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L'Egypte remporte le titre en lutte gréco-romaine malgré la résistance de l'Algérie

By Vinay Siwach

EL JADIDA, Maroc (21 mai) -- Le retour en force de l'Algérie s'est soldé par un échec, l'Égypte remportant le titre gréco-romain par équipe avec deux points d'avance.

L'Egypte avait 205 points tandis que l'Algérie terminait avec 203 points. Le Maroc, pays hôte, a terminé troisième avec 134 points, même s'il n'a pas remporté d'or.

Sur les 10 catégories de poids, l'Egypte et l'Algérie se sont affrontées dans cinq finales. Les deux nations étaient à égalité en points par équipe dans 8 catégories de poids ayant remporté quatre médailles d'or, deux d'argent et deux de bronze pour 170 points..

L'Algerie a remporté une médaille d'or supplémentaire par rapport à l'Égypte pour mener de cinq points, mais a perdu à cause d'un résultat de huit points contre 15 pour l'Égypte en 77kg. Emad ABOUELATTA (EGY) a battu Tarek BENAISSA (ALG) 3-1 en quarts de finale des 77kg et le lutteur égyptien ayant perdu sa demi-finale, Benaissa n'a remporté que huit points tandis que Abouelatta a réussi à gagner le bronze pour 15 points.

L'émotion était à son comble entre les deux camps aux championnats d'Afrique à El Jadida et les cinq finales entre l'Egypte et l'Algérie ont donné lieu à des combats de haut vol. L'un de ces combats, la finale des 60 kg, a tenu les fans en haleine.

Le champion africain en 63kg de l'année dernière Abdeldjebar DJEBBARI (ALG) a surpris Ahmed BAGHDOUDA (EGY) avec une mise à terre tardive en finale des 60kg. Mené 8-8 sur critères, il a mis sur le dos Baghdouda pour obtenir deux points.

Le combat a démarré avec le lutteur égyptien qui a obtenu l'avantage d'un par terre. Il a marqué quatre points de cette position avant que Djebbari ajoute un point en fin de combat, la première période se terminant 5-1 pour Baghdouda.

Quand Djebbari a obtenu la position par terre en seconde période, il a cédé un renversement et deux autres points. Il a réussi a marqué deux points pour lui aussi mais il était mené 8-4. Il a ensuite ajouté six points contre un Baghdouda fatigué pour décrocher la médaille d'or.

Les autres médailles d'or de l'Algérie ont été remportées dans les catégories 63kg, 82kg, 87kg et 97kg.

L'olympien de Tokyo en 60kg Abdelkarim FERGAT (ALG) n'a pas eu beaucoup de mal à remporter son quatrième titre africain, tandis que Moustafa ALAMELDIN (EGY) a dû se contenter d'une deuxième médaille d'argent en trois jours. Il a perdu la finale des 63kg 7-3. Fergat avait terminé treizième aux Jeux Olympiques et compte trois titres continentaux en 55kg.

Dans deux finales Algérie-Tunisie, le champion en titre des 77kg Abd OUAKALI (ALG) est passé en 82 kg cette année et a remporté son deuxième titre d'Afrique en battant Hakim TRABELSI (TUN) 4-0 en finale.

Ouakali était autrefois un lutteur prometteur pour l'Algérie avant une infraction de dopage se voyant interdit de compétition de 2014 à 2018. Il est revenu en 2019 et a remporté la médaille d'argent des championnats d'Afrique avant de gagner le titre en 2020.

Bachir SID AZARA (ALG) a remporté son troisième tire des championnats d'Afrique après une victoire serrée 2-1 sur Mohamed MISSAOUI (TUN) en finale des 87kg.

Sid Azara, qui a terminé 7ème aux Jeux olympiques de Tokyo, a pris une avance de 2-0 pendant la période. Il a cédé un point de passivité en seconde période mais Missaoui n'a pas pu prendre avantage du par terre.

La dernière médaille d'or de l'Algérie a été remporté en 97kg, une autre catégorie de poids où la finale a vu des lutteurs d'Algérie et d'Egypte. Le double champion olympique Adem BOUDJEMLINE (ALG) a battu Mohamed GABR (EGY), 5-1, dans la répétition de la finale d'Afrique de 2019. La victoire a propulsé l'Algérie vers le titre par équipe. L'or en 97kg était le cinquième titre africain de Boudjemline.

L'Egypte a eu sa part de succès dans ces finales en commençant par les 55kg.

