L'Hebdo !

L'Hebdo du 14 mai !

By

En revue, Beat the Streets, les Jeux Olympiques de la Jeunesse et tout ce que l'équipe iranienne doit à Yazdani.

1. Le Championnat d'Europe Cadets commence lundi 
Le Championnat d'Europe Cadets 2018 débute lundi 14 mai à Skopje, en République de Macédoine. 

Le deuxième championnat continental cadet est qualificatif pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse qui auront lieu en octobre 2018. 

Les vainqueurs des catégories Lutte Libre et Lutte Gréco-romaine décrocheront une place qualificative dans les cinq catégories de poids désignées, tandis que les deux finalistes de Lutte Féminine décrocheront chacune une place qualificative pour leur pays aux Jeux Olympiques de la Jeunesse 2018.  

Programme des Championnats d'Europe

Catégories de poids des JOJ 
Lutte Libre - 
48kg, 55kg, 65kg, 80kg et 110kg 
Lutte Greco-romaine - 45kg, 51kg, 60kg, 71kg et 92kg 
Lutte Féminine - 43kg, 49kg, 57kg, 65kg et 73kg 

Amir ZARE (IRI) met le point final des Championnats d'Asie Cadets par une victoire 10-0 sur Kumar ANIRUDH (IND). (Photo par Sachiko Hotaka)

2. Les Championnats d'Asie illuminés par les cadets iraniens 
Les lutteurs libres iraniens ont quitté les Championnats d'Asie 2018 avec des médailles dans toutes les catégories de poids, sauf une. 

L'impressionnante récolte de l'Iran au premier championnat cadet continental de l'année compte six médailles d'or et trois de bronze. 

Encore plus impressionnant, dans leurs six derniers combats, les Iraniens ont décroché quatre victoires par supériorité technique, récoltant en moyenne 10 points par combat ! 

Résultats complets des Championnats d'Asie Cadets 

3. Les rencontres au sommet de Beat the Streets annoncées
La fin de l'attente est proche !

Trois champions olympiques, Togrul ASGAROV (AZE), Jordan BURROUGHS (USA)  et Helen MAROULIS (USA), figurent au tableau de Beat the Streets qui débute ce jeudi 17 mai à 14h30 à New York. 

Les deux duels finaux, USA vs. Nigeria et USA vs. Cuba, commenceront à 18h30.

Lutte Libre Femmes
USA vs. Nigeria 
57kg: Helen MAROULIS (USA) vs. Odunayo ADEKUROYE (NGR)
59 kg: Alli RAGAN (USA) vs. Adeniyi AMINAT (NGR)
68 kg: Tamyra STOCK (USA) vs. Blessing OBORUDUDU (NGR)

Lutte Libre Hommes
USA vs. Cuba

57kg – Josh RODRIGUEZ (USA) vs. Reineri ORTEGA (CUB)
70kg – James GREEN (USA) vs. Franklin MAREN CASTILLO (CUB)
79kg – Kyle DAKE (USA) vs. Livan LOPEZ AZCUY  (CUB)
92kg – J’den COX (USA) vs. Yurieski TORREBLANCA QUERALTA (CUB)
97kg – Kyle SNYDER (USA) vs. Reineris SALAS PEREZ (CUB)
125kg– Nick GWIAZDOWSKI (USA) vs. Yudenny ESTEVEZ (CUB)

Rencontre selon âge commun - Patrick GLORY (USA) vs. Gavin TEASDALE (USA) 

Evénement principal 1) – Jordan OLIVER (USA) vs. Togrul ASGAROV (AZE)
Evénement principal 2) – Jordan BURROUGHS (USA) vs. Frank CHAMIZO (ITA)
 

4. Le champion olympique Yazdani verrouille une autre place aux mondiaux pour l'équipe d'Iran
Le champion du monde et champion olympique Hassan YAZDANI (IRI), s'est défait deux fois en trois rencontres de séries du champion de la Coupe Takhti 2018 Kamran GHASEMPOUR (IRI), sélectionnant l'Iran pour les Jeux d'Asie et les Championnats du Monde 2018.

Dans la première rencontre, Yazdani était mit rapidement sur le gril par Ghasempour et lui laissait les deux premiers points. Le champion du monde en titre s'est ensuite ressaisi, remportant le combat 8-2. 

Le champion olympique reste invaincu en Iran pour la quatrième année consécutive, avec une victoire 5-0 dans le second combat. 

RESULTATS COMPLETS

5. Qualifications pour les JOJ par pays 
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse prendront place à Buenos Aires en Argentine du 12 au 14 octobre 2018. 

