Coupe du Monde Féminine

Le Japon, hôte de la Coupe du Monde de Lutte Féminine, maintient la Chine à distance et conquiert son quatrième titre d'affilée

By Ken Marantz

Dépourvu d'une de ses championnes du monde et olympique, le Japon devait s'appuyer sur une lutteuse moins titrée pour faire la différence et remporter une victoire cruciale.

Entre en scène Ayana GEMPEI (JPN), dont la victoire par ceinture arrière en 65kg entraîna la consécration de l'hôte japonais sur la Chine en finale du Championnat du Monde de Lutte Féminine, lui rapportant son quatrième titre consécutif et dixième toutes éditions confondues.

"J'étais si concentrée ; je n'ai pas vraiment pensé à ça," a commenté Gempei sur le fait d'être en position de donner au Japon une avance irrattrapable. "De toute façon, j'y suis allée absolument déterminée à gagner."

Face à TANG Chuying (CHN), Gempei était menée 3-2 quand elle a réalisé une projection au sol et une ceinture de côté dans les douze secondes finales pour remporter la victoire 6-3.

"Je perdais, mais j’étais sûre de pouvoir obtenir quelque chose quelque part. Je croyais dans ce que j’amenais [au tapis]. J’y suis allée en toute confiance."


Uki IRIE (JPN) célèbre sa dixième victoire par supériorité technique sur la médaillée de bronze olympique chinoise SUN Yanan of China (Photo: Max Rose-Fyne). 

Yuki IRIE (JPN) a donné au pays hôte un départ parfait quand elle a submergé la médaillée de bronze des Jeux Olympiques de Rio en 2016 SUN Yanan (CHN), accumulant 10 points à zéro avant de l’emporter par tombé 46 secondes avant la cloche.

Irie, qui avait vaincu la championne du monde Yui SUSAKI au championnat du Japon en décembre, sortait d’une performance décevante aux récents jeux d’Asie de Bishkek, où elle a dû se contenter de la médaille de bronze dans un tournoi dominé par la Chine.

Mais devant les 2000 spectateurs de l’Arène Takasaki chauffée à blanc et en diffusion télévisée nationale, Irie a démontré de quoi elle était faite. 

"Au début, je me posais des questions sur Irie," a déclaré l’instructeur principal japonais Hideo SASAYAMA. "Si nous perdons ici, ce pourrait être un problème. Mais si nous gagnons à l’ouverture, les choses s’enchaînent. Elle a remporté une victoire magnifique et a donné son élan au Japon."
La championne du monde de Paris 2017, Haruna OKUNO (JPN), a suivi en 53kg avec une victoire par tombé sur OUYANG Junling (CHN), contrastant sur sa laborieuse victoire de la veille 7-6 sur Sarah HILDEBRANDT (USA).

"Dans le match d’hier, j’ai laissé mon adversaire suivre sa stratégie," a déclaré Okuno. "Aujourd’hui, j’ai pu faire ce que je voulais."

La médaillée d’argent de Paris 2017 Mayu MUKAIDA (JPN), a assuré la continuité avec une victoire par supériorité technique 10-0 en 1’27 sur XIE Mengyu (CHN) en 55kg.

Mais même si on pouvait s’attendre à ces trois victoires, les prochains combats seraient décisifs pour la Chine, qui comptait préparer la scène pour son trio hautement réputé de poids lourds.

RONG Ningning (CHN) cherche le tombé en finale du Championnat du Monde de Lutte Féminine (Photo: Max Rose-Fyne)

La prochaine lutteuse alignée pour la Chine était la médaillée d’or à Bishkek 2018 RONG Ningning en 57 kg, et ce fut une surprise pour beaucoup quand Katsuki SAKAGAMI pris la tête 4-0. Mais Rong dérouta Sakagami par une tentative de double ramassement de jambes enlevées, l’envoyant sur son dos avant d’enlever cinq ceintures de côté – dont la dernière à la cloche de la première période pour une victoire par supériorité technique 15-4.

En 59kg, Yukako KAWAI (JPN) remporta un succès capital quand elle marqua en seconde période une projection au sol pour une victoire 3-1 sur PEI Xingru (CHN) qui, comme Rong, était une des cinq championnes d’Asie récemment couronnées et montant sur le tapis pour la Chine ce dimanche.

