Coupe du Monde Féminine

Le Japon, hôte de la Coupe du Monde de Lutte Féminine, maintient la Chine à distance et conquiert son quatrième titre d'affilée

By Ken Marantz

Dépourvu d'une de ses championnes du monde et olympique, le Japon devait s'appuyer sur une lutteuse moins titrée pour faire la différence et remporter une victoire cruciale.

Entre en scène Ayana GEMPEI (JPN), dont la victoire par ceinture arrière en 65kg entraîna la consécration de l'hôte japonais sur la Chine en finale du Championnat du Monde de Lutte Féminine, lui rapportant son quatrième titre consécutif et dixième toutes éditions confondues.

"J'étais si concentrée ; je n'ai pas vraiment pensé à ça," a commenté Gempei sur le fait d'être en position de donner au Japon une avance irrattrapable. "De toute façon, j'y suis allée absolument déterminée à gagner."

Face à TANG Chuying (CHN), Gempei était menée 3-2 quand elle a réalisé une projection au sol et une ceinture de côté dans les douze secondes finales pour remporter la victoire 6-3.

"Je perdais, mais j’étais sûre de pouvoir obtenir quelque chose quelque part. Je croyais dans ce que j’amenais [au tapis]. J’y suis allée en toute confiance."


Uki IRIE (JPN) célèbre sa dixième victoire par supériorité technique sur la médaillée de bronze olympique chinoise SUN Yanan of China (Photo: Max Rose-Fyne). 

Yuki IRIE (JPN) a donné au pays hôte un départ parfait quand elle a submergé la médaillée de bronze des Jeux Olympiques de Rio en 2016 SUN Yanan (CHN), accumulant 10 points à zéro avant de l’emporter par tombé 46 secondes avant la cloche.

Irie, qui avait vaincu la championne du monde Yui SUSAKI au championnat du Japon en décembre, sortait d’une performance décevante aux récents jeux d’Asie de Bishkek, où elle a dû se contenter de la médaille de bronze dans un tournoi dominé par la Chine.

Mais devant les 2000 spectateurs de l’Arène Takasaki chauffée à blanc et en diffusion télévisée nationale, Irie a démontré de quoi elle était faite. 

"Au début, je me posais des questions sur Irie," a déclaré l’instructeur principal japonais Hideo SASAYAMA. "Si nous perdons ici, ce pourrait être un problème. Mais si nous gagnons à l’ouverture, les choses s’enchaînent. Elle a remporté une victoire magnifique et a donné son élan au Japon."
La championne du monde de Paris 2017, Haruna OKUNO (JPN), a suivi en 53kg avec une victoire par tombé sur OUYANG Junling (CHN), contrastant sur sa laborieuse victoire de la veille 7-6 sur Sarah HILDEBRANDT (USA).

"Dans le match d’hier, j’ai laissé mon adversaire suivre sa stratégie," a déclaré Okuno. "Aujourd’hui, j’ai pu faire ce que je voulais."

La médaillée d’argent de Paris 2017 Mayu MUKAIDA (JPN), a assuré la continuité avec une victoire par supériorité technique 10-0 en 1’27 sur XIE Mengyu (CHN) en 55kg.

Mais même si on pouvait s’attendre à ces trois victoires, les prochains combats seraient décisifs pour la Chine, qui comptait préparer la scène pour son trio hautement réputé de poids lourds.

RONG Ningning (CHN) cherche le tombé en finale du Championnat du Monde de Lutte Féminine (Photo: Max Rose-Fyne)

La prochaine lutteuse alignée pour la Chine était la médaillée d’or à Bishkek 2018 RONG Ningning en 57 kg, et ce fut une surprise pour beaucoup quand Katsuki SAKAGAMI pris la tête 4-0. Mais Rong dérouta Sakagami par une tentative de double ramassement de jambes enlevées, l’envoyant sur son dos avant d’enlever cinq ceintures de côté – dont la dernière à la cloche de la première période pour une victoire par supériorité technique 15-4.

En 59kg, Yukako KAWAI (JPN) remporta un succès capital quand elle marqua en seconde période une projection au sol pour une victoire 3-1 sur PEI Xingru (CHN) qui, comme Rong, était une des cinq championnes d’Asie récemment couronnées et montant sur le tapis pour la Chine ce dimanche.

