Sergey EMELIN (RUS)
Kerem KAMAL (TUR)
Viktor PETRYK (UKR)

63kg
Hrachya POGHOSYAN (ARM)
Taleh MAMMADOV (AZE)
Soslan DAUROV (BLR)
Nikolay Ivanov VICHEV (BUL)
Yasin OZAY (FRA)
Leri ABULADZE (GEO)
Andrej GINC (GER)
Erik TORBA (HUN)
Andrea SETTI (ITA)
Aleksandrs JURKJANS (LAT)
Mateusz Radoslaw SZEWCZUK (POL)
Julinho Benjamim CORREIA DJU (POR)
Mihai Radu MIHUT (ROU)
Zhambolat LOKYAEV (RUS)
Perica DIMITRIJEVIC (SRB)
Niklas Jan Olov Pontus OEHLEN (SWE)
Abdurrahman ALTAN (TUR)
Oleksandr HRUSHYN (UKR)

67kg
Slavik GALSTYAN (ARM)
Namaz RUSTAMOV (AZE)
Maksim NEHODA (BLR)
Ivo Krasimirov ILIEV (BUL)
Fredrik Holmquist BJERREHUUS (DEN)
Stefan Roger CLEMENT (FRA)
Joni KHETSURIANI (GEO)
Witalis LAZOVSKI (GER)
Mate KRASZNAI (HUN)
Zaur KABALOEV (ITA)
Edgaras VENCKAITIS (LTU)
Donior ISLAMOV (MDA)
Mateusz Lucjan BERNATEK (POL)
Artem SURKOV (RUS)
Mate NEMES (SRB)
Andreas VETSCH (SUI)
Murat FIRAT (TUR)
Oleksii MASYK (UKR)
Aker AL OBAIDI (UWW)

72kg
Malkhas AMOYAN (ARM)
Christoph BURGER (AUT)
Khasay HASANLI (AZE)
Anton KORABAU (BLR)
Alen FODOR (CRO)
Mikko Petteri PELTOKANGAS (FIN)
Ibrahim Mahmoud Hamed Hassan GHANEM (FRA)
Shmagi BOLKVADZE (GEO)|
Frank STAEBLER (GER)
Robert Attila FRITSCH (HUN)
Valentin PETIC (MDA)
Juan Sebastian AAK (NOR)
Roman PACURKOWSKI (POL)
Chingiz LABAZANOV (RUS)
Aleksandar MAKSIMOVIC (SRB)
Leos DRMOLA (SVK)
Daniel Mattias SOINI (SWE)
Selcuk CAN (TUR)
Maksym YEVTUSHENKO (UKR)

77kg
Varuzhan GRIGORYAN (ARM)
Sanan SULEYMANOV (AZE)
Tsimur BERDYIEU (BLR)
Stoyan Stoychev KUBATOV (BUL)
Antonio KAMENJASEVIC (CRO)
Jakub BIELESZ (CZE)
Waltteri Harri Kristian LATVALA (FIN)
Johnny Just BUR (FRA)
Sachino DAVITAIA (GEO)
Michael Felix WIDMAYER (GER)
Georgios PREVOLARAKIS (GRE)
Tamas LORINCZ (HUN)
Roman ZHERNOVETSKI (ISR)
Riccardo Vito ABBRESCIA (ITA)
Mantas Kazimieras SINKEVICIUS (LTU)
Daniel CATARAGA (MDA)
Exauce MUKUBU (NOR)
Iwan NYLYPIUK (POL)
Ilie COJOCARI (ROU)
Abuiazid MANTSIGOV (RUS)
Aleksa ERSKI (SRB)
Fabio DIETSCHE (SUI)
Denis HORVATH (SVK)
Bogdan KOURINNOI (SWE)
Yunus Emre BASAR (TUR)
Dmytro PYSHKOV (UKR)