Abdalla SHAABAN (EGY) a remporté deux médailles d'or en trois jours. Il a gagné jeudi le titre U20 et a ajouté le titre senior samedi après être resté invaincu dans l'appariement à 5. Son concurrent le plus coriace était le champion d'Afrique U20 et une autre jeune star, Mohamed DRIDI (ALG), mais il a remporté le troisième round 1-1.

Abdelrahman OMAR (EGY), 19 ans, a marqué cinq points en première période et a réussi à battre confortablement Ishak GHAIOU (ALG) pour le titre des 67kg. Ghaiou a terminé avec une médaille d'argent pour une seconde année consécutive en 67kg. En 2020, Mohammed EL SAYED (EGY) a mis fin à ses espoirs de devenir champion d'Afrique et c'est maintenant une jeune star du pays qui s'en charge.

Mohamed KHALIL (EGY) est passé de 77kg à 72kg et a remporté son premier titre africain après avoir battu Radhwen TARHOUNI (TUN) dans une finale frénétique. Les deux hommes se sont lancés dès le début et ont marqué six points chacun en première période. Tarhouni a attaqué le premier et la séquence s'est soldée par deux points pour chaque lutteur. Mais à la pause, Tarhouni menait 6-6 sur critères car il a réussi un quatre points. Khalil a obtenu un point pour renversement et plus tard a ajouté une mise à terre avant la pause. La seconde période a vu une seule action dans laquelle Khalil a misé sur un déplacement à quatre points et l'a marqué, ce qui lui a donné la victoire.

EN 130kg, Abdellatif MOHAMED (EGY) a une fois encore battu Amine GUENNICHI (TUN) pour gagner le titre des 130kg. Durant les trois dernières années, les olympiens de Tokyo ont développé une rivalité mais Guennichi n'a pas encore remporté le combat contre Mohamed.

Il s'en est approché samedi après avoir obtenu un rouleau du par terre pour mener 3-1 à la pause dans le combat du premier round. Mais Mohamed a marqué trois points en seconde période, dont un pour passivité de Guennichi, pour gagner 4-3.

Les deux lutteurs n'ont eu aucun mal à remporter leurs matchs restants, Mohamed, ancien médaillé mondial U23, remportant l'or tandis que le tunisien terminait avec l'argent.

La seule médaille d'or qui n'est revenue ni à l'Algérie ni à l'Egypte est celle des 77kg. Le représentant olympique de la Tunisie à Tokyo Lamjed MAAFI (TUN) a remporté la médaille d'or des 77kg après avoir battu Aziz BOUALEM (MAR) 10-0 en finale. Il avait auparavant battu Emad ABOUELATTA (EGY) en demi-finale.

Abouelatta, cinquième au classement mondial des moins de 20 ans, n'a pas pu rivaliser avec la force de Maafi. Maafi a marqué une mise à terre dans les 10 premières secondes du combat et a ajouté trois points sur des stepouts pour s'imposer 5-1 en demi-finale.

Les Championnats d'Afrique verront des actions de lutte libre dans les 10 catégories de poids dimanche.

Résultats de la lutte gréco-romaine

55kg 
OR : Abdalla SHAABAN (EGY)
ARGENT : Mohamed DRIDI (ALG)
BRONZE : Rabby KILANDI (COD)

Match clé : Abdalla SHAABAN (EGY) df. Mohamed DRIDI (ALG), 1-1 (Round 3) 

60kg
OR : Abdeldjebar DJEBBARI (ALG) df. Ahmed BAGHDOUDA (EGY), 10-8

BRONZE : Salim HAMDI (TUN) df. Aymane LAKHFIF (MAR), 8-0 

63kg
OR : Abdelkarim FERGAT (ALG) df. Moustafa ALAMELDIN (EGY), 7-3

BRONZE : Fouad FAJARI (MAR) df. Hamed TCHOUFON (RSA), 9-0 

67kg
OR : Abdelrahman OMAR (EGY) df. Ishak GHAIOU (ALG), 6-1

BRONZE : Bilal EL BAHJA (MAR) df. Jason AFRIKANER(NAM), 10-1

72kg
OR : Mohamed KHALIL (EGY) df. Radhwen TARHOUNI (TUN), 10-6

BRONZE : Khalid AMAGHDOUR (MAR) df. Reangan NDOMBASI (COD), 4-0 
BRONZE : Walid GHAIOU (ALG) df. Shafaihuuna BENHARD (NAM), 5-1

77kg
OR :  Lamjed MAAFI (TUN) df. Aziz BOUALEM (MAR), 10-0

BRONZE :  Jean ATONGUI (CGO) df. Brian OLOO (KEN), 8-0
BRONZE : Emad ABOUELATTA (EGY) df. Redy MUPOMPA (COD), 8-0