La sœur aînée de Kawai, la championne olympique de Rio 2016 et championne du monde de Paris 2017 Risako KAWAI (JPN), a répondu aux attentes en forgeant une victoire 10-4 sur la médaillée d’argent de Bishkek 2018 LUO Xiaojuan, plaçant le Japon à 5-1.

Ayana GEMPEI (JPN) lutte pour la domination pendant la finale de dimanche soir (Photo: Max Rose-Fyne)

Gempei, championne du monde des moins de 23 ans, a remporté sa victoire décisive sur Tang l’efflanquée qui dépassait d’une tête la Japonaise râblée. 

"Quelle que soit l’adversaire, quelle que soit sa constitution, je pense seulement à devoir lutter en me servant des mouvements que je maîtrise," a déclaré Gempei. "Donc je ne pense pas à ça."

Suite au désistement en finale de la championne olympique de Rio 2016  et championne du monde de Paris 2017 Sara DOSHO (JPN) pour cause de blessure à l’épaule pendant le tour préliminaire, Miwa MORIKAWA (JPN), battue 9-0, n’a pas fait le poids en 68kg face à la championne de Bishkek 2018 ZHOU Feng.

Les victoires remportées par les deux autres championnes chinoises d’Asie, Yue HAN (CHN) en 72kg et ZHOU Qian (CHN) en 76kg, n’auront servi qu’à réduire la marge de victoire du Japon.

Han, médaillée de bronze de Paris 2017, a été poussée aux limites par Masako FURUICHI (JPN) et a eu besoin de deux projections au sol en seconde période pour décrocher une victoire 10-7, alors que Zhou renversait la médaillée de bronze de Paris 2017 Hiroe SUZUKI (JPN) 7-1.
 

La Mongolie remporte le bronze pour la troisième année d’affilée 
Dans une passionnante série éliminatoire pour la troisième place, marquée par plusieurs tardives ceintures arrière, Tumentsetseg SHARKHUU (MGL) a fait sensation en permettant à la Mongolie de décrocher la victoire 6-4 face aux Etats-Unis pour une troisième médaille de bronze consécutive.

Les Etats-Unis avaient interrompu la domination de la Mongolie 4-3 grâce à deux victoires sur deux de ses meilleures lutteuses lorsque la médaillée d’argent de Bishkek 2018 Sharkhuu rencontrait Tamrya MENSAH (USA) dans un combat décisif en 68kg.

Mensah fusait en tête à 5-0 mais, en seconde période, Sharkhuu usa d’un chassé intérieur pour envoyer l’Américaine sur son dos, achevant le combat par un tombé à 1’56 de la fin.

"Dans notre équipe, on s’est toutes encouragées en nous disant, 'Tu peux le faire,'" a déclaré Sharkhuu. "Je pensais seulement à l’équipe en me disant 'Tu dois gagner.'"

Visionnant son action gagnante, Sharkuu a commenté, "Cette technique n’est pas la mienne, mais je m’y entraîne depuis un mois."

Après que Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL) en 55kg et Shoovdor BAATARJAV (MGL) en 59kg l’ont emporté à la dernière seconde, les Etats-Unis sont revenus dans la compétition grâce à deux grandes victoires. 

Mallory VELTE (USA) résista pour une victoire 11-9 en 62kg sur la championne du monde de Paris 2017 Orkhon PUREVDORJ (MGL), qui n’était pas à son plus haut niveau et avait déclaré forfait pour deux combats de phase de groupe.

Forrest MOLINARI (USA) se démêla d’une bataille serrée en 65kg contre l’ancienne championne du monde Battsetseg SORONZONBOLD (MGL) grâce à un tombé en première période. 

"Orkhon était blessée, mais elle a fait au mieux," a indiqué Sharkhuu. "J’apprécie beaucoup son [effort]. Nous ne formons toutes qu’une seule équipe."

L’entraîneur de la Mongolie Byambajov BATTULGA a témoigné que son équipe s’améliore grâce au fait que de plus jeunes lutteuses commencent à s’affirmer.

"Nous obtenons un meilleur alliage quand les jeunes lutteuses prennent leurs marques," a dit Battulga. "Nous sommes plus confiants. Deux championnes ont perdu, nous étions choqués. Mais Sharkhuu a décroché une grande victoire."
 