La sœur aînée de Kawai, la championne olympique de Rio 2016 et championne du monde de Paris 2017 Risako KAWAI (JPN), a répondu aux attentes en forgeant une victoire 10-4 sur la médaillée d’argent de Bishkek 2018 LUO Xiaojuan, plaçant le Japon à 5-1.

Ayana GEMPEI (JPN) lutte pour la domination pendant la finale de dimanche soir (Photo: Max Rose-Fyne)

Gempei, championne du monde des moins de 23 ans, a remporté sa victoire décisive sur Tang l’efflanquée qui dépassait d’une tête la Japonaise râblée. 

"Quelle que soit l’adversaire, quelle que soit sa constitution, je pense seulement à devoir lutter en me servant des mouvements que je maîtrise," a déclaré Gempei. "Donc je ne pense pas à ça."

Suite au désistement en finale de la championne olympique de Rio 2016  et championne du monde de Paris 2017 Sara DOSHO (JPN) pour cause de blessure à l’épaule pendant le tour préliminaire, Miwa MORIKAWA (JPN), battue 9-0, n’a pas fait le poids en 68kg face à la championne de Bishkek 2018 ZHOU Feng.

Les victoires remportées par les deux autres championnes chinoises d’Asie, Yue HAN (CHN) en 72kg et ZHOU Qian (CHN) en 76kg, n’auront servi qu’à réduire la marge de victoire du Japon.

Han, médaillée de bronze de Paris 2017, a été poussée aux limites par Masako FURUICHI (JPN) et a eu besoin de deux projections au sol en seconde période pour décrocher une victoire 10-7, alors que Zhou renversait la médaillée de bronze de Paris 2017 Hiroe SUZUKI (JPN) 7-1.
 

La Mongolie remporte le bronze pour la troisième année d’affilée 
Dans une passionnante série éliminatoire pour la troisième place, marquée par plusieurs tardives ceintures arrière, Tumentsetseg SHARKHUU (MGL) a fait sensation en permettant à la Mongolie de décrocher la victoire 6-4 face aux Etats-Unis pour une troisième médaille de bronze consécutive.

Les Etats-Unis avaient interrompu la domination de la Mongolie 4-3 grâce à deux victoires sur deux de ses meilleures lutteuses lorsque la médaillée d’argent de Bishkek 2018 Sharkhuu rencontrait Tamrya MENSAH (USA) dans un combat décisif en 68kg.

Mensah fusait en tête à 5-0 mais, en seconde période, Sharkhuu usa d’un chassé intérieur pour envoyer l’Américaine sur son dos, achevant le combat par un tombé à 1’56 de la fin.

"Dans notre équipe, on s’est toutes encouragées en nous disant, 'Tu peux le faire,'" a déclaré Sharkhuu. "Je pensais seulement à l’équipe en me disant 'Tu dois gagner.'"

Visionnant son action gagnante, Sharkuu a commenté, "Cette technique n’est pas la mienne, mais je m’y entraîne depuis un mois."

Après que Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL) en 55kg et Shoovdor BAATARJAV (MGL) en 59kg l’ont emporté à la dernière seconde, les Etats-Unis sont revenus dans la compétition grâce à deux grandes victoires. 

Mallory VELTE (USA) résista pour une victoire 11-9 en 62kg sur la championne du monde de Paris 2017 Orkhon PUREVDORJ (MGL), qui n’était pas à son plus haut niveau et avait déclaré forfait pour deux combats de phase de groupe.

Forrest MOLINARI (USA) se démêla d’une bataille serrée en 65kg contre l’ancienne championne du monde Battsetseg SORONZONBOLD (MGL) grâce à un tombé en première période. 

"Orkhon était blessée, mais elle a fait au mieux," a indiqué Sharkhuu. "J’apprécie beaucoup son [effort]. Nous ne formons toutes qu’une seule équipe."

L’entraîneur de la Mongolie Byambajov BATTULGA a témoigné que son équipe s’améliore grâce au fait que de plus jeunes lutteuses commencent à s’affirmer.

"Nous obtenons un meilleur alliage quand les jeunes lutteuses prennent leurs marques," a dit Battulga. "Nous sommes plus confiants. Deux championnes ont perdu, nous étions choqués. Mais Sharkhuu a décroché une grande victoire."
 