82kg
OR : Abd OUAKALI (ALG) df. Hakim TRABELSI (TUN), 4-0

BRONZE : Fares GHALY (EGY) df. Mohamed FAIQ (MAR), 8-0 

87kg
OR : Bachir SID AZARA (ALG) df. Mohamed MISSAOUI (TUN), 2-1

BRONZE : Barthelemy TSHOSHA (COD) df. Edward LESSING (RSA), 10-7 
BRONZE : Noureldin HASSAN (EGY) df. Guma BASHIR (SUD), 10-0

97kg
OR : Adem BOUDJEMLINE (ALG) df Mohamed GABR (EGY), 5-1

BRONZE : Oussama ASSAD (MAR) df. Aron MBO (COD), 16-12

130kg
OR : Abdellatif MOHAMED (EGY)
SILVER : Amine GUENNICHI (TUN)
BRONZE : Hichem KOUCHIT (ALG)

Match clé : Abdellatif MOHAMED (EGY) df. Amine GUENNICHI (TUN), 4-3 (Round 1)

Irie et Icho comptent sur leurs victoires à la Coupe Meiji pour se rapprocher des JO de Tokyo

By Ken Marantz

TOKYO--- Au mois d'avril, le premier désir de Yuki IRIE lorsqu'elle a remporté la médaille d'or des 50kg du championnat d'Asie de Xi'an, en Chine, fut de rentrer au Japon pour reprendre l'entraînement le plus vite possible pour la Coupe Meiji.

Le championnat pouvait être pris comme un amuse-gueule en vue du banquet - les JO de Tokyo 2020 - et la prochaine étape pour y acquérir une place s'approchait à grande vitesse. Et quand celle-ci implique de possibles remakes avec la double championne du monde Yui SUSAKI ou la championne olympique de Rio 2016 Eri TOSAKA, il n'y a pas une seconde à perdre.

Dès ce jeudi, plusieurs championnes du monde et championnes olympiques peuvent se retrouver sur la route des meilleures lutteuses japonaises - concentrées dans les classes de poids olympiques - lors de la Meiji à la salle Komazawa de Tokyo.

En combination avec le championnat du Japon (la Coupe de l'Empereur) tenu en décembre 2018, les deux compétitions servent de qualificatif pour le championnat du monde de Noursultan de septembre prochain. Une double victoire dans une catégorie de poids donne automatiquement à l'athlète une place dans l'équipe des mondiaux ; en cas de vainqueurs différents aux deux compétitions, ceux-ci se rencontreront en éliminatoire le 6 juillet prochain.

Rentrer dans l'équipe nationale des mondiaux a plus d'une conséquence cette année, puisque la Fédération japonaise a décrété que quiconque récolterait une médaille au championnat du monde sera inclu dans l'équipe olympique. Bien que la barre soit haute pour les hommes, il y a de fortes chances pour que les Japonaises obtiennent à Noursultan des médailles dans toutes les catégories de poids olympiques ; être sélectionné pour les mondiaux de la capitale kazakhe est donc primordial.

Les commentaires d'Irie après sa victoire sur SUN Yanan (CHN) en finale du championnat d'Asie ont rencontré de l'écho chez ses compatriotes : "J'ai relevé pas mal de soucis, je veux juste rentrer et m'entraîner. Si je ne gagne pas à la Meiji, ça ne veut rien dire... Pour viser les JO, remporter ce tournoi était essentiel. J'étais contente de clarifier les choses. Le grand rendez-vous, pour moi, c'est en juin."

La double championne du monde Yui SUSAKI fera son retour pour la Coupe Meiji, après avoir fait l'impasse sur la Coupe de l'Empereur pour un coude disloqué. (Photo : Max Rose-Fyne)

Irie poursuivra son long duel avec Susaki dans la catégorie des 50kg, après que cette dernière a fait l'impasse sur la Coupe de l'Empereur pour un coude disloqué. Irie est la seule lutteuse de la planète à avoir vaincu Susaki plusieurs fois, sa dernière victoire remontant à la dernière Coupe de l'Empereur en décembre 2018.

Sans oublier Tosaka, vaincue en demi-finale de la Coupe de l'Empereur par Irie, et la championne du monde cadet 2017 Remina YOSHIMOTO, vaincue 2-1 mais qui a donné du fil à retordre à Susaki dans la finale de la Coupe de la Reine en avril dernier.