Mélodrame pour les dernières places
Pendant ce temps, l’ambiance était dramatique au matin alors que dans les deux séries éliminatoires pour les dernières places, les équipes se trouvaient à égalité 5 partout et que décision serait rendue aux points de classement.

Le Canada résistait pour déborder la Biélorussie 24-21, la différence principale venant du fait que la Biélorussie tenait une victoire de plus par défaut ou forfait sur le Canada.

L’issue ne sera précisée qu’au cours de l’ultime combat en 76kg, quand Vasilisa MARZALIUK (BLR), qui se devait d’obtenir une victoire par tombé, ne put que l’emporter 6-4 face à Justina DI STASIO (CAN).

Sur un score de 2-2 et à moins d’une minute de la fin, Marzaliuk se démenait pour ceinturer les bras de son adversaire en vue d’une projection. La Canadienne résistait mais fut renversée alors que les lutteuses sortaient des limites, pour une action à 4 points.


"Je crois que j’essayais tellement de ne pas sortir des limites que j’ai surcompensé et trop poussé," a témoigné di Stasio. "Je ne sais pas comment j’ai été renversée."

Ajoutant à la tension, di Stasio s’est blessée pendant le combat et dû recevoir des soins médicaux. "J’ai un petit problème à la nuque en ce moment," a-t-elle dit. "J’ignore pourquoi j’ai atterri sur la tête pendant les deux derniers matchs."

Un forfait aurait donné la victoire à la Biélorussie – un détail dont la Canadienne a déclaré ne pas avoir été au courant.


"Non, je n’en avais aucune idée – ce que je préfère," a dit di Stasio, qui a ajouté n’avoir jamais songé à arrêter le combat.

Pour la Suède, se partager les matchs à égalité avec la Roumanie en série éliminatoire pour la septième place mais perdre aux points de classement 24-22 restera, en quelque sorte, une victoire morale, étant donné la morosité des résultats obtenus par la jeune équipe en phase de groupe, où elle n’a remporté que deux victoires en tout.

"Hier restera une sale journée pour toute l’équipe," a fait savoir après sa victoire sur Catalina AXENTE (ROU) par tombé en 72kg, la vétéran Jenny FRANSSON (SWE), médaillée de bronze de Rio 2016. "Proche de la fin, je sentais que tout le monde était triste. C’était dur. Mais c’est une bonne expérience."

Résultats
1re-2me Places
JAPON 6 CHINE 4

50 kg: Yuki IRIE (JPN) df. SUN Yanan (CHN) par tombé, 0:46 (10-0)
53 kg: Haruna OKUNO (JPN) df. OUYANG Junling (CHN) par tombé, 4:33 (4-0)
55 kg: Mayu MUKAIDA (JPN) df. XIE Mengyu (CHN) par ST, 10-0, 1:15
57 kg: RONG Ningning (CHN) df. Katsuki SAKAGAMI (JPN) par ST, 15-4, 3:00
59 kg: Yukako KAWAI (JPN) df. PEI Xingru (CHN), 3-1
62 kg: Risako KAWAI (JPN) df. LUO Xiaojuan (CHN), 10-4
65 kg: Ayana GEMPEI (JPN) df. TANG Chuying (CHN), 6-3
68 kg: ZHOU Feng (CHN) df. Miwa MORIKAWA (JPN), 9-0
72 kg: HAN Yue (CHN) df. Masako FURUICHI (JPN), 10-7
76 kg: ZHOU Qian (CHN) df. Hiroe MINAGAWA (JPN), 7-1

3me-4me Places
MONGOLIE 6 ETATS-UNIS 4

50 kg: Victoria ANTHONY (USA) df. Narangerel ERDENESUKH (MGL) par tombé, 3:49 (8-2)
53 kg:  Sumiya ERDENECHIMEG (MGL) df. Sarah HILDEBRANDT (USA), 10-6
55 kg: Davaachimeg ERKHEMBAYAR (MGL) df. Jacarra WINCHESTER (USA), 9-6
57 kg: Battsetseg ALTANTSETSEG (MGL) df. Allison RAGAN (USA) par ST, 10-0, 1:38
59 kg: Shoovdor BAATARJAV (MGL) df. Kayla MIRACLE (USA), 5-4
62 kg: Mallory VELTE (USA) df. Orkhon PUREVDORJ (MGL), 11-9
65 kg: Forrest MOLINARI (USA) df. Battsetseg SORONZONBOLD (MGL) par tombé, 3:22 (4-4)
68 kg: Tumentsetseg SHARKHUU (MGL) df. Tamyra MENSAH (USA) par tombé, 1:56 (4-5)
72 kg: Nasanburmaa OCHIRBAT (MGL) df. Victoria FRANCIS (USA), 11-3
76 kg: Adeline GRAY (USA) df. Chantsalnyamaa AMGALANBAATAR (MGL) par ST, 10-0, 3:59