Les athlètes avec les meilleurs résultats au championnat d'Asie ont qualifié leurs pays pour une place aux Jeux à la fois en lutte libre et en lutte gréco-romaine. 

En lutte féminine, les deux meilleures athlètes au championnat d'Asie ont obtenu la qualification de leurs nations pour les JOJ de Buenos Aires. 

Pays qualifiés après le championnat d'Asie
Lutte Libre 
48kg - UZB
55kg - JPN 
65kg - IRI
80kg - IRI 
110kg - IRI

Lutte Gréco-romaine 
45kg - IRI 
51kg - JPN  
60kg - UZB
71kg - JPN
92kg - IRI 

Lutte Féminine 
43kg - JPN et MGL 
49kg - JPN et UZB 
57kg - JPN et IND 
65kg - JPN et CHN 
73kg - JPN et UZB 

Résultats complets des championnats d'Asie cadets 

L'Hebdo dans les réseaux !

1. Big Move Monday! @vlasovroma90 #kaspeuro2018
2. Fans de lutte, joyeuse fête des mères !
3. Le combat le plus attendu depuis des années est programmé pour le 17 mai à New York. Si vous habitez la région, soutenez @beatthestreets, qui offre des opportunités de lutte à des jeunes défavorisés dans la ville. —>http://bit.ly/rotr-tix
4. Préparation au combat #wrestling #sportsgirl #cadet #asia #борьба
5. Quelques images en noir et blanc des championnats d'Europe de Kaspiisk 2018.  #wrestling #kaspiysk2018 #unitedworldwrestling

Japon

Attendance réduite et sécurité pour la reprise des camps d'entraînement de l'équipe nationale japonaise

By Ken Marantz

TOKYO―Il y avait quelque chose d'inhabituel lors du lancement du camp d'entraînement de l'équipe du Japon - entre autres choses, seuls huit athlètes étaient présents.

Mais nous sommes dans une époque troublée. Le fait que le Japon ait finalement pu, au milieu d'une pandémie mondiale, remonter sur les tapis pour la première fois en 3 mois et demi constitue une avancée majeure pour le pays hôte des prochains Jeux Olympiques repoussés d'un an, qui peut ainsi commencer sa préparation à long terme.

Yukako et Risako KAWAI se désinfectent les mains à l'entrée de la salle de lutte du Centre national d'entraînement (CNE) de Tokyo. (photo : Sachiko Hotaka/JWF)

"Je suis vraiment heureuse de revoir les membres de l'équipe nationale après si longtemps," a déclaré Yukako KAWAI, l'une des quatre lutteuses de l'équipe olympique participant au camp féminin qui a commencé le jeudi 2 juillet. "Nous avions habituellement un camp par mois et même si nous ne sommes pas retournés à la normale, je suis contente de pouvoir à nouveau lutter ici."

Respectant les volumineuses directives soigneusement établies par le comité des sciences sportives de la Fédération japonaise de lutte, les camps du Centre national d'entraînement de Tokyo suivront de strictes protocoles afin de prévenir la diffusion du coronavirus, dont les effets sur le monde du sport sont dévastateurs.

En addition aux directives habituelles de port de masque, de lavage des mains et d'utilisation de désinfectant, ces directives appellent également à limiter le nombre de personnes présentes dans la salle de lutte à un moment donné. Ceci est obtenu par l'organisation différenciée des camps par style de lutte avec un minimum de période de chevauchement, en invitant principalement ceux et celles déjà en possession d'une place olympique ou qui seront parties prenantes des qualificatifs olympiques.

"Les camps d'entraînement - de lutte féminine, gréco-romaine et libre - n'ont pas pour but d'améliorer le niveau," a déclaré le directeur national du développement technique Shigeki NISHIGUCHI. "Ces camps visent spécifiquement les JO de Tokyo. Nous en avons donc limité le nombre, particulièrement pour juillet. Selon les circonstances, nous espérons être capables d'augmenter la fréquence en août et septembre. Mais le principal est de faire barrière au coronavirus."

Les athlètes conservent depuis le 16 juin le relevé quotidien de leur température corporelle, de leur santé générale et de tout contact externe qu'ils ont pu avoir. Tous ont fait un test d'anticorps avant le camp et, à l'exception d'une course rapide à un commerce de proximité, ils n'ont en principe pas le droit de quitter le centre.

Le camp de lutte féminine est le premier, du 2 au 8 juillet, suivi par la lutte gréco-romaine du 6 au 11 et par la lutte libre du 23 au 28. Un camp par mois sera organisé pour chaque style en août et septembre prochains, également presque séparément.