Mélodrame pour les dernières places
Pendant ce temps, l’ambiance était dramatique au matin alors que dans les deux séries éliminatoires pour les dernières places, les équipes se trouvaient à égalité 5 partout et que décision serait rendue aux points de classement.

Le Canada résistait pour déborder la Biélorussie 24-21, la différence principale venant du fait que la Biélorussie tenait une victoire de plus par défaut ou forfait sur le Canada.

L’issue ne sera précisée qu’au cours de l’ultime combat en 76kg, quand Vasilisa MARZALIUK (BLR), qui se devait d’obtenir une victoire par tombé, ne put que l’emporter 6-4 face à Justina DI STASIO (CAN).

Sur un score de 2-2 et à moins d’une minute de la fin, Marzaliuk se démenait pour ceinturer les bras de son adversaire en vue d’une projection. La Canadienne résistait mais fut renversée alors que les lutteuses sortaient des limites, pour une action à 4 points.


"Je crois que j’essayais tellement de ne pas sortir des limites que j’ai surcompensé et trop poussé," a témoigné di Stasio. "Je ne sais pas comment j’ai été renversée."

Ajoutant à la tension, di Stasio s’est blessée pendant le combat et dû recevoir des soins médicaux. "J’ai un petit problème à la nuque en ce moment," a-t-elle dit. "J’ignore pourquoi j’ai atterri sur la tête pendant les deux derniers matchs."

Un forfait aurait donné la victoire à la Biélorussie – un détail dont la Canadienne a déclaré ne pas avoir été au courant.


"Non, je n’en avais aucune idée – ce que je préfère," a dit di Stasio, qui a ajouté n’avoir jamais songé à arrêter le combat.

Pour la Suède, se partager les matchs à égalité avec la Roumanie en série éliminatoire pour la septième place mais perdre aux points de classement 24-22 restera, en quelque sorte, une victoire morale, étant donné la morosité des résultats obtenus par la jeune équipe en phase de groupe, où elle n’a remporté que deux victoires en tout.

"Hier restera une sale journée pour toute l’équipe," a fait savoir après sa victoire sur Catalina AXENTE (ROU) par tombé en 72kg, la vétéran Jenny FRANSSON (SWE), médaillée de bronze de Rio 2016. "Proche de la fin, je sentais que tout le monde était triste. C’était dur. Mais c’est une bonne expérience."

Résultats
1re-2me Places
JAPON 6 CHINE 4

50 kg: Yuki IRIE (JPN) df. SUN Yanan (CHN) par tombé, 0:46 (10-0)
53 kg: Haruna OKUNO (JPN) df. OUYANG Junling (CHN) par tombé, 4:33 (4-0)
55 kg: Mayu MUKAIDA (JPN) df. XIE Mengyu (CHN) par ST, 10-0, 1:15
57 kg: RONG Ningning (CHN) df. Katsuki SAKAGAMI (JPN) par ST, 15-4, 3:00
59 kg: Yukako KAWAI (JPN) df. PEI Xingru (CHN), 3-1
62 kg: Risako KAWAI (JPN) df. LUO Xiaojuan (CHN), 10-4
65 kg: Ayana GEMPEI (JPN) df. TANG Chuying (CHN), 6-3
68 kg: ZHOU Feng (CHN) df. Miwa MORIKAWA (JPN), 9-0
72 kg: HAN Yue (CHN) df. Masako FURUICHI (JPN), 10-7
76 kg: ZHOU Qian (CHN) df. Hiroe MINAGAWA (JPN), 7-1

3me-4me Places
MONGOLIE 6 ETATS-UNIS 4

50 kg: Victoria ANTHONY (USA) df. Narangerel ERDENESUKH (MGL) par tombé, 3:49 (8-2)
53 kg:  Sumiya ERDENECHIMEG (MGL) df. Sarah HILDEBRANDT (USA), 10-6
55 kg: Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL) df. Jacarra WINCHESTER (USA), 9-6
57 kg: Battsetseg ALTANTSETSEG (MGL) df. Allison RAGAN (USA) par ST, 10-0, 1:38
59 kg: Shoovdor BAATARJAV (MGL) df. Kayla MIRACLE (USA), 5-4
62 kg: Mallory VELTE (USA) df. Orkhon PUREVDORJ (MGL), 11-9
65 kg: Forrest MOLINARI (USA) df. Battsetseg SORONZONBOLD (MGL) par tombé, 3:22 (4-4)
68 kg: Tumentsetseg SHARKHUU (MGL) df. Tamyra MENSAH (USA) par tombé, 1:56 (4-5)
72 kg: Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL) df. Victoria FRANCIS (USA), 11-3
76 kg: Adeline GRAY (USA) df. Chantsalnyamaa AMGALANBAATAR (MGL) par ST, 10-0, 3:59