5me-6me Places
CANADA 5 BIELORUSSIE 5

(Le Canada gagne 24-21 aux points de classement)
50 kg: Jessica MACDONALD (CAN) df. Kseniya STANKEVICH (BLR) par tombé, 3:12 (6-2)
53 kg: Diana WEICKER (CAN) df. Vanesa KALADZINSKAYA (BLR) par défaut
55 kg: Iryna KURACHKINA (BLR) df. Jade PARSONS (CAN), 10-4
57 kg: Samantha STEWART (CAN) df. Zalina SIDAKOVA (BLR), 7-0
59 kg: Katsiaryna HANCHAR YANUSHKEVICH (BLR) df. Emily SCHAEFER (CAN) par ST, 12-2,2:15
62 kg: Veranika IVANOVA (BLR) df. Jessica BROUILLETTE (CAN) par tombé, 5:34 (4-0)
65 kg: Krystsina FEDARASHKA (BLR) df. Braxton STONE (CAN) par défaut
68 kg: Olivia DI BACCO (CAN) df. Hanna SADCHANKA (BLR), 5-2
72 kg: Erica WIEBE (CAN) par forfait
76 kg: Vasilisa MARZALIUK (BLR) df. Justina DI STASIO (CAN), 6-4 

7me-8me Places
ROUMANIE 5 SUEDE 5

(La Roumanie gagne 24-22 aux points de classement)
50 kg: Alina VUC (ROU) df. Malin  LJUNGSTROEM (SWE) par tombé, 3:56 (8-0)
53 kg: Estera TAMADUIANU DOBRE (ROU) df. Linn LUNDSTROEM (SWE) par ST, 10-0, 1:37
55 kg: Simona PRICOB (ROU) df. Liliana JUAREZ ANDINO (SWE) par ST, 10-0, 2:15
57 kg:  Kateryna ZHYDACHEVSKA (ROU) df. Sara LINDBORG (SWE) par tombé, 2:23 (10-3)
59 kg: Emma JOHANSSON (SWE) par forfait
62 kg: Kriszta INCZE (ROU) df. Therese PERSSON (SWE) par défaut
65 kg: Moa NYGREN (SWE) df. Adina POPESCU (ROU) par tombé, 1:35 (6-2)
68 kg: Alexandra SANDAHL (SWE) df. Alexandra ANGHEL (ROU), 9-2
72 kg: Jenny FRANSSON (SWE) df. Catalina AXENTE (ROU) par ST, 10-0, 1:17
76 kg: Denise MAKOTA STROEM (SWE) par forfait

L'Hebdo !

L'Hebdo du 20 août !

By Eric Olanowski

En revue, les huit médailles d'or des Japonaises aux mondiaux juniors et le troisième titre consécutif de Kamal, les ultimes éliminatoires russes, Dake qui soumet Dieringer et le compte à rebours du championnat du monde.

1. Huit médailles mondiales d'or sur dix pour les lutteuses japonaises
L'équipe féminine japonaise a remporté toutes ses finales la semaine passée, s'arrogeant huit des dix titres à prendre au championnat du monde junior 2019 de Tallinn, la capitale de l'Estonie. Agrémentées de deux médailles de bronze, les lutteuses japonaises décrochent un total de dix médailles et finissent en première place du tournoi avec 230 points. La Russie est deuxième avec 115 points et l'Ukraine troisième avec 91 - à 139 points du Japon.

L'équipe japonaise était menée par les deux doubles championnes du monde senior Yui SUSAKI (50kg) et Haruno OKUNO (53kg). 

Susaki a conservé son titre grâce à une victoire par 10-0 sur la médaillée mondiale de bronze cadet 2016 Daria KHVOSTOVA (RUS) en finale des 50kg.