82kg
Karapet CHALYAN (ARM)
Tunjay VAZIRZADE (AZE)
Radzik KULIYEU (BLR)
Rosian Ognyanov DERMANSKI (BUL)
Filip SACIC (CRO)
Rajbek Alvievich BISULTANOV (DEN)
Ranet KALJOLA (EST)
Mikko Tapani LYTTINEN (FIN)
Aivengo RIKADZE (GEO)
Hannes WAGNER (GER)
Laszlo SZABO (HUN)
Igor PETRISHIN (ISR)
Mihail BRADU (MDA)
Edgar BABAYAN (POL)
Adlan AKIEV (RUS)
Branko KOVACEVIC (SRB)
Marc WEBER (SUI)
Alex Michel BJURBERG KESSIDIS (SWE)
Burhan AKBUDAK (TUR)
Yaroslav FILCHAKOV (UKR)

87kg 
Michael WAGNER (AUT)
Kiryl MASKEVICH (BLR)
Svetoslav Nikolaev NIKOLOV (BUL)
Vjekoslav LUBURIC (CRO)
Petr NOVAK (CZE)
Turpan Ali Alvievich BISULTANOV (DEN)
Andreas VAELIS (EST)
Tornike DZAMASHVILI (GEO)
Denis Maksymilian KUDLA (GER)
Dimitrios PAPADOPOULOS (GRE)
Viktor LORINCZ (HUN)
Fabio PARISI (ITA)
Martynas NEMSEVICIUS (LTU)
Viorel BURDUJA (MDA)
Arkadiusz Marcin KULYNYCZ (POL)
Milad Valerikovitch ALIRZAEV (RUS)
Zurabi DATUNASHVILI (SRB)
Oskar Alexander Patrick JOHANSSON (SWE)
Dogan GOKTAS (TUR)
Zhan BELENIUK (UKR)

97kg 
Markus RAGGINGER (AUT)
Zamir MAGOMEDOV (AZE)
Mikalai STADUB (BLR)
Kiril Milenov MILOV (BUL)
Artur OMAROV (CZE)
Arvi Martin SAVOLAINEN (FIN)
Giorgi MELIA (GEO)
Balazs KISS (HUN)
Nikoloz KAKHELASHVILI (ITA)
Tadeusz MICHALIK (POL)
Musa EVLOEV (RUS)
Mihail KAJAIA (SRB)
Ibrahim TIGCI( TUR)
Yevhenii SAVETA (UKR)

130kg
Pavel RUDAKOU (BLR)
Marko KOSCEVIC (CRO)
Stepan DAVID (CZE)
Konsta Johannes MAEENPAEAE (FIN)
Iakobi KAJAIA (GEO)
Eduard POPP (GER)
Alexandros PAPADATOS (GRE)
Romas FRIDRIKAS (LTU)
Rafal Andrzej KRAJEWSKI (POL)
Alin ALEXUC CIURARIU (ROU)
Zurabi GEDEKHAURI (RUS)
Riza KAYAALP (TUR)
Oleksandr CHERNETSKYY (UKR)

La double championne du monde Mariya STADNIK (AZE) est en tête d'affiche des inscriptions de la lutte féminine. Elle combattra en 50kg (Photo : Kadir Caliskan)

Lutte féminine
50kg
Mariya STADNIK (AZE)
Natallia VARAKINA (BLR)
Miglena Georgieva SELISHKA (BUL)
Julie Martine SABATIE (FRA)
Emilia CIRICU BUDEANU (MDA)
Ramona ERIKSEN (NOR)
Anna LUKASIAK (POL)
Emilia Alina VUC (ROU)
Ekaterina POLESHCHUK (RUS)
Evin DEMIRHAN (TUR)
Oksana LIVACH (UKR)

53kg
Tatyana VARANSOVA (AZE)
Vanesa KALADZINSKAYA (BLR)
Annika WENDLE (GER)
Maria PREVOLARAKI (GRE)
Kamile SERNAUSKAITE (LTU)
Iulia LEORDA (MDA)
Katarzyna KRAWCZYK (POL)
Olga KHOROSHAVTSEVA (RUS)
Zeynep YETGIL (TUR)
Mariia VYNNYK (UKR)