5me-6me Places
CANADA 5 BIELORUSSIE 5

(Le Canada gagne 24-21 aux points de classement)
50 kg: Jessica MACDONALD (CAN) df. Kseniya STANKEVICH (BLR) par tombé, 3:12 (6-2)
53 kg: Diana WEICKER (CAN) df. Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) par défaut
55 kg: Iryna KURACHKINA (BLR) df. Jade PARSONS (CAN), 10-4
57 kg: Samantha STEWART (CAN) df. Zalina SIDAKOVA (BLR), 7-0
59 kg: Katsiaryna HANCHAR YANUSHKEVICH (BLR) df. Emily SCHAEFER (CAN) par ST, 12-2,2:15
62 kg: Veranika IVANOVA (BLR) df. Jessica BROUILLETTE (CAN) par tombé, 5:34 (4-0)
65 kg: Krystsina FEDARASHKA (BLR) df. Braxton STONE (CAN) par défaut
68 kg: Olivia DI BACCO (CAN) df. Hanna SADCHANKA (BLR), 5-2
72 kg: Erica WIEBE (CAN) par forfait
76 kg: Vasilisa MARZALIUK (BLR) df. Justina DI STASIO (CAN), 6-4 

7me-8me Places
ROUMANIE 5 SUEDE 5

(La Roumanie gagne 24-22 aux points de classement)
50 kg: Alina VUC (ROU) df. Malin  LJUNGSTROEM (SWE) par tombé, 3:56 (8-0)
53 kg: Estera TAMADUIANU DOBRE (ROU) df. Linn LUNDSTROEM (SWE) par ST, 10-0, 1:37
55 kg: Simona PRICOB (ROU) df. Liliana JUAREZ ANDINO (SWE) par ST, 10-0, 2:15
57 kg:  Kateryna ZHYDACHEVSKA (ROU) df. Sara LINDBORG (SWE) par tombé, 2:23 (10-3)
59 kg: Emma JOHANSSON (SWE) par forfait
62 kg: Kriszta INCZE (ROU) df. Therese PERSSON (SWE) par défaut
65 kg: Moa NYGREN (SWE) df. Adina POPESCU (ROU) par tombé, 1:35 (6-2)
68 kg: Alexandra SANDAHL (SWE) df. Alexandra ANGHEL (ROU), 9-2
72 kg: Jenny FRANSSON (SWE) df. Catalina AXENTE (ROU) par ST, 10-0, 1:17
76 kg: Denise MAKOTA STROEM (SWE) par forfait

#WrestleBelgrade

Makhmudov devient le premier champion du monde kirghize masculin

By Ken Marantz

BELGRADE, Serbie (11 Septembre) -- Il y a un an, Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) est passé tout près de devenir le premier médaillé d'or olympique de son pays, tous sports confondus. Dimanche soir, il n'a jamais laissé son adversaire l'empêcher de devenir le premier champion du monde masculin de lutte de son pays.

Makhmudov a émergé d'une catégorie de poids gréco-romaine de 77 kg pour remporter la médaille d'or avec une chute technique unilatérale de 8-0 contre Zoltan LEVAI (HUN) lors de la première nuit des finales des Championnats du monde à Belgrade.

"Je suis très heureux d'avoir cette opportunité de remporter la première médaille d'or gréco-romaine pour le peuple kirghize", a déclaré Makhmudov. "Je dédie cette victoire à mon Kirghizistan".

Le pays hôte a remporté deux des trois autres médailles d'or gréco-romaines en jeu dimanche, avec le Géorgien Zurabi DATUNASHVILI (SRB) qui a défendu avec succès son titre dans la catégorie des 87 kg, et l'Iranien Ali ARSALAN (SRB) qui a remporté la catégorie des 72 kg pour sa première participation aux championnats du monde seniors.