Yui SUSAKI par en ramassement lors d'un exercice d'amené au sol. (photo : Sachiko Hotaka/JWF)

Quatre des cinq membres de l'équipe olympique de lutte féminine - les championnes en titre Risako KAWAI (57kg), Sara DOSHO (68kg), la petite soeur de Risako Yukako (62kg) et Hiroe MINAGAWA (76kg) - ont rejoint les six tapis de la salle de lutte du CNE jeudi dernier, ainsi que la double championne du monde Yui SUSAKI (50kg) qui espère obtenir un billet olympique lors du qualificatif Asie prévu en mars prochain. Trois autres personnes étaient également présentes.

Absente du quintet olympique, la médaillée mondiale d'argent Mayu MUKAIDA (53kg), récemment diplômée de la fameuse université de Shigakkan. Elle a rejoint la firme de haute technologie JTEKT en tant qu'athlète sponsorisée et a des engagements envers cette entreprise. 

Hors les coaches, le personnel et les officiels de la Fédération, les seuls personnes permises dans la salle de lutte sont l'équipe du website de la Fédération japonaise et un correspondant UWW. Les médias japonais ont pu observer l'entraînement en streaming, et tenir une "conférence de presse" avec chaque lutteuse après la session.

Chaque personne pénétrant dans la salle devait se désinfecter les mains et avait sa température prise. Les lutteuses ont également désinfecté les semelles de leurs chaussures de lutte. Tous, coaches compris sauf les lutteuses en exercice, portaient constamment des masques.

À ce stade, la politique de la Fédération est de commencer doucement et d'augmenter la cadence en vue des Jeux Olympiques, faisant ce qui est possible pour éviter des blessures. La session ne comportait ainsi pas de lutte en direct. La première heure était faite d'étirements et de montée en pression des muscles principaux, suivis d'exercices tels que des ramassements de jambe par l'extérieur, des amenés au sol et des ceintures en pont. L'ambiance était relaxée mais concentrée sur les exercices à réaliser.

"Il y a encore un an et un mois avant les JO, alors nous voulons solidement consolider les fondamentaux et éviter les blessures," dit Nishiguchi. "Nous commençons par les choses fondamentales. Les lutteuses ont peut-être l'impression que ce n'est pas assez. Mais il n'y a aucune raison d'aller plus vite que la musique."

Sara DOSHO travaille un exercice de renforcement. (photo : Sachiko Hotaka/JWF)

Les éclopées
Ironiquement, alors qu'éviter les blessures est la priorité, trois des lutteuses olympiques souffrent actuellement de divers handicaps. En fait, Minagawa a profité du repos forcé pour subir une opération du genou tandis que  Dosho, qui délare s'être complètement remise de son opération à l'épaule de début 2019, continue à soigner un genou mal en point ; et Risako Kawai s'est faite un tour de reins.

"C'est une situation chronique depuis à peu près un an," dit Minagawa, médaillée mondiale d'argent en 2019, au sujet de son genou droit dont elle a subi l'ablation du ménisque. "C'était particulièrement dur en mars. Avec les JO [originellement] en août, il était impossible d'avoir une opération. Je pensais continuer et juste ignorer le problème, puis le report a été décidé."

Nishiguchi remarque que pour quelques personnes comme Minagawa, il y a un côté positif au report des JO pour cause de pandémie, puisque cela leur donne une année pour récupérer de leurs blessures.

Lors du pic de la pandémie au Japon, de début avril à début mai, le gouvernement avait déclaré l'état d'urgence, ce qui ne lui avait cependant pas permis d'imposer la fermeture des magasins, l'utilisation des masques ou la distanciation sociale. Mais les gouverneurs des préfectures du pays ont pu demander que de telles mesures soient respectées volontairement, un auto-confinement largement suivi par le public.

Comme les autres, Minagawa était alors obligée de se contenter de s'entraîner à la maison et de courir à l'extérieur car aucune salle de lutte ou de gym n'était restée ouverte.

"Pendant cette période d'auto-confinement, je devais rester à la maison et mentalement, ce fut difficile," dit-elle. "Récemment, l'état d'urgence a été levé, j'ai donc pu sortir plus et les camps nationaux ont rouvert, ce qui m'a aidé à remonter la pente. Je suis plus à même de regarder devant positivement."

Dosho dit qu'elle ressent encore quelques douleurs dans son genou, et que le soutien qu'elle reçoit allège le désagrément. Après avoir échoué à obtenir une médaille au championnat du monde, elle reste déterminée à faire amende honorable en devenant championne olympique encore une fois.