55kg
Katsiaryna PICHKOUSKAYA (BLR)
Sezen Behchetova BELBEROVA (BUL)
Hilary Ysaline HONORINE (FRA)
Mercedesz DENES (HUN)
Mariana DRAGUTAN (MDA)
Jessica Cornelia Francisca BLASZKA (NED)
Roksana Marta ZASINA (POL)
Andreea Beatrice ANA (ROU)
Stalvira ORSHUSH (RUS)
Sofia Magdalena MATTSSON (SWE)
Eda TEKIN (TUR)
Khrystyna Zoryana DEMKO (UKR)

57kg
Iryna KURACHKINA (BLR)
Evelina Georgieva NIKOLOVA (BUL)
Mathilde Hélène RIVIERE (FRA)
Sandra PARUSZEWSKI (GER)
Ramona GALAMBOS (HUN)
Francesca INDELICATO (ITA)
Anhelina LYSAK (POL)
Svetlana LIPATOVA (RUS)
Mehlika OZTURK (TUR)
Alina HRUSHYNA AKOBIIA (UKR)

59kg
Krystsina SAZYKINA (BLR)
Bilyana Zhivkova DUDOVA (BUL)
Ineta DANTAITE (LTU)
Anastasia NICHITA (MDA)
Grace Jacob BULLEN (NOR)
Jowita Maria WRZESIEN (POL)
Kateryna ZHYDACHEVSKA (ROU)
Veronika CHUMIKOVA (RUS)
Elif YANIK (TUR)
Kateryna ZELENYKH (UKR)

62kg
Veranika IVANOVA (BLR)
Taybe Mustafa YUSEIN (BUL)
Debora LAWNITZAK (GER)
Marianna SASTIN (HUN)
Sara DA COL (ITA)
Mariana CHERDIVARA ESANU (MDA)
Katarzyna MADROWSKA (POL)
Valeria KOBLOVA ZHOLOBOVA (RUS)
Malin Johanna MATTSSON (SWE)
Cansu AKSOY (TUR)
Iryna KOLIADENKO (UKR)

65kg
IrIna  Petrovna NETREBA (AZE)
Tatsiana PAULAVA (BLR)
Sofiya Hristova GEORGIEVA (BUL)
Eyleen SEWINA (GER)
Irina RINGACI (MDA)
Aleksandra WOLCZYNSKA (POL)
Kriszta Tunde INCZE (ROU)
Liubov OVCHAROVA (RUS)
Henna Katarina JOHANSSON (SWE)
Asli TUGCU (TUR)
Tetiana RIZHKO (UKR)

68kg
Elis MANOLOVA (AZE)
Hanna SADCHANKA (BLR)
Mimi Nikolova HRISTOVA (BUL)
Adela HANZLICKOVA (CZE)
Koumba Selene Fanta LARROQUE (FRA)
Ilana KRATYSH (ISR)
Elma ZEIDLERE (LAT)
Danute DOMIKAITYTE (LTU)
Wiktoria CHOLUJ (POL)
Khanum VELIEVA (RUS)
Tindra Linnea SJOEBERG (SWE)
Nesrin BAS (TUR)
Alina BEREZHNA STADNIK MAKHYNIA (UKR)

72kg
Yuliana Vasileva YANEVA (BUL)
Maria SELMAIER (GER)
Dalma CANEVA (ITA)
Natalia Iwona STRZALKA (POL)
Catalina AXENTE (ROU)
Evgeniia ZAKHARCHENKO (RUS)
Merve PUL (TUR)
Alla BELINSKA (UKR)

76kg
Martina KUENZ (AUT)
Sabira ALIYEVA (AZE)
Vasilisa MARZALIUK (BLR)
Mariya Gerginova ORYASHKOVA (BUL)
Epp MAEE (EST)
Cynthia Vanessa VESCAN (FRA)
Aline ROTTER FOCKEN (GER)
Zsanett NEMETH (HUN)
Eleni PJOLLAJ (ITA)
Kamile GAUCAITE (LTU)
Iselin Maria Moen SOLHEIM (NOR)
Patrycja SPERKA (POL)
Natalia VOROBEVA (RUS)
Aysegul OZBEGE (TUR)
Anastasiia OSNIACH SHUSTOVA (UKR)