Le champion européen Eldaniz AZIZLI (AZE) a conclu un tournoi aussi dominant qu'un lutteur puisse l'être en s'emparant de l'or des 55 kg grâce à son quatrième tombé technique consécutif sans concéder de point.

Akzhol MAKHMUDOV (KGZ)Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) utilise une exposition de quatre points pour gagner contre Zoltan LEVAI (HUN). (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

Makhmudov, 23 ans, médaillé d'argent aux Jeux olympiques de Tokyo l'an dernier, a fait fi de toute prudence en réalisant une paire de mouvements audacieux à 4 points pour éliminer Levai en 2:06 de la finale.

Makhmudov a commencé par un audacieux back suplex avec une prise headlock qui a mis Levai directement sur le dos. Lorsque le Hongrois s'est sorti de cette situation difficile, Makhmudov s'est déplacé vers l'avant, a appliqué un headlock frontal et a fait basculer Levai vers l'arrière pour le coup gagnant.

"Hier, j'ai dit que je voulais montrer ce dont l'école de lutte kirghize était capable", a déclaré Makhmudov. "Je pense que je l'ai montré. J'ai pris ma revanche. La dernière fois, j'ai perdu contre ce lutteur et maintenant j'ai pris ma revanche."

Makhmudov fait des vagues depuis qu'il a remporté l'or aux Championnats d'Asie 2018 organisés par le Kirghizistan, un triomphe qu'il a réitéré en avril en Mongolie.

Seule une blessure au genou qui lui a fait manquer toute l'année 2019 en l'empêchant d'obtenir d'autres titres.

En 2019, Aisuluu TYNYBEKOVA (KGZ) l'a devancé en devenant la toute première championne du monde du Kirghizistan en remportant le titre féminin des 62 kg à Nursultan. Le pays a eu quatre médaillés d'argent masculins, dont Zholaman SHARSHENBEKOV (KGZ) à deux reprises..

Pour Makhmudov, le mérite de sa réussite revient à beaucoup d'autres personnes.

"Je sais que ma famille me soutient beaucoup, merci beaucoup à eux, à mes entraîneurs et à mes amis", a-t-il déclaré. "Et je voudrais dire autre chose. Nous avons un entraîneur, Ulukbek Karacholokov, son père est décédé récemment, et je voudrais lui dédier ma victoire car Ulukbek est l'un des meilleurs entraîneurs et merci à son père d'avoir élevé un si bon fils."

Aux Jeux olympiques de Tokyo, Makhmudov a perdu une décision déchirante de 2 à 1 en finale contre Tamas LORINCZ (HUN), avec une sortie en deuxième période qui a fourni la marge de la victoire. Malgré tout, la médaille d'argent a fait de lui le cinquième médaillé olympique de l'histoire du Kirghizistan et un héros dans son pays.

"Je sais que mon pays me soutient beaucoup", a-t-il déclaré. "Nous avons un pays de lutte. Tout le monde là-bas aime la lutte et la soutient. Cela me donne l'énergie nécessaire pour m'entraîner, je ressens toujours leur soutien lorsque je suis sur le tapis, même s'ils ne sont pas présents dans la salle de lutte."

Zurabi DATUNASHVILI (SRB)Zurabi DATUNASHVILI (SRB) a défendu son titre mondial en 87 kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Les Serbes en finale pouvaient certainement entendre le soutien de la foule partisane de la Stark Arena, notamment lorsque Datunashvili a mis fin aux festivités de la journée par une victoire palpitante 6-2 sur Turpan BISULTANOV (DEN) dans le dernier match de la soirée.

Bisultanov cherchait à devenir le tout premier champion du monde de son pays, mais il s'est immédiatement retrouvé avec un déficit de 4 points lorsque Datunashvili l'a attrapé avec un arm throw habile à la première minute du match.

"J'ai eu quelques tactiques mais j'ai eu l'occasion de faire le lancer et je l'ai fait et j'ai obtenu quatre points", a déclaré Datunashvili.

Dans la deuxième période, Bisultanov a reçu un point de passivité, mais n'a pas pu retourner Datunashvili du par terre. Le Serbe a ensuite ajouté un takedown pour consolider son avance, et n'a pas été inquiété lorsqu'il a cédé un stepout.