Il s'agit pour Susaki de son septième titre mondial en tout depuis sa première participation à un championnat du monde en 2014. À la question de savoir où elle situe ce titre dans son tableau, Susaki répond : “Mon but ultime est une médaille olympique. Je ferai de mon mieux et m'entraîne pour cela.” 

Susaki a élevé son score aux championnats du monde à 31-0 -- dont 29 victoires en ne concédant aucun point à son adversaire et pour un total de 290 points à 6 sur les chemins des podiums.

Selon ses propres mots, elle est persuadée que ses réussites viennent "de sa force et de son mental."

Haruno OKUNO est l'une des huit lutteuses japonaises mondialement titrées la semaine dernière. (Photo : Kadir Caliskan)

L'autre double championne du monde senior titrée la semaine dernière est Haruno Okuno, en 53kg. 

Okuno a déclaré qu'elle conservait chacune de ses ceintures mondiales dans la maison de ses parents. Il y en a désormais cinq, après autant d'essais. Elle obtient son premier titre mondial junior après s'être défaite d'Anudari NANDINTSETSEG (MGL) par 7-2 en finale des 53kg.

En la regardant mener ses quatre combats, lors desquels elle a vaincu ses adversaires 35-2 en tout, rien ne transparaît de l'extrême douleur qu'elle ressentait à la nuque du côté droit. Après sa finale, elle a parlé de devoir travailler ses contre-offensives à cause de ses douleurs. "J'ai mal à la nuque, donc je n'ai pas essayé [de plaquer]. Dans ce combat, les contre-attaques ont bien marché.” 

Calme et stoïque dans sa finale, Okuno a rapidement lancé une attaque en position basse, récoltant deux points avant de lancer une contre-offensive sur une attaque de Nandintsetseg en recourant à une tirade de bras toute en fluidité et enchaîner sur un ramassement de jambe extérieur pour quatre points de plus. Elle a ensuite concédé ses deux seuls points du tournoi (pour passivité et sortie de tapis) mais récoltait un point pour brutalité après que son adversaire eût été avertie plusieurs fois pour des mains au visage. Okuno remporte son premier titre junior par une victoire 7-2.

Pour Okuno, “il n'y a pas de différence entre un titre junior ou un titre senior. C'est un championnat du monde et je suis toujours très heureuse de lutter contre des adversaires internationaux.” 

Médaillées japonaises : 
50kg - Yui SUSAKI (GOLD)
53kg - Haruna OKUNO (GOLD) 
55kg - Saki IGARASHI (BRONZE) 
57kg - Akie HANAI (GOLD)
59kg - Sae NANJO (GOLD)
62kg - Yuzuka INAGAKI (GOLD)
65kg - Miwa MORIKAWA (GOLD) 
69kg - Naruha MATSUYUKI (GOLD)
72kg - Yuka KAGAMI (GOLD)
76kg - Yasuha MATSUYUKI (BRONZE)

2. Kamal décroche un troisième titre mondial junior d'affilée
Kerem KAMAL (TUR) représentera la Turquie au championnat du monde de Nur-Sultan en septembre prochain. Il vient de remporter son troisième titre mondial junior d'affilée.

Kamal tenait trois doigts levés face à la foule après sa victoire sur Sahak HOVHANNISYAN (ARM) par 7-2 en finale des 60kg. “Je suis très heureux d'avoir remporté cette troisième médaille en catégorie junior. J'avais été trois fois en finale des cadets mais j'avais perdu à chaque fois,” a dit Kamal.  

Le lutteur turc était à la traîne après la première période, chose qu'il avait prévue. “Le plan du combat était d'être sain et sauf après la première période... la sécurité d'abord.” La seconde période fut essentielle : “En seconde période, j'y vais à fond.”  Dans les trois minutes finales, Kamal devint extrêmement rapide, étouffant Hovhannisyan par une ceinture en pont à droite suivie d'un levé à quatre points, atteignant les 7-1. Il concéda encore un point mais finit par porter le drapeau turc autour du tapis des mondiaux pour la troisième fois consécutive.

L'attention de
Kamal est maintenant tournée vers le championnat du monde senior où il représentera la Turquie dans la catégorie des 60kg. Sa quête d'un titre senior débutera le 16 septembre prochain. 

3. L'équipe russe de lutte libre parée 
Les ultimes éliminatoires pour l'équipe russe mondiale de lutte libre se sont déroulés le weekend dernier. Trois champions du monde seront à Nousoultan pour défendre leurs titres.