La quadruple championne olympique ICHO (JPN) et la championne olympique de Rio Risako KAWAI (JPN) sont inscrites en 57kg. Elles avaient offerts deux combats au public de la Coupe de l'Empereur. (Photo : Sachiko Hotaka)

Icho et Kawai sur une trajectoire de collision
Lors de la Coupe de l'Empereur, les spectateurs ont eu droit à deux rencontres entre les championnes de Rio Kaori ICHO et Risako KAWAI.

Icho a vaincu sa rivale de la catégorie, plus jeune, dans un thriller avec en point d'orgue un amené au sol décisif dans les 10 dernières secondes, pour une victoire par 3-2. Kawai avait légèrement sonné Icho 2-1 lors de la rencontre préliminaire du groupe : ce fut la première défaite d'Icho face à une compatriote depuis 2001.

Kawai, championne du monde des 59kg en 2018, a rejoint les 57kg plutôt que de monter en 62, où elle aurait dû faire face à sa soeur cadette Yukako. Ce faisant elle prend le risque d'affronter Icho pour la place des JO, revenue à la compétition fin 2018 depuis sa victoire de Rio.

Icho, qui fêtera ses 35 ans ce jeudi, aura été en quelque sorte rappelée à l'ordre à Xi'an, où elle a dû s'incliner en demi-finale face à JONG Myung-Suk (PRK) et se contenter d'une médaille de bronze. Peut-être était-ce le coup de fouet nécessaire à ses ambitions, un dur rappel que rien n'est jamais acquis.

Selon la presse japonaise, le niveau d'Icho, depuis son retour de Xi'an, est nettement inférieur à son potentiel et elle n'a pris part que pour un seul jour à un récent camp d'entraînement de son équipe nationale. Kawai, déterminée à prendre sa revanche, a elle intégralement participé. Ce qui n'a pas empêché un officiel de la Fédération japonaise de déclarer :  "Je suis certain qu'[Icho] sera prête à 100%."

La championne du monde Mayu MUKAIDA (JPN) et Haruna OKUNO (JPN) pourraient se rencontrer en 53kg. Dans ce cas, Mukaida part avec l'avantage d'avoir remporté leurs huit dernières rencontres. (Photo : Sachiko Hotaka)

L'autre possible confrontation majeure est celle de la catégorie des 53kg, entre les coéquipières de l'équipe universitaire de Shigakkan Haruna OKUNO, championne du monde de la catégorie, et Mayu MUKAIDA, médaillée d'or en 55kg et descendue en catégorie olympique.

Une rencontre des deux lutteuses, très attendue à l'occasion de la Coupe de l'Empereur, est passée à la trappe après qu'Okuno a déclaré forfait pour indisposition. Mukaida part avec l'avantage d'avoir remporté leurs huit dernières rencontres, la plus récente datant de 2017.

Comme Icho, Mukaida est passée à un cheveu du titre au championnat d'Asie, concédant un amené au sol au dernier instant et vaincue 4-3 en finale par PAK Yongmi (PRK). Cette aveu de faiblesse aura probablement été compensé pour la Meiji.

La championne olympique Sara DOSHO (JPN), de retour après une opération à l'épaule, est médaillée d'or de la Coupe de l'Empereur et du championnat d'Asie. (Photo : Sachiko Hotaka) 

L'autre championne olympique japonaise en titre, Sara DOSHO, tentera de relever le défi posé en 68kg par sa compatriote et olympienne de Rio 2016 Rio WATARI. Pour cause d'opération à l'épaule, Dosho n'avait pas pu défendre son titre mondial l'année dernière, mais a depuis prouvé l'ampleur de son retour en remportant la Coupe de l'Empereur et le championnat d'Asie.

La mainmise d'Hiroe MINAGAWA, médaillée mondiale de bronze, sur la catégorie de poids des 76kg, sera mise à l'épreuve par l'époustouflante collégienne Yuka KAGAMI, double championne du monde des cadets. Munie des titres de la Coupe de l'Empereur et du championnat d'Asie en 72kg, Kagami, 17 ans et des poussières, tente le tout pour le tout et part en quête d'olympisme en défiant la vétéran Minagawa.

Takuto OTOGURO (JPN) fait son retour à la compétition. Plus jeune lutteur japonais de l'histoire  champion du monde (à Budapest en 2018), Otoguro a depuis souffert du genou droit. (Photo : Max Rose-Fyne) 

Inquiétante blessure pour Otoguro

En lutte libre, le champion du monde Takuto OTOGURO devra prouver qu'il s'est remis de ses récents problèmes de genou s'il veut décrocher son second titre d'affilée de la Meiji dans la catégorie des 65kg et décrocher son billet pour Noursultan.