"C'est un jeune homme, il aura l'or plus tard", a déclaré Datunashvili. "Peut-être qu'après trois ans, il pourra me battre."

Datunashvili concourt pour la Serbie depuis 2020 et est apparu pour la première fois aux Jeux olympiques pour son pays d'adoption à Tokyo, où il a remporté une médaille de bronze. Il a également remporté le titre européen cette année-là.

Ali ARSALAN (SRB)Ali ARSALAN (SRB) a battu Ulvi GANIZADE (AZE) 4-3 en finale des 63kg. (Photo: Martin Gabor)

Dans un affrontement entre les médaillés de bronze européens en finale des 72 kg, Arsalan était mené 4-3 lorsqu'il a plaqué Ulvi GANIZADE (AZE) au tapis pour 4 points, lui donnant une victoire 7-4 et faisant de lui le quatrième champion du monde de la jeune histoire de la Serbie.

Arsalan, médaillé de bronze asiatique 2017 pour l'Iran, a marqué avec un gut wrench du par terre pour mener 3-0 en entrant dans la deuxième période. Mais Ganizade a égalisé le match avec un point de passivité et une pénalité de 2 points, puis a pris l'avantage 4-3 avec un stepout.

"C'est ce dont je rêvais et maintenant j'ai transformé ce rêve en réalité", a déclaré Arsalan. "Vous ne savez pas quelles luttes il a fallu mener pour en arriver là. C'est ce que cela signifie d'être un champion du monde. Pour tous ceux en Iran et en Serbie qui m'ont soutenu, merci."

Eldaniz AZIZLI (AZE)Eldaniz AZIZLI (AZE) a battu Nugzari TSURTSUMIA (GEO) 8-0 en finale des 55kg. (Photo: UWW / Martin Gabor)

Chez les 55 kg, Azizli a maintenu sa domination sur Nugzari TSURTSUMIA (GEO), écrasant le champion du monde 2019 avec une chute technique de 8-0 pour récupérer le titre mondial qu'il a remporté en 2018.

Azizli, qui a dû se contenter de médailles de bronze en 2019 et 2021, a marqué un premier stepout, puis a été mis en tête en par terre. Cela s'est avéré être le début de la fin pour Tsurtsumia, également médaillé de bronze l'an dernier. Après une pénalité de 2 points, Azizli a tiré deux gut wrenches consécutifs pour mettre fin au match en 2:06.

"Le lutteur géorgien est également champion du monde, il l'était en 2019 et j'étais champion du monde avant lui", a déclaré Azizli. "Le match était génial, Dieu merci j'ai gagné".

Selon Azizli, il a maintenant battu Tsurtsumia neuf fois de suite. Malgré cela, il n'a pas l'intention de prendre son adversaire à la légère.

"C'est la lutte", a dit Azizli. "Tout peut arriver. À chaque championnat du monde, j'ai eu une médaille. Mais je n'ai pas toujours été capable de gagner."

Yusu BASAR (TUR)Yunus BASAR (TUR) a gagné la médaille de bronze à 77kg. (Photo: UWW / Kadir Caliskan)

De son côté, la Turquie a remporté trois médailles de bronze grâce aux victoires de Selcuk CAN (TUR) en 72kg, Yunus BASAR (TUR) en 77kg et Ali CENGIZ (TUR) en 87kg.

Can, médaillé de bronze aux championnats d'Europe de 2020, a remporté une victoire 3-3 sur le dernier point contre Ibragim MAGOMADOV (KAZ), marquant un jeté de 2 points dans la deuxième période. Andrii KULYK (UKR) a remporté l'autre médaille de bronze des 72 kg en battant Ibrahim GHANEM (FRA) 4-3.

Basar, qui a remporté une deuxième médaille d'argent européenne consécutive cette année, a tenu bon pour une victoire 4-1 sur l'ancien champion du monde Hyeonwoo KIM (KOR), un double médaillé olympique qui visait sa première médaille mondiale depuis 2018.

Le champion européen Malkhas AMOYAN (ARM), champion des 72 kg il y a un an à Oslo, a conclu une journée bien remplie en battant Viktor NEMES (SRB) 7-1 pour remporter l'autre bronze des 77 kg.