Une incertitude planait en effet sur la participation de Zaur UGUEV (57kg), Zaurbek SIDAKOV (74kg) et Abdulrashid SADULAEV (97kg).

En 57kg, le champion du monde en titre Zaur Uguev a été dispensé du championnat de Russie suite à sa médaille de bronze des Jeux Européens de Minsk.

Uguev a dû se défaire d'Arian TYUTRIN ​​​​pour rejoindre l'équipe de lutte libre. Des questions avaient été soulevées sur la santé d'Uguev avant le combat, mais il a clairement démontré qu'il était le meilleur lutteur de la catégorie des 57kg - du meilleur pays de lutte libre - par une victoire sans appel 10-0.

Dans les sélections des 74kg c'est le champion du monde en titre et médaillé d'or des Jeux Européens Zaurbek Sidakov, également dispensé de championnat de Russie, qui a obtenu une place grâce à une victoire de justesse sur le champion du monde 2016 Magomed KURBANALIEV 2-1. 

Le quadruple champion du monde et champion olympique Abdulrashid Sadulaev fut le dernier à assurer sa sélection. Le champion d'Europe et médaillé d'or des Jeux Européens a pulvérisé Vladislav BAITSAEV 10-0. 

La victoire de Sadualev laisse un espoir de vivre le remake de la rencontre entre les multiples champions du monde et champions olympiques Sadulaev, le blindé russe, et Snyder, dit Captain America, en finale des 97kg.

Équipe russe de lutte libre pour les mondiaux : 
56kg – Zaur UGUEV 
61kg – Magomedrasul IDRISOV 
65kg – Gadzhimurad  RASHIDOV 
70kg – David BAEV
74kg – Zaurbek SIDAKOV
79kg – Gadzhi  NAVIEV
86kg – Artur NAIFONOV
92kg – Alikhan  JABRAILOV
97kg – Abdulrashid SADULAEV 
125kg – Anzor KHIZRIEV 

4. Dake soumet Dieringer deux fois de suite et représentera les USA en 79kg 
Le champion du monde en titre de la catégorie des 79kg Kyle DAKE (USA) s'est remis de sa blessure pour vaincre Alex DIERINGER (USA) deux fois de suite et rejoindre pour la deuxième fois consécutive l'équipe des États-Unis pour les mondiaux. Une première victoire tactique par 3-2, suivie d'un résultat plus ouvert pour la seconde rencontre (4-1), lui ont donné son billet pour les mondiaux de Noursoultan.

Lors de ses début au championnat du monde l'année dernière, Dake avait assommé ses adversaires 37 à rien - jusqu'au titre. Après ses deux victoires sur Dieringer le weekend dernier, Dake se dirige désormais vers le Kazakhstan dans une catégorie légèrement allégée pour cause de modification des catégories de poids olympiques.

Équipe des USA de lutte libre pour les mondiaux : 
57kg - Daton FIX 
61kg - Tyler GRAFF

65kg - Yianni DIAKOMIHALIS / Zain RETHERFORD
70kg - James GREEN 
74kg - Jordan BURROUGHS 
79kg - Kyle DAKE 
86kg - Pat DOWNEY 
92kg - J'den COX 
97kg - Kyle SNYDER 
125kg - Nick
GWIAZDOWSKI 

5. Lancement du compte à rebours pour les mondiaux de Nousoultan
Un mois nous sépare de l'ouverture du championnat du monde de Noursoultan, capitale du Kazakhstan, prévu au stade Barys de la ville d'Astana récemment renommée.

La pression est énorme cette année car les six meilleurs athlètes de chaque catégorie qualifieront leurs pays pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Le programme des mondiaux de cette année diffère fortement de ceux tenus à Budapest en 2018. La lutte gréco-romaine qui avait clôt les festivités l'année dernière les ouvrira le 14 septembre. La lutte féminine suivra le 17 et la lutte libre hommes clora le championnat, potentiellement couronné par la troisième rencontre des triples champions du monde et champions olympiques Abdulrashid Sadualev et Kyle Snyder en finale des 97kg. Le duo s'est partagé les derniers titres de cette catégorie : Paris pour Snyder et revanche de Sadulaev à Budapest par tombé en 70 secondes. 

Vous trouverez ici le PROGRAMME des mondiaux de Noursoultan (en anglais).