Otoguro, plus jeune lutteur japonais de l'histoire champion du monde - à 19 ans et 10 mois à Budapest en 2018 -, a souffert du genou droit au début de cette année et a fait l'impasse sur la coupe du monde et le championnat d'Asie.

S'il est bien remonté sur le tapis pour l'université Yamanashi Gakuin à l'occasion du tournoi universitaire de l'est du Japon au mois de mai - pour un combat qu'il a remporté -, il devra se surpasser pour vaincre le médaillé d'argent des Jeux d'Asie Daichi TAKATANI, le champion du monde des U23 et médaillé d'argent des 57kg à Rio Rei HIGUCHI et d'autres excellents lutteurs qui font de cette catégorie la plus disputée du Japon.

Sosuke TAKATANI, le grand frère de Daichi, semble s'être installé durablement dans la catégorie de poids olympique des 86kg deux ans après avoir quitté celle des 84kg, dans laquelle il avait remporté la médaille d'argent des mondiaux en 2014.

Takatani, 30 ans, a remporté son huitième titre national consécutif et son premier avec les 86kg à l'occasion de la Coupe de l'Empereur, puis a démontré qu'il avait sa place sur la scène internationale dans la division la plus lourde en vainquant le médaillé mondial d'argent Fatih ERDIN (TUR) lors de la coupde du monde.

Shota SHIRAI, vaincu par Takatani en finale de la coupe de l'Empereur, a passé le mois de janvier en Russie pour s'entraîner et cherchera à prendre sa revanche comme les deux médaillés de bronze de la compétition Masao MATSUSAKA, vaincu par Takatani 2-1 en demi-finale, et Hayato ISHIGURO, champion du monde junior des 79kg.

Le médaillé mondial de bronze Atsushi MATSUMOTO (JPN), qui normalement concourt en 92kg, rejoint la catégorie olympique des 97kg. (Photo : Unknown)

Autre lutteur réputé passé en classe olympique pour ce tournoi, Atsushi MATSUMOTO, médaillé mondial de bronze et vainqueur de la Coupe de l'Empereur en 92kg, qui a rejoint les 97kg.

Matsumoto a terminé troisième des 92kg du championnat d'Asie de Xi'an, et avait auparavant démontré sa volonté olympique en passant en lutte gréco-romaine en 2017-2018 après son échec aux qualifications pour Rio en 2016 (il est retourné en lutte libre suite à un changement de règle défavorable).

Prêts à lui barrer le chemin, le médaillé d'or de la Coupe de l'Empereur Naoya AKAGUMA et le dauphin Takeshi YAMAGUCHI qui, selon les rumeurs, a payé de sa poche sa venue à l'Open de Mongolie en avril dernier, et d'où il est reparti médaillé d'argent.

En 74kg, Yuhi FUJINAMI, médaillé mondial de bronze des 70kg en 2017, a souffert d'une blessure au genou lors de sa victoire au premier tour du championnat d'Asie et avait préféré déclarer forfait plutôt que de prendre le risque de réduire ses chances à la Coupe Meiji.

La préparation de Fujinami sera mise à l'épreuve par le dauphin de la Coupe Meiji Ken HOSAKA et le médaillé de bronze Yuto MIWA, qui a remporté une victoire clé sur Cuba pendant la coupe du monde. Prêts à en découdre également, Keisuke OTOGURO (le grand frère de Takuto), passé en 70kg, et le jeune Jintaro MOTOYAMA, vainqueur de la Meiji l'année passée dans cette catégorie.

Le champion du monde Kenichiro FUMITA (JPN) retrouvera probablement en 60kg son coéquipier et médaillé d'argent de Rio Shinobu OTA. (Photo : Sachiko Hotaka)

En lutte gréco-romaine, la catégorie des 60kg verra sans doute l'affrontement du champion du monde 2017 Kenichiro FUMITA et du médaillé d'argent olympique 2016 Shinobu OTA, tous deux anciens coéquipier de l'université japonaise des sciences du sport.

Fumita, remonté sur les tapis après une blessure pour vaincre son aîné de deux ans Ota par 7-2 en finale de la Coupe de l'Empereur, a ainsi pris l'avantage de la série de leurs rencontres depuis 2014 par 5-4.

Quand Fumita s'évertuait à décrocher le bronze à Xi'an, Ota ne s'est pas contenté d'attendre la Meiji et est parti en Europe décrocher le Grand Prix de Hongrie et l'argent du Dan Kolov-Nikola Petrov en Bulgarie dans la catégorie des 63kg.

Sur le chemin des finales, l'un ou l'autre devra sans doute affronter le médaillé mondial de bronze junior Kazuki YABE, vaincu en décembre dernier par supériorité technique par Fumita.