Amoyan, qui a perdu une décision serrée 3-3 contre Levai dans le premier match de qualification samedi, a dû gagner trois matchs de repêchage.

Chez les 87kg, Cengiz a marqué 4 points avec un front lift dans la deuxième période pour battre le double champion asiatique Naser ALIZADEH (IRI) 7-1. L'autre bronze a été remporté par David LOSONCZI (HUN), vainqueur 6-2 sur Alex KESSIDIS (SWE).

Chez les 55 kg, le champion d'Asie Yu SHIOTANI (JPN), qui a dû battre le champion du monde 2021 Ken MATSUI (JPN) juste pour faire partie de l'équipe japonaise, a assuré qu'il ne quitterait pas Belgrade les mains vides en battant Max NOWRY (USA) 7-0. Shiotani a commencé par un arm throw à 4 points, puis a ajouté un stepout et un takedown défensif, le tout dans la première période.

Le médaillé de bronze asiatique Jasurbek ORTIKBOEV (UZB) a remporté l'autre médaille de bronze des 55 kg en remontant un déficit de 5-0, marquant un jeté de 4 points parmi les neuf points de la deuxième période pour battre le médaillé d'argent asiatique Amangali BEKBOLATOV (KAZ), 9-5.

Artur ALEKSANYAN (ARM)Artur ALEKSANYAN (ARM) s'est qualifié pour la finale des 97 kg après avoir battu le champion en titre Mohammadhadi SARAVI (IRI).. (Photo : UWW / Kadir Caliskan)

Aleksanyan retourne en finale des 97 kg en détrônant Saravi

En demi-finale dans quatre autres catégories de poids plus tôt dans la session, Artur ALEKSANYAN (ARM) a obtenu une chance de remporter un quatrième titre mondial et le premier depuis 2017 en battant le champion du monde en titre Mohammadhadi SARAVI (IRI) 3-1 à 97 kg.

Aleksanyan, a marqué un gut wrench lors de son tour en par terre pour battre l'étoile montante Saravi, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo l'an dernier, et s'offrir une finale avec le champion européen Kiril MILOV (BUL).

Milov a donné une avance de 3-0 à Arif NIFTULLAYEV (AZE) dans l'autre demi-finale, mais il s'est animé en deuxième période lorsqu'il a été mis en par terre. D'abord un classique gut wrench, puis un jeté de 4 points dans le dos qui a provoqué un chute à 4:35.

Aleksanyan, qui a remporté la troisième médaille olympique de sa carrière en prenant l'argent à Tokyo, s'est déjà assuré d'une sixième médaille mondiale en carrière. Milov espère que la star arménienne obtiendra une troisième médaille d'argent.

La Serbie, pays hôte, a connu une autre bonne soirée, plaçant deux de ses lutteurs en finale pour égaler ses résultats de la première soirée. Sebastian NAD (SRB) visera l'or en 63kg et Mate NEMES (SRB), le frère jumeau de Viktor, suivra en 67kg.

Nad, médaillé d'argent européen des moins de 23 ans en 2019 qui organise un tournoi en petits groupes, a marqué une exposition créative en par terre en remportant une victoire 5-0 sur le médaillé d'argent européen Taleh MAMMADOV (AZE).

Lors de la finale de lundi, Nad tentera de faire en sorte que Leri ABULADZE (GEO) quitte les Championnats du Monde avec une médaille d'argent pour la deuxième année consécutive.

Abuladze, le champion d'Europe de cette année, a marqué un stepout en première période qui a prouvé la différence lors d'une victoire 2-1 sur le médaillé de bronze mondial 2019 Ali Reza NEJATI (IRI).

Nemes, l'autre médaillé de bronze mondial en 2019, a battu un redoutable Hasrat JAFAROV (AZE) 5-2 en demi-finale. Après avoir échangé Nemes, l'autre médaillé de bronze mondial en 2019, a battu un redoutable Hasrat JAFAROV (AZE) 5-2 en demi-finale. Après avoir échangé des takedowns en première période, Nemes a reçu un point de passivité, puis en a obtenu 2 pour une pénalité pour décrocher la victoire.

Pour ses efforts, Nemes obtient une chance contre le champion du monde et olympique en titre Mohammadreza GERAEI (IRI), qui a réalisé une chute technique inhabituelle sur Joni KHETSURIANI (GEO).