"Mon objectif de remporter une médaille d'or n'a pas changé d'un iota," dit-elle. "Je crois que tout ira bien si je reste patiente et y vais doucement à l'entraînement."

Risako KAWAI soulève la jambe de sa partenaire lors d'un exercice d'amené au sol. (photo : Sachiko Hotaka/JWF)

Et maintenant elle cuisine
Pour Risako Kawai, qui a remporté son quatrième titre mondial en septembre dernier à Noursoultan, rester à la maison lui a donné la possibilité d'apprendre quelque chose du monde réel, extérieur à celui du sport - comme comment cuisiner.

"Depuis le lycée, j'ai toujours pris mes repas au dortoir, et même après avoir terminé l'université, je pouvais manger là-bas," dit-elle. "Mais pendant la période d'auto-confinement, nous ne pouvions pas bouger. C'est la première fois que je devais préparer mes propres repas pour une si longue durée, même à mon âge."

Déclarant qu'elle a aussi fait du Pilate pour la première fois, Kawai a trouvé des recettes sur internet.

"Je n'avais jamais préparé de repas frits, mais j'ai pu faire un essai," dit-elle. "Plutôt que me concentrer sur une spécialité, j'ai tenté différentes choses."

Sa petite soeur Yukako, comme Risako un produit de Shigakkan, a eu du mal a s'éloigner de la vie couvée de l'université. "J'ai vraiment apprécié ma mère, qui nous préparait nos repas," dit-elle. 

Shigakkan a récemment réouvert ses installations et les Kawai ont pu remonter sur les tapis avant les camps nationaux, mais sans lutte active. 

"Naturellement, ma force a diminué par rapport à d'habitude," dit Risako. "Mais je ne ressens aucun changement dans mon rapport à la lutte."

Quant à remonter sur les tapis, ajoute-t-elle, "C'est la première fois depuis longtemps que les coaches m'observent travailler avec une partenaire. C'est un sentiment rafraîchissant." 

Elle dit qu'elle a récupéré à 80% son problème de dos et prend soin de ne pas rechuter. Lors des exercices de son premier entraînement, elle n'a pas fait de lutte au sol.

Yukako KAWAI takes down her practice partner. (photo by Sachiko Hotaka/JWF)

Les cheveux aujourd'hui et demain, loin
Parmi les principaux sujets de conversation du camp ne concernant pas la lutte, le nouveau look de Yukako Kawai était en première ligne : elle a surpris tout le monde pour avoir fait une coupe au bol de sa longue chevelure.

"C'est la première fois depuis l'école primaire que j'ai cette longueur," dit-elle. "C'est nouveau pour moi."

Kawai déclare qu'elle a coupé ses boucles juste avant le début de la période d'auto-confinement en mars, avant que les salons de coiffure ne ferment.

"J'ai toujours voulu les couper mais je n'en ai jamais eu le courage," ajoutant qu'elle avait pris cette résolution suite à un incident à New Delhi en février. "Au championnat d'Asie, on m'a tiré les cheveux. C'est là que j'ai décidé que j'en avais assez."

"A l'époque, les JO n'avaient pas encore été reportés. J'ai pensé que ce serait radical pour me mettre dans l'esprit du sprint vers les Jeux."

Ses courtes tresses ne sont pas le seul nouvel aspect de la vie de Kawa. Comme Mukaida, elle a obtenue son diplôme de Shigakkan pour rejoindre une compagnie avec un contrat qui lui permet de continuer à se dédier complètement à la lutte. Elle rejoint Risako comme employée de Japan Beverage, qui emploie également la lutteuse maintenant retraitée plusieurs fois championne du monde et médaillée olympique Kyoko HAMAGUCHI. 

"Jusqu'à maintenant, j'étais dans l'équipe de lutte en tant qu'étudiante," commente Kawai.. "Aujourd'hui la lutte est mon métier. C'est mon métier d'obtenir des résultats et de rembourser l'entreprise. Je ressens plus de responsabilité qu'avant. Je dois faire preuve de plus de discernement sur mes performances. Je suis reconnaissante qu'ils m'offrent le même environnement de lutte qu'auparavant, et je veux réussir et que mon entreprise sois contente."

Tandis que le programme international de lutte reste dans les limbes, Kawai déclare qu'elle ne se sent pas concernée par l'absence de tournoi spécidique pour lequel elle se préparerait au camp national. 

"Je n'y ai pas vraiment pensé," dit-elle. "Je pose un objectif pour chaque jour d'entraînement et je pense à comment l'atteindre. Plutôt que sur les tournois, je travaille à dépasser les problèmes que je peux avoir."