Geraei a fait le choix inhabituel de contester un appel dans lequel il a marqué les points, mais cela a payé en lui donnant encore plus que ce à quoi il s'attendait pour une chute technique de 8-0.

Du par terre, Geraei souleva Khetsuriani et le jeta sur son dos. L'appel initial était pour 4, mais Geraei a insisté pour que son entraîneur appuie sur le bouton de défi, affirmant que son adversaire devrait également se voir infliger une pénalité pour la jambe. Il a non seulement obtenu la pénalité de 2 points, mais le jeté a été amélioré à 5 points, lui donnant la victoire à 2:02.

Ironiquement, une autre demi-finale s'est également terminée par une chute technique sur un appel de challenge, mais celui-ci est allée à l'encontre de celui qui a déposé la protestation.

En 82kg, le médaillé d'argent asiatique Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) a réussi un jeté de 4 points pour prendre une avance de 7-0 contre Tamas LEVAI (HUN), qui a décidé de tenter sa chance et de prétendre que l'Ouzbek s'est servi de ses jambes. Les juges n'étaient pas d'accord et cela a donné à Berdimuratov la victoire 8-0 à 2:23, privant un deuxième frère Levai d'une place en finale.

En finale, Berdimuratov affrontera le médaillé d'argent de l'an dernier Burhan AKBUDAK (TUR), qui a réussi un jeté de 4 points en seconde période pour vaincre Yaroslav FILCHAKOV (UKR) 5-1.

Le jour 3 verra le début de la compétition dans les deux dernières catégories de poids Greco, 60 kg et 130 kg, ainsi que deux divisions féminines, 55 kg et 62 kg.

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Jour 2 Résultats en Gréco-Romaine 

55kg (18 inscrits)
Or - Eldaniz AZIZLI (AZE) df. Nugzari TSURTSUMIA (GEO) par tombé technique 8-0, 2:06

Bronze - Yu SHIOTANI (JPN) df. Max NOWRY (USA), 7-0
Bronze - Jasurbek ORTIKBOEV (UZB) df. Amangali BEKBOLATOV (KAZ), 9-5

63kg (30 inscrits)
Demi-finale - Sebastian NAD (SRB) df. Taleh MAMMADOV (AZE), 5-0
Demi-finale - Leri ABULADZE (GEO) df. Ali Reza NEJATI (IRI), 2-1

67kg (30 inscrits)
Demi-finale - Mate NEMES (SRB) df. Hasrat JAFAROV (AZE), 5-2
Demi-finale - Mohammadreza GERAEI (IRI) df. Joni KHETSURIANI (GEO) par tombé technique, 8-0, 2:02

72kg (25 inscrits)
Or - Ali ARSALAN (SRB) df. Ulvi GANIZADE (AZE), 7-4

Bronze - Andrii KULYK (UKR) df. Ibrahim GHANEM (FRA), 4-3
Bronze - Selcuk CAN (TUR) df. Ibragim MAGOMADOV (KAZ), 3-3

77kg (33 inscrits)
Or - Akzhol MAKHMUDOV (KGZ) df. Zoltan LEVAI (HUN) by TF, 8-0, 2:06

Bronze - Malkhas AMOYAN (ARM) df. Viktor NEMES (SRB), 7-1
Bronze - Yunus BASAR (TUR) df. Hyeonwoo KIM (KOR), 4-1

82kg (25 inscrits)
Demi-finale - Jalgasbay BERDIMURATOV (UZB) df. Tamas LEVAI (HUN) par tombé technique, 8-0, 2:23
Demi-finale - Burhan AKBUDAK (TUR) df. Yaroslav FILCHAKOV (UKR), 5-1

87kg (30 inscrits)
Or - Zurabi DATUNASHVILI (SRB) df. Turpan BISULTANOV (DEN), 6-2

Bronze - David LOSONCZI (HUN) df. Alex KESSIDIS (SWE), 6-2
Bronze - Ali CENGIZ (TUR) df. Naser ALIZADEH (IRI), 7-1

97kg (29 inscrits)
Demi-finale - Kiril MILOV (BUL) df. Arif NIFTULLAYEV (AZE) by Fall, 4:35 (7-3)
Demi-finale - Artur ALEKSANYAN (ARM) df. Mohammadhadi SARAVI (IRI), 3-1